La ruine de guerre dans la photographie documentaire

Auteur : Enrico Florridia - Directrice de mémoire : Françoise Denoyelle

Le sujet de la ruine de guerre est traité par la photographie documentaire selon trois axes – ou approches – différentes : la trace, le constat, la transformation. Ces trois approches correspondent à trois conceptions de la ruine. La première considère la ruine comme un élément du passé, la deuxième comme une réalité du présent et la troisième comme une projection du futur.

La première partie de l’ouvrage tâche de présenter les sujets de la ruine et de la photographie documentaire et les relations entre eux. Des définitions des sujets sont issues de l’analyse de leurs caractéristiques dans le temps. Les parties suivantes portent chacune sur une approche de la ruine. La deuxième partie regroupe les travaux de Sophie Ristelhueber, Simon Norfolk et Kai Wiedenhöfer. Ces auteurs entendent la ruine en tant que trace du passé.

La troisième partie est constituée de l’analyse des travaux de Kent Klich, Paul Virilio, Jean- Claude Gautrand et Guido Guidi. Ici, la ruine fait l’objet d’un constat.

La quatrième partie évoque encore les travaux de Simon Norfolk et de Jean-Claude Gautrand avec celui de Gabriele Basilico. Cette partie concerne une conception de la ruine comme élément en transformation.

-------
No Pasaran
-------

Merci Henri pour ce lien.

Indépendamment du sujet, quelques paragraphes qui ont retenus mon attention sur la pratique de la chambre grand format... Rien de bien nouveau, mais toujours bon à rappeler :

« Vous voyez, quand on utilise un petit appareil, on prend un grand nombre de photos et on ne
réfléchit pas beaucoup. Parce qu'on peut se permettre de le faire. On shoot et après, quand on est chez
soi, on pense aux images. Mais avec une chambre, à cause des coûts élevés, on réfléchit longuement
avant de réaliser une seule image. On rentre chez soi avec très peu d'images et il n'est plus nécessaire de penser à la façon d’exploiter ces photographies ».

A ce propos, il est intéressant de signaler la position de Paul Virilio sur le sujet:

« Aujourd'hui, les photographes professionnels ou autres se contentent pour la plupart de
mitrailler, s'en remettant à la vitesse et au grand nombre de clichés pris par leurs appareils, abusant de la planche contact, préférant devenir les témoins de leurs propres photographies plutôt que d'une
quelconque réalité »

ou encore :

. En ce sens, l'utilisation des appareils à chambre de très grand format représente un avantage : « Lorsqu'on prépare le matériel photographique pour une prise de vue, on y gagne à ralentir l'acte de
regarder ».

Je crois que c'est là que se situe l'âme de Galerie Photo, nous sommes des contemplateurs, comme l'avait si bien décrit en son temps Henri Peyre.

Pour le reste, je prendrais plus de temps à le savourer ce soir.

=====================================================================
Anything more than 500 yds from the car just isn't photogenic. - Brett Weston
Quelques images - Quelques Couleurs...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 12/04/2013, 10:40 par Francois Croizet.

pour ralentir les "petits formats".... les fixer sur un pied.....
on peut très bien se servir de format "minimaux" avec du recul et de la réflexion....
ça vient surtout du photographe, de sa santé, et des kilomètres à parcourir....
je plaisante, bien sûr....

Ce qui est une option dans un cas est une obligation dans l'autre.
La tendance de notre monde est plutôt à la multifonction, la réversibilité, la réactivité.

Faire le choix du grand format, c'est faire un choix restrictif,Une restriction de liberté, Un peu un enfermement, quand à sa liberté de prise de vue.


o7 philippe

Merci pour le lien !

o7 philippe écrivait:
-------------------------------------------------------

> Faire le choix du grand format, c'est faire un
> choix restrictif,Une restriction de liberté, Un
> peu un enfermement, quand à sa liberté de prise de
> vue.

On peut dire cela de tout ce qui nous entoure,
Et pour la photographie chaque machine est un choix,
J'ai toujours vécu le grand format, comme moins restrictif, plus libre, que tout autre format,
Le Leica m'a toujours semblé très restrictif, même si c'est le bloc note idéal.

Je crois que même sur GP ou le grand format est courant, vous êtes "victime" d'un bourrage de crâne très regrettable, imaginer le grand format restrictif, c'est vraiment manquer d'imagination et de liberté.

C'est un peu comme si un compositeur trouvait le piano restrictif à côté d'un accordéon, mais on entendra jamais cela, les musiciens savent distinguer le meuble de l'instrument.

-------
No Pasaran
-------

il y a de la liberté dans le piano et dans l'harmonica mais ce n'est pas la même. La liberté de l'harmonica est plus à la mode.

o7 philippe

J'ai entendu de très belles choses à l'accordéon, y compris par un jazzman américains.

Yves VIRICEL écrivait:
-------------------------------------------------------
> J'ai entendu de très belles choses à l'accordéon,
> y compris par un jazzman américains.

Je vois pas le rapport

-------
No Pasaran
-------