Archive du forum galerie-photo : esthétique et autres discussions 2010-2013 




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Re: Prix variable
Envoyé par: bruno mercier
Date: 24/08/2010, 15:29

Je relève de la Maison des Artistes. Statut artiste-auteur. cqfd

Bruno
[www.brunomercier.fr]

Re: Prix variable
Envoyé par: Henri Gaud
Date: 24/08/2010, 15:32

bruno mercier écrivait:
-------------------------------------------------------
> Je relève de la Maison des Artistes. Statut
> artiste-auteur. cqfd

Cela c'est du social, c'est encore autre chose.

-------
No Pasaran
-------

Re: Prix variable
Envoyé par: Henri Gaud
Date: 24/08/2010, 15:33

klmatfromcannes écrivait:
-------------------------------------------------------
> @Raphael: ce fil n'a rien de trollesque: c'est de
> l'art à l'état pur, une sorte de cadavre exquis,
> très réussi, de l'absurde. Je me reconnecte toute
> les 10 minutes sur le forum avec l'espoir d'y lire
> encore pire. Impatient.

L'absurde n'est pas pire, il est absurde il échappe au pire

-------
No Pasaran
-------

Re: Prix variable
Envoyé par: bruno mercier
Date: 24/08/2010, 15:36

C'est du social parce qu'il s'agit de l'organisme en charge du recouvrement des charges sociales mais ce "social" n'est accessible qu'aux seuls auteurs (je fais large). Le seul statut réel (en ce qui me concerne) est celui d'auteur, photographe auteur si vous voulez. (que ce soit Agessa ou MDA)

Bruno
[www.brunomercier.fr]

Re: Prix variable
Envoyé par: Henri Gaud
Date: 24/08/2010, 15:39

bruno mercier écrivait:
-------------------------------------------------------
> C'est du social parce qu'il s'agit de l'organisme
> en charge du recouvrement des charges sociales
> mais ce "social" n'est accessible qu'aux seuls
> auteurs (je fais large). Le seul statut réel (en
> ce qui me concerne) est celui d'auteur,
> photographe auteur si vous voulez. (que ce soit
> Agessa ou MDA)

Je connais,
Mais il ne s'agit que de social, de fiscal, des statuts qui échappent à la réalité.
Quand on vend un objet on fait du commerce, depuis que le commerce existe,
Quand on le fabrique on est artisan.

-------
No Pasaran
-------

Re: Prix variable
Envoyé par: bruno mercier
Date: 24/08/2010, 15:55

La question est intéressante... Un tirage, oeuvre originale de l'esprit, est -il un simple objet.....?
Vaste débat sans doute..

Bruno
[www.brunomercier.fr]

Re: Prix variable
Envoyé par: Henri Gaud
Date: 24/08/2010, 16:17

bruno mercier écrivait:
-------------------------------------------------------
> La question est intéressante... Un tirage, oeuvre
> originale de l'esprit, est -il un simple
> objet.....?
> Vaste débat sans doute..

Cela vaut largement un autre fil

Mais il y a déjà eu des réflexions sur le sujet, ou pas très loin du sujet :

Objets inanimés, avez-vous donc une âme
Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?

MILLY (ou la Terre natale)

De Lamartine

Pourquoi prononcer ce nom de la patrie ?
Dans son brillant exil mon cour en a frémi;
Il résonne de loin dans mon âme attendrie,
Comme les pas connus ou la voix d'un ami.

Montagnes que voilait le brouillard de l'automne,
Vallons que tapissait le givre du matin,
Saules dont l'émondeur effeuillait la couronne,
Vieilles tours que le soir dorait dans le lointain,

Murs noircis par les ans, coteaux, sentier rapide,
Fontaine où les pasteurs accroupis tour à tour
Attendaient goutte à goutte une eau rare et limpide,
Et, leur urne à la main, s'entretenaient du jour,

Chaumière où du foyer étincelait la flamme,
Toit que le pèlerin aimait à voir fumer,
Objets inanimés, avez-vous donc une âme
Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?


