Si la valeur serait constamment 10%, la distance focale serait simplement 10% plus longue que la valeur nominale et l'objectif ne serait aucune distorsion visible ;-)
D'accord avec Thilo. C'est une façon de voir un peu provocante mais parfaitement indiscutable ;-)
C'est vrai que je n'ai jamais vu dans les docs des constucteurs de courbes de distorsion plate qui ne démarrent pas à zéro, comme quoi sur galerie-photo on en apprend tous les jours. ;-)
Il faut également se méfier des souvenirs qu'on a des courbes de distorsion des apo ronars, parce que l'apo ronar ne monte pas au-dessus de 48° selon le constructeur (plus ou moins 24°). Sa courbe de distorsion rigoureusement nulle au rapport 1:1 est évidemment imbattable ;-) Elle frappe les esprits !
Je me rappelle un passage d'un cours d'optique qui évoque ce que pourrait être une optique parfaite sans aucun compromis, de terribles contraintes théoriques imposent que l'objet en question ne devrait travailler qu'au rapport 1:1, et la conclusion c'était "un tel objectif ne servirait à rien dans la pratique" (çà devait être un cours qui n'a pas servi, heureusement, aux ingénieurs concepteurs des dialytes depuis plus d'un siècle, mais les ingénieurs sont prompts à accepter tous les compromis ;-))
Par exemple l'apo ronar de repro en 240 de focale c'est 0,25% de distorsion à 24° pour un objet à l'infini. Le digaron de 32 selon la doc c'est 0,4% à 24° (soit à 14 mm de l'axe). Autrement dit s'il existait un apo ronar de 32 de focale, on ne verrait sans doute pas la différence avec la bête de course de l'an 2010... mais dans un cercle de 28 mm de diamètre seulement...
Là veut on comparer des optiques ultra grand angulaires 110°, plus ou moins 55°.
Si on avait demandé aux ingénieurs de faire un 90° comme le biogon, ils auraient sans doute optimisé la distorsion différemment....
P.S. parlant de moustaches, il y celles du maître tapissier dans les portaits d'August Sander, comme sur la courbe de distorsion dont on parle.
À la photokina, il y avait le stand de la librairie et maison d'édition Lindemanns, la pire tentation qui soit, j'ai rapporté, entre autres, un petit bouquin sur August Sander dont je me régale, Bernard Birsinger m'a converti définitivement ; après Saint Ansel pour le paysage, il y aura dans ma chapelle photographique un oratoire dédié à Saint August, pour le portrait ET le paysage à la chambre !!)
E.B.