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phorum - informations et actualité - Les pupilles font encore peur au « Photographe » (N°1646S, décembre 2006)

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 Les pupilles font encore peur au « Photographe » (N°1646S, décembre 2006)
Auteur: Emmanuel Bigler 
Date:   04-12-2006 11:14

Avant d'en venir au sujet, un peu de publicité bien méritée pour ce dernier numéro 1646S ; en ce premier dimanche de l'Avent, la rédaction du magazine « Le Photographe » (N°1646S, décembre 2006) nous propose un vaste choix d'articles passionnants en attendant le Père Noël.

Les amateurs de moyens et grand formats seront ravis d'y lire que les étonnantes compositions de Philippe Ramette sont photographiées par Marc Domage en moyen format ou à la chambre... et pratiquement sans trucage numérique. Un entretien avec Joël Meyerowitz nous explique son passage en 1976 du petit format à la chambre 20x25 et son intérêt actuel pour les tirages jet d'encre couleur qu'il peut produire à partir de ses plan films... ou autres sources bien sûr y compris l'appareil de reportage 24x36 qu'il utilise encore.

Un petit entrefilet annonçant les nouveaux films Kodak négatifs couleur se moque gentiment des formules publicitaires employées pour expliquer en quoi ces films sont « nouveaux ». Bravo pour l'impertinence ! Mais on est content de voir Kodak réagir !

Sans oublier un dossier complet de tout le matériel de prise de vue numérique, scan et impression à destination des professionnels (mais pas seulement eux, on se tient aussi au courant, en tant qu'amateur !).

Bien entendu impossible de ne pas se précipiter sur l'article de Xavier de la Tullaye à propos du nouveau Leica M8 dont on a un peu discuté ici

n2-f3-5371.html

Hors-sujet sur galerie photo bien entendu, mais il y a un point technique passionnant qui intéressera les utilisateurs d'optiques de chambre.

page 60, troisième colonne en haut, je cite

Sur un capteur CCD, les puits des photosites n'aiment pas être éclairés en biais. Le point nodal d'émergence de l'objectif doit se situer le plus loin possible du capteur (objectif télécentrique). Le décalage des micro-lentilles permet de corriger ce problème. L'utilisation d'un CCD n'atteignant pas le 24x36 y concourt également.

(fin de citation)

Un typographe facétieux (qui doit lire souvent galerie-photo) a malicieusement remplacé « pupille de sortie » par « point nodal d'émergence » dans le texte original de M. de la Tullaye (que je ne connais pas, mais que je salue au passage), rendant la phrase incompréhensible ;-);-) Certes, d'un point de vue littéraire, un point nodal d'émergence c'est peut-être plus intéressant qu'une pupille de sortie ; « pupille » évoquant les orphelins de guerre et « sortie » indiquant le lieu vers lequel on pousse inexorablement la photo traditionnelle sur film. Alors que « nodal » évoque ce noeud gordien que le journaliste va trancher d'une plume acérée, et « émergence » évoquant les lendemains technologiques qui chantent !

Allez, sérieusement ;-), les optiques grand angulaires du leica M ont en commun avec les grands angulaires de chambre d'être de formules quasi-symétriques et donc d'avoir leurs pupilles placées a priori très près des plans principaux et donc des points nodaux (nodaux = principaux, c'est pareil dans l'air). Par exemple dans un 21 mm quasi symétrique (qui ne couvre qu'un désormais classique nonante degrés en diagonale 24x36), cette pupille de sortie est probablement centrée... très près du point principal H' = N' qui par définition de la distance focale est toujours placé à une fois la distance focale en avant du foyer ! Donc à 21mm en avant.. pour le 21, mais à 35mm... pour le 35.

La question de ces prétendus « puits » d'où la vérité devrait tout de même finir par sortir, avait été évoquée ici
http://www.galerie-photo.info/forum/read.php?f=1&i=13613t=13613
et il semblerait qu'il n'y ait pas de puits en tant que tel creusé dans le silicium, mais simplement un effet de collimation dû justement aux micro-lentilles. En effet il y a déjà chez Kodak des capteurs qui n'affaiblissent que très peu la lumière aux grands angles, donc a priori sans micro-lentille, mais les micro-lentilles permettent d'améliorer la sensibilité des capteurs de façon... décisive (comme l'instant du même nom).

