C'est quoi l’esthétique documentaire ?
Un nouveau conceps parisiano-politico-branché ?

Il y a aussi certaines régions de France où le trafic est violent !!!

Pour moi l'accentuation dont on parle pour les 2 dernières séries est tout à fait correcte pour une image qu'on réduit pour etre compressé sur le web. On ne parle pas de tirages mais de preview internet en jpeg compressé... Donc pour moi, oui c'est accentué, trop, non!
Maintenant... Les coups, les douleurs... toussa....

Bruno
[www.brunomercier.fr]

ioury écrivait:
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> C'est quoi l’esthétique documentaire ?
> Un nouveau conceps parisiano-politico-branché ?
—

On peut toujours résumer pour les malentendants, mais pour approfondir un peu, il y a déjà ça :
[www.galerie-photo.com]

(qui ne parle pas d'accentuation, on s'en serait douté)

gp écrivait:
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> ioury écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > C'est quoi l’esthétique documentaire ?
> > Un nouveau conceps parisiano-politico-branché ?
> —
>
> On peut toujours résumer pour les malentendants,
> mais pour approfondir un peu, il y a déjà ça :
> [www.galerie-photo.com]
> .html
>
> (qui ne parle pas d'accentuation, on s'en serait
> douté)


Et pour les malvoyants, le monde poursuit sa course inexorable, et la technique évolue.
L'accentuation n'est pas antinomique de l’esthétisme documentaire.

Le "en dehors de, point de salut" me gonfle prodigieusement.

ioury écrivait:
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> Et pour les malvoyants, le monde poursuit sa
> course inexorable, et la technique évolue.
> L'accentuation n'est pas antinomique de
> l’esthétisme documentaire.
—

Esthétique.
Evidemment.

gp écrivait:
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> ioury écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > Et pour les malvoyants, le monde poursuit sa
> > course inexorable, et la technique évolue.
> > L'accentuation n'est pas antinomique de
> > l’esthétisme documentaire.
> —
>
> Esthétique.
> Evidemment.


Et paf !
La colère m'aveugle, je ne vois pas ce que j'écris...
=))

Faut dire que tu n'es pas très esthétique...

J

ventdesable écrivait:
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> Faut dire que tu n'es pas très esthétique...
>
> J


Ma parole, il insulte ma mère ?

Ben, j'aime bien "esthétisme documentaire"

En tant qu'oxymore ironique parce que l'anti-esthétique (esthétisme...)revendiqué(e) de la photo documentaire me paraît légèrement faux-cul.

Comme si le fait de choisir délibérément des lumières plates, des cadrages frontaux était neutre...

(Voir J.F. Lyotard "l'anesthétique du sublime" par ex. ou J. Rancière, mais il y a sur ce site de plus calés que moi en philo-)

Je le dis d'autant plus légèrement que mes modèles sont par ex- W.Evans, L. Baltz, R. Adams ou les Becher.

Personne né parfait.

Je ne comprends pas que l'on puisse enfermer la photographie documentaire dans une esthétique globale. Chaque auteur devrait pouvoir travailler sur sa propre esthétique selon son propre point de vue. Je sais bien qu'il y a des modes et des tendances mais j'ai toujours un truc en moi qui me dit qu'il faut essayer d'y échapper .Elles me semblent trop souvent réductrices ou totalitaires et m'éloignent de mon sujet. Le traitement d'un sujet doit être en cohérence avec le sujet pas avec l'air du temps et ceux qui le décident.

Je n'ai rien contre, ni rien pour.
L'important pour un photographe, c'est de faire des photos, pas de vouloir rentrer dans une catégorie.
Enfin c'est mon avis.

La classification, autant la laisser à ceux qui ne savent pas faire de photos, ou qui n'aiment pas.
C'est un concept, certes défendable, mais qui je trouve n'apporte pas grand chose au final, si ce n'est que mousser dans les conversations de salon.
(j'ai dit mousser, pas pétiller =)) )

Jacques écrivait:
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> Je ne comprends pas que l'on puisse enfermer la
> photographie documentaire dans une esthétique
> globale.
—

L'essai d'Olivier Lugon pointé plus haut n'est comme son nom l'indique, qu'un essai.
Les limites que par commodité il établit pour étayer son analyse ne sont en aucun cas des frontières !

