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phorum - esthétique et autres discussions - La phrase du mois de mai

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 La phrase du mois de mai
Auteur: marin 
Date:   05-05-2009 22:19

"La principale caractéristique de photographie silencieuse, d'après Lewis Baltz, est qu'elle doit sembler dépourvue d'auteur ou d'art. Autant dire que la transparence est son premier objectif.(...) Une telle attitude s'oppose à de nombreuses conceptions de la photographie "sérieuse", notamment les plus modernistes, qui imposaient presque d'exagérer la médiation de l'auteur pour lutter contre le mimétisme et le caractère mécanique de l'appareil photographique, tout en réalisant pourtant des images qui relevaient principalement du mode documentaire.

On demande au photographe artiste non seulement d'établir une médiation, mais aussi de montrer qu'une médiation est à l'œuvre"


Gerry Badger 2002.


 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: Cantal 
Date:   06-05-2009 11:55

Sans une oeuvre, un artiste n'existe pas. L'oeuvre d'un photographe est à la fois une médiation entre le sujet et le public et le résultat, la photographie.
Sans une photographie en oeuvre, le photographe artiste n'existe pas. Il doit montrer qu'il fait une médiation. Sinon, une caméra automatique fait des photographies silencieuses.

Ce point trivial dit, la surmédiation intervient: l'artiste existe par lui-même, au-delà de son oeuvre. Les Becher existent pas le fait que leur oeuvre est connue. Mais qui re-garde leurs séries de châteaux d'eau ? Les châteaux d'eau sont sans doute plus et mieux regardés par le public qui a vu leur oeuvre. Le couple de photographes et les châteaux d'eau sont médiatisés.

Karl Lagerfeld existe-t-il comme artiste photographe parce qu'il oeuvre avec un appareil photographique de luxe en se mettant en oeuvre, parce qu'il produit des photographies que personne ne re-garde après coup (médiatique) ou parce qu'il est Lagerfeld déjà mis en oeuvre dans un autre domaine de la création ?



"Photography is a tale told by an idiot, full of sound and fury, signifying nothing".


 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: Henri Peyre 
Date:   06-05-2009 13:01

On demande au photographe artiste non seulement d'établir une médiation, mais aussi de montrer qu'une médiation est à l'œuvre"

Je ne suis pas sûr que ce soit cela qu'on demande au photographe artiste.
Une chose est sûre : plus personne ne soutient aujourd'hui qu'on puisse avoir un photographe parfaitement objectif et transparent (de neutralité parfaite) ou transparent-omniscient (capable de capter un instant décisif). Tout le monde a compris qu'il n'y avait pas de photo neutre.

Après le statut de cette non-neutralité pose question. La photo peut-elle montrer un monde capté sans idée ni intention, avec nonchalance et sans véritable motivation (le medium permettant de faire des photos en appuyant sur le bouton) ?
Horreur ! Si je suis peu connu, j'ai intérêt à me démarquer de ce soupçon légitime, à construire quelques explications et à m'interroger sur ce que je produis. Je corrige donc la phrase, proposant :

On demande au jeune photographe artiste non seulement d'établir une médiation, mais aussi de montrer qu'une médiation est à l'œuvre"

Après avoir cessé d'être jeune, si on n'a pas de démarche, c'est qu'on n'est simplement pas un artiste. Et si la démarche est trop visible dans l'oeuvre, donnant l'impression de l'envahir, cela peut-être qu'elle n'a pas tout à fait choisi un véhicule adapté (ce n'est que mon sentiment).




 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: Arne 
Date:   06-05-2009 21:35

Godkväll,

Jeune, artiste et photographe n'est-ce pas antinomique ?

A.

Qualis artifex pereo


 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: marin 
Date:   07-05-2009 10:16

Novice dans l'exercice de proposition de "phrase du mois", je vais apporter quelques précisions, avant que les interventions ne versent définitivement dans le rôle social de l'artiste, sa place, sa fonction, et ce que le marché, ce "on" impérieux de Badger, attend de l'artiste photographe débutant ou pas (débutant plutôt que "jeune") en quête d'une stratégie de plan de carrière. Je pense qu'en dépit d'une réelle attente du marché dominant (musée, galeries, critiques, collectionneurs) de voir dans les œuvres une "médiation à l'œuvre" chez les artistes confirmés ou pas (le commentaire du médium étant le plus répandu et apprécié), cette question me semblait secondaire dans le texte cité, et relevait à mon sens plus d'un élément de contexte.

