Gilles VILLARET écrivait:
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> Il serait quand meme bien couillon de ne pas
> redresser les fuyantes des fichiers sortis d'un
> systéme sans décentrement.

> Le premier intéret du numérique c'est de pouvoir
> rentrer dans le fichier , non ?

On voit bien dans ce docu que le budget n'est pas un problème, Il y a multitude de boitiers qui permettent de travailler proprement.

Non, le principal interet du numerique c'est d'avoir un fichier numérique direct (avec de bon pixels, une bonne def pour faire de grands tirages et un rapport qualité prix imbatable si volume suffisant).

Rentrer dans le fichier pour y faire quoi:
- rattraper une approximation de cadrage ?
- rattraper une optique trop courte ? ( il a du budget le jeune homme)
- ratrapper les perspectives? (il a aussi le budget pour se payer un system à decentrement).

C'est pas juste pour faire joli que les constructeur fabriquent des systems a bascule et decentrement pour les dos numerique.

"une terrifiante maquette de Le Corbusier pour le "Paris du futur", conçu en 1933. "

Je ne trouve pas ce projet plus terrifiant que les les immenses zones de lotissements sans âmes qui congestionnent les abords des grandes villes.

Pour Bialobrzeski, il est dans l'air du temps. Je n'adhère qu'a moitié, justement pour cela.

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[www.photographe-pro.com]

ram on écrivait:
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> Pour revoir, c'est facile:
> [videos.arte.tv]
> /la_ville_de_demain-3474990.html
>
> Sinon, je trouve au contraire que c'est quelqu'un
> de très humble, on a connu pire dans les stars.
>
> Pour l'histoire de trop d'erreurs et de
> négligences à la prise de vues corrigées sur
> photoshop:
> Moi je ne vois pas, au contraire, il travaille
> très sérieusement, repérages, puis plans films.
> Ou hasselblad numérique, c'est trés sérieux,
> On le voit uniquement 30 secondes devant
> photoshop, où il manipule des courbes pour
> s'amuser, effets qu'il ne garde pas.
> Bon, on voit parfois le blad en contre plongée, et
> le tirage avec ses verticales redressées.
> Ca doit être assumé je suppose.
> Pas de bla bla, un réel questionnement sur le
> monde.
>
> Evidemment, on est pas obliger d'adhérer sur le
> plan des lumières très claires dans ses vues
> nocturnes, mais c'est son choix.



Un questionnement sur le monde, oui surement ... tout le monde en a un.
Mon ressenti était plutôt beaucoup de blabla autour de son travail, mais peu de convictions.
Un travail pour plaire au galerie.... ou à son banquier.

Avec le temps va tout s'en va; Onfray est devenu un vrai faux rebelle. Hélas.

Si je photographie quelque chose, tant pis pour elle!

Zoran écrivait:
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> lire la nature
>
> Onfray s'attaque ici avant tout au christianisme
> (!?!) ... quand le film sur Bialobrzeski précise
> avec raison que le développement cauchemardesque
> des villes qu'il photographie ne sont possibles
> que dans les régimes dictatoriaux de type
> chinois, où la vie de l'individu seul ne compte
> pasI

Il est vrai que les attaques contre les religions monothéistes sont son fond de commerce, ainsi que ces temps-ci la psychanalyse freudienne. Mais ceci est une autre histoire !
Dans ce texte il nous parle du christianisme certes vous avez raison, mais pas seulement.
Je me permets de le citer " N’avoir connu dès son plus jeune âge
que le béton urbain, les quadrillages citadins,
les pollutions sensorielles (saturation
en décibels, puanteurs toxiques,
lèpres visuelles publicitaires, gazons
dépoilés sur terres mortes, squares étriqués
parfumés aux crottes de chien,
immeubles clonant la cage à lapins, périphéries
urbaines constellées de centres
commerciaux hideux, vomissures des
poubelles sur le sol, etc.) ; n’avoir jamais
rien vu de la Voie lactée dissimulée par
la lueur des lampadaires; ne savoir des
saisons que la neige maronnasse fondue
des caniveaux ou les arbres secs de l’hiver
dessinés sur fond d’architectures
décrépites, c’est immanquablement se
retrouver coupé du monde, sectionné de
soi, ignorant les rythmes, les pulsions et les forces qui nous déterminent. "

Ces quelques phrases résonnent terriblement et nous alertent sur : " ce qui nous arrive ".

De plus les mégapoles inhumaines ne sont pas l'apanage des régimes dictatoriaux. Il y aurait beaucoup à dire sur le sujet.

Bialobrzeski nous explique son travaille en Chine, et là bien sûr j'interprète son message par une extension au monde entier. Peut-être ai-je tort ? mais je ne crois pas.
Une anecdote, quand je "monte à Paris" je me pose la question immanquablement : comment font ils pour vivre là dedans ?
Mais je ne suis qu'un bouseux attardé.

Merci pour le lien, c'est sympa.

Sur un fil voisin, on parle d'un certain grand formiste supposé qui parle de Le Corbusier en ces termes:

"Le Corbusier nous paraissait un esprit totalitaire et brutal, animé d’un goût intense pour la laideur. Le Corbusier qui bâtissait inlassablement des espaces concentrationnaires, divisés en cellules identiques tout juste bonnes pour une prison modèle »

Je ne trouve pas ce projet plus terrifiant que..

