" Quand il a fait sa série sur les pompiers du désert en Tmax, il n'a pas essayé par un moyen quelconque à recréer le grain de la TriX. "

Normal et évident ! Les puits de pétrole Koweïtien C'était en 1991, pas de capteurs numériques capables de remplacer le film à l'horizon pour les photographes. A ce moment on utilisait que de la trix véritable.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 09/06/2010, 17:10 par Raphaël.

Arrêtez, vous allez finir par me faire acheter ce canard.
Heureusement, il n'est pas encore dans les rayons aux Antilles !

En passant, Salgado gagne-t-il sa vie de la photo ou des revenus de l'hacienda familiale (de le taille de deux département français, quand même) ?
Dans le même genre (je sais, je suis une balance) YAB vient-il d'une ZUP ? Béthina Rheims est-elle la fille d'un OS ?

Mon Dieu, que je suis petit, voire méchant !

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Laurent
Bordeaux
[lc972.wordpress.com]

<<Mon Dieu, que je suis petit, voire méchant !

Je pense qu'on doit pouvoir trouver d'ancien prolo bon photographe,
Mais cela a-t-il une quelconque importance,
Il y a aussi des bourgeois bon photographe, cela se trouve.

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No Pasaran
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Laurent, il n'y a pas que Salgado dans ce magasine. 9 pages sur 146, il y a donc d'autres choses à lire et à voir.

Albert Watson, Barbara Crane....et d'autres Portfolio.

voldenuit écrivait:
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> --------------------------------------------------

> Bien vu Laurent.
> Un fil sur YAB peut-être pas, mais sur la
> photographie, ce serait une idée. Chacun irait de
> sa définition.
> Fil flop ou fil fleuve. Déjà un doute.
> :)

Et vous pensez aussi en faire sur le souhait de ne pas considérer le photojournalisme comme de la photographie comme certains ont l'air de le penser sur ce fil?

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Christophe Boëte l Blog l Website

Raphaël écrivait:
-------------------------------------------------------
> " Quand il a fait sa série sur les pompiers du
> désert en Tmax, il n'a pas essayé par un moyen
> quelconque à recréer le grain de la TriX. "
>
> Normal et évident ! Les puits de pétrole Koweïtien
> C'était en 1991, pas de capteurs numériques
> capables de remplacer le film à l'horizon pour les
> photographes. A ce moment on utilisait que de la
> trix véritable.


Non, mais à cette époque, il ne jurait que par la TriX.
Qui n'a pas grand chose à voir avec la Tmax., question granularité.
Mais je le soupçonnais être sponsorisé par les boîtes jaunes pour la promo de leur nouveau film.

tof écrivait:
-
> Et vous pensez aussi en faire sur le souhait de ne
> pas considérer le photojournalisme comme de la
> photographie comme certains ont l'air de le penser
> sur ce fil?


Non.
Si le fil était lancé, sans doute le sujet serait-il abordé.
Mais le fil sera-t-il lancé....
Rien n'est moins sûr.
:)

On peut être un artiste accompli et même être réputé sans se plier à un quelconque marché de l'art, Chomo par exemple.

+ 1 !

Chomo vivait comme un ermite dans le pire dénuement qui soit limite clochard (céleste sans doute)... Et il ne montrait rien. C'est clair pour le coup de son vivant il ne dépendait pas du marché de l'art... Ce n'est plus vrai aujourd'hui.. Il s'en fout toujours, c'est vrai aussi....

Bruno
[www.brunomercier.fr]

La seule vraie question serait de savoir si le marché et ses desideratas tuent la sincérité d'un artiste.
Et si la sincérité d'un propos est dépendante du matos et des techniques utilisés pour l'exposer au monde...

Bruno
[www.brunomercier.fr]

C'est intéressant cette discussion Salgado et le marché de l'art...
Genesis est financé par des contrats avec la presse internationale : Visan, au Portugal, l’Avant Guardia en Espagne, Paris-Match en France, The Gardian en Grande-Bretagne, Rolling Stone aux États-Unis…

www.michelbrissaud.com

Salgado ne parle pas du marché de l'Art mais de collectionneur.