J'ai vu des cieux d'azur, où la nuit est sans voiles,
Dorés jusqu'au matin sous les pieds des étoiles,
Arrondir sur mon front dans leur arc infini
Leur dôme de cristal qu'aucun vent n'a terni !
J'ai vu des monts voilés de citrons et d'olives
Réfléchir dans les eaux leurs ombres fugitives,
Et dans leurs frais vallons, au souffle du zéphyr,
Bercer sur l'épi mûr le cep prêt à mûrir;
Sur des bords où les mers ont à peine un murmure,
J'ai vu des flots brillants l'onduleuse ceinture
Presser et relâcher dans l'azur de ses plis
De leurs caps dentelés les contours assouplis,
S'étendre dans le golfe en nappes de lumière,
Blanchir l'écueil fumant de gerbes de poussière,
Porter dans le lointain d'un occident vermeil
Des îles qui semblaient le lit d'or du soleil,
Ou s'ouvrant devant moi sans rideau, sans limite,
Me montrer l'infini que le mystère habite !
J'ai vu ces fiers sommets, pyramides des airs,
Où l'été repliait le manteau des hivers,
Jusqu'au sein des vallons descendant par étages,
Entrecouper leurs flancs de hameaux et d'ombrages,
De pics et de rochers ici se hérisser,
En pentes de gazon plus loin fuir et glisser,
Lancer en arcs fumants, avec un bruit de foudre,
Leurs torrents en écume et leurs fleuves en poudre,
Sur leurs flancs éclairés, obscurcis tour à tour,
Former des vagues d'ombre et des îles de jour,
Creuser de frais vallons que la pensée adore,
Remonter, redescendre, et remonter encore,
Puis des derniers degrés de leurs vastes remparts,
À travers les sapins et les chênes épars
Dans le miroir des lacs qui dorment sous leur ombre
Jeter leurs reflets verts ou leur image sombre,
Et sur le tiède azur de ces limpides eaux
Faire onduler leur neige et flotter leurs coteaux !
J'ai visité ces bords et ce divin asile
Qu'a choisis pour dormir l'ombre du doux Virgile,
Ces champs que la Sibylle à ses yeux déroula,
Et Cume et l'Élysée; et mon cœur n'est pas là ! ...

Mais il est sur la terre une montagne aride
Qui ne porte en ses flancs ni bois ni flot limpide,
Dont par l'effort des ans l'humble sommet miné,
Et sous son propre poids jour par jour incliné,
Dépouillé de son sol fuyant dans les ravines,
Garde à peine un buis sec qui montre ses racines,
Et se couvre partout de rocs prêts à crouler
Que sous son pied léger le chevreau fait rouler.
Ces débris par leur chute ont formé d'âge en âge
Un coteau qui décroît et, d'étage en étage,
Porte, à l'abri des murs dont ils sont étayés,
Quelques avares champs de nos sueurs payés,
Quelques ceps dont les bras, cherchant en vain l'érable,
Serpentent sur la terre ou rampent sur le sable,
Quelques buissons de ronce, où l'enfant des hameaux
Cueille un fruit oublié qu'il dispute aux oiseaux,
Où la maigre brebis des chaumières voisines
Broute en laissant sa laine en tribut aux épines;
Lieux que ni le doux bruit des eaux pendant l'été,
Ni le frémissement du feuillage agité,
Ni l'hymne aérien du rossignol qui veille,
Ne rappellent au cœur, n'enchantent pour l'oreille;
Mais que, sous les rayons d'un ciel toujours d'airain,
La cigale assourdit de son cri souterrain.
Il est dans ces déserts un toit rustique et sombre
Que la montagne seule abrite de son ombre,
Et dont les murs, battus par la pluie et les vents,
Portent leur âge écrit sous la mousse des ans.
Sur le seuil désuni de trois marches de pierre
Le hasard a planté les racines d'un lierre
Qui, redoublant cent fois ses nœuds entrelacés,
Cache l'affront du temps sous ses bras élancés,
Et, recourbant en arc sa volute runique,
Fait le seul ornement du champêtre portique.
Un jardin qui descend au revers d'un coteau
Y présente au couchant son sable altéré d'eau;
La pierre sans ciment, que l'hiver a noircie,
En borne tristement l'enceinte rétrécie;
La terre, que la bêche ouvre à chaque saison,
Y montre à nu son sein sans ombre et sans gazon;
Ni tapis émaillés, ni cintres de verdure,
Ni ruisseau sous des bois, ni fraîcheur, ni murmure;
Seulement sept tilleuls par le soc oubliés,
Protégeant un peu d'herbe étendue à leurs pieds,
Y versent dans l'automne une ombre tiède et rare,
D'autant plus douce au front sous un ciel plus avare;
Arbres dont le sommeil et des songes si beaux
Dans mon heureuse enfance habitaient les rameaux !
Dans le champêtre enclos qui soupire après l'onde,
Un puits dans le rocher cache son eau profonde,
Où le vieillard qui puise, après de longs efforts,
Dépose en gémissant son urne sur les bords;
Une aire où le fléau sur l'argile étendue
Bat à coups cadencés la gerbe répandue,
Où la blanche colombe et l'humble passereau
Se disputent l'épi qu'oublia le râteau
Et sur la terre épars des instruments rustiques,
Des jougs rompus, des chars dormant sous les portiques,
Des essieux dont l'ornière a brisé les rayons,
Et des socs émoussés qu'ont usés les sillons.