J'avais relevé cette phrase car l'idée de "photographie silencieuse" ou de "photographe silencieux" trouve un echo de nombre d'interventions ici.
Comme l'a remarqué H. Peyre la photographie parfaitement transparente, neutre et objective cela n'existe pas, et rend caduque la définition que tente L. Baltz (propos qu'il ne tiendrait probablement plus aujourd'hui).

Pour remettre les choses sur les rails, je vais donner la réponse de G. Badger sur la question d'un possible "photographe silencieux" :

"Présentez-vous comme un "artiste utilisant la photographie" et faites du grand art avec de grands tirages. Votre travail doit aborder, et surtout montrer qu'il aborde les questions qui agitent actuellement le monde de l'art.
Le photographe "silencieux", au contraire, reste un photographe et cherche la reconnaissance comme tel, même si l'on considère qu'i exerce une forme d'expression artistique indépendante. La grande différence réside encore dans la voix. (...), cela ne suppose en rien une acceptation mièvre et non critique des réalités du monde, un repli vers le lyrisme sentimental, ou une fuite devant toute rigueur intellectuelle.
L'enjeu n'est pas de distinguer entre un miroir ou une fenêtre sur le monde. Une photographie réussie d'un photographe "silencieux" constituera très probablement un amalgame complexe de miroir et de fenêtre, une lutte ineffable entre la subjectivité et l'objectivité, au même titre que l'image de n'importe quel autre photographe ou artiste.
Comme tous ceux qui se débattent avec ce médium difficile, le photographe "silencieux" sait bien que photographier est tout sauf un acte d'enregistrement "simple" ou "évident". Mais le photographe "silencieux" n'accorde pas une attention exagérée à ce processus, ni d'ailleurs au processus d'appréhension ultérieure de l'image par l'observateur.
L'ambition du photographe "silencieux" est beaucoup plus insaisissable, c'est l'illusion de la transparence, mais pas une transparence béate ou muette.
Les photographies "silencieuses" possèdent bel et bien une voix, mais une voix qui reste toujours calme, mesurée, appropriée, raisonnable."





 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: fmahia 
Date:   07-05-2009 20:03

Cette discution me rappelle le fil "Photographier ce que l'on voit ou ce que l'on pense".
Une bien belle idée que cette "photographie silencieuse" qui a conscience de l"'illusion de la transparence". Quand il nous est donné à voir de telles œuvres, combien semblent futiles tous les effets, traitements et autres artifices qui fleurissent un peu partout. Il y a dans ce type de photographie une puissance d'évocation qui transcende la banalité d'un sujet. C'est l'évocation d'une évidence au-delà de l'évidence mais qui semble insaisissable directement.
J'aime beaucoup l'idée de ce "photographe silencieux" qui serait conscient de son rôle dans le processus mais qui n'en ferait pas l'objet principal de son art. Cette position semble logique si l'on considère que cette médiation n'est pas en elle-même l'objet de son art, dans le sens ou ce n'est pas un individu unique (l'artiste) qui est intéressant seul mais c'est son appartenance à une réalité que nous partageons tous. Son mérite est de nous révéler quelque chose et cette capacité à le faire est intéressante mais ce qu'il nous révèle l'est encore plus.

Franck


Site perso




 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: ioury 
Date:   08-05-2009 12:08

Cette discution me ramenne des années en arrière, mes années de collège et lycèe;
Mes profs de Français nous obligéaient à décortiquer la pensée des auteurs/: Pourquoi avoir voulu utiliser telle tournure, telle syntaxe, etc etc...
Que voulait dire l'auteur ?
Un des sujet était un texte de Bernard Clavel. (auteur que j'apprécie énormément).
Bien plus tard, lors d'une rencontre amicale, je lui ai posé la question.
Ca l'a fait bien rire.
Car la démarche de création était spontanée et non pas le résultat d'une torturo-masturbation intéllectuelle.
On retrouve la même démarche dans l'analyse des oeuvres des peintres...

