Raphaël écrivait:
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> Il est certain que la première solution radicale
> est une déflation de la consommation énergétique,
> qui devrait théoriquement augmenter avec la
> généralisation des véhicules électriques.

Certes, mais combien de centrales nucléaires, d'éoliennes ou de km2 de panneaux solaires faudrait-il installer pour alimenter un parc de voitures électriques équivalent à celui à essence que nous connaissons actuellement ?

> Pas simple, mais individuellement on doit baisser nos dépenses énergétiques.

Oui, la solution me semble plutôt être la diminution de nos dépenses. Si au lieu d'opter pour le tout nucléaire en un week-end Pompidou avait lancé un grand programme d'économies d'énergies ...

Mais cela ne se fera pas individuellement, enfin pas seulement. Tant que la moitié de la population sera obligée de prendre sa voiture 2 heures par jour pour aller travailler, on avancera pas beaucoup.

[www.imprimart.fr] // [www.laurentmartelli.com]

Et les transports?
Vous rappelez-vous ces 2 camions qui se frottent sur une aire d'autoroute à Bordeaux?
Toute la marchandise par terre: des tomates.
Les unes venaient des Pays Bas et allaient au Pays Basque, les autres montaient du Portugal pour la Belgique, un truc comme ça.
La relocalisation de la consommation et du travail sont effectivement des notions à intégrer d'urgence dans nos comportements.

J'en ai oublié une couche: le vieil adage "nul n'est prophète en son pays" est à rayer de nos principes. Il pousse à voyager pour trouver du boulot. Dans mon cas perso, je fais des milliers de km par an parce que les boîtes de ma Région bossent avec des confrères éloignés. Ils sont tellement meilleurs que moi!
Et réciproquement.

jean écrivait:
-------------------------------------------------------
> Et les transports?
> Vous rappelez-vous ces 2 camions qui se frottent
> sur une aire d'autoroute à Bordeaux?
> Toute la marchandise par terre: des tomates.
> Les unes venaient des Pays Bas et allaient au Pays
> Basque, les autres montaient du Portugal pour la
> Belgique, un truc comme ça.
> La relocalisation de la consommation et du travail
> sont effectivement des notions à intégrer
> d'urgence dans nos comportements.

Consommer moins c'est éliminer les transports inutiles,
Si l'énergie était plus beaucoup plus chère,
Les transport inutile n'existeraient plus beaucoup.

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No Pasaran
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Sur le transport, j'en ai une autre (peut-être l'ai-je déjà racontée).
Dans un restau en Charente Maritime, je prends des huitres. On cause avec le patron, je lui dit que je profite de la région pour déguster des produits de la mer.
Et là il me tue: "les huitres sont bien des Marennes, mais je les prends à Rungis, elles sont moins chères".
C'est quoi ce bordel?

@ Aton vous avez raison je ne suis pas ingénieur juste un citoyen du monde qui n'a pas envie de le voir détruire par l'homme au nom d'intêrets économiques particuliers.
Je voulais juste dire que les pouvoirs publics en France avaient choisis le TOUT nucléaire au détriment du reste? ce dernier se débrouillant tout seul point.
Au vu des récents événements au Japon la France pourrait bien perdre un certain nombre de ses clients.
Les solutions non polluantes et inépuisables existent elles sont multiples; mettons les en place, tout en changeant nos habitudes. On sera bien obligé car 20 ans pour les plus pessimistes les avions ne voleront plus.
C'est un citoyen qui le demande. Pas besoin d'avoir des connaissances technologiques très developpées pour cela juste du bon sens.

Si je photographie quelque chose, tant pis pour elle!

Tiens à propos je ne vois plus cette belle publicité d'Areva qui nous expliquait comment le monde est beau et heureusement qu'ils sont là pour le rendre encore plus beau. Quand j'ai dit à mon fils combien cette pub me choquait il m'a répondu : "ça donne du travail aux infographistes" .
Vous ais je dis qu'il est infographiste ?

