Ce n'est pas la peine et personne ne saura refabriquer du Kodachrome
Quand on sait la difficulté technique qu'il y a à tenter d'approcher le procédé des Autochromes Lumière, même dans un labo très équipé, dirigé par un expert comme à l'ENSLL (voir la conférence à Fontfroide 2006 de J.P. Gandolfo) on peut être effectivement assez confiant que ce n'est pas demain la veille qu'on fera du Kodachrôme sur un coin de table, fût-elle grande table de luxe de Moisenay & Noisy-le-Grand réunis.
(et nom pas du Kro-d'akôme, y'en a qui ont forcé sur la mousse en trempant leurs E-6)
On n'est même pas certain que le savoir-faire secret du Kodachrôme nous soit un jour dévoilé. La conférence de J.P.A. nous a appris qu'il ne suffisait pas de lire tous les brevets liés à un procédé tombé dans le domaine publis, ni même de posséder les machines originales.
Par tradition et par efficacité, le secteur du génie des procédés est friand de savoir-faire secret et avare de brevets, l'exemple qu'on cite en général en France étant la politique de protection industrielle chez Michelin pour la gomme et les machines spéciales.
Concernant l'apport des colorants dans le procédé Kodachrôme, il me semble qu'on en avait déjà parlé et que si, effectivement, le procédé originel des années 1930 procède par apport des colorants dans les bains de traitement, le Kodachrôme moderne fait appel au développement chromogène.
Du moins tant qu'on puisse parler du procédé K-14 secret. Si chromogène il y a, le secret de la longévité des couleurs du kodachrôme n'est donc pas dans l'absence de développement chromogène, l'un des piliers des procédés genre E-6.
Le développement chromogène existait probablement en parallèle et la même année dans le Kodachrôme-II de 1963 et dans le ferraniacolor contemporain. Les quelques ferraniacolor des mes archives familiales sont illisibles depuis fort longtemps.
E.B.