Rien n'y console l'œil de sa prison stérile,
Ni les dômes dorés d'une superbe ville,
Ni le chemin poudreux, ni le fleuve lointain,
Ni des toits blanchissants aux clartés du matin;
Seulement, répandus de distance en distance,
De sauvages abris qu'habite l'indigence,
Le long d'étroits sentiers en désordre semés,
Montrent leur toit de chaume et leurs murs enfumés,
Où le vieillard, assis au seuil de sa demeure,
Dans son berceau de jonc endort l'enfant qui pleure;
Enfin un sol sans ombre et des cieux sans couleur,
Et des vallons sans onde ! - Et c'est là qu'est mon cœur !
Ce sont là les séjours, les sites, les rivages
Dont mon âme attendrie évoque les images,
Et dont pendant les nuits mes songes les plus beaux
Pour enchanter mes yeux composent leurs tableaux !

Là chaque heure du jour, chaque aspect des montagnes,
Chaque son qui le soir s'élève des campagnes,
Chaque mois qui revient, comme un pas des saisons,
Reverdir ou faner les bois ou les gazons,
La lune qui décroît ou s'arrondit dans l'ombre,
L'étoile qui gravit sur la colline sombre,
Les troupeaux des hauts lieux chassés par les frimas,
Des coteaux aux vallons descendant pas à pas,
Le vent, l'épine en fleurs, l'herbe verte ou flétrie,
Le soc dans le sillon, l'onde dans la prairie,
Tout m'y parle une langue aux intimes accents
Dont les mots, entendus dans l'âme et dans les sens,
Sont des bruits, des parfums, des foudres, des orages,
Des rochers, des torrents, et ces douces images,
Et ces vieux souvenirs dormant au fond de nous,
Qu'un site nous conserve et qu'il nous rend plus doux.
Là mon cœur en tout lieu se retrouve lui-même !
Tout s'y souvient de moi, tout m'y connaît, tout m'aime !
Mon œil trouve un ami dans tout cet horizon,
Chaque arbre a son histoire et chaque pierre un nom.
Qu'importe que ce nom, comme Thèbe ou Palmire,
Ne nous rappelle pas les fastes d'un empire,
Le sang humain versé pour le choix des tyrans,
Ou ces fléaux de Dieu que l'homme appelle grands ?
Ce site où la pensée a rattaché sa trame,
Ces lieux encor tout pleins des fastes de notre âme,
Sont aussi grands pour nous que ces champs du destin
Où naquit, où tomba quelque empire incertain :
Rien n'est vil ! rien n'est grand ! l'âme en est la mesure
Un cœur palpite au nom de quelque humble masure,
Et sous les monuments des héros et des dieux
Le pasteur passe et siffle en détournant les yeux !