Pour le coup, je parle d'esthétique documentaire mais dans le genre "esthétisant" - ce qui dans mon vocabulaire imparfait signifie : "bourré des effets du moment qui font masque" - les séries dont je parle font fort.

--
Laurent
Bordeaux
[lc972.wordpress.com]

mais où a-t-on dit que les photos proposées ici devaient coller à une esthétique documentaire ?...

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Sélection
Tout et n'importe quoi, au jour le jour

didier d écrivait:
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> mais où a-t-on dit que les photos proposées ici
> devaient coller à une esthétique documentaire ?...

Rien n'a été dit,
Ce blog est juste une sorte d'anti blog,
Sans être le négatif n'un blog bien connu,
Il se propose de tout accepter sans règle ni méthode.

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No Pasaran
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Henri Gaud écrivait:
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> Rien n'a été dit,
> Ce blog est juste une sorte d'anti blog,
> Sans être le négatif n'un blog bien connu,
> Il se propose de tout accepter sans règle ni
> méthode.


Il me semble tout de même que la seule chose dite est "la France"...

www.michelbrissaud.com

c'est bien ce que j'avais cru comprendre,
et même si je suis d'accord avec les remarques concernant les dernières contributions, elles ont leur place comme les autres...

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Sélection
Tout et n'importe quoi, au jour le jour

"Je ne comprends pas que l'on puisse enfermer la photographie documentaire dans une esthétique globale. Chaque auteur devrait pouvoir travailler sur sa propre esthétique selon son propre point de vue. Je sais bien qu'il y a des modes et des tendances mais j'ai toujours un truc en moi qui me dit qu'il faut essayer d'y échapper .Elles me semblent trop souvent réductrices ou totalitaires et m'éloignent de mon sujet. Le traitement d'un sujet doit être en cohérence avec le sujet pas avec l'air du temps et ceux qui le décident."

Je ne suis ni pour ni contre bien au contraire, mais s'imaginer qu'on produit des clichés en étant imperméable aux modes et aux tics contemporains , quitte à vouloir les pervertir sous-entend un génie solitaire que je ne rencontre que rarement, ici ou ailleurs.

Par ailleurs j'aime bien cet "atelier" un peu foutraque mais qui montre une belle diversité. Documentaire ou pas quelle importance ?
Pas la France de Depardon (la France de Gérard Nicoud), mais celle des Z.A.C, des Z.U.P. des Z.I.L., des pêcheurs à la ligne, des bistrots, des tronches etc...

Une précision... je ne réagissais pas par rapport au blog mais par rapport à l'article de GP.

Bien sûr, on est d'accord. L'article est un peu, comment dire ? Rapide, mais c'est les limites de l'exercice : presque 200 ans en quelques lignes.

Il faut lire le livre ! Un peu moins de 400 pages… et quelques lignes…
; )

Bien sur qu'on est pas imperméables mais on a le choix entre les autoroutes et les petits chemins de campagne qui sont bien plus nombreux et où l'on peut rencontrer d'autres flâneurs, on est pas obligés de se faire aspirer pas les embouteillages.

Comment que je fais, il est épuisé ?
Et pis, on peut pas TOUT lire, presque tout d'accord.

Henri Gaud écrivait:
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> didier d écrivait:
> --------------------------------------------------
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> > mais où a-t-on dit que les photos proposées ici
> > devaient coller à une esthétique documentaire
> ?...
>
> Rien n'a été dit,
> Ce blog est juste une sorte d'anti blog,
> Sans être le négatif n'un blog bien connu,
> Il se propose de tout accepter sans règle ni
> méthode.

Anti rien du tout, Henri.
Complémentaire et respectant les règles imposées par la Charte de GP et proposant un sujet autour du livre de RD, soit : La France qu'elle soit à 20 ou à 100 m ou bien les yeux dans les yeux.
Je suis d'autant plus libre pour en parler que je ne suis que l'artisan de sa concrétisation sous forme de blog.
Il n'y a rien à opposer et pourquoi foutre?
Le but reste de proposer des images autour d'une thématique, ceux qui souhaitent participer à l'un ou à l'autre ou aux deux blogs sont les bienvenus. Ce blog/atelier ouvre juste ses portes en plus à ceux qui ne travaillent pas en GF. Moi je n'y vois que du plus. L'anti ne m’intéresse pas, j'ai autre chose à faire de ma vie. (et d'ailleurs des séries à uploader sur le blog, je suis à la bourre)

Bruno
[www.brunomercier.fr]

bruno mercier écrivait:
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> Anti rien du tout, Henri.