Si les photosites étaient effectivement au fond d'un puits, il aurait fallu incliner ces puits dans le leica M8 ; le fait qu'en translatant les micro-lentilles on focalise la lumière correctement pour les pixels du bord lorsque la pupille de sortie se trouve à 2-3 cm en avant du capteur prouve justement qu'il n'y a pas de puits mais un effet de collimation dû à ces lentilles. S'il y a avait des puits un peu comme des alvéoles en nid d'abeille, en décalant la micro-lentille ce serait une franche catastrophe, chaque lentille couvrant alors partiellemeent deux alvéoles !!

On se gardera d'aller plus loin car une micro-lentille d'ouverture micronique, même 10 fois la longueur d'onde, cela risque de ne pas se comporter tout à fait comme une grosse lentille à l'ancienne, donc on n'en dira pas plus.

Quant aux optiques télécentriques, on est bien content que les puits des CCD les aient fait sortir du projecteur de profils à côté du tour et de la fraiseuse, ou de l'atelier de métrologie dimensionnelle optique sans contact, pour se présenter fièrement aux photographes qui n'en avaient sans doute jamais entendu parler.
Mais le Leica M8 est là pour nous prouver qu'il n'est en rien nécessaire d'aller chercher des optiques à fort grandissement pupillaire de type rétrofocus extrême pour pouvoir utiliser un détecteur silicium. On s'en réjouit, nous pensons que cette affaire est une fausse piste liée à la difficulté technologique actuelle de remplir à 100% la surface active d'un capteur silicium de prix raisonnable, difficulté pour laquelle on trouvera à terme des solutions pour le grand public, puisqu'il y a déjà des capteurs professionnels sans micro lentilles.

Concernant les optiques effectivement télécentriques, j'entends déjà les lecteurs derrière leur chambre grand format protester du hors sujet ! Qu'avons-nous à faire de pupilles renvoyées à l'infini ! Renvoyons-les une bonne fois pour toutes à l'infini et n'en parlons plus !
Erreur, ami lecteur de galerie-photo, car si vous utilisez une lentille de Fresnel pour améliorer la luminosité en bord de champ de votre dépoli de chambre, vous faites de la pupille à l'infini sans le savoir, comme M. Jourdain faisait de la prose.

Je m'explique ; la focale des lentilles de Fresnel pour dépoli de chambre est en général réglée sur la focale standard du format considéré, c'est à dire sur la diagonale du format. Lorsque vous focalisez l'image d'un objet lointain qui se forme au voisinage du foyer de l'objectif de prise de vue (prenons un standard pour simplifier, donc de même focale que la Fresnel), la lentille de Fresnel, disons lorsqu'elle est devant le dépoli pour simplifier encore, renvoie pas très loin de l'infini l'image de la pupille de sortie de votre objectif quasi-symétrique, du coup votre dépoli est éclairé par un grand rond blanc situé très loin. Lorsque vous baladez votre oeil au niveau du dépoli, tout est éclairé uniformément... justement parce que cette pupille est renvoyée au loin, avec un fort grandissement, elle est très grande et très loin ! Pour les petits pixels, c'est le même problème.

Avec des courtes focales il faudrait en principe une fresnel de focale plus courte, en pratique on vit avec la standard, soit 150 de focale en 4x5 pouces, mais de la même façon, les ingénieurs de chez Leica Camera AG ont bien dû faire choix d'un angle d'inclinaison pour les lentilles du bord de leur capteur (de chez Kodak), ils ont donc pris une valeur moyenne correspondant à la position moyenne des pupilles de sortie des objectifs grands angulaires qui seront les plus employés sur le M8.

L'autre point intéressant est d'attendre la réaction des leica-istes exigeants : vont-ils voir les fameuses franges colorées, contre lesquelles Hasselblad propose une correction logicielle ? Sachant que les optiques quasi-symétriques sont a priori mieux immunisées contre le chromatisme latéral que les rétro-focus, indispensables dans les reflex mono-objectif, on attend avec impatience les tests !!Mais il y a déjà le fameux codage numérique des objectifs M ! Donc tout post-traitement adapté à l'objectif sera à terme possible !





 
 Re: Les pupilles font encore peur au « Photographe » (N°1646S, décembre 2006)
Auteur: Jean-Claude Launey 
Date:   04-12-2006 13:00

Eh bien ! La solution est toute trouvée.
Remplaçons les micro lentilles par une seule lentille, une macro lentille ... de Fresnel.

