Pour ma part, j'ai d'abord eu envie d'utiliser des mouvements, donc une chambre.
L'idée des optiques à décentrement ne m'est simplement pas venu.
Ensuite pour le choix du format, 6x9 ne me convenait pas pour sont homothétie avec le 24x36.
Et entre 4x5 et 8x10, le poids et le prix supplémentaire n'ont pas suffit à me faire renoncer au confort de visée du 8x10.
UGF, ça devenait quasi impossible de trouver du film couleur.
Donc j'ai choisi le 8x10, conforté par le fait qu'une partie de ceux que j'admire travaillent dans ce format.
Maintenant, tout ça c'est de la théorie.
Sur le terrain et au sortir du scanner, il y a du boulot, du boulot et encore du boulot.
Ce que le grand format a de particulier pour moi, c'est tout ce qu'il ne permet pas de faire et que j'adore (travailler très vite, à l'instinct, presque sans viser, Robert Franck). Il faut donc travailler le reste.
Et que reste-t-il ?
Le choix de l'axe, du cadre, qui prennent alors une importance incomparablement plus grande qu'en petit format.
Et la lumière, dont le rendu est bien plus subtil qu'en petit format (il y a comme qui dirait un peu plus d'argent à l'appel).
En tous cas, il faut bosser, se tromper, analyser, recommencer.
Les repérages, je n'en fais plus.
Ce serait pourtant mieux mais je ne sais pas faire.
Je regarde la météo et je connais la courbe du soleil par ici.
Et puis mon ile est petite et il y a des travaux tous le temps.
D'une semaine sur l'autre un 4 par 3 pousse dans le champ et d'un mois sur l'autre la végétation explose.
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Laurent
Bordeaux
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lc972.wordpress.com]