Voilà le banc rustique où s'asseyait mon père,
La salle où résonnait sa voix mâle et sévère,
Quand les pasteurs assis sur leurs socs renversés
Lui comptaient les sillons par chaque heure tracés,
Ou qu'encor palpitant des scènes de sa gloire,
De l'échafaud des rois il nous disait l'histoire,
Et, plein du grand combat qu'il avait combattu,
En racontant sa vie enseignait la vertu !
Voilà la place vide où ma mère à toute heure
Au plus léger soupir sortait de sa demeure,
Et, nous faisant porter ou la laine ou le pain,
Vêtissait l'indigence ou nourrissait la faim;
Voilà les toits de chaume où sa main attentive
Versait sur la blessure ou le miel ou l'olive,
Ouvrait près du chevet des vieillards expirants
Ce livre où l'espérance est permise aux mourants,
Recueillait leurs soupirs sur leur bouche oppressée,
Faisait tourner vers Dieu leur dernière pensée,
Et tenant par la main les plus jeunes de nous,
À la veuve, à l'enfant, qui tombaient à genoux,
Disait, en essuyant les pleurs de leurs paupières
Je vous donne un peu d'or, rendez-leur vos prières !
Voilà le seuil, à l'ombre, où son pied nous berçait,
La branche du figuier que sa main abaissait,
Voici l'étroit sentier où, quand l'airain sonore
Dans le temple lointain vibrait avec l'aurore,
Nous montions sur sa trace à l'autel du Seigneur
Offrir deux purs encens, innocence et bonheur !
C'est ici que sa voix pieuse et solennelle
Nous expliquait un Dieu que nous sentions en elle,
Et nous montrant l'épi dans son germe enfermé,
La grappe distillant son breuvage embaumé,
La génisse en lait pur changeant le suc des plantes,
Le rocher qui s'entrouvre aux sources ruisselantes,
La laine des brebis dérobée aux rameaux
Servant à tapisser les doux nids des oiseaux,
Et le soleil exact à ses douze demeures,
Partageant aux climats les saisons et les heures,
Et ces astres des nuits que Dieu seul peut compter,
Mondes où la pensée ose à peine monter,
Nous enseignait la foi par la reconnaissance,
Et faisait admirer à notre simple enfance
Comment l'astre et l'insecte invisible à nos yeux
Avaient, ainsi que nous, leur père dans les cieux !
Ces bruyères, ces champs, ces vignes, ces prairies,
Ont tous leurs souvenirs et leurs ombres chéries.
Là, mes sœurs folâtraient, et le vent dans leurs jeux
Les suivait en jouant avec leurs blonds cheveux !
Là, guidant les bergers aux sommets des collines,
J'allumais des bûchers de bois mort et d'épines,
Et mes yeux, suspendus aux flammes du foyer,
Passaient heure après heure à les voir ondoyer.
Là, contre la fureur de l'aquilon rapide
Le saule caverneux nous prêtait son tronc vide,
Et j'écoutais siffler dans son feuillage mort
Des brises dont mon âme a retenu l'accord.
Voilà le peuplier qui, penché sur l'abîme,
Dans la saison des nids nous berçait sur sa cime,
Le ruisseau dans les prés dont les dormantes eaux
Submergeaient lentement nos barques de roseaux,
Le chêne, le rocher, le moulin monotone,
Et le mur au soleil où, dans les jours d'automne,
Je venais sur la pierre, assis près des vieillards,
Suivre le jour qui meurt de mes derniers regards !
Tout est encor debout; tout renaît à sa place :
De nos pas sur le sable on suit encor la trace;
Rien ne manque à ces lieux qu'un cœur pour en jouir,
Mais, hélas ! l'heure baisse et va s'évanouir.

La vie a dispersé, comme l'épi sur l'aire,
Loin du champ paternel les enfants et la mère,
Et ce foyer chéri ressemble aux nids déserts
D'où l'hirondelle a fui pendant de longs hivers !
Déjà l'herbe qui croît sur les dalles antiques
Efface autour des murs les sentiers domestiques,
Et le lierre, flottant comme un manteau de deuil,
Couvre à demi la porte et rampe sur le seuil;
Bientôt peut-être... ! écarte, ô mon Dieu ! ce présage !
Bientôt un étranger, inconnu du village,
Viendra, l'or à la main, s'emparer de ces lieux
Qu'habite encor pour nous l'ombre de nos aïeux,
Et d'où nos souvenirs des berceaux et des tombes
S'enfuiront à sa voix, comme un nid de colombes
Dont la hache a fauché l'arbre dans les forêts,
Et qui ne savent plus où se poser après !

