Pour moi la lenteur, le réflexion préalable au clic est un argument mineur
Entièrement d'accord avec Pierre C. sur ce point.
Je dirais que la lenteur obligée de la chambre, du moins en paysage, oblige à re-visiter les lieux dont on a toujours rêvé, pour mettre la chambre en place au bon moment et au bon endroit. Plus facile à dire qu'à faire, tellement le hasard des lumières qu'on capte à main levée sans l'avoir anticipé est l'un des plaisirs si délicieux de la photo en extérieur. En ce moment, nous regardons en famille les archives de nos sorties de neige dans le Jura en hiver ; sur 20 ans, ma femme a saisi une collection de lumières d'hiver absolument magnifiques, surtout les jours de mauvais temps
(on pense évidemment au clearing winter storm de Saint Ansel) ; je me vois mal capter cela à la chambre ... mais comme disait Guillaume d'Orange : il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. Dans les ïles Britanniques, les randonneurs sortent quel que soit le temps ; s'ils attendent que la météo soit au grand-beau-vissé, ils ne sortiraient jamais. Alors ils sortent, et en photo, ils captent des lumières magnifiques entre les averses ou entre les nuages. Donc probablement faut-il sortir la chambre par tous les temps, pour que l'obturateur s'ouvre à un moment d'éclaircie qu'on n'attendait pas. C'est une question à poser sur le forum britannique, comment font-ils pour photographier en extérieur avec le climat d'Outre Manche.
Tout ceci est évidemment sans objet dans le travail en studio. Ce serait inétressant que Pierre C. qui a l'expérience de la chambre mise en compéttion avec le D-800 nous donne son sentiment sur l'intérêt, ou le plaisir qui peut rester, s'il reste encore quelque chose, à prendre des photos en studio avec une chambre, pour le portrait en particulier.
Un autre argument auquel je ne souscris absolument pas, c'est celui qui prétend que la présentation de l'image à l'envers sur le dépoli de chambre permet une meilleure composition. Ne me demandez pas de développer les arguments esthétiques qui vont avec ce point de vue, je crois que je ne les ai jamais compris.
En ce qui me concerne, élevé en moyen format au miroir et à l'inversion d'image caractéristique du rolleiflex bi-objectif sans prisme depuis 35 ans, pour la suite en 6x9 et 9x12-4x5" à la chambre, depuis que j'ai goûté au viseur binoculaire redresseur à la manière du flex-bi, j'aurais du mal à continuer avec une image à l'envers.
J'en connais qui vont dire : oui mais en 20x25 .. ... à chaque jour suffit sa peine en ce qui me concerne ;-)
E.B.