Jean-Paul P. :
Quelqu'un peut-il développer .................
Henri G.
Pas vraiment courant (à l'échelle photographique), et rarement visible,
Posait très rarement problème.
Avec un dos haut de gamme,
Tout devient problème.
Bonjour à tous. Henri G. a bien résumé la situation.
Il faut bien voir que l'apo grandagon de 35 couvre 120°. Ce n'est pas rien.
Au départ il est prévu pour être utilisé en 6x9 sur film avec des possibilités de décentrements non nulles : 20 / 15 mm en 6x9 ; couvre juste le 6x12 !!
Les ingénieurs ont donc dû faire des compromis. À partir du moment où on n'utilise pas cette possibilité de 120°, on ne peut pas tenir rigueur aux ingénieurs, si le client change le cahier des charges après coup !!
Ce qui apparaît comme le meilleur plan de mise au point à pleine ouverture 4,5 diffère un tout petit peu de ce qui est le meilleur plan de mise au point fermé à f/11. On peut dire aussi que la focale effective à f/11 n'est pas tout à fait la même qu'à f/4,5. Mais attention, à 4,5 l'image est très loin en qualité de ce qu'elle est au meilleur diaph recommandé : 8 à 11.
Ce qui pose la question : comment je sais si je suis sur le meilleur plan de mise au point ?
Comment puis-je comparer deux images de qualité très différente, si par la suite j'agrandis de façon énorme comme on peut le faire en numérique ? Voilà les vraies questions.
Avec une optique comme celle-là, l'assombrissement sur les bords est rapide, donc on a du mal à avoir une lecture globale de l'image comme on peut le faire avec une focale plus longue.
Si cet objectif est monté sur une rampe hélicoïdale précise avec une butée d'infini, on peut régler finement la butée d'infini sur la focale effective que l'on veut. Il faut déjà faire ce réglage objectif par objectif à cause des petites variations de focale dues à la faible dispersion des caractéristiques en fabrication.
Je n'ai aucune idée de la tolérance de placement pour la détermination du meilleur foyer, mais il est certain qu'avec un bouton de mise au point qui déplace l'objectif par rapport au capteur de 2 cm par tour, c'est une gageure impossible : avec un 35, le déplacement de chariot qui fait passer la mise au point de 1 m à l'infini c'est 1,2 mm. Et les raffinements sur le meilleur foyer se comptent en dixièmes !
D'ailleurs puisque chez Rodenstock proposent une retouche de l'apo grandagon de 35 (classique-pour-film) pour un usage sur capteur, on peut imaginer un petit changement de l'optimisation, on abandonne la netteté en bord de champ à 120°, on privilégie le centre, dans ces conditions le problème de variation du meilleur foyer est peut-être résolu.
Pour en rester dans les optiques de course de chez Rodenstock, j'ai eu l'occasion de voir avec David G. et Stéphane S. dans un lieu franc-comtois tenu secret, une comparaison côte à côte sur le même modèle de chambre avec le même dépoli, entre le 35 apo-sironar-digital (qui semble très proche dans son agencement de lentilles du 35-pour-film) et le nouveau 40 HR digaron W.
Le nouveau 40 a une focale à peine plus longue et il est un poil rétrofocus (vraiment un poil) mais l'image du 40 à pleine ouverture apparaît incroyablement plus lumineuse jusque dans les coins que celle du 35.
Pourtant le HR Digaron de 40 n'ouvre que d'un demi diaph de plus : 4 ou lieu de 4,5... mais la différence est impressionnante.
Voilà.. je n'en sais pas plus.
E.B.