JCL


 
 Re: Les pupilles font encore peur au « Photographe » (N°1646S, décembre 2006)
Auteur: DChatellard 
Date:   04-12-2006 13:19

Cher Emmanuel, (que je salue au passage:-)

les photosites d'un CCD ne résident pas au fond d'un puit, je confirme. Et ils ne sont pas gravés dans le silicium. Quand on parle de puit, il s'agit d'un puit de potentiel (électrique) dans lequel les électrons, créés par effet photoélectrique (pour le premier, puis par ionisation) dans le silicium, sont confinés et donc ne se recombinent pas. En faisant varier les potentiels des pixels adjacents de manière adéquate, on transfert les charges de pixels en pixels. Cette zone de déplétion forme ce qu'on appelle le photosite. De toute façon on ne peut pas remplir le CCD de pixels bord à bord, car si les puits de potentiels se recouvrent trop, on n'a plus de localisation du pixel et surtout des pertes de transfert vers l'arrière lors de la lecture rapide des pixels. Les micros lentilles vont donc empêcher le photon de tomber dans les interstices des pixels: il sera redirigé (optiquement) vers le centre du CCD où il va produire un effet photoélectrique. En plus on utilise une partie de CCD comme zone de stockage avant le lecture (genre mémoire cache), cela peut aller jusqu'à la moitié du CCD je crois.

Didier


 
 Re: Les pupilles font encore peur au « Photographe » (N°1646S, décembre 2006)
Auteur: Emmanuel Bigler 
Date:   04-12-2006 14:23

Remplaçons les micro lentilles par une seule lentille, une macro lentille ... de Fresnel.

Pourquoi pas ? Sauf, Jean-Claude, qu'il y a les fameux « cernes » dela lentille de Fresnel qui resteraient visibles sur le photo... mais avec un bon post-traitement numérique, on pourrait peut-être s'en affranchir ?

Et merci à Didier C. de nous fournir, outre l'explication du physicien (que je salue au passage) une piste intéressante sur le plan sémantique qui pourrait expliquer pourquoi la littérature grand public veut absolument mettre les photosites au fond d'un puits !

Il semblerait qu'il y ait certains procédés de fabrication silicium qui permettent effectivement d'augmenter la surface active... une affaire à suivre. En tous les cas il y a dans l'article de Xavier de la Tullaye (vraiment excellent, mais qui aime bien châtie bien comme dit J.C.L dans une discussion sur l'intérêt du quatre-cinq;-)) la comparaison entre une image prise avec une appareil équipé d'un filtre anti-moiré et l'image issue du Leica M8 pour lequel on n'a volontairement pas mis de filtre anti-moiré. C'est très instructif, et je pense que l'avenir pour les très belles images est plutôt à une configuration dans laquelle la grille de pixels a une période environ deux fois plus fine que la période de coupure ultime de diffraction (N . lambda) de l'optique supposée très haut de gamme ouvrant à f/N. On s'en approche mais on n'y est pas encore ; si on est peut-être capable de faire une optique à f/11 limitée par la diffraction (je pense que les optiques de chambre «digitales » ne doivent pâs en être loin, ce serait intéressant de voir les courbes FTM des optiques Leica 28 et 35 à f/8 ou f/11), avec un lambda moyen de 0,6 microns cela nous donne une période de coupure de diffraction de 6,6 microns, qu'il faudrait échantillonner deux fois plus fin au pas de 3,3.




 
 Re: Les pupilles font encore peur au « Photographe » (N°1646S, décembre 2006)
Auteur: PascalM 
Date:   04-12-2006 22:12

L'autre point intéressant est d'attendre la réaction des leica-istes exigeants : vont-ils voir les fameuses franges colorées, contre lesquelles Hasselblad propose une correction logicielle ?

Leica annonce que le codage des optiques améliore les performances optiques.
Il est facile de constater que le vignetage est corrigé de manière logicielle mais il est probable que l'aberration chromatique l'est aussi (au moins en partie).

Visiblement Leica s'est donné beaucoup de mal pour exploiter au mieux ses optiques et le système de micro lentilles décalées y participe.
Leica communique bcp sur ces lentilles mais nulle part il n'est dit que c'est un système exclusif...
J'ai bien l'impression que d'autres (de manière discrète) jouent à ce petit jeu depuis un moment.