J'ai toujours eu l'impression que les critiques, ne sachant produire, se rabattaient sur une analyse ronflante du travail des autres.

Cette manie de vouloir tout analyser produit sur la majorité du public une reaction au mieux d'indifférence, au pire bien souvent de rejet.

Les analyses de texte on fait plus de dégat s que provoquer d'envie de lire.

Je pense que savoir dire devant une oeuvre "j'aime, j'aime pas, je suis ému, je suis troublé etc" serait faire preuve d'honneteté intellectuelle.
Il faut savoir foutre la paix aux créateurs, arréter de vouloir les qualifier d'artistes ou non, et on arrétera d'entre le genre de débilité entendue dans la bouche d'un peintre devant une série de toiles composées de deux bandes balanches et noires de largeurs variables:

" Ouiiiii ! Vous voyeeeezzz, cette sérieeee représente le conflis de l'ame humaine devant le bien et le mal. Cettee lutte incessante entre le blanc et le noir est la représentation de nos hésitations qui..."


La peinture, (sauf celle en batiment) est considéré comme un moyen de réprésentation artistique.
Donc le peintre , du dimanche ou du reste des jours de la semaine, est un artiste à son niveau. Point barre.
Qu'il soit connu ou reconnu est une autre chose.

Il en est de même pour la photo.
La seule photo qui ne pourrait pas être considérée comme une création serait celle réalisée par un déclenchement intempestif de l'obturateur.
Pour le reste, si je mets mon appareil sur un pied et que j'utilise l'intervallomètre, la série de photo réalisée sera une création, même si je ne mets pas mon oeil dans le viseur.
Et si je photographie mon chien dans le jardin, j'aurai crée aussi une oeuvre...


 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: boring 
Date:   08-05-2009 12:23

Bravo ! Beau plaidoyer pour un nivellement par la base, Mr Ioury.

(\__/)
(='.'=)
(")_(")


 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: fmahia 
Date:   08-05-2009 12:49

Mr Ioury, votre propos me semble hors sujet. Il n'est pas question ici de disserter sur la nature d'une œuvre d'art ni sur sa construction par l'analyse a posteriori de la démarche de son auteur. A mon humble avis, c'est plutôt sur la façon dont son auteur se positionne par rapport à son œuvre en recherchant à mettre en avant sa "signature" ou pas qui est l'objet de la discution.
Personne ne vous force à y réfléchir, d'ailleurs on est jamais obligé de réfléchir et je suis d'accord avec vous ça n'empêche pas d'apprécier ou non une œuvre. N'empêchez pas les autres de se "prendre la tête" s'ils en ont envie...


 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: ioury 
Date:   08-05-2009 12:53

<<Bravo ! Beau plaidoyer pour un nivellement par la base, Mr Ioury>>

???????????????

La prétention et le nombrilisme n'ont jamais été la preuve d'une élévation.


 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: ioury 
Date:   08-05-2009 13:03

<<Mr Ioury, votre propos me semble hors sujet. Il n'est pas question ici de disserter sur la nature d'une œuvre d'art ni sur sa construction par l'analyse a posteriori de la démarche de son auteur. A mon humble avis, c'est plutôt sur la façon dont son auteur se positionne par rapport à son œuvre en recherchant à mettre en avant sa "signature" ou pas qui est l'objet de la discution.
Personne ne vous force à y réfléchir, d'ailleurs on est jamais obligé de réfléchir et je suis d'accord avec vous ça n'empêche pas d'apprécier ou non une œuvre. N'empêchez pas les autres de se "prendre la tête" s'ils en ont envie...>>

Tout a fait d'accord avec vous.
Prenez-vous la tête si vous le souhaitez (ce n'est pas une attaque personnelle), mais évitez d'en faire un dogme. Ceci pour éviter que certains auteurs ne se sentent "obligés" de justifier leurs créations pour exister.

Picasso en son temps se moquait de certaines de ses créations cubiques et n'hésitait pas à railler ses acheteurs.
Comme il l'avait à maintes fois répété, " si les gens sont assez cons pour acheter ces toiles, tant mieux pour moi !"