[www.flickr.com]


[www.flickr.com]

(°_°)

Dire que si le pere Becquerel (inventeur du systeme photovoltaique en 1839...) avait pratiqué le coitus interruptus, on aurait évité son petit fils, très friand de radioactivité, et l'on aurait des panneaux solaires sur nos maisons depuis la moitié du siecle dernier ;
C'est balot quand-même... ;-))

La seule solution est une mutation, profonde, et lente. D'ailleurs ici sur le forum de l'éloge de la lenteur, on peut se sortir des velléités issus des milieux radicaux. Les pistes existent (et j'insiste sur le fait que ce sont des pistes), les solutions doivent maintenant être développées à grande échelle. Et, entre la théorie, la conceptualisation et une mise en pratique efficace il va se passer entre 10 et 20 ans.

Surtout, que le démantèlement des centrales comme, il l'est si souvent rappelé, est un exercice encore très mal connu qui risque de se montrer aussi complexe que leurs montage. Et on va là encore immanquablement plomber les budgets (pour avoir bossé sur un projet d'enfouissement de déchet radioactif, vous aurez du mal a imaginer ce que ca peu couter... On est dans la merde si on ne trouve pas de solution géotechniques, pour faire simple).

En fait, je suis persuadé que le changement de cap tient de la nécessité tant économique qu'écologique. Et que quoi qu'il arrive, les orientations changeront dans le bon sens (j'suis pourtant pas d'un naturel optimiste).
Le seul vrai tableau noir que je vois poindre et me fais penser que peux être nous resterons dans une optique tout nucléaire est la vraie récession qu'on va se prendre dans la tronche si les esprits ne se réveillent pas, et si on ne commence pas sérieusement à produire de la valeur ajoutée. Bossant à l'export je constate tous les jours la fuite des procédés et la pression des nations étrangère qui rentrent dans la grande danse de l'économie monde à cout inférieur. Et là encore on vit sur des acquis mal-grès qu'on se vende comme sur-performant. Sans économie viable je vois mal comment nous pourrions devenir champion dans une discipline ou nous avons beaucoup à apprendre. De la real ecology, au même sens que la détestable real politic?

Ah vous avez bossé à Bure pour l'Andra ?

Aton écrivait:
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> La seule solution est une mutation, profonde, et lente.
—

Lente, elle le sera puisque qu'actuellement, le gouvernement freine des quatre fers.
A lire :
la vérité sur les hausses de tarifs de l'électricité…



Modifié 1 fois. Dernière modification le 18/03/2011, 08:30 par gp.

Ou bien à Soulaines (Aube), pour l'ANDRA ??

Au fait le nucléaire c'est ringard , j'ai eu Denis Papin au téléphone hier, il m'a dit :
" Quoi ? Vous en êtes encore à faire tourner des turbines avec de la vapeur ?!! Au vingt et unième siècle !!?"
Il m'a même fait peur, j'ai cru qu'il allait s'étouffer... de rire.
Il a ajouté: "dis-donc en Allemagne ils ont déja construit des immeubles d'habitation qui par leur conception ne necessitent aucun chauffage! Qu'est-ce que vous foutez en France ? "
Là j'ai répondu :" eh oh,doucement, nous on a des experts en nucléaire quand même!" Je crois bien que là je l'ai mouché...

Aton écrivait:
-------------------------------------------------------

>
> Surtout, que le démantèlement des centrales comme,
> il l'est si souvent rappelé, est un exercice
> encore très mal connu qui risque de se montrer
> aussi complexe que leurs montage. Et on va là
> encore immanquablement plomber les budgets (pour
> avoir bossé sur un projet d'enfouissement de
> déchet radioactif, vous aurez du mal a imaginer ce
> que ca peu couter... On est dans la merde si on ne
> trouve pas de solution géotechniques, pour faire
> simple).

Depuis le début les opposants (dont moi) au nucléair le disent et évidemment ce ne sont pas ceux qui se seront enrichis en facturant l'électricité qui paieront, ils auront déposé le bilan mais le contribuable.

