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Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: ioury
Date: 30/10/2011, 23:15

1 et 2 novembre, c'est bon pour ce genre de contacts, non ?

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: ioury
Date: 30/10/2011, 23:17

Ceci dit, l'exercice peut se pratiquer avec n'importe quel artiste vivant.

Détail amusant, je viens de revoir "Dialogues avec mon jardinier"...

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: Claude
Date: 01/11/2011, 21:37

Bonsoir,
Juste une petite question qui me turlupine.
Votre approche d'une lecture objective ne me convainc pas complètement. Si les rapports de masses, les lignes, les oppositions, le ponctum ... permettent d'expliquer une image, si l'idée de passage, de basculement entre deux mondes, entre deux états est intéressante, il me semble que ce qui fonde l'oeuvre, c'est le léger scrupule qu'elle laisse chez le spectateur. Ce doute, cette incertitude ou légère appréhension qui me laisse une intranquilité qui perdure en plus de tous les niveaux de lecture et d'explications objectives (qui seront sans aucun doute plus nombreux en fonction du niveau de culture du spectateur).
En ce sens, l'idée pourrait rejoindre un léger basculement mais c'est justement dans l'adjectif léger que la différence se situe. Tout me semble dans la finesse du déséquilibre et sont inexplication objective trop évidente ou tarabustée....

Claude

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: Claude
Date: 02/11/2011, 21:53

suite,
Comme le dit mon ami Pascal ( pas le grand, mais celui avec qui je discutais ce soir, quoiqu'il soit grand également), si tout peut-être dit alors pourquoi faire. Ne finit-on pas dans l’illustration, si intellectuelle soit-elle?
Toute la différence entre une image réussie et une œuvre est dans cet indicible, auquel tout spectateur peut ne pas être sensible, en fonction de son histoire et de son cheminement personnel. Ici, on rejoint l'idée que c'est le spectateur qui finit l’œuvre.
Claude
PS: Autre remarque sur le travail de Mac Adams, pour l'avoir vu il y a un certain nombre d'années à Cahors, la sculpture est nettement plus forte que son image qui elle est une illustration.

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: henri peyre
Date: 03/11/2011, 07:11

Claude écrivait:
-------------------------------------------------------
Ce doute, cette
> incertitude ou légère appréhension qui me laisse
> une intranquilité qui perdure en plus de tous les
> niveaux de lecture et d'explications objectives
> (qui seront sans aucun doute plus nombreux en
> fonction du niveau de culture du spectateur).

Bonjour Claude,

Il me semble à vous lire qu'on serait assez d'accord sur l'origine de l'intérêt artistique de la photographie.

Par ailleurs je comprends tout à fait votre crainte de la disparition du mystère enveloppant une image qu'on expliquerait de la sorte. C'est effectivement, du point de vue du spectateur avide d'Etre et de croyance, absolument abominable de raisonner de la sorte. C'est un immense gâche-plaisir et la garantie assurée de la perte de toute magie.
Aussi je vous invite à relire l'introduction : je n'écris pas pour les croyants mais pour les prêtres qui organise la cérémonie. Surtout que les croyants passent leur chemin et ne m'en veuillent pas. Surtout qu'ils ne lisent pas ce texte. Je ne sais pas où est l'enfant de cœur qui a oublié de fermer la sacristie à clef ; on a vu le slip du curé ! ;-)

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: barbilux
Date: 03/11/2011, 10:13

Ce matin j'ai regardé un album de photos de vacances 2011 en Indonésie mis en ligne en ligne par quelqu'un, même pas un photographe amateur. Il y avait plus de 1600 photos, je me demande si j'en ai pris autant dans toute ma vie! Cette logorrhée visuelle me sature et me dégoûte de la photo en général.
L'intérêt des choses ne peut venir que d'une rareté il me semble. Or on vit une socialisation de l'expression qui interdit d'exister sans copiage des références reconnues par les intellectuels. Ce nivellement conduit à ne plus trouver d'originalité que dans les seules voies de la fumisterie ou de l'abjection. L'honnêteté sera punie.

