PdF écrivait:
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> J'aimerais comprendre pourquoi le stiching réalisé
> avec un boîtier 24/36, 12bit, généralement en
> décentrant au jugé sur l'objectif (donc avec le
> corps avant) serait meilleur que le même stiching
> réalisé avec un dos numérique nettement plus
> balèze, en 16 bit, éventuellement multipasse, sur
> le corps arrière d'une chambre particulièrement à
> l'aide dans ce type d'exercice (et même équipée de
> cales de repérage), en choisissant l'optique non
> seulement en fonction de son pouvoir résolvant,
> mais également de sa couverture.
>
> Il y a décidément quelque chose qui m'échappe.
C'est simple.
Un premier point, concerne la relative nécessité du 16bits, dans la mesure ou un vrai 16bits n'existe pas (c'est à dire ou chaque donnée codée correspondrait à une donnée analogique identifiable).
Donc le delta entre DSLR et DOS est plus faible que sur le papier, mais à l'avantage du DOS.
(ce que je dis n'est pas pour dénigrer les DOS dont je connais les qualités, mais juste pour expliquer que les dos sont très peu universels et qu'il faut quasiment autant d'équipements que de situations).
Ensuite le stitching, c'est tenter de travailler comme un scan XY, mais sur le terrain. Dans cette situation, et partant du principe que c'est la résolution qui est le caractère dominant d'une image numérique, même s'il y a d'autres composantes. La résolution d'un capteur reste le facteur dominant s'il est suivi par l'optique bien sûr. Et sur un DSLR nous avons le meilleur couple dans l'absolu. En one shot qq soit le format c'est la résolution relative qui compte, d'ou l'intérêt des dos et du 20x25, mais en multishot c'est l'absolu qui domine (le nombre de pixels au cm2 de capteur).
Dans un sujet proche à multistitcher, on fera plus de vue avec un DLSR, mais on pourra les faire, c'est de toute façon la résolution absolue du capteur qui est déterminante, nos optiques (pour DSLR et DOS) ne seront pas un handicap, et la résolution absolue la plus haute se trouve chez les DSLR.
Pour les sujets plus lointains genre entre 20 et 30 m, là c'est plus terrible pour les DOS, la loi du capteur reste la même, mais la résolution angulaire des optiques prend le devant de la scène, les optiques des DSLR sont imbattables, F/2,8 de 300, F/2,8 de 400, F/4 de 500, F/4 de 600, F/5,6 de 800 et les fameux multiplicateurs qui, même s'ils ne sont pas parfait, permettent d'augmenter la résolution angulaire et c'est ce qui compte. Bien sûr sur un dos il n'existe aucune optique équivalente.
J'ai eu l'occasion de réaliser très récemment des stitching avec 60 images DsIII et F/4 de 600 + X2, ce n'est même pas la peine de tester avec un dos.
Pour les décentrements "olé olé" du stitching, un dos ne ferait pas mieux, dès que l'on dépasse qq images assemblées, les décentrement conventionnels ne sont plus possibles, le stitching nous emmène dans d'autres sphères, sauf à trouver des optiques de 2 m de focales qui couvrent 100° et permettent d'utiliser pleinement la résolution capteur, du centre au bord du cercle image (jamais vu). Par contre avec un F/4 de 600 mm + X2, j'ai un 1200 au CI "virtuellement stitcher" extrèmement impressionnant qui permet d'exploiter la résolution capteur avec de très bonnes performances.
Pour les panoramiques géants, genre
Arnaud Frisch 26 GigaPixels le DSLR gagne haut la main pour les raisons exposées plus haut (résolution absolue du capteur et résolution angulaire de l'optique).
Quand la bataille se situe entre 20 Mpix et 60 Mpix one shot et faux 12bits contre faux 16bits, le dos gagne haut la main, mais quand on navigue dans le GigaPixel avec comme moteur la résolution absolue (le nombre de pixels au cm2 de capteur), le dos malgré une meilleur gestion de l'échantillonnage ne peut pas suivre, les lois de la physique sont contre lui (et les lois du marché par manque d'optique).
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No Pasaran
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Modifié 1 fois. Dernière modification le 27/05/2011, 09:03 par Henri Gaud.