Bernard Mezac écrivait:
-------------------------------------------------------
> Je crois bien que là je l'ai mouché...
—


:)
:)

Blague à part, c'est incroyable de voir la densité de sites nucleaires sur notre si petit territoire.
De plus, miser à 100% là-dessus, c'est comme un boursicoteur neuneu qui mettrais tous ses oeufs dans le même panier...

on ne parle plus de la pile a combustible......

borel michel écrivait:
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> on ne parle plus de la pile a
> combustible......

Il y en a dans certaines voitures

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No Pasaran
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J'ai le souvenir, dans les gazettes de l'époque, d'avoir lu que l'homme de Néenderthale qui avait découvert le feu pour faire rôtir ses côtelettes, s'était baladé un jour de mistral et, maîtrisant mal cette nouvelle technologie' avait laissé tombé son brasero qui vait enflammé toute la garrigue puis la forêt alentours sur 20 .000 hectares.

A l'époque, on s'interrogeait dans les cavernes s'il fallait ou non continuer à faire rôtir les tournedos de bisons.

Le pb a été que le feu de bois permettait de boucaner la barbaque et de pouvoir l'expédier à l'autre bout de la forêt, aprés 50 kms de transport à dos de dynausaure et donc d'établir d'excellentes relations commerciales qui permettaient en échange d'avoir de l'huile de poisson pour la lampe.


Pour Jean, il n'y a rien de choquant dans ton histoire de tomates.

Tu prends l'exemple des fleurs qui poussent à Grasse pour aller à Amsterdam et alimenter le marché de Toulon.

La situation semble absurde, mais l'ensemble de cette organisation est en fait une recherche de l'hyper rationalisation au terme de laquelle on s'aperçoit que le producteur de Grasse n'avait ni les moyens d'acheminer, ni de conserver, ni de fournir l'exact besoin du fleuriste.

L'organisation actuelle, passionnante d'ailleurs, permet d'augmenter la qualité du produit, d'augmenter la production, de rationaliser la consommation , de l'adapter à l'exacte besoin. Le fleuriste de Toulon passe sa commande à 10 heures il la reçoit le lendemain. les déchets, les pertes ,les coûts sont minimisés.

Évidemment la faille est que tout repose sur le transport et l'énergie. La production a flux tendu a fait baisser les coûts de façon drastique notamment dans l'automobile et sans ce type d'organisation les faillites de nos constructeurs auraient été totales dans les crises vécues; là nous avons eu des difficultés économiques réparties; une mutualisation des pertes.

Pour le reste, il n'existe pas d'état (hors certains pays producteurs) qui permettent d'améliorer le niveau de vie de leurs habitants sans activité économique. L'activité économique est en elle même répartiteur de richesses.

Il existe de nombreux états très riches (en richesse naturelles) comme l'Algérie par exemple et qui n'ayant aucune activité économique maintiennent leurs habitants à un niveau de vie très bas.
`
Il existent de nombreux Etats qui ont très peu de richesses naturelles (Japon Israël Suisse) qui ont un excellent niveau de vie grâce au haut niveau de leurs activités économiques.

Or l'activité économique est dépendante de l'énergie et de son coût; Le choix du nucléaire est le choix de pays pauvres en énergie fossile ayant une grosse activité économique. Sortir du nucléaire est certes possible mais l'impact sera immédiat sur le niveau de vie en raison de la pénalité qui sera infligée à l'industrie par rapport aux pays riches en énergie.

C'est tout à fait ce que l'on voit dans les grands pays émergeants Chine et Inde avec le développement de leur niveau de vie et donc des transports et donc du parc automobile.

Il est urgent qu'il y ait alternative au moteur thermique et la meilleure alternative pour l'instant est le nucléaire.

Sans être cynique, on s'aperçoit que cette catastrophe majeur est moins apocalyptique que prévue.

Des enseignements en terme de sécurité en seront tirés et petit à petit on ira vers une plus grande maîtrise, le temps du moins que l'on trouve de meilleurs sources d'énergie.

La question est: sans leurs centrales nucléaires les Japonais peuvent ils maintenir leur niveau de vie: la réponse est non.