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No Pasaran
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@ Michel B : C'est vrai... Comme le travail de Josef Hoflehner qui est financé (travail de commande) par des groupes industriels et financiers et dont la production est accrochée sur les cimaises des plus grandes galeries internationales (Séries Dubai, Jet Airliner etc...).
Hoflehner reste encore accessible aux simples amateurs d'art (aisés) pour ses plus petits formats mais cependant la cote monte sans cesse depuis qques années. On le voit, malgré un financement totalement indépendant du Marché de l'Art (comme Salgado) c'est ce même marché qui dicte les règles et notamment celles qui concernent les techniques mises en oeuvre pour réaliser les tirages et les présenter.
On pourrait donc croire que des photographes qui ne dépendent pas à 100% de la vente en galerie pourraient s'affranchir des règles en vigueur de ce marché de l'art, il n'en n'est rien.
Sans doute sans une présence sur ce Marché en respectant le désir des acheteurs qui font la cote d'un artiste, les commandes, presse, tourisme, documentations etc, s'essouffleraient rapidement, voir peut être s'arreteraient. Tout est lié dans ce système et le marché de l'art n'est certes pas indépendant du marché global. Sinon pourquoi quelqu'un comme Salgado, dont la réputation n'est plus à faire (qu'on aime ou pas) s'emmerderait-il à ce point pour répondre à la demande des collectionneurs et des grandes galeries internationales?

@Henri : Oui Sebastiao Salgado parle bien des collectionneurs.. Mais sans les collections pas de cote et sans cote on quitte tôt ou tard le marché de l'art ou on ne l'integre pas.. Et je ne suis pas sûr qu'aujourd'hui les travaux de commande presse ou industrielles de prestige "tombent" aussi facilement si on n'existe pas sur le marché de l'art. La signature d'un grand nom de la photo, de la peinture, renforce le message et apporte le vernis necessaire a une communication haut de gamme à l'image des produits et services proposés par l'industriel ou le groupe de presse. Pas un hasard si MK qui doit aujourd'hui etre une, sinon la plus grosse vente de tirages au monde truste les campagnes des voitures haut de gamme.. Audi et cie ne font pas de campagnes avec Robert Dupont photographe d'illustration (si talentueux soit-il) mais avec les stars du système, de même le reportage de Salgado en Papouasie semble avoir une toute autre saveur pour les groupes de presse que celui sans doute plus pointu et pas moins talentueux d'un photographe reporter (même réputé.. comme les Perousse, les Morandi, les Travert etc) représenté en agences internationales et souvent publiés mais dont les voyages ne sont eux pas financés...

Bruno
[www.brunomercier.fr]

@Henri : Oui Sebastiao Salgado parle bien des collectionneurs.

C'est juste là qu'est le problème,
Il devient une sorte de VRP de son propre travail vers des collectionneurs.
De plus de mauvais collectionneurs,
Il fait du numérique sans l'assumer (le grain Tri-X de chez DxO est symptomatique de cette déroute),
Et utilise une méthode contestable pour faire des tirages "de collectionneur" en partant d'une photothèque industrielle.
Je crois qu'il se trompe, d'un côté cela me fait beaucoup rire, de l'autre je trouve cela plutôt triste.
Il est passé du bon photojournalisme, à la production industrielle à la YAB en voulant prendre d'assaut le statut d'artiste pour collectionneur.
Le grand écart, rien de moins, en plus sa production actuelle n'est même pas intéressante, elle est juste bonne dans un contexte de production.

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No Pasaran
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"On peut être un artiste accompli et même être réputé sans se plier à un quelconque marché de l'art, Chomo par exemple."

Jusqu'au début du 21ème siècle, il y avait aussi le tchèque Miroslav Tichý ... :-)

Many landscape photographers choose the easier way and beef up their pictures through digital enhancements. The value of pictures lies in their spirit, not just in their looks. Combining lights, shapes and ambiance is better tool than Photoshop can offer.

[www.rightspotpictures.com]

When shooting landscapes, don't forget that nature is pretty impressive as it is. Creative use of ambient light and composition make pictures more impressive than digital tricks.