Dernier point : il est possible que les problèmes d'IR constatés sur le M8 proviennent de ces micro lentilles qui imposeraient un filtre fin pour être efficaces

Pascal
mielep-aux bons soins de-wanadoo.fr


 
 Re: Les pupilles font encore peur au « Photographe » (N°1646S, décembre 2006)
Auteur: GERARD F. 
Date:   05-12-2006 15:24

Pour continuer la proposition de E. Bibler : " ... je pense que l'avenir pour les très belles images est plutôt à une configuration dans laquelle la grille de pixels a une période environ deux fois plus fine que la période de coupure ultime de diffraction (N . lambda) de l'optique supposée très haut de gamme ouvrant à f/N. On s'en approche mais on n'y est pas encore ; si on est peut-être capable de faire une optique à f/11 limitée par la diffraction (je pense que les optiques de chambre «digitales » ne doivent pâs en être loin, ce serait intéressant de voir les courbes FTM des optiques Leica 28 et 35 à f/8 ou f/11), avec un lambda moyen de 0,6 microns cela nous donne une période de coupure de diffraction de 6,6 microns, qu'il faudrait échantillonner deux fois plus fin au pas de 3,3.
"

Ne serait-ce pas l'application du théoréme de Shannon à la photographie numérique?

GF


 
 Re: Les pupilles font encore peur au « Photographe » (N°1646S, décembre 2006)
Auteur: Emmanuel Bigler 
Date:   05-12-2006 17:53

Ne serait-ce pas l'application du théoréme de Shannon à la photographie numérique?

Exactement, mais pour l'instant les bonnes optiques, même s'il y a un peu de franges colorés sur le bord, passent plus de détails que la grille de pixels ne peut enregistrer ; du coup pour éviter les moirés, certains en petit format silicium (mais pas chez Leica) rajoutent un filtre qui dégrade la qualité d'image (en arrosant 4 pixels là où un seul serait de fait nécessaire) pour que le spectre des fréquences spatiales de l'image ne monte pas trop haut, du moins pas plus haut que ce que le théorème de Shannon impose pour une interpolation sans erreur.

En d'autres termes, on ne tire pas actuellement tout le parti de la qualité de l'image optique parce que la grille de pixels n'est pas assez fine.
Pour tirer tout le parti de l'image optique sans filtre anti moiré l'idéal serait que le spectre de l'image soit effectivement limité physiquement par la diffraction et non pas par un filtre supplémentaire qui ne fait qu'enlever de la qualité.

Il y a donc un paradoxe
- d'un côté, la détection par matrice de Bayer fait ressortir les effets de chromatisme transversal (Bayer, pas du nom de l'aspirine, mais du nom de l'ingénieur de chez Kodak qui a proposé le système, merci au magazine Victor H de le rappeler)
- de l'autre les bonnes optiques passent des détails encore trop fins qui sont au-delà de la fréquence de Shannon, d'où le repliement de spectre ou moiré lors du calcul d'interpolation !

Pour fixer les idées, avec une grille au pas de 7 microns ce qui correspond aux dos numériques 4,5x6, la plus petite période de l'image pour une interpolation sans perte devrait être 14 microns soit 70 pl/mm. C'est déjà bon pour du moyen format, c'est assez proche de la période de coupure de diffraction d'une optique parfaite à f/22 pour lambda = 0,6 microns. Il faudrait donc pour que l'optique soit le facteur limite, en principe, des capteurs au moins 6x8 cm de surface sinon plus avec le même pas de grille de 7 microns pour mettre derrière une optique de chambre dont le meilleur diaph est f/22, cela correspond aux optiques classiques du 4x5 pouces. les dernières générations d'optiques pour le 4x5 ont un meilleur diaph plutôt à 16 et les optiques « digitales » à cercle de 100-130 mm c'est plutôt f/8 le meilleur diaph.

On peut aussi prendre une de ces optiques et faire un décentrement latéral pour enregistrer deux fois 4,5x6 côte-à-côte, je pense que dans ces condistions on s'approche du maximum de qualité d'image possible.




