pierre corratgé écrivait:
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> Ce que je
> conteste c'est l'éthique sur laquelle il bâtit son
> travail, l'achat de cadavres par ses assistants,
D'après les documentaires que j'ai pu regarder, il n'achète pas de cadavres humains, il se les fait prêter et doit en travailler rapidement avant de les rendre.
J'ai quand-même été un peu choqué, lorsque dans une boutique animalière au Brésil, il demande qu'on lui tue un oiseau pour avoir les ailes.
> le rôle de l'argent dans cette génèse. "un peu de
> fric dépensé + mon génie = beaucoup de fric."
C'est l'équation mise en oeuvre par beaucoup d'artistes non ?
> Mon problème est que je peux pas oublier cela quand je
> regarde son œuvre. C'est un fait que je me borne à
> constater. Ce n'est pas la nausée qu'il provoque
> chez certains (circuits limbiques échappant au
> cognitif :-)) qui me tracasse… D'autres ont
> détaillé aussi son rapport à la légalité (au
> Mexique plutôt qu'aux USA, etc…). Passons.
>
> [...]
> Ce que je conteste, mais peut-être ai-je tort,
> c'est ce courant contemporain qui dévalorise le
> beau, pas seulement la "jolie fille gracieuse",
> mais ce qui a fait l'axe de siècles de production
> artistique.
Plus je découvre les productions artistiques des siècles passés, moins je discerne un axe qui les uniraient.
> L'émotion dont il est -parfois-
> question ici est une constante de la perception
> artistique, n'en déplaise à certains intellectuels
> d'Art Press :-). Personnellement je reste assez
> près des thèses de Robert Adams dans "Essais sur
> le beau en photographie", et je ne me considère
> pas comme complètement paumé :-).
>
> J'ai fait du portrait, et donc du portrait
> féminin, un vecteur important de ma production
> photographique. On peut n'y voir, en deça d'une
> recherche du beau, que celle du "joli". Certes (en
> plus on met toujours dans "joli" un je ne sais
> quoi de péjoratif). On peut aussi considérer que
> la jeune fille est une personne et qu'on la
> représente pour ce qu'elle est. Je ne vais pas ici
> défendre ma vision, c'est intime, et je ne
> voudrais pas montrer cette auto justification de
> son travail qui transparaît trop souvent dans les
> débats esthétiques ou artistiques, c'est selon. De
> toute façon, quarante ans de photos, je ne vais
> pas reprendre tout à zéro.
On peut avoir une pratique et en apprécier d'autres, non ?
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