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: Raphaël
Date: 03/11/2011, 11:29

" Cette logorrhée visuelle me sature et me dégoûte de la photo en général. "

Ca y'est ça repart ! Depuis le temps que vous en êtes dégouté vous devriez changer de loisir, juste pour votre propre bien et votre propre plaisir.

Personne ne vous force à regrder 1600 images sur un reseau social, il ne tient qu'à vous d'aller voir des choses rares qui peuvent donner le goût de. Allez donc voir Diane Arbus au Jeu de Paume par exemple. Chercher à voir les bonnes choses ne tient qu'à vous, c'est votre pouvoir de prendre les choses en main qui est en cause, y a qu'à vous mouvoir au bon endroit plutôt que dans le flôt qui vous dégoute.



Modifié 3 fois. Dernière modification le 03/11/2011, 11:34 par Raphaël.

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: guy toy
Date: 03/11/2011, 11:35

Un bel étalage du vocabulaire tant utilisé à une autre époque : dégoûte, intellectuels, abjection.

Changez de loisir et surtout de lectures pour le bien de tous.

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: jean christian valero
Date: 03/11/2011, 12:09

Bonjour Henri,

Sur Lugon :
"On est sur ce point dans un aspect qui ne s'inscrit pas dans le rapport entre la photographie et la peinture."


Olivier Lugon est bien entendu la référence, il dit dans le chapitre consacré à la série : C'est enfin - trait qui nous intéresse ici - l'abolition de la forme "bourgeoise" du tableau par le passage à la série. Seiwert est très clair sur ce point : " Le tableau, dont la naissance n'est pas due au hasard mais coïncide avec la nécessité intérieure de la formation du capitalisme moderne, ce tableau devient impossible. De façon générale, l'œuvre d'art individuelle, en tant qu'elle est une confirmation d'un type humain égocentrique d'une part, et d'un titre de possession dans la main de son propriétaire d'autre part, cette œuvre-là ne pourra plus exister."


Il a remis la pratique de la série en perspective historique, en tant que forme (vous avez synthétisé son origine) et en tant que stratégie de destruction du tableau. Pour cette seule raison, et il y en a d'autres, son travail est de grande valeur. Je crois que les motifs d'apparition de la série tels qu'ils se sont imposés nous avaient échappé, comme pour à peu près tous les artistes sériels contemporains : pour beaucoup la série est la pratique artistique nécessaire et évidente à la reconnaissance de leur personne en tant qu'artiste, sans autre forme de questionnement et sans être au fait de l'origine de ce réflexe. Lugon met si bien en lumière la machine qui préside à tant de destins, de vocations, que la lecture de ce chapitre flanque le vertige !

vous ne sollicitez peut-être pas tant l'orgasme, qui est perte de contrôle, que l'allongement de la durée du désir.

Deux choses :
1/ sur l'allongement du plaisir : mon problème est que les œuvres se succèdent au regard, les grandes jouissances ternit l'éclat des petites comme celle de la photo de Tien Anmen. Autrement dit s'il n'y a pas de progrès en art, il y en a un en tant que destinataire des œuvres : le spectateur progresse, il devient plus exigeant et ne se satisfait plus aussi vite, il s'habitue, reconnaît l'astuce, s'ennuie des ficelles qui l'avaient autrefois attrapé etc.
2/ sur la perte de contrôle : je pense que quand on perd le contrôle on ne peut plus transmettre quoi que se soit. Vous et moi sommes des hommes, un moment ou à un autre on s'est trouvé face à d'autres types qui voulaient nous parler de leurs expériences sexuelles sans qu'on les sollicite. Au delà de ma répugnance à devoir subir leurs discours, je n'ai toujours pas compris ce qui motivait les récits ou récitations de mes con-génères, je m'emmerde intensément à les écouter parce que rien ne passe, rien ne peut passer et pourtant il s'obstinent, ce qui pourrait être touchant s'il n'y avait la répétition tuante des générations qui se succèdent. La perte de contrôle de l'orgasme est une sorte de délire intime , elle n'est pas transmissible avec des mots contrairement à la jouissance, et pourtant chacun peut en faire l'expérience. L'orgasme en tant que tel est un cadeau de l'existence offert à tous, mais sorti de soi que peut-on en dire, si ce n'est qu'il s'agit d'une pure expérience ? C'est par ailleurs peut être cet échec perpétuel qui assure l'actualité éternelle des tentatives de partage de l'orgasme ;-)


