Merci Alain pour le retour d'expérience !

Alain,
Il y a un paramètre non pris en compte dans votre analyse : le dictat des actionnaires "En 2011 il vous faut faire 20 % de revenus DE PLUS qu'en 2010 sinon, vous fermez"
Il ne suffit plus d'être rentable. Il faut gagner toujours plus. Kodak a arrêté les papiers N&B à cause de cela. L'usine était neuve, la production rentable, mais elle ne progressait pas "à deux chiffres"... Cette démarche n'est pas propre à l'industrie du film. Elle touche tout les secteurs qui ont des actionnaires soit ......

Bonjour Laurent,

il écrivait:
J'ai écrit "le rêve".
> C'est aussi en pensant au mode de vente direct qu'a développé Kodak pour le cinéma que je rêve.

Kodak pour le cinéma a de nouvelles pellicules pour l'année 2010, Vision 3 (250ASA) et (500ASA)
pour moi l'argentique a besoin du numérique et le numérique a besoin de l'argentique.

Schawn Belston écrivait:

« Le seul support perdurable que je connaisse, c’est le
film. ... C’est effrayant de voir à quelle vitesse les
formats de bande vidéo deviennent obsolètes. Seul
l’archivage sur film est 100 % fiable. Je peux prendre
des séparations CMJ datant de 50 ans et les
recombiner pour obtenir un négatif tout neuf, tandis
que j’ai des cassettes d’il y a à peine dix ans dont je
ne peux plus extraire aucune image. C’est vraiment
aussi simple que ça. Le film est un choix évident ! »

Schawn Belston, senior vice-
président responsable de l’archivage
et des services techniques, 20thCentury Fox

Alain Allovon écrivait:
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> A titre d'exemple un axe de coulage représente une
> bobine d'environ 1,15 m de large sur 4 à 5000
> mètres de long soit environ un équivalent de + 450
> 000 pf 4x5 soit + de 18 000 boites de 25 pf.

Selon des sources US sur les derniers débats sur l'abandon du K14

2819 messages sur le K14

Un intervenant (impossible de trouver cette intervention dans ce fil fleuve) mentionne une largeur d'axe de 127 cm et une longueur de 4 à 5000 m environ, mais ce qui est plus intéressant ce sont les vitesses actuelles des couchages en nape, de l'ordre 15-20 Km/heure.
La consommation annuelle actuelle des amateurs d'un pays en quelques minutes.

En N&B on est tranquille, en couleur, c'est moins sûr.

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No Pasaran
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Bonsoir à tous,

Si, si Georges, j'ai évoqué le sujet :
"Dans ce contexte, chacun suit sa propre stratégie.
Les uns augmentent les prix en essayant de conserver une rentabilité jugée insatisfaisante pour les actionnaires".
Bon d'accord, je n'ai pas employé le mot "dictat" .....(:o)

J'ai été témoin de ce phénomène quand Bayer s'est séparé d'Agfa pour cause de rentabilité jugée insuffisante.
Nous faisions 3 %, Bayer 12 %. Malgré nos efforts, nous n'étions pas arrivés à faire plus de 6 %.
Cela n'a pas suffit.
Lorsque la séparation a été consommée, je me souviens que certains journaux économiques préconisaient d'investir dans Agfa parce que l'entreprise avait une formidable marge de réforme à mettre en œuvre pour améliorer ses performances.
Amusant mais pas faux !!

Ensuite, Agfa a voulu se séparer de sa Division Photo au milieu/fin des années 90.
En interne cela avait fait du bruit mais semble t-il pas à l'extérieur, ça paraissait "trop gros".
Finalement, le soufflet est retombé.

C'était une époque où la mode était à la croissance externe par rachat d'entreprises actives sur les mêmes marchés et ayant des produits et services complémentaires aux nôtres.
De manière concomitante EK se diversifiait tout azimut.

