jean écrivait:
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> Ce travail me semble extrêmement difficile.
> Même en vidéo il me semble qu'on aura du mal à
> exprimer toutes les misères humaines qui se
> retrouvent en ces lieux dits "de joie" ou de
> plaisir. Misère sexuelle de l'homme, misère
> affective de la prostituée, misères échangées
> contre de l'argent dont profitent d'autres qui
> eux, ne connaissent pas la misère et qui
> exploitent ouvertement celle des premiers.
> Pour avoir côtoyé des prostituées et avoir
> beaucoup parlé avec elles, j'imagine par quoi je
> commencerais: leur regard, vide et profond,
> fiévreux et absent, pleins de haine et de
> regrets.
> Et puis celui des clients, cupide, vicieux,
> globuleux, brillant à la vue des froufrous de
> circonstance.
> Et puis ces regards qui se croisent, se
> confrontent, s'affrontent, qui cherchent à
> mesurer, les uns le plaisir escompté, les autres
> l'épaisseur du budget du quémandeur
> d'éjaculation.
> Ces regards associés aux gestes, mimiques,
> attitudes des deux populations mises en présence
> et demanderesses l'une de l'autre, sont altérés,
> les uns par l'alcool qui donne l'audace, les
> autres la drogue pour supporter l’insupportable
> souillure de ce "métier", le plus vieux du monde
> dit-on, et qui n'en est pas un.
> Pour arriver à quoi? A rien. Au regard déçu du
> client qui repart la queue entre les jambes,
> délesté de son fric et de sa semence, qui n'a
> aucunement réalisé ses phantasmes. Au regard vide
> de la fille qui s'est enfoncée un peu plus dans
> son enfer et l'oublie dans une ligne de coke.
Purée, je suis content d'avoir une analyse objective du sujet. Il m'avait semblé voir sur la voie publique des situations nettement moins compliquées.
Au film des mots