Pour ne pas polluer le fil d'Oliviera, et rebondir sur le propos de Jean, je lance ici une discution:

Faut-il du matériel de haute technologie (argentique ou numérique) pour produire des images dune qualité qui fera frémir le spectateur ?

S'il suffisait d'acheter la chambre d'Ansels Adams pour être un bon photographe, ....

mais qui se pose encore ce genre de questions?...

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Sélection
Tout et n'importe quoi, au jour le jour

qui se posent la question, je ne sais pas, mais qui en sont persuadés, pas mal, que ce soit des photographes ou des clients...

des clients, cela pourrait se comprendre mais des photographes...
après, tout dépend aussi du sujet, on peut faire des merveilles au sténopé par exemple, mais certaines choses lui sont inaccessibles...

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Sélection
Tout et n'importe quoi, au jour le jour

"mais qui se pose encore ce genre de questions?"....l'amateur débutant sans aucun doute :-)

Je ne serais pas aussi catégorique que vous, camarades.

Le talent, ça ne se décrète pas, surtout pas par l'intéressé !
Ça se constate éventuellement par les spectateurs (je n'ai pas trouvé de mot spécifique pour les "regardeurs" de photographie).

On ne peut pas non plus obérer complètement la part technique de ce médium.
Il y a un vieux dicton, concernant tous les arts, qui dit que le talent c'est 10% d'inspiration et 90% de transpiration.
Or, qu'est-ce que la technique sinon le moyen de ces 90% là ?

Donc, jouer les artistes avec un grand A en semblant faire fi de la technique c'est un discours de façade mais ça ne correspond pas à la réalité.

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Laurent
Bordeaux
[lc972.wordpress.com]

Bien entendu, on peut avoir une grosse réserve de transpiration, sans une once d'inspiration, auquel cas on brasse du vent !

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Laurent
Bordeaux
[lc972.wordpress.com]

Ca dépend.... certains en on besoin (pour tout un tas de raisons bonnes ou mauvaises), d'autres non (pour tout un tas de raisons bonnes ou mauvaises). Donc pas de règle.

Hej, Ioury.

Vous oubliez aussi le hasard qui "voulu" réserve des surprises.

J'ai "jeté" les quatre plans films sur le lit et ai décidé le plus prés sera le bleu, puis le vert, puis le rouge et le dernier "poubelle" (;OP))))).

Cordialement B.P.

Arne écrivait:
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> Hej, Ioury.
>
> Vous oubliez aussi le hasard qui "voulu" réserve
> des surprises.

Ah ouais heureusement qu'il est là celui là, sinon ce serait un peu la misère.

Un matériel de qualité correcte peut suffire, après le très bon coûte trop cher.
Il faut quand même faire le rapport de l'intérêt de ses photos et l'usage qu'on en fait avec le fric que çà coûte. Si on a du matériel de haute qualité il faut aussi que la qualité de travail soit au rendez vous sinon c'est de la confiture aux cochons. J'ai toujours bossé avec du matos pas cher ou bricolé, et bien je vais vous dire, ce n'est là que se situe le problème pour réussir ses images ( en studio) c'est devant l'objectif que çà se passe!

On est déjà asse emm...... par la technique, si en plus il faut du talent on est pas sorti d'affaire...

Je n'ai pas ce problème, je n'ai aucun talent pour la photographie, ni ailleurs d'ailleurs.

Je vis l'âme sereine et le pire c'est que je me fous de 95 % des photos que je vois; je dis que j'aime bien car je suis poli, mais je les trouve aussi mauvaises que les miennes et parfois je trouve que les miennes sont plutôt moins mauvaises que les photos des autres.

J'ai probablement une sensibilité de mollusque bivalve comme dirait Guillaume, mais mon émotif a de la peine à se mettre en marche sur le joli clic clac du dimanche.

Je suis très satisfait de mon napperon en broderie cerf à la peine et de mon assiette peinte à la main; à part quelques exceptions les autres ont fait des sous bois et des colliers de nouilles.

Le pire c'est le photographe qui te montre ses photos ................ on s'emm............ Il guette la sentence d'un regard triste: "j'aime beaucoup surtout la deuxième série ............" il est content, il a du talent.

