L’autoportrait parodique féminin

L’autoportrait parodique féminin
Mémoire de Camille Boulicault - Directeur de mémoire : Franck Maindon

samedi 11 juin 2011

Les études sur l’humour féminin ont émergé tardivement : à la fois parce que les pratiques d’écritures comiques ont été longtemps un territoire discursif réservé aux hommes mais aussi parce que les femmes dans leur grand projet d’émancipation sociale et artistique ont dû mener des combats prioritaires, qui de ce fait ont exclu dans un premier temps, non pas les productions humoristiques, mais la théorisation de cet humour. Aujourd’hui, les analyses ont permis de faire ressortir les thèmes abordés et les stratégies narratives adoptées par les auteures dans les productions humoristiques.

Les auteures jouent notamment à détourner les stéréotypes dans le but de les questionner et de montrer en quoi ils peuvent être une atteinte à la constitution personnelle de l’individu. En examinant, comment le mouvement artistique féministe a pu procéder à la dénonciation des stéréotypes, nous énoncerons les limites et les dangers de certaines stratégies dites réactionnaires, qui en reposant sur le principe de l’inversion imposent d’autres modèles. L’étude proposera une définition de la parodie dont le but sera de montrer que ce registre peut être un moyen pertinent de questionner ludiquement les stéréotypes -et la codification sociale du corps de la femme- tout en évitant d’imposer une autre définition de la féminité.

Après une brève introduction historique sur l’autoportrait féminin « masqué », la seconde partie de l’étude se focalisera sur les productions photographiques contemporaines afin de comprendre comment les artistes femmes mettent en place –d’un point de vue thématique, scénique et esthétique- la posture humoristique précédemment envisagée. Enfin, cette étude tentera de dégager les enjeux de l’autoreprésentation dans ce type de mises en scène, où l’artiste - à la fois auteur, narrateur et acteur - se présente à son spectateur en tant que personnage caricatural, dans le but de tourner en dérision les modèles parodiés et lui-même.

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No Pasaran
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Merci !

Raphaël-Colombe Lévi. (trichromies alternatives).

Pas beaucoup de succès ce fil...
Si vous voulez mon avis, mais je sais bien qu'il vous sont désagréables, l'autodérision n'est pas une activité féminine, sauf peut-être pour les moches. Car à part plaire et séduire, les femmes n'ont rien d'autre à foutre sur terre et peu vont aller se moquer d'elles-mêmes, tant l'orgueil de leur apparence est important. La femme c'est une image. C'est pour çà que je les aime surtout en photo. Et à poil. Mais il ne leur en reste plus beaucoup aujourd'hui, puisqu'elles sont prêtes à tous les sacrifices dénaturés pour plaire à la mode de l'époque. Plaire stratégiquement et statistiquement au plus grand nombre, et rien d'autre. La femme n'existe que par le regard des hommes sur elle, c'est pour çà que la femme, éternelle seconde, n'est pas encline à se dénigrer, sauf anormalité. L'homme qui lui, souffre d'un surplus hélas inutilisé, le fait plus souvent, pour se rabaisser à la hauteur de celles dont il veut séduire les faveurs. Un monde de merde, une humanité de merde, une création de merde!

Ce n'est pas une vision optimiste, veuillez excuser.
Mais il faut bien faire un bilan un jour de ce que j'ai de mes yeux vu et çà donne çà.

barbilux écrivait:
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> Ce n'est pas une vision optimiste, veuillez
> excuser.
> Mais il faut bien faire un bilan un jour de ce que
> j'ai de mes yeux vu et çà donne çà.


C'est une vision très chrétienne de la femme (partagée par beaucoup d'athées)... heureusement, il y en a d'autres. Le mémoire de Camille Boulicault prouve d'une certaine manière l'existence de l'autoportrait parodique féminin, c'est déjà pas mal. Si ce fil n'a pas trop de succès pour l'instant c'est peut-être que le mémoire en question est très réussi. Personnellement je n'ai rien à ajouter à part : merci Henri G pour ce lien.
Enfin presque rien:
J'ai eu la chance de faire un stage à la chambre en Haute Résolution avec Florence Paradeis. Une artiste qui travail sur l'autoportrait parodique féminin. Elle ne m'a rien appris sur le fonctionnement de la chambre... En revanche sur l'auto-dérision pince-sans-rire, elle m'a beaucoup appris.

