Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 04-02-2008 10:51
Pour ceux qui ne dorment plus parce qu'ils cherchent à identifer les images que j'ai affichées pour soutenir la discussion (et qui s'effaceront vite, je les rassure) je précise.
La première est la place centrale de Braunschweig vue de nuit sans pied et sans déclencheur souple avec une exposition pifométrique. Pour faire bon poids, le scan du négatitf couleur a été repassé dans le GIMP pour le recadrer de bonne façon ;-) et j'ai trapézifié les fuyantes un bon coup.
La deuxième image est l'installation d'un piano à Noirlac pour des concerts. « Une course gagnée sur le tapis vert » disent les journalistes sportifs, à cela la Comtesse répond : les cardinaux ne jettent guère l'habit rouge aux orties.
Ces plaisanteries étaient donc destinées à ce qu'on ose écrire noir sur blanc des régles pour faire plaisir à l'archevêque de Moisenay, quitte à les critiquer ! Donc bravo à ceux qui ont osé écrire quelques règles !
Je ne vois pas l''équivalent de l'orthographe pour les images, sauf peut-être pour un film, les fautes d'orthographe ce seraient les fautes de raccord parce que le ou la script(e) avait oublié de noter la couleur de la cravate du personnage principal d'une scène à l'autre tournées à 1 an d'intervalle.
En revanche, et j'avais pensé à cela (si, si je le jure) avant les interventions de J.C. Mougin (là, là, oui, c'est mon prof de philo qiui passe à la télé ! comme y cause bien dans le poste !) dans l'autre discussion en cours
n2-f5-7815.html
il me semble que pour ce que je connais des quelques langues européennes, il y a des constantes dans la grammaire, par exemple
sujet/verbe/complément
passé/présent/futur
actif/passif : la chanteuse que j'ai entendu(e) chanter, la chanson que j'ai entendu(e) chanter.
On pourrait donc dire que les règles minimum partiraient de la lisibilité et de l'universalité d'une photo, ce serait la grammaire univeselle de l'image.
Lisibilité et universalité : dans le dernier numéro de View Camera on présente le travail de documentation en 20x25 fait par un photographe chinois qui enregistre de façon frontale les murs de propagande de son pays.
Je ne comprends pas le chinois, mais je comprends parfaitement les images de ce photographe et je devine le message de propagande qui est sur les murs, ne serait-ce que parce que le gouvernement s'adresse aussi à ceux de ses ressortissants qui ne maîtrisent pas bien la lecture.
Donc pour que l'image soit lisible, il ne me gêne pas que certaines règles soient respectées (quitte à les critiquer tout de suite après, voir plus bas).
Un minimum de netteté, les notices Rolleiflex à usage des amateurs disaient : netteté principale sur le sujet prcincipal ! (avec un point d'exclamation comme on les aime en allemand, par exemple : nicht hinauslehnen !)
Donc le flou de bougé à main levée, c'est pas terrible.
Un minimum de bonne exposition, et penser aux lumières fortes dans le champ, aux diapos grillées. Il paraît qu'on a le droit de griller les blancs dans une diapo seulement si ce n'est pas sur le sujet principal et seulement si çà ne dépasse pas plus de tant de pourcent de la surface de l'image. Dans ma vue de Braunschweig on a les projecteurs en pleine figure, c'est pas triste.
Ensuite le cadrage, c'est clair que si 50% de la surface est remplie par un truc noir illisible, c'est pas terrible. Le pire c'est le truc noir flou illisible en premier plan. Ensuite on peut chipoter sur les points forts et la règle des tiers.
Enfin il y a la convention de représentation des verticales des édifices par des lignes parallèles et verticales sur l'image.
Sur ce point je me rappelle une conversation ici où un photographe ne voyait pas l'intérêt de respecter cette règle ancienne, pour lui çà donnait du dynamisme à l'image d'avoir les bords qui penchent au grand angle.
J'avoue que je préfère les vignettages noirs du Père Atget (manque de couverture de ses optiques) en haut d'images dont les verticales sont par aillerus parfaitement verticales !!
Concernant la netteté principale sur le sujet principal, le travail au sténopé prend à l'évidence le contrepied absolu de la notice du Rolleiflex, en proposant des images non seulemnt floues, mais où le flou est homogène dans toute l'image que le sujet soit principal ou pas.
Enfin concernant les verticales et le fuyantes, vu la faciité avec lesquelles on les remet à peu près propre-en-ordre avec un logiciel aussi gratuit et multi-plate forme que le GIMP, j'avoue être preplexe lorsque je vois encore certains calendriers destinés au grand public avec des tours qui penchent abominablement.
J'ai en tête un calendrier vu en solderie, une image de la Grand Place de Bruxelles avec les tours qui penchent pire qu'à Pise dans une photo de Martin Parr! Aaaargh ! ce n'est pas Mozart qu'on assassine, c'est l'architecte et les ouvriers qui ont construit ces édifices splendides dont on se moque ainsi ! Même après avoir pris deux Orval dans un troquet du coin (ils ferment tard, on est en Europe, pas à Kansas City) je ne vois pas les tours pencher de cette façon !!
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