Je me souvient d'une anecdote :
Les collègues du NDT (non destructiv testing) en fait l'activité radiographie industrielle était leader de son marché (face à EK faut-il le souligner).
Leur rentabilité était excellente malheureusement c'était un marché de niche.
A forte rentabilité certes, mais marché de niche.
La maison mère a acquit une société dont l'activité était parfaitement complémentaire à la nôtre sur le marché du NDT.
Mes collègues du NDT pensaient qu'au terme de cette acquisition, ils allaient atteindre un volume d'affaires qui leur permettrait d'être considérés comme d'excellents contributeurs au CA global de l'entreprise.
Hélas, une ou deux années après ce beau "face lift", l'ensemble a été vendu pour financer d'autres acquisitions disons, plus stratégiques.
A partir de ce moment là, j'ai pris conscience que l'entreprise pouvaient vendre des produits, des services mais également des activités entières.

Pour la photo, tout c'est fait de manière un peu curieuse comme si le plus important était de se séparer de l'activité photo (jugée non rentable) pour se consacrer au Healthcare et au Graphics.
La branche fabrication - Division Materials - continuant à produire des films techniques, de la chimie, du PET à Mortsel (Belgique).
La "vente" de la Photo a été un fiasco total tant pour les clients que le personnel et j'ajouterai pour Agfa également.

Je pense que la maison mère aurait bien aimé n'avoir que des marchés en direct avec de grand clients et se passer des filiales jugées trop budgétivores.
Agfa fournit EK et Fuji en support PET, cela conforte ce qui est dit ci-dessus.

Amicalement

Alain

hello
quand agfa produisait, les prix était très comparable à ilford, voire inférieur à ilford.
à cette époque, les produit ilford étaient merdique et bien moins bon que les produit agfa.
Mais on trouvait ilford partout et agfa nul-part...
La raison? je l'ignore, peut être que les minimum de commande chez ilford sont + bas que chez agfa? ou que les VRP ilford travaillent mieux que ceux de agfa?
Toujours est-il que la qualité d'un produit n'a rien à voir avec son succès commercial.
J.Ph.

Georges Giralt écrivait:
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> Bonjour,
> Pour ma part, je constaterai l'inverse.
> Il y a quelques années j'achetais pour "une
> poignée de cerise" des chassis/optiques/chambres
> GF. Aujourd'hui, cela n'est plus vrai... Pareil en
> MF.
> Par contre, sur Galerie Photo, on est "entre
> amis". Souvent, le prix payé n'a rien à voir avec
> le prix demandé sur *bay ou ailleurs...
> Et en plus, on achète et on vend à des gens qui
> connaissent...

D'accord avec georges, certains magasins parisiens constatent un regain pour l'argentique. Il semble que du côté des states et du japon cela est assez sensible.

Ah Alain, Ancien du groupe Alcatel, à chaque fois que j'entends "c'est un axe stratégique dans lequel il faut investir" je sais que l'on fait la mariée belle pour la vendre au plus offrant, même si ce faisant on tue l'industrie d'un pays ou d'un continent... Voir les exemples récents de Motorola/Freescale, Molex, .... etc...

Hello Jean-Philippe,

Pour faire court je dirais que la stratégie d'Agfa à l'époque était orientée photo-finishing.
Les commerciaux étaient plus actifs dans les grands comptes que chez les petits négociants.
Comparées au CA des grands labos, le CA du négoce de détail était relativement faible.

Certes Ilford pouvait avoir une meilleure lisibilité dans les boutiques d'autant que leur packaging était plutôt agréable à l'oeil.
Il n'en demeure pas moins vrai que malgré cela, Ilford a failli disparaitre au début des année 2000.
S'agissant de la qualité de leurs produits, je dois avouer que je n'étais pas franchement séduit par le rendu de leur papier.

En toute impartialité, je dois reconnaitre que l'Agfa Multicontrast ne m'a jamais emballé non plus.
Le blanc avait une facheuse tendance à se "salir" en vieillissant et je n'ai jamais aimé les noirs chauds donnés par le chlorobromure.

Lorsque le Record Rapid a été retiré de l'assortiment, des tireurs comme Le Marlec et Brégand ont regretté cet abandon.
Personnellement, c'est surtout la disparition du Brovira qui m'a le plus ému.
Certes, on m'opposera que c'était un papier gradé mais je trouvais que le contraste des noirs (de préférence neutres) et des blancs grâce aux azurants optiques donnait un peps aux images que je ne retrouve pas avec les chlorobromures.
Affaire de goût sans aucun doute..