Ne permets pas, Seigneur, ce deuil et cet outrage !
Ne souffre pas, mon Dieu, que notre humble héritage
Passe de mains en mains troqué contre un vil prix,
Comme le toit du vice ou le champ des proscrits
Qu'un avide étranger vienne d'un pied superbe
Fouler l'humble sillon de nos berceaux sur l'herbe,
Dépouiller l'orphelin, grossir, compter son or
Aux lieux où l'indigence avait seule un trésor,
Et blasphémer ton nom sous ces mêmes portiques
Où ma mère à nos voix enseignait tes cantiques
Ah ! que plutôt cent fois, aux vents abandonné,
Le toit pende en lambeaux sur le mur incliné;
Que les fleurs du tombeau, les mauves, les épines,
Sur les parvis brisés germent dans les ruines !
Que le lézard dormant s'y réchauffe au soleil,
Que Philomèle y chante aux heures du sommeil,
Que l'humble passereau, les colombes fidèles,
Y rassemblent en paix leurs petits sous leurs ailes,
Et que l'oiseau du ciel vienne bâtir son nid
Aux lieux où l'innocence eut autrefois son lit !

Ah ! si le nombre écrit sous l'œil des destinées
Jusqu'aux cheveux blanchis prolonge mes années,
Puissé-je, heureux vieillard, y voir baisser mes jours
Parmi ces monuments de mes simples amours
Et quand ces toits bénis et ces tristes décombres
Ne seront plus pour moi peuplés que par des ombres,
Y retrouver au moins dans les noms, dans les lieux,
Tant d'êtres adorés disparus de mes yeux !
Et vous, qui survivrez à ma cendre glacée,
Si vous voulez charmer ma dernière pensée,
Un jour, élevez-moi... ! non ! ne m'élevez rien
Mais près des lieux où dort l'humble espoir du chrétien,
Creusez-moi dans ces champs la couche que j'envie
Et ce dernier sillon où germe une autre vie !
Étendez sur ma tête un lit d'herbes des champs
Que l'agneau du hameau broute encore au printemps,
Où l'oiseau, dont mes sœurs ont peuplé ces asiles,
Vienne aimer et chanter durant mes nuits tranquilles;
Là, pour marquer la place où vous m'allez coucher,
Rouez de la montagne un fragment de rocher;
Que nul ciseau surtout ne le taille et n'efface
La mousse des vieux jours qui brunit sa surface,
Et d'hiver en hiver incrustée à ses flancs,
Donne en lettre vivante une date à ses ans
Point de siècle ou de nom sur cette agreste page !
Devant l'éternité tout siècle est du même âge,
Et celui dont la voix réveille le trépas
Au défaut d'un vain nom ne nous oubliera pas !
Là, sous des cieux connus, sous les collines sombres,
Qui couvrirent jadis mon berceau de leurs ombres,
Plus près du sol natal, de l'air et du soleil,
D'un sommeil plus léger j'attendrai le réveil !
Là, ma cendre, mêlée à la terre qui m'aime,
Retrouvera la vie avant mon esprit même,
Verdira dans les prés, fleurira dans les fleurs,
Boira des nuits d'été les parfums et les pleurs;
Et, quand du jour sans soir la première étincelle
Viendra m'y réveiller pour l'aurore éternelle,
En ouvrant mes regards je reverrai des lieux
Adorés de mon cœur et connus de mes yeux,
Les pierres du hameau, le clocher, la montagne,
Le lit sec du torrent et l'aride campagne;
Et, rassemblant de l'œil tous les êtres chéris
Dont l'ombre près de moi dormait sous ces débris,
Avec des sœurs, un père et l'âme d'une mère,
Ne laissant plus de cendre en dépôt à la terre,
Comme le passager qui des vagues descend
Jette encore au navire un œil reconnaissant,
Nos voix diront ensemble à ces lieux pleins de charmes
L'adieu, le seul adieu qui n'aura point de larmes !

---------------------------

Bonne journée

-------
No Pasaran
-------

Re: Prix variable
Envoyé par: klmatfromcannes
Date: 24/08/2010, 16:27

@Henri: vous avez raison, mieux eut été plus approprié que pire. Et là, on progresse!

Re: Prix variable
Envoyé par: L. Martelli
Date: 24/08/2010, 16:34

bruno mercier écrivait:
-------------------------------------------------------
> La question est intéressante... Un tirage, oeuvre
> originale de l'esprit, est -il un simple
> objet.....?
> Vaste débat sans doute..