On en vient logiquement au dicible. Vous encouragez une expression simple, intelligible et claire, j'y souscris sans réserve. La recherche d'objectivité dans l'analyse de l'œuvre est également indispensable, mais en la prolongeant avec l'extension suivante : la projection, comme celle que je fais avec la photo de Bishof, peut être acceptable dans certaines limites car elle ouvre ici les portes d'une lecture poétique. Il ne s'agit pas de délirer sur l'œuvre en inventant des motifs d'excitations qu'elle ne contiendrait pas, mais en adoptant un point de vue justifié qui peut être partagé par d'autres, exprimé dans un langage clair, et par conséquent facilement contestable ou à tout le moins aisément sujet à discussion. On voit bien un danger de dérapage poindre à l'horizon : nombres d'œuvres aujourd'hui misent uniquement sur le délire du spectateur pour justifier un peu de consistance qu'à elles seules elles ne sauraient fournir; je reconnais les ravages de telles stratégies, et je pense aussi qu'on peut résister en repoussant leur poison de zones qu'elles ont contaminé et qui ont un intérêt.

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: Claude
Date: 03/11/2011, 13:04

« Être photographe, c’est matérialiser une intuition poétique de la réalité. C’est recevoir, apporter un au-delà que l’on ne soupçonne que par la poésie. »
Pierre de Fenoyl

Lorsque les images tiennent par des procédés, ce ne sont que des procédés qui tôt ou tard lassent. Toute la difficulté de créer une œuvre est bien d'apporter le supplément d’âme. Mais cela ne suffit pas, il faut cette consistance objective, car une œuvre s'inscrit dans un contexte culturelle, social et politique. D'ailleurs combien d’œuvres ont été applaudies en un temps, oubliées dans l'histoire, retrouvées plus tard, en fonction des époques qui passaient.
Pour cette approche par la jouissance je suis bien d'accord avec vous (jean christian valero), c'est comme la foi, les prosélytes de tout poils m'emmerde et me font fuir (d'ailleurs dieu aussi).
En parlant d'indicible, il ne s'agit pas de tout justifier. Loin s'en faut. L'analyse raisonnée, argumentée, la recherche sont fondamentales pour qui s’intéresse un tant aux images soit peu, mais je persiste à croire que tout n'est pas réductible avec des concepts.
Claude

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: barbilux
Date: 03/11/2011, 17:13

<<Changez de loisir et surtout de lectures pour le bien de tous.>>
C'est quoi le bien ?

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: henri peyre
Date: 03/11/2011, 17:38

jean christian valero écrivait:
-------------------------------------------------------
> La recherche
> d'objectivité dans l'analyse de l'œuvre est
> également indispensable, mais en la prolongeant
> avec l'extension suivante : la projection, comme
> celle que je fais avec la photo de Bishof, peut
> être acceptable dans certaines limites car elle
> ouvre ici les portes d'une lecture poétique. Il ne
> s'agit pas de délirer sur l'œuvre en inventant des
> motifs d'excitations qu'elle ne contiendrait pas,
> mais en adoptant un point de vue justifié qui peut
> être partagé par d'autres, exprimé dans un langage
> clair, et par conséquent facilement contestable ou
> à tout le moins aisément sujet à discussion. On
> voit bien un danger de dérapage poindre à
> l'horizon : nombres d'œuvres aujourd'hui misent
> uniquement sur le délire du spectateur pour
> justifier un peu de consistance qu'à elles seules
> elles ne sauraient fournir; je reconnais les
> ravages de telles stratégies, et je pense aussi
> qu'on peut résister en repoussant leur poison de
> zones qu'elles ont contaminé et qui ont un
> intérêt.


Je suis globalement tout à fait d'accord avec vous.

