Sachant que je veux en faire un sténopé pour anamorphose. Quel est le diamètre du trou que je dois faire dans le cul du flasque. Sa longueur focale doit elle être de 100 mm ?
Bonjour aux sténopistes
Pour une projection sur un plan parallèle au plan du sténope, pour 100 mm de distance le diamètre optimal du trou est de l'ordre de 0,35 mm. ce qui correspond en fait à la plus petite distance entre le trou et le film.
Il vaut mieux avoir un trou à peine plus large que trop petit : avec un trou plus fin que l'optimum, on perd sur le deux tableaux, l'image est plus floue et moins lumineuse. Donc tant qu'à faire dans le flou, autant avoir une image plus lumineuse, donc prendre un trou à pein plus gros.
Qui dit anamorphose sous-entend sans doute que la distance de projection va être variable de façon très libre, le film étant placé sur un support courbé selon la fantaisie du sténopiste, donc que ce ne sera pas seulement la variation classique de la distance entre le trou et un point d'un film plan comme dans le cas où le film est placé parallèlement au plan du trou.
Ce qui, soit dit en passant, nous donne un vignettage comme les copains en cosinus-quatre de theta, avec 120° d'angle total donc plus ou moins 60° par rapport au centre, la chute de luminosité est de 4 diaphs (facteur seize) dans les coins.
Dans le cas d'une anamorphose sur support quelconque, on estime à la louche la distance où on considère que se formeront les éléments les plus importants de l'image et on procède au pifomètre.
Pour plus de détails sur la formule magique
diamètre _trou_opt (en mm) = (1/28) racine carrée de (distance en mm)
Avec une distance de 100 mm, le calcul se fait de tête, racine de 100 = 10, diamètre de trou en mm = 10/28 ; or chaque photographe connaît par coeur sa table de multiplication de 1,4 et sait que 1/1,4 = 0,7 donc 1/2,8 = (1/2) * 0,7 = 0,35.
voir cet article, l'abaque du début résume tout
« Optimiser son sténopé :
le tour des trous en quelques abaques »
http://www.galerie-photo.com/loi-optique-stenope.html
Signalons que les sténopistes utilisant du film sur supports souples sont bridés dans leur créativité par les lois de la mécanique des films polymère ; les seules surfaces autorisées comme support du film sont des surfaces développables, dont font partie les cylindres et les cones (qui ne sont que les représentants les plus vulgaires de la grande famille des surfaces développables) ; à mon sens il faudrait que les vrais sténopistes libres de toute contrainte déposent une couche photosensible sur une surface quelconque non développable ! C'est tout un champ d'expérimentation qui s'ouvre dès qu'on accepte la contrainte des images sténopé floues et sombres.
Bon perçages horlogers à Jean-Claude M..
E.B.
Modifié 2 fois. Dernière modification le 19/04/2011, 12:33 par Emmanuel Bigler (modérateur).