Oui et non, tout est relatif comme disait Albert, et tout dépend du point de vue. On peut écrire la liste de ses courses au dos d'un tirage, ou bien le stocker soigneusement à l'abri de la lumière et des variations de températures et d'humidité dans une boite en carton neutre et ne le regarder que sous une lumière tamisée.

Re: Prix variable
Envoyé par: PdF
Date: 24/08/2010, 17:22

Certains ont effectivement besoin de lumière tamisée : l'abus d'exposition au soleil peut être à l'origine de délires hallucinatoires.

PdF

Re: Prix variable
Envoyé par: gp
Date: 24/08/2010, 17:29

L. Martelli écrivait:
-------------------------------------------------------
> dans un principe églitaire, afin que n'importe qui, smicard ou
> milliardaire, puisse acquérir une oeuvre en
> faisant un sacrifice financier comparable.


La différence fondamentale étant peut être qu'un milliardaire n'a aucune idée de ce que peux vouloir dire "sacrifice financier", du moins pas dans le sens où l'entend celui qui redoute les fins de mois…
Pour atteindre cet objectif égalitaire, le mieux me semblerait de pratiquer le don.

Tout ceci bien pesé, je pense que les réactions des contributeurs de ce forum peuvent donner une idée de la pertinence de la proposition.

Re: Prix variable
Envoyé par: Raphaël
Date: 24/08/2010, 17:39

" Tout ceci bien pesé, je pense que les réactions des contributeurs de ce forum peuvent donner une idée de la pertinence de la proposition. "

Arrêter de vous bourrer le mou et mettez votre idée en application, vous nous ferez part du résultat de l'expérience et ce sera positif de la partager. Rien ne vaut la mise en application des idées, seule l'expérience confronte l'intention à la réalité.

Re: Prix variable
Envoyé par: L. Martelli
Date: 24/08/2010, 17:51

Raphaël écrivait:
-------------------------------------------------------
> " Tout ceci bien pesé, je pense que les réactions
> des contributeurs de ce forum peuvent donner une
> idée de la pertinence de la proposition. "
>
> Arrêter de vous bourrer le mou et mettez votre
> idée en application, vous nous ferez part du
> résultat de l'expérience et ce sera positif de la
> partager. Rien ne vaut la mise en application des
> idées, seule l'expérience confronte l'intention à
> la réalité.

Cela se fera peut-être d'ici la fin de l'année. Je tiendrai le forum au courant, c'est promis !

Re: Prix variable
Envoyé par: ioury
Date: 24/08/2010, 18:38

Henri Gaud écrivait:
-------------------------------------------------------
> bruno mercier écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > ??? Je ne comprends pas la question. De la part
> de
> > qui, quoi?
>
> Si vous parlez de statut,
> Il y a forcément quelqu'un (homme ou institution)
> qui vous donne ce statut,
> Vous ne pouvez vous attribuer un statut à
> vous-même.


C''est pourtant simple. Le statut est donné par les institutions et le vocabulaire:

L'artisant exerce un métier manuel et transmet dans ses gestes un savoir acquis lors d'un apprentissage.

Le commerçant revend des marchandises dans l'état.

Le créateur exerce un acte intellectuel.

Le reste n'est que verbiage.
Porter son appareil exige un acte manuel, mais on peut le faire porter par un larbin (pardon, un assistant servile)
On peut faire des photos et ne pas souhaiter les vendre.
Ou les faire vendre par un tiers.

Re: Prix variable
Envoyé par: o7 philippe
Date: 24/08/2010, 18:51

l'argent comme échelle de valeur, drôle d'époque.

peut on refuser de vendre à quelqu'un de trop riche ????????

o7 philippe

Re: Prix variable
Envoyé par: Henri Gaud
Date: 24/08/2010, 18:55

o7 philippe écrivait:
-------------------------------------------------------
> l'argent comme échelle de valeur, drôle d'époque.

Tout fout le camp mon bon monsieur ;-)

> peut on refuser de vendre à quelqu'un de trop
> riche ????????

Pourquoi pas, mais il est des riches sympathiques et bien élevés,
Alors pourquoi en faire une histoire d'argent,
Ce sont les cons sans culture qu'il ne faut pas fréquenter.

-------
No Pasaran
-------

Re: Prix variable
Envoyé par: L. Martelli
Date: 24/08/2010, 19:07

o7 philippe écrivait:
-------------------------------------------------------
> l'argent comme échelle de valeur

C'est indéniable.