 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: marin 
Date:   12-05-2009 09:27

J'avais relevé cette remarque de Jeff Wall et la gardais pour une prochaine phrase, mais en y réfléchissant elle m'a paru être une variante de celle de ce mois ci. J Wall qui disait lors de sa grande rétrospective à Bâle : « Photographies 1978 – 2004 », qu'après tant d'année de pratique la photographie l'avait rattrapée et qu'aujourd'hui il se définissait simplement comme photographe.


"Ce qu'on recherche et respecte dans l'art ce n'est pas une expression originale, ni l'intérêt d'un public, mais le processus de figuration lui-même, quand il vise à produire une image tout simplement juste : une justesse qui a, en soi, une valeur de formation dans l'expérience du monde. Si on pense, comme je le fais moi-même, que cela est déjà une réussite, on admet alors que l'art ne peut être qu'autonome, gratuit, qu'il n'a pas d'objet mais a pourtant une fonction : celle de nous permettre de regarder le monde, précisément de cette façon là."




 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: ioury 
Date:   12-05-2009 10:07

1 000fois d'accord !!!


 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: fmahia 
Date:   12-05-2009 12:18

Tout à fait d'accord aussi et, pour revenir au sujet, la "façon" de regarder le monde existe indépendamment du photographe. il en est l'accoucheur, c'est son mérite mais il se contente de nous la faire partager. Je la considère pré existante à lui, comme si c'était notre patrimoine commun sans en avoir pleinement conscience. Évidemment ce n'est qu'un avis personnel.

Franck


Site perso


 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: DG 
Date:   12-05-2009 13:34

lire à ce sujet... les écrits de Bernard Lamarche-Vadel

Lewis Baltz, La Différence, 1993.

Lignes de mire : écrits sur la photographie Marval, 1995



http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Lamarche-Vadel


 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: entropik 
Date:   13-05-2009 00:23

"les images représentent du regard et non pas de la réalité"
_Bernard Noël (Journal du regard)
après celà, tout est silence...

il suffit de produire, tout le reste n'est que mot.

LESS_IS_MORE


 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: Cantal 
Date:   15-05-2009 11:42

"Si il suffit de produire, le reste n'est que mot ", alors pourquoi tant de mots, d'histoires de la photographie, de médiologie, de critiques ?



"Photography is a tale told by an idiot, full of sound and fury, signifying nothing".


 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: DG 
Date:   15-05-2009 16:00

"Si il suffit de produire, le reste n'est que mot ", alors pourquoi tant de mots, d'histoires de la photographie, de médiologie, de critiques ?

parce que chacun doit trouver sa voie pour développer son ego !

à l'inverse, il n'y a pas de "regard" sans culture !


 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: Laurent C 
Date:   15-05-2009 17:48

Je n'aime pas trop le procès qui est fait un peu plus haut au travail des critiques et théoriciens de l'art, ces analyseurs/coupeurs de cheveux en quatres qui me font certes parfois arracher les miens (de cheveux) à essayer de les lire. Je les les défends ici, non parce que je partage leur approche théorique, mais parce que je les utilise pour travailler.

En effet, il est difficile maintenant de produire avec un tant soit peu de moyens sans gratter du papier en amont. Dans mon domaine du cinéma et de la télévision, c'est évident. Tout le monde imagine bien qu'il y a forcément un scénario avant un film, mais il n'y a pas là dedans que le projet découpé ou storybordé. En documentaire il n'y a qu'un descriptif du sujet. Il y a en revanche toujours une note d'intention et de traitement et c'est là que les critiques et théoriciens m'aident beaucoup, en me donnant du grain à moudre pour emporter une décision favorable.

En photo ça marche aussi, puisque je viens de récupérer ce matin un gros marché que j'ai initié par un beau dossier monté en grande partie à l'aide des articles de Henri Peyre sur ce site.

Cerise sur le gâteau, parfois je comprends ce que je copie/colle et ça nourrit ma propre réflexion et l'orientation de mon projet artistique. Donc le débat qui verrait un antagonisme entre théoriciens et praticiens est une belle connerie qui émane d'individus qui n'ont trouvé leur place ni chez les uns, ni chez les autres.


 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: entropik 
Date:   15-05-2009 23:06

alors pourquoi tant de mots, d'histoires de la photographie, de médiologie, de critiques ?