Peut-être exprimerais-je la réserve suivante :
Lorsqu'on introduit la nécessité de l'interprétation du spectateur dans la lecture de l'image (et je souligne de nouveau qu'averti par votre commentaire, j'ai bien vu et ressenti votre interprétation sur la photographie de Bishof) on risque simplement d'arriver à des images qui ont un peu moins de force de frappe ; qui ont, en quelque sorte, besoin d'un critique qui vient expliquer ce qu'il convient de voir, cela d'ailleurs souvent en fonction de son milieu et de sa culture, comme vous l’avez fait. C’est en me demandant d’ailleurs pourquoi je n’avais pas vu cette « portée » que j’ai compris que ma culture personnelle m’interdisait d’accepter cette confusion-là. On aura donc des images simplement un peu moins universelle, si on tente, en tant que créatif, de jouer avec des associations un peu tirées par les cheveux. Ce texte s’adressant à des artistes désireux de faire des œuvres denses a donc valeur de mise en garde.

Mais, et c'est là que c'est drôle, le simple fait par ailleurs que quelqu'un vienne nous expliquer l'image, le fait que vous m'ayez, par exemple, rendu visible cette portée et fait comprendre votre point de vue que je n'avais pas, m'a causé un très grand plaisir... puisque c'est un changement de monde, un changement de point de vue pour moi, qui m’a fait trouver l’image un peu plus riche. On est donc là aussi dans le domaine d’un plaisir réel, mais un plaisir qui a besoin du commentaire, du critique. Un plaisir réel donc, mais plus fragile (ce qui ne veut pas dire moins fort dans l'intensité, mais simplement plus incertain dans sa possibilité d'advenir) ; il joue aussi sur le changement de regard, mais ne procède pas seulement de l'oeuvre.
Avec la reconnaissance de cette nature de changement de regard, l'oeuvre devient sociale, ce qu'elle n'était pas de prime abord.

Pour boucler sur d'autres messages : la partie sociale m'intéressant moins que la partie psycho-individuelle de l'oeuvre (je préfère Gombrich à Saussure), j'ai voulu dans l'analyse en rester le plus possible à ce qu'on peut considérer comme sens propre de l'image et tenir au maximum toute interprétation à distance.

Cela ne veut donc pas dire que cette interprétation sociale n'existe pas, ou ne cause pas de jouissance.
Là aussi, je pense qu'on est d'accord.

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: jean christian valero
Date: 04/11/2011, 12:53

on risque simplement d'arriver à des images qui ont un peu moins de force de frappe ; qui ont, en quelque sorte, besoin d'un critique qui vient expliquer ce qu'il convient de voir, cela d'ailleurs souvent en fonction de son milieu et de sa culture, comme vous l’avez fait.


Je suis bien embarrassé avec ce rôle de "critique" que vous m'attribuez, dans mon premier message j'ai pris la précaution de parler clairement d'un point de vue personnel que j'ai tenté de faire partager. C'est un peu pareil avec la notion de "culture" un peu trop grande ici, la musique est une matière enseignée à l'école, chacun sur ce forum s'est retrouvé durant sa scolarité face à une portée et peut vérifier si pour lui la métaphore imparfaite et inexacte (mais n'est-ce pas le cas de toute métaphore ?) que je propose fonctionne ou pas. Ce que je défends c'est une simple association libre, que vraiment tout le monde peut faire ou pas.
Le rôle du critique est parfois marqué par la volonté très pénible de n'imposer qu'une seule lecture de l'œuvre au public, l'artiste se retrouve alors en position de défense et tente souvent de se défaire d'une vision univoque de son travail. Le point de vue donné en partage du spectateur est très différent du rapport d'autorité et de pouvoir de la critique !


On aura donc des images simplement un peu moins universelle, si on tente, en tant que créatif, de jouer avec des associations un peu tirées par les cheveux. Ce texte s’adressant à des artistes désireux de faire des œuvres denses a donc valeur de mise en garde.