 
 Re: Les pupilles font encore peur au « Photographe » (N°1646S, décembre 2006)
Auteur: DG 
Date:   05-12-2006 18:33

oh grand Maître, le petit scarabée est un peu déboussoler !

d'un côté on affirme que les optiques CF Hasselblad sont à la ramasse, et de l'autre :
"En d'autres termes, on ne tire pas actuellement tout le parti de la qualité de l'image optique parce que la grille de pixels n'est pas assez fine." et "du coup pour éviter les moirés, certains en petit format silicium (mais pas chez Leica) rajoutent un filtre qui dégrade la qualité d'image"

et si la solution c'était un Holga avec un PhaseOne P45 ;-)

bon, je retourne au scan !


 
 Re: Les pupilles font encore peur au « Photographe » (N°1646S, décembre 2006)
Auteur: Emmanuel Bigler 
Date:   05-12-2006 18:51

David.
Le problème est que lorsqu'on dit que les optiques hasselblad pour film ne sont pas assez bonnes il faut préciser où est le problème.
Je pense qu'un bonne partie des incompréhensions actuelles viennent de là.
Les tests de Chris Perez arrivent à détecter sur film noir et blanc des image de grilles au pas de 10 microns soit 100 cycles par millimètre.
Carl Zeiss annonce pour certaines optiques comme le 60 des résolutions encore plus élevées.
Pour passer ces grilles fines sans moiré il faudrait en principe échantillonner à 200 échantillons par millmiètre soit 5 microns de grille de pixels pour passer sans moiré une image optique à 10 microns de période !!
Je pense qu'il y a un problème spécifique avec le chromatisme latéral en bord de champ, problème qui n'apparaît pas ou pas sous cette forme sur film. C'est un peu déconnecté du modèle simple du décompte d'échantillonnage, c'est lié à la détection en couleurs sur matrice bayer. D'où la correction logicielle proposée par Hasselblad pour les optiques Fuji du H3D qui datent de l'époque du film ! (à moins qu'elles n'aient été recalculées depuis le H1.. j'en doute).




 
 Re: Les pupilles font encore peur au « Photographe » (N°1646S, décembre 2006)
Auteur: DG 
Date:   05-12-2006 18:57

Je pense qu'il y a un problème spécifique avec le chromatisme latéral en bord de champ...


ok, dans la suite... un apo ronar MC 240 utilisé à F16 sur un dos P45 ou équivalent ça devrait tenir la route ?


 
 Re: Les pupilles font encore peur au « Photographe » (N°1646S, décembre 2006)
Auteur: Henri Gaud 
Date:   05-12-2006 19:01

Ce qui me semble amusant,
Bien sûr il ne me viendrait pas l'idée de contester le Professeur,
Mais ..............

D'un côté on clame haut et fort que le film vaut avec une mire contact beaucoup plus qu'un capteur si bon soit-il, et d'ailleur pourquoi pas le Giga Bit passe 240 Pl/mm sans problème, aucun capteur ne le fait.

D'un autre on sait qu'une optique haut de gamme passe un nombre de paire de ligne très honorable, entre 100 et 200 Pl/mm

De l'autre l'on sait qu'il faut des optiques très haut de gamme pour ces capteurs soit-disant performants, mais moins fin que du film.

Et que au final, une image numérique est très supérieure à une image argentique (en terme de surface de capteur).

Alors comment s'y retrouver ;-)))

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: Les pupilles font encore peur au « Photographe » (N°1646S, décembre 2006)
Auteur: DG 
Date:   05-12-2006 19:05

Alors comment s'y retrouver ;-)))

Et que au final, une image numérique est très supérieure à une image argentique (en terme de surface de capteur).
mais pas une mire contact

le soucis, c'est qu'avec un capteur on gagne une génération face au film... mais pour réaliser un tirage ou un fichier, je ne suis vraiment pas certain que le film soit encore supérieur !


 
 Re: Les pupilles font encore peur au « Photographe » (N°1646S, décembre 2006)
Auteur: Emmanuel Bigler 
Date:   05-12-2006 20:18


ok, dans la suite... un apo ronar MC 240 utilisé à F16 sur un dos P45 ou équivalent ça devrait tenir la route ?

