Re: Série assistants
Envoyé par:
NCC
Date: 18/12/2011, 13:02
Henri Gaud écrivait:
-------------------------------------------------------
> Bonjour NCC,
>
> Je pense que vous avez totalement raison,
> Si l'envie me venait d'écrire un article sur le
> sujet,
> Je suivrais ce type de schéma,
> Sans aucun doute.
>
> Mais dans une modeste conversation de forum,
> Sur un sujet qui comporte trois éléments,
> Une galerie, un photographe et des photos à
> présenter à vendre,
> Juste ces trois là, et bien sûr, un peu de
> pragmatisme,
> La seule issue cohérente c'est de communiquer en
> Anglais,
> Que cela plaise à GP ou non, à NCC ou non, c'est
> ainsi,
> Il s'agit de se caler sur un ratio
> transpiration/tir au but le plus favorable
> possible,
> Ou le moins défavorable possible.
C'est un point de vue tout à fait défendable. Tellement que c'est ce que je faisais remarquer à Jean-Romain, mais qui n'a pas été mentionné jusqu'à présent semble-t-il: dans ce cas, autant viser juste, ou plus exactement, écrire juste. Le texte proposé dans le pdf est une version rapide, l'anglais est très perfectible et loin d'être fluide.
> Les autres questions sont culturellement
> extrêmement intéressantes,
> Mais commercialement sans la moindre issue,
Je ne sais pas ce que vous entendez par 'issue', je ne sais pas quelle 'issue' nous propose le modèle économique dans lequel nous évoluons, je ne crois pas qu'il y en ait une, je doute que s'il y en a une elle soit intéressante. Très franchement.
> Pourtant un artiste doit finir par vendre son
> travail.
Encore une fois, c'est un point de vue très ethno-centré. Tout à fait défendable par ailleurs, je ne vous prendrai en rien à partie là-dessus, mais qui fait fi d'autres modèles et pose une foultitude de questions: Jean-Romain est-il un artiste? Qu'est-ce que Jean-Romain cherche à vendre: ce travail, lui-même, des travaux à venir? En quoi un artiste est-il motivé par une notion de devoir, quel est-il? En quoi, si ce devoir existe, ce travail et donc la motivation qui l'a engendré doivent-ils être rétribués? Peut-il être justement rétribué? La justesse d'appréciation du travail d'un artiste peut-elle, doit-elle nécessairement se conformer à une espèce de pragmatisme (pour reprendre votre terme) économique et/ou culturel?
Par exemple, dans le cas du travail de Jean-Romain, qui s'intéresse à des figures rencontrées sur des plateaux parisiens: il photographie des gens et des histoires qui se disent vraisemblablement en français. Donc: pourquoi, au-delà même des reformulations nécessaires, ajouter une sur-couche d'interprétation, surtout si elle est lacunaire? Les modèles eux-mêmes se retrouvent-ils dans ces mots? Quelle est la justification de l'auteur: je préfère vendre mon travail que donner une voix à ces visages?
Je ne m'en prends pas, en soi, aux motivations ni au travail de Jean-Romain, mais au traitement. Or, s'il est un artiste, le traitement fait partie du travail, j'imagine? C'est tellement vrai que c'est sur cette partie de son travail que nous discutons: une question a été posée sur le traitement (l'usage de l'anglais plutôt qu'une autre langue alors que, vraisemblablement, les mots dits l'ont été en français), c'est bien qu'il prend une part non-négligeable et, dans notre cas, peut-être pas pertinente, dans le processus de présentation d'un travail (je ne dis pas une œuvre volontairement).