Je pense que Florence vous aurait répondu ceci :
[www.insituparis.fr]
Et pourtant Dieu sait si elle est belle... mais elle déjà avec quelqu'un dont elle a eu au moins un enfant (ce qui ne prouve rien)


une interview ici
[www.enba-lyon.fr]

"Je dirais qu’en général, j’éprouve un vague dégoût pour le trop plein de documents visuels qui occupe l’espace public au détriment de ce que j’appelle des images."

"J’aime les cadrages cruels, les bords tranchants ...tout ce qui rapproche l’image d’un bloc de réalité brute découpée. Je veux rendre l’image aussi agressive que le réel... il n'y a pas de raison !"



Modifié 4 fois. Dernière modification le 27/06/2011, 09:32 par tchamba.

Un exemple réussi d'autoportrait feminin

Raphaël-Colombe Lévi. (trichromies alternatives).

tambouille man écrivait:
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> Un exemple réussi d'autoportrait feminin


Très réussi en effet, mais je préfère celles sans déformations en moustaches:

[stephanielehu.ultra-book.com]

Je trouve que ces photos sont plus une recherche esthétique que parodique.
Les hommes en font souvent dix fois plus pour humilier leur image. C'est peut-être par désespoir de ne pas trouver l'attention nécessaire pour leurs aspirations élevées.
Par exemple j'écrivais souvent des poèmes pour les offrir à des femmes dont j'étais amoureux, j'aimais cette exhalation supérieure du sentiment, et bien je n'étais pas compris en retour. Il eût été plus efficace d'employer un langage terre à terre et conventionnel. Je vivais çà comme une brimade et une obligation de me rabaisser. Elles riaient plus de mes pitreries, et j'étais obligé de me ridiculiser pour en obtenir enfin une réaction positive.
Etre trop gentil avec quelqu'un qui ne fait pas d'effort, c'est très décevant et humiliant.
C'est pour cette raison que l'homme détruit plus méchamment sa propre image, Pour stigmatiser cette misère personnelle profonde d'être incompris.
Je crois que l' autoportrait parodique féminin joue plus sur la symbolique générale de la femme.

barbilux écrivait:
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> Je trouve que ces photos sont plus une recherche
> esthétique que parodique.
> Les hommes en font souvent dix fois plus pour
> humilier leur image. C'est peut-être par désespoir
> de ne pas trouver l'attention nécessaire pour
> leurs aspirations élevées.
> Par exemple j'écrivais souvent des poèmes pour les
> offrir à des femmes dont j'étais amoureux,
> j'aimais cette exhalation supérieure du sentiment,
> et bien je n'étais pas compris en retour. Il eût
> été plus efficace d'employer un langage terre à
> terre et conventionnel. Je vivais çà comme une
> brimade et une obligation de me rabaisser. Elles
> riaient plus de mes pitreries, et j'étais obligé
> de me ridiculiser pour en obtenir enfin une
> réaction positive.
> Etre trop gentil avec quelqu'un qui ne fait pas
> d'effort, c'est très décevant et humiliant.
> C'est pour cette raison que l'homme détruit plus
> méchamment sa propre image, Pour stigmatiser cette
> misère personnelle profonde d'être incompris.
> Je crois que l' autoportrait parodique féminin
> joue plus sur la symbolique générale de la femme.