N'étant pas artiste je n'ai qu'une position de spectateur de bord de touche avec toutes les limites que cela entraîne, et, à vous lire et au premier chef, je ne peux qu'admettre que ce texte ne m'est pas destiné ... Mais il me semble qu'un artiste ne peut réellement détenir le contrôle absolu de son travail et de sa réception, sinon il n'y aurait qu'une seule interprétation qu'il maîtriserait de bout en bout comme pour une illustration qui se doit d'avoir une lecture univoque pour remplir sa fonction. Il semble au contraire qu'il y a toujours quelque chose qui lui échappe, et cette perte de contrôle vient, au meilleur des cas, enrichir la lecture. Sinon il y aurait des "mauvais publics" qui devraient subir les assauts de la critique de la même manière que les œuvres ;-)
Sur l'universalité, je me tiens également à distance de cette idée : il n'y a pas si longtemps la musique classique européenne était inaudible pour le public japonais et vice versa. Dans les différences culturelles et artistiques, il y a des écarts précieux à cultiver producteurs de découvertes et de déplacements de points de vues sur les pratiques d'un médium. Mon constat personnel est que les œuvres classiques "universelles" ne le sont pas a leurs naissances, mais le deviennent par le nivellement des efforts d'une critique mondialisée, qui a étendu son pouvoir sur l'art du présent et sur sa réception : Koons, Murakami etc sont "universels" ... Moins c'est universel, plus on est riches !



Modifié 1 fois. Dernière modification le 04/11/2011, 12:56 par jean christian valero.

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: henri peyre
Date: 04/11/2011, 22:57

jean christian valero écrivait:
-------------------------------------------------------
> Mais il me semble qu'un
> artiste ne peut réellement détenir le contrôle
> absolu de son travail et de sa réception, sinon il
> n'y aurait qu'une seule interprétation qu'il
> maîtriserait de bout en bout comme pour une
> illustration qui se doit d'avoir une lecture
> univoque pour remplir sa fonction.

Peut-être confondez vous la maîtrise par l'artiste et la réception par le public ?
Il me semble que je fais justement cette différence, en ne m'intéressant qu'aux fondamentaux de l'image.
La réception, c'est autre chose, de très social. Un aveugle aura peut-être un peu de mal à apprécier Claude Monet. Monet n'y est pour rien.


> Il semble au
> contraire qu'il y a toujours quelque chose qui lui
> échappe, et cette perte de contrôle vient, au
> meilleur des cas, enrichir la lecture. Sinon il y
> aurait des "mauvais publics" qui devraient subir
> les assauts de la critique de la même manière que
> les œuvres ;-)

Est-ce vraiment embêtant de penser qu'il puisse y avoir de mauvais publics ?
C'est le cas. Cela ne va évidemment pas dans le sens que le discours démocratico-consommateur égalitariste nous répète inlassablement, mais c'est le cas : un musicien professionnel a plus d'oreille que moi, c'est certain. Et vous-mêmes préférerez faire enlever une vilaine tumeur chez le spécialiste mondial plutôt que de vous en remettre au bistouri du vétérinaire du village. Ce n'est jamais agréable de penser qu'on n'est pas très bon, mais au moins, si on arrive à le penser tôt et souvent, cela permet de s'améliorer. ;-)

> Sur l'universalité, je me tiens également à
> distance de cette idée : il n'y a pas si longtemps
> la musique classique européenne était inaudible
> pour le public japonais et vice versa. Dans les
> différences culturelles et artistiques, il y a des
> écarts précieux à cultiver producteurs de
> découvertes et de déplacements de points de vues
> sur les pratiques d'un médium. Mon constat
> personnel est que les œuvres classiques
> "universelles" ne le sont pas a leurs naissances,
> mais le deviennent par le nivellement des efforts
> d'une critique mondialisée, qui a étendu son
> pouvoir sur l'art du présent et sur sa réception :
> Koons, Murakami etc sont "universels" ... Moins
> c'est universel, plus on est riches !

Vous argumentez une nouvelle fois sur l'universalité de la réception. Je ne peux que vous inviter à relire l'article. Vous verrez que c'est bien justement parce qu'elle n'existe pas, que j'invite les photographes à travailler à la construction de logiques au sein de l'oeuvre.

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: jean christian valero
Date: 05/11/2011, 18:25

Peut-être confondez vous la maîtrise par l'artiste et la réception par le public ?