Faut-il accepter le risque de 20.000 morts tous les dix ans pour le maintenir: c'est le niveau des accidents automobiles en France sur une année en 1980.

Pour le moment le plus sage n'est il pas d'améliorer encore la sécurité,

Les assureurs n'offrent aucun contrat contre la connerie, c'est dire qu'il est impossible de se prémunir contre ce risque.

Raphaël écrivait:
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> Les assureurs n'offrent aucun contrat contre la
> connerie, c'est dire qu'il est impossible de se
> prémunir contre ce risque.

La connerie est-elle vraiment un risque ?
C'est juste une question de dosage.

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No Pasaran
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la connerie étant incurable, il faut apprendre à vivre avec la sienne comme celle des autres

j' adore cette discussion et il y a encore sûrement beaucoup à en dire , elle tend à prouver qu' un referendum intelligent ( est-ce que ça existe ? ) ne serait pas superflu .
Pour ma part j' adhère à la fable du colibri , je fais ma part de ce qui me semble bon pour la planète et j' espère que petit à petit en essaimant cela fera bouger et changer notre monde de fou avant qu' il ne soit trop tard. Mais il est vrai que je rêve aussi de temps en temps à une révolution miraculeuse qui remettrai un peu d' ordre et d' humanité dans notre société .
L' action aussi petite soit-elle est plus efficace qu' un long discours .
Alors le nuclèaire ??? vraiment ? on peut s 'en passer il n' y a aucun doute et c' est potentiellement bien trop dangereux , jusqu' ici notre petite France a été épargnée d' un accident majeur , restons donc sur un " succès" , relatif soit , mais au moins nous pourrons dire un jour que nous n' avons jamais eu d' accident ..;
cordialement à tous
françois

un bon tiens vaut mieux que deux tu l' auras

Le nucléaire est un truc de néanderthalien aux certitudes fossilisées. Songer qu'il faille encore creuser la terre, avec la clairvoyance d'une taupe, pour ramener un produit non renouvelable, qui est destiné à être remis dans la terre sous forme transformée de déchet délétère indestructible...
Définitivement un truc du passé... qui va bien nous pourrir l'avenir.

Bernard Mezac écrivait:
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> Le nucléaire est un truc de néanderthalien aux
> certitudes fossilisées. Songer qu'il faille encore
> creuser la terre, avec la clairvoyance d'une
> taupe, pour ramener un produit non renouvelable,
> qui est destiné à être remis dans la terre sous
> forme transformée de déchet délétère
> indestructible...
> Définitivement un truc du passé... qui va bien
> nous pourrir l'avenir.

Comme toutes les énergies fossiles

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No Pasaran
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D'un côté les vrais cons, de l'autre les faut qu'on... le débat en (tout) noir et (tout) blanc risque d'être fructueux c'est évident...

Didier Chatellard

Suisso-obscuro-bricolo-concepteur

DChatellard écrivait:
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> D'un côté les vrais cons, de l'autre les faut
> qu'on... le débat en (tout) noir et (tout) blanc
> risque d'être fructueux c'est évident...

La lenteur Suisse vous sauve de ce débat sur les cons ;-)))

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No Pasaran
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On n'a que 40% de nucléaire en Suisse et beaucoup d'hydraulique (je n'ose pas penser à une rupture des barrages en cas de séisme... inattendu comme de bien entendu) donc on pourra peut-être plus "facilement"

Didier Chatellard

Suisso-obscuro-bricolo-concepteur

On est le pays du con... sensus de toute façon :-)

Didier Chatellard

Suisso-obscuro-bricolo-concepteur

Oups j'ai glissé! je finis ma phrase

On n'a que 40% de nucléaire en Suisse et beaucoup d'hydraulique (je n'ose pas penser à une rupture des barrages en cas de séisme... inattendu comme de bien entendu) donc on pourra peut-être plus "facilement" trouver une solution à moyen terme. A court terme c'est de toute façon illusoire à mon avis.

Didier Chatellard

Suisso-obscuro-bricolo-concepteur