Et donc après les guerres mondiales et avant la prochaine, et en période de crise... Où est la joie?
Y aurait-il quelque spécificité européenne à cette absence de joie dans l'art européen du XX-ième siècle ?
Si on regarde la musique des Amériques au XX-ième siècle, ce qui arrive à mes oreilles c'est le jazz et la comédie musicale de l'Amérique du Nord, et toute la musique de l'Amérique latine, toutes musiques plutôt joyeuses (me semble-t-il).
Disons que la comparaison a ses limites.
J'ai souvenir d'un concert commémoratif en '87 dans lequel, pour le cinquantenaire de la mort des deux compositeurs (en 1937), on a joué du Gershwin et du Ravel.
Joie pure chez Gershwin avec un « Américain à Paris », ambiance étrange et raffinée dans la Rhapsodie espagnole de Ravel. Luxe et raffinement.
Seule l'acoustique du Palais des Sports de Bz'ançon
avait fait voeu de pauvreté. comme aurait pu dire André Tubeuf qui est, à ses heures un grand maître en
éreintage.
Mais le concerto en sol de Ravel (1931) est tout aussi tonique et joyeux que du Gershwin. L'influene du jazz n'y est pas pour rien !
(au passage : pour ceux qui se demanderaient pourquoi Ravel est un grand orchestrateur, ce concert était très pédagogique... je n'en dirai pas plus pour ne pas fâcher les zélateur de Gershwin)
E.B.
Modifié 1 fois. Dernière modification le 30/03/2010, 12:36 par Emmanuel Bigler (modérateur).