L'amoureux est souvent un piètre séducteur.
Lisez les lettres de Johannes dans Le journal du séducteur de Kierkegaard... Elles sont drôlement efficaces.
J'ai écrit dans le même esprit une lettre d'adieu à une de mes camarades de classe (ce qui était totalement absurde vu qu'on se voyait tous les jours) d'une efficacité redoutable... Nul besoin d'être beau... savoir bien jouer du pipeau suffit. Les femmes les plus attirantes sont celles qui savent résister au pipeau d'un bonimenteur... C'est pourquoi j'aime tant les féministes.
Les meilleures parodies sont souvent les plus esthétiques. Le sentiment d'être incompris masque le plus souvent votre propre incompréhension du monde et des autres... Cherchez à comprendre et vous serez mieux compris.

La vision de la femme par barbilux est tout à fait monstrueuse.
Une vision fabriquée par un cerveau malade certes mais de méchanceté.

Xavier R écrivait:
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> La vision de la femme par barbilux est tout à fait
> monstrueuse.
> Une vision fabriquée par un cerveau malade certes
> mais de méchanceté.


Non, c'est une vision tristement banale...

Continuer à « penser » (c'est-à-dire s'interroger sur soi, sur ses actes, sur la norme) est la condition pour ne pas sombrer dans cette banalité du mal ou encore dans la « crise de la culture »

[fr.wikipedia.org]

<<Cherchez à comprendre et vous serez mieux compris.>>
non, çà ne marche pas avec moi, car ce que je comprends des autres, je ne peux pas y adhérer. Il faudrait que je trahisse mes convictions pour plaire. Que je sois conforme à la norme.

<<Une vision fabriquée par un cerveau malade certes mais de méchanceté.>>
Dans la réalité je suis plutôt gentil mais çà ne sert qu'à se faire baiser. Quand je n'ai pas de retour positif, en technicien que je suis, je classe çà dans une petite case avec une définition impitoyable dessus. Comme çà je peux plus facilement en faire le deuil.

Mais c'est vrai que depuis l'immense ruine de mes espoirs et efforts, je me suis durci considérablement. Je ne supporte plus.

barbilux écrivait:
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> <>
> non, çà ne marche pas avec moi, car ce que je
> comprends des autres, je ne peux pas y adhérer. Il
> faudrait que je trahisse mes convictions pour
> plaire. Que je sois conforme à la norme.
>
> Vous n'êtes pas obligé d'adhérer ni de trahir... On peut lire Saint Thomas sans être Thomiste...
On peut joindre aussi l'inutile au désagréable... une autre version punk peut-être plus conforme à la norme punk qui ne cherche pas vraiment à plaire.

<>
> Dans la réalité je suis plutôt gentil mais çà ne
> sert qu'à se faire baiser. Quand je n'ai pas de
> retour positif, en technicien que je suis, je
> classe çà dans une petite case avec une définition
> impitoyable dessus. Comme çà je peux plus
> facilement en faire le deuil.
>
> Mais c'est vrai que depuis l'immense ruine de mes
> espoirs et efforts, je me suis durci
> considérablement. Je ne supporte plus.

Faire le deuil de sa naïveté est un bon début...

Et le photographie en Haute Résolution dans tout ça ? S'agit pas de gaspiller en plus...

J'ai juste mis ce lien à titre d'information,
Pas pour qu'on se tape tous les délires pseudo psy mâtiné d'expérience personnelle autour du sujet.

N'oublié pas qu'un mémoire c'est 6 mois de boulot pour un étudiant BAC + 5, vous n'avez qu'à traiter ce travail avec respect, ce serait un bonne attitude, et en plus vous pouvez même lire ce mémoire, vous avez surement des choses à apprendre, mais lâchez nous avec vos expériences personnelles complètement hors sujet.

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No Pasaran
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Henri Gaud écrivait:
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>"Eric un petit correctif : le Chablis est un très noble vin blanc."

Il n'est pourtant pas question de chablis dans mon mémoire de maitrise sur lequel j'ai passé 3 ans
Je réitère ce que j'ai déjà dit: Le mémoire sur L'autoportrait parodique féminin est très bien. Je dis ça pour l'avoir lu.

Je conseille vivement sa lecture à Barbilux précisément parce que ses délires ne sont pas sans rapport avec le sujet (en tout cas davantage que le chablis avec celui de la perspective dans la photographie d'architecture)