> drôle d'époque.

C'est aussi indéniable :-)

> peut on refuser de vendre à quelqu'un de trop
> riche ????????

Je ne pense pas. En tout cas, ce n'est pas mon propos.

Re: Prix variable
Envoyé par: L. Martelli
Date: 24/08/2010, 19:09

Henri Gaud écrivait:
-------------------------------------------------------
> Ce sont les cons sans culture qu'il ne faut pas fréquenter.

Vous êtes comme Coluche, vous avez peur de les cultiver ?

Re: Prix variable
Envoyé par: Jeanba3000
Date: 24/08/2010, 19:15

Et pourquoi ne pas plutôt proposer ses photos sous différentes formes à des prix différents pour toutes les bourses : tirages argentiques de différents formats plus ou moins luxueux dans leur façonnage et limités, tirages offset de la carte postale au poster, non limités et pas chers, livres… Les tirages imprimés non limités et les livres nécessiteront peut-être la constitution d'une société d'édition car incompatibles avec le statut d'auteur. C'est ce que fait Philip Plisson par exemple.

Re: Prix variable
Envoyé par: Henri Gaud
Date: 24/08/2010, 19:19

L. Martelli écrivait:
-------------------------------------------------------
> Henri Gaud écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > Ce sont les cons sans culture qu'il ne faut pas
> fréquenter.
>
> Vous êtes comme Coluche, vous avez peur de les
> cultiver ?

Pas du tout,
Je n'ai aucune prétention vis à vis de Coluche.

Ce qui me fait peur c'est le racisme et la bétise, et il n'y a aucune raison de faire du racisme anti riche.

Pour les gens sans culture, il faut s'en tenir écarté, mais ce n'est pas du racisme, c'est juste le constat que nous n'avons pas assez de point commun pour nous entendre, alors autant se tenir loin les uns des autres.

-------
No Pasaran
-------

Re: Prix variable
Envoyé par: Raphaël
Date: 24/08/2010, 19:42

" Pour les gens sans culture, il faut s'en tenir écarté, mais ce n'est pas du racisme, c'est juste le constat que nous n'avons pas assez de point commun pour nous entendre, alors autant se tenir loin les uns des autres."

Bien au contraire la culture se partage, comment ceux qui n'en ont pas pourraient t'ils l'améliorer s'ils sont exclus par ceux qui la possèdent ?

Re: Prix variable
Envoyé par: Raphaël
Date: 24/08/2010, 19:43

" peut on refuser de vendre à quelqu'un de trop riche ???????? "

Il faut vendre à ceux qui ont les moyens de payer ce que vous demandez.

Re: Prix variable
Envoyé par: Henri Gaud
Date: 24/08/2010, 19:45

Raphaël écrivait:
-------------------------------------------------------
> " Pour les gens sans culture, il faut s'en tenir
> écarté, mais ce n'est pas du racisme, c'est juste
> le constat que nous n'avons pas assez de point
> commun pour nous entendre, alors autant se tenir
> loin les uns des autres."
>
> Bien au contraire la culture se partage, comment
> ceux qui n'en ont pas pourraient t'ils l'améliorer
> s'ils sont exclus par ceux qui la possèdent ?

Quand je dis sans culture,
Je ne parle pas de terrain vierge,
Mais de ceux qui nient l'idée de culture (comme sans foi ni loi),
Il faut s'en tenir le plus loin possible.

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No Pasaran
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Re: Prix variable
Envoyé par: Gabriel
Date: 24/08/2010, 19:57

Pour en revenir au thème du prix variable le problème est résolu dès lors que vous avez affaire à un collectionneur: c'est en général une personne cultivée avec des envies très fortes; si vous avez la chance de l'interesser c'est lui qui fixera le prix . A l'auteur de dire oui ou non mais en général c'est oui.
Je n'ai pas une très grande expérience en la matière mais ce qui a commencé comme un don a finit pour moi par des achats réguliers; il m'arrive même de dire á certaines personnes que "j'ai quelque chose pour eux". L'argent n'intervient qu'ensuite, une enveloppe que l'on ouvre qu'après que l'interessé soit parti (ou mème longtemps après, tout le monde n'est pas millionaire) et qui bien souvent dépasse mes espérances (j'ai les pieds sur terre). Savoir que votre image va cotoyer d'autres que vous idolatrez est plus important que le prix. L'effet boule de neige fonctionne parfois.
N'allez pas non plus en conclure que j'en tire des revenus notables; ça m'arrive une fois ou deux par an ou pas du tout; mais ça dope le moral.
Quant aux tirages numérotés mis en vente en ligne ou de toute autre façon je ne sais pas; certains ici en parlerons mieux que moi; je ne crois pas que celá s'adresse á des collectionneurs.

