@ Cantal
Toute mes excuses pour l’éventuel manque de clarté du texte. Pas facile de réduire en un court texte une réflexion "ontologique" qui est au centre de ma pratique photographique actuelle.
"La quête des tropes du réel de la scène de l'art contemporain".
Je reprends ici le vocabulaire de Dominique Baqué (Photographie plasticienne, l’extrême contemporain.Ed Du Regard)
Les tropes du réel dans le sens des illusions du réel (de l'ellipse ?), prenons donc le premier sens (de la rhétorique) que vous proposez, appliqué aux images visuelles.
Autrement dit je remet en cause la pertinence de cette tendance de la photographie contemporaine des 15 dernières années (exploration du réel, l'intime, le non lieux...) un peu trop tautologique à mon goût.
La dialectique de l'intime, se rapporte donc à cette tendance forte, accompagnée de la fameuse "exploration du réel" qui a rempli nombre de cimaises. Je fait référence (en l'opposant ici) à la dialectique d'un Bertold Bretch (avec le montage) qui fascine alors Walter Benjamin (cf. Quand les images prennent position. Georges Didi-Huberman. Ed de Minuit). Ce qui rejoint votre lien sur Rodchenko (collage cher au Dada et au surréalisme, et rappelons nous Oscar G Rejlander ) un montage qui induit une dialectique au service de la clarté d'un propos (ici politique)
L'expression" la dialectique de l'intime" voulait donc illustrer le phénomène du repli sur soi (dans l'expression artistique), un principe auto référent, une valeur refuge sécurisante face à un monde en plein bouleversement.
Un rebond sur l'idée de (re) créer et de (re) construire un monde enchanté (second life) que propose Romain.
Cette attitude (dialectique de l'intime) ne rend pas compte, à mon sens, d'un réel mais d'une doxa occidentale (on peut rapprocher ici la question de la pertinence du caractère documentaire dans la pratique photojournaliste par exemple.)
Donc comme vous le soulignez il s'agit bien d'une réflexion sur la notion du réel et de la question de sa représentation avec les pratiques "néo-pictorialistes" en vogue.
Que vous le viviez comme une ouverture de cerveau disponible, m'incite à vous inviter à lire autre chose que les seules réflexions d'un Patrick Lelay (remarquables car il s'agit encore d'images, non ?)
SI les réflexions de Walter Benjamin, Sontag, Deuleuze, Baudrillard, Bourdieu, Poivert, Bacqué, Brunet, Rouillé, Didi-Huberman, Rosalind Krauss, pour en prendre quelques uns, sont pour vous des paillettes intellectuelles, je ne sais pas quoi vous dire.
J'aime beaucoup le célèbre "Chimie et physique photographiques" de Pierre Glafkides mais limiter ma réflexion sur la photographie aux seuls programmes technologiques ne me satisfait pas.
Cependant si vous êtes inquiet à l'idée d'une éventuelle propagation contagieuse de la réflexion (cela provoque un déficit de temps de cerveau disponible ?)
Voila qui devrait vous rassurer :
[
www.paris-art.com]
ou encore :
[
www.paris-art.com]
Ai je éclairé votre lanterne ?