1,73 mètre, voilà ma taille exacte. Pour en arriver là, il eut bien fallu grandir, de centimètres en centimètres. Aucun miracle ne s'est produit : je ne suis pas passé de ma taille de naissance à 1,73 directement.
Voilà son chemin à cette belle finlandaise, NELLI PALOMÄKI :
''L'expression ''à travers le regard d'un autre '' nous rappelle que l'image que nous avons de nous-mêmes n'est pas absolue, ou fidèle. A bien des égards, le miroir ment davantage qu'une photographie. Nous apprenons à nous voir de manière tellement restrictive qu'aucune image ne parvient jamais à nous satisfaire.
A mesure que le temps ronge nos visage et ceux de nos proches, nous commençons à feuilleter l'album de notre passé. Aussi belle ou poignante q'une image puisse être, aussi forte soit-elle émotionnellement, la sensation que nous recherchons demeure intangible et fugace.
Nous ne parviendrons jamais à appréhender ni à recréer ce moment ; il est mort né. Tristement, LE PORTRAIT N'EST QUE L'OMBRE DE NOTRE RENCONTRE, un éclat de temps que nous passons ensemble. CHAQUE PORTRAIT QUE J'AI PU REALISER EST AUSSI UN PORTRAIT DE MOI. Ce que je décide de voir, ou plutôt mon rapport aux choses que je vois, détermine irrémédiablement l'image finale.
Mais au-delà, c'est l'intensité du moment partagé avec le sujet qui domine le portrait.
Nous nous tenons là, le visage grave, respirant le même air lourd, nos singularités se détachant avec une acuité jamais égalée. L'un est aveugle, dans l'impossibilité de contrôler son apparence, tandis que l'autre tente désespérément d'atteindre l'instant décisif * . La complexité du portrait, son piège le plus retors, réside toujours dans les relations de pouvoir. Ce que je désire trouver et dévoiler pourrait bien être le secret du sujet. Des secrets enfin révélés à tous, comme s'ils étaient miens.
Un portrait est éternel. C'est une manière désespérée de rester en contact avec des individus qui, même lorsqu'ils me sont inconnus, me demeurent ainsi familiers. C'est ma manière de conserver un condensé de cette personne, de l'embaumer. A travers son portrait, JE CONSTRUIS UNE RELATION AVEC MON SUJET. Je porte son souvenir en moi, intimement lié à cette photographie. JE SCRUTE LES VISAGES EN SECRET. C'est ainsi que je me les rappelle. Je me demande s'ils se souviennent de moi. Tandis que le temps se consume lentement, je conserve ces images d'eux, qui sont l'unique instance de la connaissance que j'ai de leur personne. Et de ce sentiment pénétrant : je les ai rencontrés, ils vont mourir et je vais mourir aussi.
Voilà ce que NELLI, la PHOTOGRAPHE FINLANDAISE aurait pu nous dire en ligne directe sur ce Forum.
Il ne vous reste donc encore qu'à '' ausculter '' sont approche technique, pour cela voici son mail :
nelli@nellipalomaki.com
BIRSINGER Bernard Photographe
* Pour un Portrait, lors de la prise de vue, à quel moment faut-il déclencher ? Que nous disait à ce sujet là HENRI CARTIER-BRESSON :
'' UNE SECONDE AVANT CE N'ÉTAIT PAS UNE IMAGE ; UNE SECONDE APRES CE N'ÉTAIT PAS NON PLUS UNE IMAGE.............C'ÉTAIT ENTRE LES DEUX ''