Enfin, je n'aurais aucune idée d'accrocher mes photos au mur.

Le grave ce sont les séries: tout y passe et prend la dimension philosophique ou intellectuel sur laquelle on ne peut mais. Chiottes, pied, poubelles, friches, flous de noeud, flous de godasse, flous d'enfants qui courrent, flous de casserolles inox poli recto verso.........là tu as intérêt à dire que tu aimes beaucoup beaucoup parce que tu as droit à la chronique culture du Monde. Je lâche (lache aussi d'ailleurs) "Belle sensibilité, beaucoup d'émotions" tout le monde est content

Mais je suis un photographe heureux qui regarde ses images dans son intimité et qui ne sepose aucun problème de talent, juste de rêve

Bon les gars j'aime beaucoup vos photos, belle sensibilité, beaucoup d'émotions, surtout la deuxième série.

Si en plus il faut du talent (bis) ................

ioury écrivait:
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> Faut-il du matériel de haute technologie
> (argentique ou numérique) pour produire des images
> dune qualité qui fera frémir le spectateur ?
—

L'histoire de la photographie prouve le contraire, mais je pense que la question est mal posée. L'idée de "haute technologie" est relativement neuve et les premiers photographes utilisaient eux aussi le meilleur matériel possible. Sans compter que ce qui est "high tech" aujourd'hui sera "has been" demain.

Toutefois, la technique photographique permet à celui qui la possède de prendre des airs de polytechnicien, mais sert souvent à donner une contenance et un peu d'épaisseur à ceux qui ont la sensibilité d'une moule d'eau douce.
C'est ce que j'appellerais la manière "masculine" de faire de la photographie : on s'astique la virilité comme on le fait avec la bagnole. Il y a à l'opposé une manière "féminine", plus discrète sur les aspects mécaniques, sans toutefois les négliger.
S'étonne-t-on que ce forum soit essentiellement masculin dans sa fréquentation et que les deux thématiques qui rencontrent le plus de succès soient "équipements et procédés" et "occasions" ?

:-)))
Oups.
Ai bien failli détruire encore un clavier avec mon chocolat.
Quelques éclats sur l'écran. Je suis pas prudent.
On va se marrer comme des baleines sur ce fil.

"L'histoire de la photographie prouve le contraire, mais je pense que la question est mal posée"

L'histoire de la photographie ne prouve rien du tout en la matière et plutôt le contraire; Leica, Blad, Nikon etc.... il y a plus de photographes qui avaient un excellent matériel que d'artistes à la Holga.

On ne voit d'ailleurs pas pourquoi, hormis un snobisme à rebours, un photographe achèterait un matériel avec de mauvais objectifs, un autofocus hilarant et un boîtier lumière du jour qui se déglingue en 3 semaines


"L'idée de "haute technologie" est relativement neuve": Tout le XIX ° siècle et début du XX° le progrès technologique était au cœur de la photographie

Fantasmes, fantasmes quand tu nous tiens ....... quand on veut te faire dire ce que l'on veut voir

Pierre, je suis prêt à changer d'avis, mais trouve moi une publication d'avant 1960 où l'on parle de "haute technologie".

<<Si en plus il faut du talent (bis) ...............>>
L'appareil photo n'est qu'un outil d'enregistrement et pas une finalité. Ceci dit on a le droit d'aimer les beaux objets et même de les collectionner. Mais on peut faire un travail normal avec du matériel pas top mais suffisant. La qualité moyenne à bonne est assez abordable en occasion. Il faut être pro pour justifier un truc très performant, et encore...c'est pas indispensable

Pierre Liberas écrivait:
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> il y a plus de photographes
> qui avaient un excellent matériel que d'artistes à
> la Holga.
—

C'est exactement ce que je dis. Relis bien !

Laurent C écrivait:
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> Donc, jouer les artistes avec un grand A en
> semblant faire fi de la technique c'est un
> discours de façade mais ça ne correspond pas à la
> réalité.




On dirait du HG dans le texte.
Personne ne fait fi de la technique.
Le sujet du fil est plutôt l'impact du matériel sur l'intérêt artistique du résultat.
Dans tous les cas la "transpiration", c'est à dire le travail, est nécessaire.
Personne ne fait fi du travail non plus.

