Auteur: E. Bigler
Date: 02-01-2003 11:26
Un appareil 6x7, et a fortiori le sympathique (mais énoooorme) Fuji 6x8, est beaucoup plus gros
qu'un 6x6. Prenez en mains un hasselblad 500 C/M avec le 80, il est de même compacité qu'un Rollei bi-objectif. Comparez l'ergonomie d'un 'blad 500 manuel avec un RB ou un RZ. Même le SL66 est nettement plus compact qu'un RB/RZ malgré sa rampe de mise au point étendue et son Scheimpflug incorporé. Donc un élément d'aide à la décision : manipulez ces appareils. Le style importe aussi. Pesnez que vous souhaitez gardez l'appareil pendant des années. je comprends parfaitement qu'on préfère le SL66 au 'blad à la fois pour des raisons techniques et de style.
Le 6x6 est un compromis qui permet de se passer de prisme ou de dos tournant. Il ne fuat guère chercher plus loin une autre justification technique de l'intérêt du 6x6 sur rollfilm. C'est une espèce de compromis. Pesnez au poids du Rolleicord 'minimaliste' : moins de 950 grammes ! Regardez le poids et l'encombrement
d'un pentax 6x7 avec prisme, ou d'un Mamiya RB ou RZ sans prise (avec possibilité de tourner le dos-magasin (??? je connais mal ces appareils )).
Je vois que personne n'a mentionné les 6x6 ou 6x7 télémétriques. Un Mamiya 6 d'occasion avec le 150 (pas trop difficile à trouver, du moins plus facile à trouver que le 50 du Mamiya 6)
est aussi une solution intéressante, compacte et relativement légère.
En ce qui concerne le 6x6 et le match Rollei/Hasselblad en mono-objectif, si on veut acheter neuf, la ligne de partage
des eaux se situe à la question : tout mécanique ou tout électrique ? Si vous ne voulez pas dépendre d'accus, le 501C/M est le choix logique. Si vous vous moqueez de cette coquetterie du «tout mécanique» que même le Leica M7 abandonne (en partie ;-), alors l'un des boîtiers Rollei série 6000 vous en donnera beaucoup et, comme le fait remarquer Henri Gaud,
avec une série 6000 le dos-magasin vous évitera de vous poser le problème sans cesse rebattu de la planéité
en films 120 dans un dos-magasin qui tord le film à contre-courbure.
Ensuite il y a, me semble-t-il, une esthétique reélle du format carré pour le portrait ("neutralité du cadrage") qui va au-delà
de la publicité Hasselblad. Qu'on recoupe un 6x7 pour cela me semble un peu accessoire. Dans toutes les brochures Hasselblad ou Rollei, on
insiste discrètement mais sans relâche et efficacement sur les côtés positifs du format carré. On fait même 'donner' de la voix, à Göteborg, à Ansel Adams
dans une célèbre brochure sur le noir et blanc. (La célèbre image "Moon + Half Dome" est recadrée en vertical, cependant, proportions dans le genre 5x4)
Je suis frappé de voir beaucoup de portraits en format carré dans les magazines récents ou même dans "Le Monde" qui resta si longtemps
réfractaire à la photo (une photo à la Une !! retournez plutôt votre quotidien de province, Monsieur ;-). Parfois même les deux petites encoches en "V" sur le côté du format sont maintenues jusqu'au bout comme la signature secrète à l'intérieur des boîtes de montre de luxe.
Enfin pour en revenir à des considérations techniques, nous avons discuté des limitations mécaniques (rampe hélicoïdale) du sonnar 150 en cadrage rapproché.
n-f-3028.html
Le SL66 avec sa crémaillère se moquera de cette butée, mais si vous choisissez cet excellent appareil, concurrent malheureux des 500C 500C/M, parti trop tard et qui ne décrocha jamais la Lune, il vous faudra le rare 150 pour SL66 sur compur simplifié pour avoir toute la souplesse d'équilibrage entre la lumière du jour et l'éclair de flash.
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