> parce qu'il est plus simple de parler, de critiquer, etc... que de pratiquer ;)
c'est comme pour les frittes, ceux qui en parlent le plus en font le moins, ils ont tout simplement moins le temps pour agir et photographier...entre autres !

en revanche, photographier n'empêche pas un long travail de "mûrissement" avant de produire, de lecture, d'observation, d'essais, etc...de croquis même.

les plus belles photographies sont celles que nous n'avons pas encore réalisée...

LESS_IS_MORE


 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: Laurent C 
Date:   16-05-2009 01:58

"c'est comme pour les frittes, ceux qui en parlent le plus en font le moins, ils ont tout simplement moins le temps pour agir et photographier...entre autres !"

C'est un argument du niveau café du commerce.


 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: entropik 
Date:   16-05-2009 10:20

j'essayais de faire simple cher Laurent C, mais si vous le voulez vous pouvez traduire en mots abscons et formulations complexes, histoire de porter haut ces misères de comptoirs.

j'ai justement plus d'affinités avec les brèves de comptoirs qu'avec les verbiages sans fond ni foi ni sens des phrases qui se la raconte.

où sont vos photographies au fait ? on parle on parle...

LESS_IS_MORE


 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: jean d 
Date:   16-05-2009 10:38

Au sujet des critiques, je situerais mon opinion au milieu des deux exprimées ci-dessus.
Parce qu'il y a (au moins) deux populations distinctes de critiques:
- Ceux qui savent de quoi ils parlent, pour avoir eux-mêmes pratiqué, avec succès ou non, la discipline qu'ils commentent.
- Ceux qui bavent par pure jalousie ou haine, souvent inconsciemment contre eux-mêmes, pour n'avoir jamais réussi quoi que ce soit, les louzeurs, frustrés, ratés, minables, qui se vengent comme ils peuvent de leur propre médiocrité.
Les premiers sont en effet très utiles pour au moins une raison: ils attirent l'attention de l'artiste sur ses manques, insuffisances, ils l'encouragent à travailler davantage, à progresser dans son art.
Les seconds sont insignifiants, ils ne méritent en retour qu'indifférence et silence.




 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: entropik 
Date:   16-05-2009 10:43

belle moyenne, j'approuve...

LESS_IS_MORE


 
 Re: La phrase du mois de mai
Auteur: deniz schneider 
Date:   16-05-2009 12:35

" Ceux qui bavent par pure jalousie ou haine, souvent inconsciemment contre eux-mêmes,
pour n'avoir jamais réussi quoi que ce soit, les louzeurs, frustrés, ratés, minables, qui se vengent comme ils peuvent de leur propre médiocrité."


Le tout est d'être en phase avec ce qu'on est, y en a qui ont un niveau d'exigence tellement élevé qui font pas grand chose, "pas grand chose",
enfin c'est ce qu'aiment croire ceux qui veulent voir que ce qu'ils veulent ou peuvent voir,
certaines personnes sont tellement exigeants qu'ils sont à-priori moins prolifiques,
mais c'est sans compter leur reflexion interne ; leur pensée , base de tout, leur pensée est-elle inférieure parce que leur oeuvre est pas encore matérialisée ?
Croyez-vous qu'un écrivain en prison sans stylo ni feuilles à un éléctro-encéphalogramme plat ?
C'est facile de dire n'importe quoi en effet, le ressenti, la pensée, la sensation,l'émotion..
sont au-delà de l'apparence matière..

Une phrase juste d'un penseur du Soleil Levant :

"Le poète sait jouer sur une harpe sans cordes et il sait ensuite répondre à ceux qui prétendent n'avoir pas entendu la musique."


Chacun sa réalité, ses possibilités de mise en oeuvre du processus de création, son niveau d'exigeance, chacun son rythme,
ce qui est important pour l'un l'est pas forcément pour un autre, etc...

Fer c'est bien mais il y a plus précieux.

" L'Or véritable ne craint pas les flammes."


Le 1er Avril ; jour des canulars , le jour réservé à la réussite des Louzeurs.


Ce qui était important hier l'est pas forcément aujourd'hui, ce qui est important aujourd'hui le sera pas forcément demain.


Dans le dîner de con, le con c'est qui ?
Les Evidences sont souvent pas évidentes du tout,
les hommes qui ont vécu ont normalement eu le temps de s'en rendre compte,
mais on peut être sûr de rien.

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