Votre article commence par cette première phrase : "Cet article vise à analyser les raisons pour lesquels une image peut nous apparaître intéressante et créer en nous de l'émotion."

On comprend donc qu'il s'agit de réception. Mais sur le forum, dans votre message précédent, vous ecrivez que l'article se destine en réalité "à des artistes désireux de faire des œuvres denses a donc valeur de mise en garde. "

La création serait par conséquent le but poursuivi du texte, il faut suivre hein... En outre vous me reprochez de confondre création et réception, ce qui devient assez comique, et en conclusion vous me prêtez de faire dévier le propos vers le social après avoir écrit que selon votre théorie "on risque simplement d'arriver à des images qui ont un peu moins de force de frappe"! Cette "force de frappe" artistique (chassez le vocabulaire belliqueux, il revient en vitesse) à qui serait-elle destinée d'autre sinon au regard du spectateur ? En fait, il fallait comprendre autre chose, il y a un mystérieux destinataire qui aurait le pouvoir d'assigner une valeur d'universel ... sans public ! Ce qui est, je parle pour mon propre compte, très obscur ...

Une œuvre ayant la qualité "d'universalité" dont vous parlez serait donc une idée pure, objective, qui se considérerait débarrassée du regard des autres et par conséquent de toute interaction "sociale" et de tout jugement ...

Vous avez un exemple d'œuvre universelle sans réception ? Parce qu'à part la tentative foireuse de Frenhofer (et encore : Poussin et Porbus ont constitué un public déçu avant sa mort et la destruction du tableau) je ne vois pas bien qu'elle type d'œuvre remplirait ce critère ;-)
L' exemple de Koons est, il me semble parlant de l'idée d'universalité concrète : de Paris à Los Angeles ou Tokyo, sont travail est reçu de la même façon car ses œuvres s'y prêtent : son cœur énorme enrubanné joue sur des universaux qui peuvent êtres compris par tous, c'est l'oeuvre mondialisée par excellence. Toute culture est inutile et chassée pour la bonne réception de la sculpture, la référence y est basique, seule la réalisation de la pièce, très spectaculaire, met en oeuvre une complexité (technique) . En toute logique le résultat ne vole pas haut, mais c'est le prix à payer pour accéder à cet "universel".



Modifié 3 fois. Dernière modification le 05/11/2011, 18:29 par jean christian valero.

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: henri peyre
Date: 06/11/2011, 15:06

Jean-Christian, je me permets de vous renvoyer simplement à l'article lui-même :

Concernant le public de cet article je mets :

- en introduction :
"Le présent article pourra intéresser tous ceux qui s'interrogent sur leur rapport à l'image, même s'il est particulièrement destiné, parmi eux, aux plus créatifs et aux professionnels, ceux dont la réflexion sur le thème de la perception de leurs images par un spectateur est déjà probablement bien avancée".
- et en conclusion :
"En tant que créatif, le plus sûr est en tout état de cause de tâcher d'intégrer les oppositions de monde à l'intérieur même de l'œuvre. Normalement on est sûr que cela marche... et on n'a à compter ni sur l'étendue de la culture du spectateur, ni sur la permanence d'un environnement chargé de mettre l'image en valeur en proposant un monde qu'elle viendrait contrarier."

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: ioury
Date: 06/11/2011, 16:48

Ce qui fait peur dans tout ça c'est de se dire que tout doit être codifié, pesé, calculé, aussi bien pour réaliser un A 330 qu'une photographie ou un tableau.

Mais plus rien ne m'étonne depuis que les scientifiques ont entrepris de nous démontrer que le sentiment amoureux n'est que le résultat d'un jus de glande...

Tristesse de ce pauvre monde !

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: henri peyre
Date: 10/11/2011, 07:05

ioury écrivait:
-------------------------------------------------------
> Ce qui fait peur dans tout ça c'est de se dire que
> tout doit être codifié, pesé, calculé, aussi bien
> pour réaliser un A 330 qu'une photographie ou un
> tableau.
>
> Mais plus rien ne m'étonne depuis que les
> scientifiques ont entrepris de nous démontrer que
> le sentiment amoureux n'est que le résultat d'un
> jus de glande...
>
> Tristesse de ce pauvre monde !