Je ne sais pas ce qu'est le dos P45, mais on devrait essayer, l'idée étant que le maximum de qualité d'image qui passe en une seule fois à travers une optique est limitée par la diffraction, et l'apo ronar à f/22 est pas loin de cette limite dans son cercle nominal de 48° (mais pas au-delà) disons, N fois lambda = 22 fois lambda soit environ 13 microns, il faut que la grille de pixels soit deux fois plus fine que cette limite de diffraction. vu la période de grille des capteurs 4,5x6 à 7 microns, on prend le même capteur mais en tapissant tout le cercle image, ou au moins un format 4x5 pouces, et on atteint en principe le maximum possible.
La limite de résolution propre au capteur existe, elle dépend de l'ouverture effective des pixels et de la fuite d'électrons ou de lumière d'un pixel à l'autre ce qui revient à élargir l'ouverture effective des pixels au-delà du pas de grille. Si cette ouverture effective devient 10 microns au lieu de 7 on va perdre un peu mais cela reste inférieur aux 14 microns imposés par le théorème d'échantillonnage.

Bien sûr il ne me viendrait pas l'idée de contester..
Je vois qu'Henri G. ayant testé les films à grain ultra-fin ne conteste plus les chiffres de résolution de chez Carl Zeiss. C'est bien mais cela ne fait pas gagner le film pour autant...

Et il faut contester, bien au contraire, on est ici pour avancer des idées à partir de ce qu'on a lu, on attend tous avec impatience la contradiction qui révélerait une erreur dans le raisonnement !

Pour ce qui est de la qualité d'impression, si on pose qu'il faut partir d'un fichier numérique, la capture directe évite la perte en repassant dans un scanner. Donc le 24x36 silicium a déjà gagné pour pas mal d'applications... la preuve, même David G. travaille avec ;-) Mais on peu objecter qu'on peut aussi continuer à faire de beaux agrandissements 100% analogiques ! Mais pas d'après le petit format ;-)

Un autre point-clé est sans doute, on l'a déjà évoqué, plutôt dans le bruit du capteur qui est bien plus faible que le bruit de granularité du film, du coup le décompte de résolution sur film bien que juste dans son principe devient illusoire dans la pratique parce qu'on ne peut pas exploiter les plus fins détails avec une bonne qualité visuelle.




 
 Re: Les pupilles font encore peur au « Photographe » (N°1646S, décembre 2006)
Auteur: DG 
Date:   05-12-2006 20:38

Je ne sais pas ce qu'est le dos P45...

non, ce n'est pas un bombardier de l'armée suisse ;-)
http://www.luminous-landscape.com/essays/Cramer.shtml
juste un 39 Mp !


 
 Re: Les pupilles font encore peur au « Photographe » (N°1646S, décembre 2006)
Auteur: fabrice 
Date:   06-12-2006 11:53

Hummm moi vos résolutions au centre pourquoi pas...mais m'annoncer des 100 ou 200 cycles au bord voir même en mi champ sur des focales qui sont pas toutes petites je suis pas trop d'accord....au lieu de nous annoncer des chiffres et des courbes limitées, qu'ils nous filent les formules optiques, on va les faire nous même les ftm :-))

fab


 
 Re: Les pupilles font encore peur au « Photographe » (N°1646S, décembre 2006)
Auteur: PascalM 
Date:   06-12-2006 19:17

Emmanuel,

Tu as tendance a voir les choses en pur opticien !
Mais il y a quelques éléments étrangers qui viennent sérieusement compliquer les choses.

Un capteur n’est pas juste des pixels côtes à côte (ça c’est l’image visible qui en résulte).
Sur l’image finale c’est très simple : la résolution est limitée par le format de fichier : difficile de caser 2 points sur un même pixel !

Au niveau du capteur les choses sont plus complexes, le dématriçage reconstruit l’image à partir des informations prises sur plusieurs pixels, de ce fait la définition devient difficile a mesurer de manière « objective ». Finalement le résultat reconstruit, extrapolé et traité dans tous les sens reste le seul moyen d‘évaluation… mais on est TRES loin de l’image d’origine !

Dans ces conditions la résolution au sens traditionnel n’a plus beaucoup de sens. Les gens qui travaillent au mesurage dans ce domaine cherchent et ont beaucoup de mal ! Les trames aux motifs aléatoires sont, par exemple, l’une des voies de recherche.
Accessoirement les préoccupations des professionnels de la profession sont multiples examiner les résultats donnés par des optiques Ht définition sur des capteurs Ht résolution mais aussi des objectifs simplistes face à des capteurs de 1 ou 2 Mpix sur des téléphones. Un domaine amusant plein de surprises !

Pascal
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