Je ne faisais que résumer une longue conversation de forum

> Il n'y a rien à opposer et pourquoi foutre?

Je n'en sais rien, et je m'en fous, c'est juste ce qui a été dit par Laurent il y a un an ou deux, je ne sais plus.

-------
No Pasaran
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Puisque mes images bourrées des effets du moment masquent la lisibilité d'une esthétique documentaire que par ailleurs je ne revendique pas, et que d'autre part elles sembleraient violemment trafiquées, peut-être est-il temps pour moi d'expliciter quelques points :

- Cela doit faire trente ans que je trempe mes pattes dans les cuves de mon labo. Faire monter des noirs, retenir d'autres zones, fermer les angles (du vignettage, comme on dit maintenant), affiner une zone claire au ferricyanure sont des pratiques fort anciennes qui ont toujours fait partie de la boîte à outils du tireur. En ce sens, les logiciels de retouche actuels n'ont rien inventé de ce point de vue. Alors ces outils, ces techniques, je les utilise afin d'interpréter "des réalités" qui s'offrent à moi. Si interpréter c'est trafiquer, il va falloir jeter l'opprobre sur un grand nombre d'artistes (chanteurs, musiciens, danseurs, plasticiens...) qui détournent la réalité et les objets.

- Concernant cette série "Soleil Noir", c'est ma région que j'offre à regarder. C'est là où j'ai grandi et vécu pendant vingt ans. C'est là que j'ai vu des générations d'hommes se faire engloutir par des monstres d'acier, crever sous le boulot, se dézinguer les rythmes circadiens à coups de trois huit, se prendre des chauds et froid carabinés près des fours Pits alors que le vent glacé soufflait sous les halles. J'ai vu les guniteurs crever à cinquante ans à force de floquer de l'amiante dans les fours, des hauts fournistes se faire choper les pieds par des coulées de fonte. Quant à nous, gamins en culotte courte, on a respiré bien plus de poussières et de gaz qu'une armée de fumeurs nicotinés. Quand les Thomas (convertisseurs) vomissaient leurs tonnes d'acier, le ciel devenait orange et les particules de chaux nous dégringolaient dessus, nous bouffaient les yeux. Pour moi, les troncs d'arbres, ça a été blanc longtemps...
Et puis un jour, on a tout fermé : les usines, les entreprises, les commerces, les écoles et les hommes les ont pleurées, leurs usines. Quarante ans après, la génération qui a suivi garde encore des blessures profondes de cette histoire. La sidérurgie ne finit pas d'écrire son histoire.

C'est ce coin de France là que j'ai voulu monter. Elle n'est pas rose, ce n'est pas la France des bisounours, ce n'est pas la France documentaire des images Rossignol, ce n'est pas celle vue du ciel ni celle qu'on affichera dans les écoles, ce n'est pas la France des jardins ouvriers (pardon Michel B) ou du monde rural qui s'étiole. C'est la mienne, violente, amère, dure, noire !! Alors j'ai cédé à une esthétique du moment ??? Peut-être, de votre point de vue. Mais ces noirs, ces accentuations, je les ai voulus, ils ont été projetés par mes tripes et mon regard pour tenter de servir mon propos et mon ressenti de petit fils d'immigré italien qui a vu ses deux générations de parents crever pour les maîtres de forge avant de se faire jeter comme des malpropres !

Voilà !
Je vais pouvoir lire maintenant cet article sur "l'esthétique documentaire" qui me semble fort intéressant.

gp écrivait:
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> Il faut lire le livre ! Un peu moins de 400 pages…
> et quelques lignes…

Les livres épuisés se trouvent parfois dans les bibliothèques publiques... même aux Antilles.

--
Laurent
Bordeaux
[lc972.wordpress.com]

Une nouvelle série est en ligne : ici

Bruno
[www.brunomercier.fr]

Merci à Dom pour ses images et encore plus pour ses quelques lignes.
Si dans cette partie du Nord, je vivais à une dizaine de km de haut-fourneaux, mon environnement n'était pas blanc mais noir de charbon.

Je retrouve dans son travail la France que j'ai connu, avec la frustration de ne pas l'avoir photographié.

Ses photos, il les a faites avec ses tripes, et ça, oui, ça me parle.
Pas les discutions philosophico-branchouilles.