Muybridge, assassin de sa femme infidèle, grâcié par un jury d'hommes mariés, expose à la Tate Britain à Londres.

A côté de ses études de mouvement réalisées avec une batterie de chambres posées côte-à-côte et déclenchées successivement on peut y voir des tirages contacts à l'albumine de négatifs au collodion de 17x22''... Les panoramas de San Francisco bien sûr mais également de très belles vues de phares et de littoral.

[www.tate.org.uk]

François

Les éditions du courlis déchaîné

C'est quoi cette histoire de ta première phrase ?

TR

La réalité…

En 1874, vivant dans la baie de San Francisco, Muybridge découvre que sa femme a un amant, le Major Harry Larkyns. Le 17 Octobre 1874, ayant trouvé Larkyns, il lui dit : "Bonsoir, Major. Mon nom est Muybridge et voici la réponse à la lettre que vous avez envoyé à ma femme", puis il tue le major d'un coup de feu.

La suite en anglais chez Wiki les bons tuyaux, parce que je n'ai pas le temps de corriger les approximations des traducteurs automatiques.

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Laurent
Bordeaux
[lc972.wordpress.com]

Merci pour l'info, mais ne lisant pas vraiment l'anglais, je n'en saurais pas plus sur le sort funeste advenu à Madame Muybridge.

TR

Ce n'est pas tout Muybridge a élevé l'enfant né de l'adultère de sa femme comme le sien.

JCCMM

Il est dit que l'enfant lui ressemblait et qu'il serait bien le sien.
Et ce n'est pas sa femme qu'il a occis, mais l'amant d'icelle.

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Laurent
Bordeaux
[lc972.wordpress.com]

"Et ce n'est pas sa femme qu'il a occis, mais l'amant d'icelle"

Laurent a naturellement raison... je suis désolé de cette erreur!

Néanmoins, c'était plus sur les grands tirages à l'albumine visibles à Londres que sur cette anecdote que je voulais mettre l'accent!

Une de ces images: [www.flickr.com]

<<Néanmoins, c'était plus sur les grands tirages à l'albumine visibles à Londres que sur cette anecdote que je voulais mettre l'accent! <<

Vu le titre du post, c'est loupé ;-))

Pour ma part, j'en reste à la version :
Muybridge, assassin de sa femme infidèle, grâcié par un jury d'hommes mariés

Après avoir lu cette belle phrase, dont je comprends qu'elle ait donné à François l'exigence poétique de modifier la réalité (et je le soutiens), j'ai pris, hier, pas mal de temps à essayer d'autres combinaisons possibles, pour voir ce que cela faisait, comme :
Muybridge, assassin de sa femme fidèle, grâcié par un jury d'hommes célibataires
ou
Muybridge, assassin de sa femme infidèle, condamné par un jury de femmes célibataires
ou
Muybridge, assassin de sa femme fidèle, condamné par un jury d'hommes mariés

On est frappé comme toutes ses phrases ont des allures de phrases profondes, révélatrices de conceptions vertigineuses du monde.

Muybridge, assassin de de l'amant de sa femme infidèle, grâcié par un jury d'hommes mariés, cela ne marche pas : on oppose 2 fois l'infidélité à une fois le mariage. Il n'y a pas d'équilibre.
On peut aussi éliminer l'inutile redondance et aller à :
Muybridge, assassin de de l'amant de sa femme, grâcié par un jury d'hommes mariés.
Mais convenons que cela devient aussi triste que la réalité.
Il y a aussi :
Muybridge, assassin de sa femme célibataire, grâcié par un jury d'hommes infidèles

Dans ce dernier cas il y a évidemment une difficulté sur la victime même si le jury est toujours aussi facile à recruter.

Muybridge, assassin... expose à la Tate...

Quelle longévité ! Il était au vernissage ? Tiendra-t-il jusqu'au 16 janvier ?

Charles

Etait-il au vernissage? ma foi, je n'en sais rien car je n'y étais pas...
Tiendras-t-il jusqu'au 16 janvier? assurément...

François

Ça devient Duchampien toutes vos histoires.

TR

La Tate assassine fidèlement Marey.

Pour tout savoir sur Muybridge et en musique, écoutez le drame musical en trois actes de Philip Glass (attention musique répétitive) The Photographer. Voici la notice. Il est possible que son fils adopté lui resssemblât, rien d'extraordinaire à ce que ce fils appartenant génétiquement à un autre finisse par rassembler à celui qui se charge de son éducation.

