En fait mon posemètre est le Sixtomat digital
Oups ! je pensais à la Sixtomat(TM) sélénium de mon père avec sa toile roulante portant sa courbe de correction des non-linéarités !!! (et sa belle dragonne métallique 'serpent', remarque perfide destinée à l'un de nos lecteuirs qui se reconnaîtra).
J'imagine que ce posemètre moderne est alimenté par des piles au lithium, donc en principe à -15° tout fonctionne.
J'ai noté sur ma Digisix(TM) du même fabricant, dont la fiche techique indique -12°C comme limite basse, que les cristaux liquides de l'affichage deviennent très lents à-10°C. Je pense que la principale limite d'utilisation est là, dans le "gel" de l'afffichage (pour autant que je le sache, la sixtomat digital(TM) affiche par cristaux liquides), cette paralysie de l'affichage intervient sans doute avant les erreurs photométriques éventuelles du capteur silicium par trop refroidi, lequel fonctionne dans un régime fort différent de celui des cellules sélénium sans pile.
Ceci étant dit, c'est facile de garder le posemètre au chaud sur le bonhomme, sous la veste, en ne le sortant que le temps de la mesure, ce sera l'occasion d'expérimenter le givrage sur le posemètre pour voir ce que cela donne.
J'ai toujours utilisé mon rolleiflex avec le sac de cuir. Mais l'appareil était dans le sac à dos donc au froid, pas de buée lorsque je le sortais. L'avantage du sac de cuir c'est un contact chaleureux avec les mains nues, mis à part les molettes de commande ; un peu comme le bon bois de frêne du pied Berlabach(TM) par grand froid ;-)
En revanche il faut s'attendre à des gouttes au nez qui tombent sur le dépoli une fois le capuchon ouvert ;-)
Plus les embruns de l'océan norvégien !
Quelques discussions en archives
http://www.galerie-photo.org/n-f-21279.html
http://www.galerie-photo.org/n-f-19596.html
http://www.galerie-photo.org/n-f-17455.html
J.J. Languepin, le photographe de l'expé de P-E Victor au Groenland ouest en 1949 parle d'appareils 6x6 à capuchon (il ne dit pas si c'est un rolleiflex ou un autre) comme ayant parfaitement fonctionné et posant moins de problème de givrage que les appareils avec viseur à oculaire à hauteur d'oeil.
Si j'ai bien compris, l'honorable firme Foca était partenaire de l'expédition, de plus le kodachrôme était disponible en bobines de 135. J.J. Languepin note que bien souvent, l'oculaire des 24x36 givrait instantanément en étant approché de l'oeil de l'opérateur, ce problème ne se posait pas avec la visée du flex à hauteur de poitrine, mais loupe dépliée rapprochée de l'oeil, le problème auraité été évidemment le même.
Heureusement, avec le flex-bi, en cas de givrage des optiques de visée et des loupes, on n'est jamais à court de ressources, hop, on déplie le viseur sportif .. et on peut au moins regarder à travers ce que les notices Rollei en français appelaient le 'viseur-iconomètre" ce qui est bien plus élégant que 'les trous carrés, un grand, un petit, percés à travers la tôle'.
J.J. Languepin a également travaillé à la chambre 4x5 pouces, en noir et blanc. Il note qu'aucune variation de sensibilité de ses films n'est à constater, mais les millions d'images prises par les expés arctiques depuis Nansen, sans parler de ce tout qui a pu être pris en Amérique du Nord ou en Russie l'hiver avant l'ère du silicium triomphant, sont là pour nous enlever tous les doutes que nous pourrions avoir concernant le comportement du gélatino-bromure par grand froid : ça marche parfaitement. Le développement, c'est une autre affaire, il suffit de voir l'abaque température-temps d'un bon vieux pola ou pola-de-chez-fuji pour se rendre compte qu'il est inutile d'espérer développer ses pola sur le terrain par grand froid.
L'un de nos lecteurs nous livrait, il y a 10 ans, cette recommandation très importante, mais qui est évidemment toujours d'actualité :
« En buvant du sang de renne et en invoquant Knorvorlpuk, déesse protectrice des Rolleiflex au delà du cercle polaire, ça devrait aller.»
E.B.
Modifié 1 fois. Dernière modification le 03/01/2013, 11:45 par Emmanuel Bigler.