Il me semble que j'ai compris la mesure de la lumière pour photographier la neige. Maintenent j'attaque le brouillard. Y a-t-il une méthode de mesure qui marcherais à tout les déclenchements ?
Je précise le contexte: mesure spot pour du 4"x5" négatif couleur 100 iso. J'imagine un paysage complètement brumeux, disons blanc, avec au milieu une barque qui se détache en gris foncé. Là, vous mesurez quoi ?

paul57 écrivait:
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> Il me semble que j'ai compris la mesure de la
> lumière pour photographier la neige. Maintenent
> j'attaque le brouillard. Y a-t-il une méthode de
> mesure qui marcherais à tout les déclenchements ?

Bien sûr, qu'il y a une méthode.
Le problème des paysage de neige ce n'est pas la neige, mais la neige au soleil et les sapins dans l'ombre. Le choix de l'opérateur c'est juste du sauvetage, que sacrifier dans cette affaire car nous ne pourrons avoir l'ensemble.

> Je précise le contexte: mesure spot pour du 4"x5"
> négatif couleur 100 iso. J'imagine un paysage
> complètement brumeux, disons blanc, avec au milieu
> une barque qui se détache en gris foncé. Là, vous
> mesurez quoi ?

Pour le complètement brumeux, vous mesurez les HL et les Ombres, vous en déduisez le Delta L et bien sûr cela rentre à l'aise dans le film surtout du néga couleur. Donc vous le placez ou vous voulez ou presque, le +- 1 diaf sera difficile à distinguer une fois l'image tirée.
Comme d'habitude en Néga couleur, qui est très laxiste en prise de vue, on retrouve les difficultées au tirage, une variation de filtrage de quelques points prend vite l'allure d'une dominante insupportable, surtout sur des sujets très doux, donc peu saturés.

Pour ce sujet, mesure moyenne au spotmètre ou mesure incidence devrait fournir la même mesure, et de toute façon, la moisson d'information sera bonne.

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No Pasaran
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Dans le brouillard, en général les contrastes sont faibles. Du moins c'est l'impression que j'en ai.
Donc ça rend, paradoxalement, le problème du choix de l'exposition moins critique que dans d'autres circonstances.
Si tu as une mesure spot à portée de main, au premier brouillard qui passe du côté de chez toi, tu spotmétrise différentes parties de la scène pour voir si ce que je te dis est vrai ou pas.

Comme exemple à la chambre, j'ai en tête le travail de Claude Belime en résidence dans les Pyrénées catalanes, il y a une série dans le brouillard.
http://www.bla-blart.com/Site_bla-blart/ResidenceClaude.html

Revue « Regards », hors série N°4 consacré à ce travail de Claude Belime
(avec une pensée pour Pierre Corratgé qui fut la cheville ouvrière de cette revue et de l'organisation des résidences d'artistes via l'association BlaBlart)

E.B.

On est toujours surpris par la luminosité du brouillard,et par temps de neige les valeurs données par une cellule ou un spotmètre sont très éloignées des valeurs intuitives que l' on s'attend à trouver.
Même cas de figure les paysages de neige sous un ciel plombé.

Merci pour la rapidité de ces excellentes informations. Effectivement je ne "pense" pas encore assez en écart de luminosité: le delta L. Surtout que j'entretiens un débat métaphysique sur le choix des sacrifices que je ne me résous pas à faire.
Merci aussi pour les photos de Claude Belime. C'est exactement ce à quoi je pensais. Heureusement en Lorraine on a soit la neige soit le brouillard, ce qui fractionne un peu le problème à résoudre.

Même cas de figure les paysages de neige sous un ciel plombé.

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle


Il y a une expérience visuelle (je ne sais pas s'il faut dire : une illusion, car il y a une explication quantitative), avec les paysages de neige sous ciel couvert de nuages gris, mais sans brouillard, c'est expliqué dans le célèbre livre de Marcel Minnaert "Light and Color in the Outdoors".

- par ciel gris, la neige paraît plus blanche que le ciel à l'horizon !! (il suffit de regarder, au loin, un toit enneigé, contigu d'un ciel gris juste au-dessus, le toit paraît plus blanc que le ciel !)
- l'explication est que le ciel gris est effectivement 3 à 5 fois moins lumineux à l'horizon qu'au zénith.

Je ne serais pas étonné que dans le brouillard, une mesure en lumière incidente nous donne la même indication qu'une lecture de la même lumière solaire un jour sans brouillard, lumière d'un soleil brillant-dans-le-dos, réfléchie sur une carte à 18% de matière grise !

On en avait causé ici dans cette mémorable discussion début 2005 :
http://www.galerie-photo.org/n-f-68465.html

Référence du bouquin (en anglais, il ne me semble pas qu'il y ait une version française)
"Light and Color in the Outdoors" nouvelle édition revue et augmentée
M. G. J. Minnaert, et al, ISBN 0-387-97935-2 et 3-540-97935-2, Springer, 1993

E.B.

Pour moi, la méthode est la même quelque soit le sujet : mesurer les extrêmes et si la différence ne rentre pas dans le support, choisir de sacrifier soit les hautes lumières soit les ombres. Ca marche aussi bien pour un tas de charbon, un champ de neige ou un mur gris.

[www.imprimart.fr] // [www.laurentmartelli.com]