La remarque me semble d'actualité, concernant les installations de M. Murakami à Versailles-Château.
Il y avait une double page dans « Le Monde » à ce sujet avec la confrontation de différents points de vue, y compris le point de vue de M. Murakami lui-même. Ce dernier, en conclusion de son article, disait que finalement, l'important pour lui était que dans l'avenir, on se souvienne de ses installations.
En tant que contribuable français, je serais assez d'accord avec ce point de vue, et je pousserais la logique du futur bienveillant à son terme, et je laisserais volontiers l'artiste contemporain incompris payer 100% de ses frais techniques et des frais de personnel à Versailles, sachant que c'est un investissement à long terme, qui sera payé au décuple dans trente ans.
On a évoqué dans la discussion sur la France de R. Depardon le fait que les images plairaient sûrement dans 30 ans, mais l'artiste contemporain R.D. n'a pas revendiqué cette coupure avec le public d'aujourd'hui ! Bien au contraire, et quant aux commandes publiques, c'est évidemment
hic et nunc que les commanditaires doivent payer...
Notre bon Gustave Courbet, en son temps, avait été un provocateur de première, et pas seulement pour un fameux petit tableau qui est resté caché derrière des rideaux pendants des décennies. Son point de vue était qu'il fallait qu'on parle de lui à Paris en bien ou en mal, finalement, du moment qu'on parle de lui.
Quant aux commandes publiques, pour Courbet, ce fut finalement en sens inverse, car s'il n'était pas décédé prématurément, il aurait dû honorer de ses deniers et de ses francs suisses le travail de commande publique de reconstruction de la colonne Vendôme...
E.B.
Modifié 1 fois. Dernière modification le 05/10/2010, 13:54 par Emmanuel Bigler.