[www.toonpool.com]

[www.jornallivre.com.br]

[www.environmentofman.com]

LcP écrivait:
-------------------------------------------------------
> [www.environmentofman.com]
> /2009/05/salgadoann.jpg


pourquoi ces liens sur Salgado?

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Christophe Boëte l Blog l Website

LcP, merci de tous ces liens pour ceux qui ne savent pas tapper "Salgado" dans un moteur de recherche.

Laurent Daurios écrivait:
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> LcP, merci de tous ces liens pour ceux qui ne
> savent pas tapper "Salgado" dans un moteur de
> recherche.

Et vous croyez que quelques liens vont modifier le travail de Salgado ?

Il suffit peut-être d'avoir quelques bouquins pour avoir une idée du travail de Salgado

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No Pasaran
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"Il suffit peut-être d'avoir quelques bouquins pour avoir une idée du travail de Salgado"

Certainement, et encore mieux afin de se faire sa propre idée sur le statut artistique ou non de son travail, est d'avoir vu ou aller voir une expo.
Je me souviens d'Exodes et Enfants de l'exode à la MEP, qu'on le veuille ou non, cela avait de la gueule ...

Laurent Daurios écrivait:
-------------------------------------------------------
> "Il suffit peut-être d'avoir quelques bouquins
> pour avoir une idée du travail de Salgado"
>
> Certainement, et encore mieux afin de se faire sa
> propre idée sur le statut artistique ou non de son
> travail, est d'avoir vu ou aller voir une expo.
> Je me souviens d'Exodes et Enfants de l'exode à la
> MEP, qu'on le veuille ou non, cela avait de la
> gueule ...

De la Gueule c'est cas de le dire,
Très adapté à Salgado,
Mais cela ne fait pas de lui un artiste.

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No Pasaran
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Grace à ce forum et au moteur de recherche,
je n'ai pus besoin de me déplacer pour me faire une idée de son activité.

Désolé de vous perturber.
A+

LcP écrivait:
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> Grace à ce forum et au moteur de recherche,
> je n'ai pus besoin de me déplacer pour me faire
> une idée de son activité.
>
> Désolé de vous perturber.
> A+

C'est plutôt l'absence de déplacement qui risque de vous perturber ;-))

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No Pasaran
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1- Salgado se définit comme un photojournaliste, alors pourquoi lui coller une étiquette d'artiste qu'il refuse ?
2- Le photojournalisme invite le spectateur à prendre position, ici : contre la famine, contre la disparition des espèces menacées etc ... contrairement a l'art qui traite la victime et le bourreau avec la même attention (Cézanne "l'assassinat", Goya, le Caravage et tant d'autres).
Chez Salgado, les victimes sont clairement identifiables par une représentation soignée : héroïsation, poses christiques, lyrisme ... les bourreaux sont quasi absents, et quand ils sont représentés, il ne fait pas de doute dans l'image qu'il s'agit de salauds.
Aussi on peut définir le photojournalisme de Salgado comme une iconographie purement doloriste, des images pieuses de la victimisation tant appréciée des médias.

1- Salgado se définit comme un photojournaliste, alors pourquoi lui coller une étiquette d'artiste qu'il refuse ?

Pas complètement,
Le nouveau Salgado travaille aussi pour des collectionneurs (Une prétention au statut d'artiste n'est pas à écarter).
C'est Salgado lui-même qui détaille ce travail.

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No Pasaran
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Henri Gaud écrivait:
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> 1- Salgado se définit comme un photojournaliste,
> alors pourquoi lui coller une étiquette d'artiste
> qu'il refuse ?
>
> Pas complètement,
> Le nouveau Salgado travaille aussi pour des
> collectionneurs (Une prétention au statut
> d'artiste n'est pas à écarter).
> C'est Salgado lui-même qui détaille ce travail.


Merci pour la mise à jour, j'en étais resté à l'ancienne version quand il dégainait sa carte de presse dès qu'il entendait le mot "artiste" dans la bouche de son interlocuteur.
Si l'étiquette change, sur le fond rien de changé cela reste du photojournalisme qui prend en otage le spectateur.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 10/06/2010, 17:17 par Zoran.