Alain-Marc : ce qui aurait été terrifiant c'est la destruction du quartier du Marais à Paris !
Imagine des trucs à la Le Corbusier bâtis après avoir rasé ce qu'il y a entre le rue Mercière et le p'tite France à Strasbourg...

Ceci étant dit vers la rue Rambuteau à Paris on a bien rasé un pâté de maisons pour y construire le centre Beaubourg. Mais qui ne dépasse pas en hauteur les autres immeubles anciens...

Là encore le fait que la ville de La Chaux de Fonds ait été en partie détruite par un grand incendie à la fin du XVIII-ième siècle (en nonante-quatre), et qu'on a rebâti sur la table rase un ville « moderne », a peut-être influencé L.C. également...

E.B.

Dans les lignes que vous rapportez d'Onfray on y lit le portrait imaginaire d'un habitant de la grande ville , "sectionné de soi etc".
Il parle par exemple de la voie lactée qui selon lui serait réservée aux ruraux, et pose ici la question du point de vue. J'ai eu l'occasion de l'admirer d'un horizon à l'autre, ce qui est impossible en europe; du côté de Rouen ou ailleurs on en voit qu'une partie très restreinte à la verticale de l'observateur... ce qui est toujours mieux qu'en ville, mais on est encore loin du compte.
Le style est très spectaculaire, et je comprends bien que son emphase convainc ceux acquis à sa cause.
Mais je ne retrouve pas la problématique des habitants de Shenzhen qui, selon le docu, sont régulièrement expulsés de chez eux pour assurer le cycle de démolition/reconstruction de la ville dont les tours sont prévues pour durer quinze ans ... l'expulsion manu militari et la démolition des hutongs de Pékin ont fait place à un programme de constructions de tours pas toujours habitées, bientôt détruites, puis reconstruites à la faveur d'autorités locales totalement corrompues qui se fichent si elles trouvent un usage ou non. Les populations de ces quartiers étaient indésirables en centre ville, ils ont donc été "déplacés" loin de la nouvelle vitrine chinoise.
Par ailleurs le documentaire fait état des fameuses "cages", ces logements où, en toute légalité, sont logés des gens sur deux mètres carrés ; là encore je ne vois pas le moyen d'établir une comparaison.
Certes la ville crée une forme d'aliénation, mais toutes les situations urbaines ne sont pas comparables. C'est ici que se pose chez Bialobrzeski le problème du traitement esthétique qui se focalise sur la technique du médium : les ciels clairs, les villes baignées de lumière aveuglantes laminent les différences (Hambourg ou Shenzhen), et tout finit par se ressembler.



Modifié 3 fois. Dernière modification le 20/10/2010, 16:21 par Zoran.

Zoran écrivait:
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> ... l'expulsion manu militari et la démolition des
> hutongs de Pékin ont fait place à un programme de
> constructions de tours pas toujours habitées,
> bientôt détruites, puis reconstruites à la faveur
> d'autorités locales totalement corrompues qui se
> fichent si elles trouvent un usage ou non. Les
> populations de ces quartiers étaient indésirables
> en centre ville, ils ont donc été "déplacés" loin
> de la nouvelle vitrine chinoise.

sur ce point, j'ai quelques exemples marseillais qui n'ont rien à envier à ce que vous décrivez... si ce n'est que les constructions sont supposées durer un peu plus de 15 ans, mais les quartiers rasés et les populations expulsées, ça existe aussi ici et maintenant...

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<<La révolution industrielle, la montée du capitalisme et l'exode rural, donc l'urbanisation de la population, marchent de concert dans l'Europe du XIX°/début XX°. La guerre de 14 porte un coup fatal à la paysannerie.

;-))))

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No Pasaran
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Emmanuel,

franchement, un vieux quartier traditionnel bien conçu de Strasbourg détruit, c'est pour moi une monstruosité...
de toutes façon, les bombardements allemands des trois dernières guerres ont réalisé ces horrreurs.
(j'ai un ou deux livres du début du siecle sur ces transformations non désirées)
Mais tout cela a été fait par des promoteurs, ne t'inquiètes pas. Nous avons donc des verrues atroces en plein quartier dit "protégé par l'unesco" bonne blague, puisque les hotels 4 étoiles font ce qu'ils veulent, des atrocités de parois de verre , alors que les propriétaires privés n'ont pas le droit de mettre un Vlux sur leur toit.
La démocratie du pouvoir de l'argent, en alsace comme en france, comme toujours, avec les gouvernements que nous avons, la ploutocracie et la corruption sont plus que jamais d'actualité...

Une modernisation de Paris pour remplacer les taudis et bidonvilles des années 40 et 50 m'émeut beaucoup moins, franchement.
personne ne regrette les taudis, sans confort ni commodités , les incendies a répétitions, etc...
Après, tout dépend comment cela est réalisé, et avec quelle politique, et si c'est pour les citoyens...
ou contre les citoyens...(ce qui parait être la solution retenue depuis 10 ans en france, si les citoyens ont encore le droit de s'exprimer)

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