Bonjour à tous !
De Gillou K. :
c'est commes la resturation rapide industrielle ..
Euh.. je ne sais pas si la comparaison entre nourriture artisanale et nourriture industrielle est pertinente pour opposer l'imagerie numérique et la photographie sur film !
Dès le début du XX-ième siècle, la photo est une industrie, la faute en est sans doute à George Eastman qui voulait se faire un max de pognon auprès des amateurs en ôtant le pain de la bouche des photographes professionnels (tiens, il me semble qu'on accuse "le numérique" des mêmes maux aujourd'hui ! toujours la faute aux amateurs !!)! ;-)
Jean-Paul Gandolfo, qui a étudiè de très près les machines & procédés des Frères Lumière pour la production des plaques autochromes, explique que ce n'est pas un truc artisanal sur un coin de table, ni même une espèce Grande Cuisine Lyonnaise élaborée par des Grands Chefs des rives de la Saône : de fait, la production des autochromes, comme le démontre J.P. Gandolfo, c'est une industrie avec tout ce que cela comporte en termes d'investissement, de personnel, de gestion de production, de machines, de sous-traitants (et les fournisseurs de patates certifiées RVB !!) de brevets,de procédés secrets jamais dévoilés.....
On est très loin de bricolage sur un coin de table de cuisine, et cela dès avant la guerre de quatorze !
Quant à la rapidité : tiens, justement, comparez la rapidité du procédé autochrome avec la projection trichome de Prokudin Gorskii ! l'autochrome, c'est la photo couleur à la portée de tous, et c'est la vitesse,
donc c'est le progrès !! ;-)
On se plaint que le numérique favorise la copie à l'infini des images ? Vive le calotype qui remplace l'unique daguerréoptype !
E.B.
Modifié 1 fois. Dernière modification le 26/04/2010, 12:31 par Emmanuel Bigler (modérateur).