Eadweard Muybridge (1830-1904), born in Kingston-on-Thames, left England to undertake the study of photography and soon became one of the pioneers in the new field. Beginning with a series of photographic assignments for the United States government, he became well known as a landscape photographer, principally of the far West and, later, Central America. However, his studies of the human figure and animals in motion, begun in 1872, are the works by which he is mainly known today. This project, which occupied almost the entire remainder of his life, was undertaken to prove a bet — that at one time during its stride a trotting horse has all four feet off the ground (see cover photograph). His many inventions during this period of his life not only contributed to the development of photography but anticipated and laid the ground for the development of motion pictures.

Almost forgotten now are other events of his life. Muybridge, having married in his early forties, discovered through letters sent to his wife, Flora, that she had a lover, Colonel Larkyns. On October 17, 1874, Muybridge sought out Colonel Larkyns at the Yellow Jacket quicksilver mines not far from San Francisco. He greeted Larkyns with the words, "Good evening Major, my name is Muybridge and here is the answer to the letter you sent my wife." Muybridge then shot Larkyns, killing him on the spot. The subsequent trial in San Francisco was international news, Muybridge by then being quite well known. In the end he was acquitted, Larkyn's child borne by his wife, was subsequently raised by Muybridge after his wife's death a few years later.

The Photographer, a music/theater piece, was planned as a three-part work — a play, a concert and a dance.

Act I recounts the events in the life of Eadweard Muybridge relating to the murder of Colonel Larkyns and the subsequent trial. The music in Act I consists of three "incidental pieces (two of them recorded here) which fit into the play. For the first song, "A Gentleman's Honor," words were taken from the trial transcript, comments of spectators at the trial and letters of Muybridge to his wife Flora.

Act II is presented as a concert with violin solo (played here by Paul Zukofsky) during which photographs taken by the Muybridge of the play in Act I are developed and projected on a screen at the rear of the stage.

Act III brings back all the characters from Act I (Muybridge, his wife, Flora, Colonel Larkyns, et al) in a final dance.

The Photographer, based on events in the life of Eadweard Muybridge, was conceived by the Dutch director/designer Rob Malasch in association with Philip Glass. It was commissioned by the 1982 Holland Festival and was performed by DeGroep with costumes by Aage Hoygaard and decor by Rein Jansma and Joost Elffers at a preview performance for Queen Beatrix and Prince Claus. The preview took place at the Royal Palace in Amsterdam, in May 1982 with Michael Riesman conducting. The work received its first public performance at the Carré Theater in Amsterdam in June 1982 as part of the Holland Festival.

— Philip Glass

CREDITS:
Music Composed and Arranged by Philip Glass. Produced by Kurt Munkacsi and Philip Glass. Conductor: Michael Riesman.

Paul Zukofsky: Solo violin, Act II; Jack Kripl: Flute, soprano/alto/baritone saxophones; Michael Riesman: Keyboards, piano, bass synthesizer; Philip Glass: Electric organ. Trumpets: Lew Soloff; Ed Carroll. Trombones: Jim Pugh; Alan Raph. French horns: Bob Carlisle; Ron Sell. Strings: Marin Alsop, concertmaster; Jeanne Ingraham; Carol Pool; Lew Eley; Jill Jaffe; Maureen Gallagher; Judy Geist; Ted Israel. Chorus: Adrienne Albert; Betty Baisch, Mary Sue Berry; Rose Mane Jun; Dora Ohrenstein, lead vocal "A Gentleman's Honor"; Maeretha Stewart; Marlene VerPlanck.

Recorded and mixed at: The Greene Street Recording Studio, NY, NY. Engineers: Kurt Munkacsi, Michael Riesman. Assistant Engineer: Dan Dryden. Digital Equipment: Franck Dickinson. Digital by Dickinson, Bloomfield, N.J. Mastering: Bill Kipper, Master Disk, N.Y., N.Y. Contractor for musicians: Jack Kripl.

A&R Coordinator: Richard Einhorn. Cover Designed by Candy Jernigan. Photographs by Eadweard Muybridge.

All Music Published by Dunvagen Music (ASCAP) 1983. © 1983 Sony Music Entertainment Inc.

© 2010 Dunvagen Publishing, All Rights Reserve Home | Contact us about the Website

Pour les amateurs de musique:

www.amazon.fr/Photographer-Philip-Glass/dp/B0000025QH

JCMM

Et Philip Glass, il est à demi-plein ou à demi-vide?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/11/2010, 09:48 par Cantal.