Gabriel

Re: Prix variable
Envoyé par: L. Martelli
Date: 24/08/2010, 19:58

Henri Gaud écrivait:
-------------------------------------------------------
> L. Martelli écrivait:
> --------------------------------------------------
> > Henri Gaud écrivait:
> --------------------------------------------------
>
> > > Ce sont les cons sans culture qu'il ne faut pas fréquenter.

> > Vous êtes comme Coluche, vous avez peur de les cultiver ?

> Pas du tout, Je n'ai aucune prétention vis à vis de Coluche.

Désolé, je m'a gouré, j'ai confondu avec Audiard : "Je ne parle pas aux cons, ça les instruit".

> Ce qui me fait peur c'est le racisme et la bétise,
> et il n'y a aucune raison de faire du racisme anti
> riche.

Loin de moi cette idée, j'aimerais bien qu'on soit tout le monde tous richissimes !

Re: Prix variable
Envoyé par: Henri Gaud
Date: 24/08/2010, 20:01

<<Loin de moi cette idée, j'aimerais bien qu'on soit tout le monde tous richissimes !

A nouveau une pensée raciste.

Mais nous sommes déjà richissimes,
Et les riches doivent rester riches, c'est à dire plus riche que le commun des mortels.

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No Pasaran
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Re: Prix variable
Envoyé par: L. Martelli
Date: 24/08/2010, 20:11

Jeanba3000 écrivait:
-------------------------------------------------------
> Et pourquoi ne pas plutôt proposer ses photos sous
> différentes formes à des prix différents pour
> toutes les bourses : tirages argentiques de
> différents formats plus ou moins luxueux dans leur
> façonnage et limités, tirages offset de la carte
> postale au poster, non limités et pas chers,
> livres… Les tirages imprimés non limités et les
> livres nécessiteront peut-être la constitution
> d'une société d'édition car incompatibles avec le
> statut d'auteur. C'est ce que fait Philip Plisson
> par exemple.

Pour les tirages plus ou moins luxueux, on ne peut pas arriver a un rapport de l'ordre de la centaine.

Quant à la taille, je pense qu'elle fait partie intégrante du choix artistique. Un 10x10 ne rend pas la même chose qu'un 80x80.

Et pour le tirage offset, ce serait pour le coup un tirage pour le pauvre, et je trouverais ça insultant. L'idée que j'ai en tête en vraiment de proposer le même objet à des prix différents.

Ceci dit, si on y réfléchit bien, à ceux qui proposent de carrément donner des tirages, si je vends à prix coûtant aux moins fortunés, cela équivaut à leur donner ma création, je ne leur vendrais que du papier colorié.

Des livres pourquoi pas, mais c'est pas pareil.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/08/2010, 20:12 par L. Martelli.

Re: Prix variable
Envoyé par: Raphaël
Date: 24/08/2010, 20:11

" Quand je dis sans culture,
Je ne parle pas de terrain vierge,
Mais de ceux qui nient l'idée de culture (comme sans foi ni loi),
Il faut s'en tenir le plus loin possible."

Ah oui c'est bien différent. Ok !

Re: Prix variable
Envoyé par: L. Martelli
Date: 24/08/2010, 20:17

Henri Gaud écrivait:
-------------------------------------------------------
> <<Loin de moi cette idée, j'aimerais bien qu'on soit tout le monde tous richissimes !

> A nouveau une pensée raciste.

Ah. Bon. Et bien, si Henri Gaud le dit.

Un petit effort, le point Godwin n'est pas loin ;-)

Re: Prix variable
Envoyé par: Henri Gaud
Date: 24/08/2010, 20:22

Le racisme commence par le refus de la différence,
Vouloir que tout le monde soit riche revient supprimer les différences,
C'est donc une forme de racisme.

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No Pasaran
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