Mais la question peut être posée autrement:
Avec les outils d'aujourd'hui, le numérique + l'informatique, le talent du photographe est-il plus mis en évidence qu'avec un sténopé? Quelle part de trompe-l'œil existe-t-il dans les images d'aujourd'hui qui peuvent laisser croire que le photographe a du talent?

Ou, pour reprendre encore une addition du fil d'à côté, est-il nécessaire de posséder 400 000 euros de matériel photo pour exister en photographie?

Ou encore: un jeune photographe talentueux peut-il espérer se faire remarquer s'il n'a pas accès à du matériel performant?

A cette dernière question, on peut déjà répondre: oui, on en a plusieurs ici qui ont prouvé leur créativité avec du matériel à 2 balles et qui sont maintenant reconnus internationalement.

gp écrivait:
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> Pierre, je suis prêt à changer d'avis, mais trouve
> moi une publication d'avant 1960 où l'on parle de
> "haute technologie".


Au XIX e ça ne manque pas ! Faites quelques recherches sur Gallica...

jean écrivait:
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> est-il nécessaire de posséder 400 000 euros
> de matériel photo…
—

Non, ça, c'est pour les gros bras virtuels : le poids des mots, le choc des chiffres. Ca compense…

Jacques écrivait:
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> Au XIX e ça ne manque pas ! Faites quelques
> recherches sur Gallica...
—

Sur l'expression "haute technologie", essentiellement des publications du XXI°…

Guillaume,

Le terme "haute technologie" n'existait pas mais toute l'histoire de la photographie est une avancée technique

Leica a couvert la guerre d'Espagne et le deuxième conflit

Rollei fut le nec plus ultra des années 60

Hasselblad des années 70

Nikon a couvert le Vietnam

Tous ces appareils coûtaient très cher et chacun constituait une avancée technologique importante. Les photographes, talent ou pas, se sont équipés ou ont rêvé de s'équiper des ces "fabuleuses" machines.

Mais, comme on le voit aujourd'hui, ces appareils avaient individuellement tellement de qualité intrinsèque, qu'ils n'ont pas réussi à chasser l'autre et ont continué à développer leur gamme en gardant leur philosophie.

Pour le prix, quand j'avais 30 ans je ne pouvais ni m'offrir un Nikon, ni un Blad et mon père ne pouvait s'offrir un Leica; Il avait un Voïtlander et j'avais un Nikkormat avec un seul objectif.

Je n'ai jamais vu, dans un musée une photographie prise avec un Nikkormat.

gp vous n'avez qu'a utiliser le mot approprié à l'époque pour effectuer vos recherches !

Pierre Liberas écrivait:

Je n'ai jamais vu, dans un musée une photographie prise avec un Nikkormat.

Tu ne dois pas aller souvent au musée : Plossu, Les Krims, Duane Michals , Lewis Baltz...

"Fantasmes, fantasmes quand tu nous tiens ....... quand on veut te faire dire ce que l'on veut voir"

;-)



Modifié 1 fois. Dernière modification le 15/02/2011, 10:05 par Zoran.

Il y a même des photographes qui ont fabriqué leurs appareils et dont les photos prises avec ces appareils bricolés sont achetées par les musées et les galeries.

Par exemple Miroslav Tichy :

[www.google.fr]

... et il n'est pas certain, même bien équipé avec 20 000 euros de matériel, que les photos aient le même succès.

Jacques écrivait:
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> gp vous n'avez qu'a utiliser le mot approprié à
> l'époque pour effectuer vos recherches !
—

Désolé d'être un peu tatillon sur les mots, mais ici, on ne dispose que de cela pour tenter de se comprendre. ; )
Je dis et redis qu'à mon sens les photographes ont toujours cherché à avoir le meilleur de ce qu'il pouvaient utiliser.

A mon avis, le débat n'est pas là mais est-il opportun de vous refaire mon couplet sur la sensibilité des mollusques ?

Une "bonne photo"; le talent sont-ils toujours le reflet d'une sensibilité?
Qu'entendez-vous par sensibilité? On doit trouver d'excellents reporters de guerre ayant eu pour les peuples concernés la compassion des huitres... -excellents au niveau de la qualité photographique produite.