Rien n'empêche ceux qui le désirent de continuer de photographier ou de faire tout ce qu'ils désirent sans penser.
Pour d'autres, penser peut être une joie profonde et certainement pas la pire chose qui puisse arriver.
Et n'est-ce pas fort bien ainsi ? ;-)

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: GERARD
Date: 10/11/2011, 10:24

Moteur . Action !

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: barbilux
Date: 10/11/2011, 17:56

<<Rien n'empêche ceux qui le désirent de continuer de photographier ou de faire tout ce qu'ils désirent sans penser. >>
Je ne comprends pas comment l'homme peut réaliser une action sans la penser, c'est justement ce qui le rend dangereusement responsable et même coupable de ses actes.

<<Pour d'autres, penser peut être une joie profonde et certainement pas la pire chose qui puisse arriver. >>
Comment avoir une pensée de joie en étant conscient de tout le mal qui afflige de désespoir aujourd'hui?

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: Camillou
Date: 10/11/2011, 18:06

ioury écrivait:
-------------------------------------------------------
> Ce qui fait peur dans tout ça c'est de se dire que
> tout doit être codifié, pesé, calculé, aussi bien
> pour réaliser un A 330 qu'une photographie ou un
> tableau.
>
> Mais plus rien ne m'étonne depuis que les
> scientifiques ont entrepris de nous démontrer que
> le sentiment amoureux n'est que le résultat d'un
> jus de glande...
>
> Tristesse de ce pauvre monde !

Exactement le thème de cette chanson :
[www.dailymotion.com]

Le son de l'enregistrement est pitoyable mais c'est l'occasion de voir tonton Georges l'interpréter.

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: ioury
Date: 10/11/2011, 22:07

henri peyre écrivait:
-------------------------------------------------------
> ioury écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > Ce qui fait peur dans tout ça c'est de se dire
> que
> > tout doit être codifié, pesé, calculé, aussi
> bien
> > pour réaliser un A 330 qu'une photographie ou
> un
> > tableau.
> >
> > Mais plus rien ne m'étonne depuis que les
> > scientifiques ont entrepris de nous démontrer
> que
> > le sentiment amoureux n'est que le résultat
> d'un
> > jus de glande...
> >
> > Tristesse de ce pauvre monde !
>
>
> Rien n'empêche ceux qui le désirent de continuer
> de photographier ou de faire tout ce qu'ils
> désirent sans penser.
> Pour d'autres, penser peut être une joie profonde
> et certainement pas la pire chose qui puisse
> arriver.
> Et n'est-ce pas fort bien ainsi ? ;-)


Il n'est pas non plus impossible ni désagréable de penser sans calculer, non ?
Et avoir une pensée non codifiée.
De la fraîcheur en quelque sorte...

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: barbilux
Date: 11/11/2011, 02:56

<<Il n'est pas non plus impossible ni désagréable de penser sans calculer, non ?
Et avoir une pensée non codifiée.
De la fraîcheur en quelque sorte...>>
Pour çà il faut déjà faire une cure de désintoxication de plusieurs années pour éliminer toute la merde de propagande et de matraquage idéologique infligée constamment dans tous les domaines. Mais la lucidité risque de mener à une pensée désespérée si elle n'est pas soutenue par la Foi Chrétienne.
Je dis çà car moi justement je ne suis plus soutenu par la Foi. Sur le papier tout est foutu et il est impossible d'agir pour redresser. Pour un avenir de l'humanité on ne peut plus que s'en remettre à la puissance de Dieu qui va nettoyer toute cette saloperie (c'est prévu comme çà). La seule consolation accessible et raisonnable est d'espérer en son propre Salut dans une totale confiance en Dieu. C'est ce que l'ennemi m'a fait perdre, c'est pour çà que je suis pas content !

Re: Nouveautés de novembre 2011 sur galerie-photo
Envoyé par: PATRICK CARTOU
Date: 11/11/2011, 11:29

une "crise de foi" ?............

Patrick Cartou

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