Sur le marché de la photo amateur, les premières places étaient trustées par EK et Fuji. Agfa n'arrivait qu'en troisième position loin, très loin derrière.
D'ailleurs, cette troisième place était contestée par une entreprise japonaise (Konica si je me souviens bien).
Viser une seconde place aurait entrainé un investissement tel que pour le coup, la rentabilité déjà fragile, aurait été vraiment mise à mal.
Il y avait un tel gap entre Agfa et EK/Fuji !

A un moment, Agfa vendait plus de films en "privat label" que sous sa propre marque.
Si ma mémoire ne me joue pas des tours, il me semble que la plus grosse par du marché japonais était couvert par des films Agfa commercialisés sous les couleurs d'une importante chaine de magasins.

A la suite d'un incident de production, Fuji avait même acheté à Agfa un ou plusieurs axes de coulage d'émulsion diapo pour les conditionner sous ses propres couleurs.

Eh oui Georges, avec l'age et l'expérience, on arrive à décrypter les grands discours stratégiques.
Et c'est la raison pour laquelle j'écoute avec beaucoup d'attention ce que peut dire la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse, mon nouvel employeur depuis quelques années......(:o)

Amicalement

Alain

Bonjour Alain,

il me reste du Portriga Rapid années 1990 environ conservé au congélateur et qui n'est pas voilé.
Sur les boites il est porté fabriqué en France hors a cette époque ce papier n'était pas disponible en France je l'ai acheté aux US ou en Allemagne. Les gens d'Agfa France n'étaient pas au courant???
A cette période le Portriga Rapid n'était déja plus celui commercialisé 10 ans avant et le cadmium devait avoir disparu d l'émulsion.
Avez vous quelques précisions? Merci

www.danielbouzard.com

hello
avoir une place de choix dans un rayon de magasin me semble + lié aux conditions de commande chez le fournisseur qu'à autre chose...
avoir une place de choix dans les achats des amateurs doit être faisable avec quelques opération marketing genre "kit découverte" "pub dans les magasines" et "concours agfa"...
Personnellement, j'ai galéré avec les produits ilford, je n'obtenais rien de vraiment net et défini. Quand je suis passé à agfa et tetenal, ça a été une renaissance.
J.Ph.

Bonjour Daniel,

Je tiens à préciser que lorsque j'étais chez Agfa, je ne travaillais pas à la Division Photo mais dans la Division Technical Imaging, c'était moins poétique que la photo.
J'étais rattaché à l'usine de Mortsel en Belgique (côté Gevaert).
La Division Photo était elle rattachée à l'usine de Leverkusen en Allemagne (côté Agfa).
Il y avait une certaine "indépendance de point de vue" entre Mortsel et Leverkusen.
Les gens de Mortsel se sentaient plus Gevartiens que Agfaiens.
Pour plaisanter, nous employions parfois l'expression de : Kafka-Gevaert.

Je connaissais très bien les responsables français de cette division.
Nos bureaux étaient au même étage à Rueil, j'échangeais régulièrement avec eux à propos du marché et de l'évolution technique des produits n&b plus précisemment.

Les papiers Agfa ont longtemps été fabriqués à Pont à Marcq dans le Nord.
L'usine existe depuis 1935.

S'agissant du Portriga-Rapid, je ne pourrai pas dire quelle a été l'évolution technique de cette surface sensible.
Comme dit plus haut, les émulsions au chlorobromure ne m'ont jamais attiré.
Par contre, je me souviens d'en avoir acheté fin des années 80 début des années 90 par le circuit de la vente interne au personnel pour l'essayer en surface mat ou semi-mat pour des portraits (faits au Club d'Ermont).
Il est étonnant que vous n'ayez pu obtenir d'information relative à la diffusion de papier.
Compte tenu de l'histoire de la Division Photo, ce sera difficile de trouver un responsable de prod de Pont à Marcq pour qu'il s'exprime sur le sujet.
Quoique, nous nous retrouvons 3 à 4 fois l'an entre cadres de l'entreprise (une réunion d'anciens combattants en quelque sorte).
La prochaine doit avoir lieu le 25 janvier prochain. Un ancien responsable de la Logistique Europe y participe.
Je n'hésiterai pas à le soumettre à la question s'il vient à notre table le 25.
Peut-être pourra t-il m'orienter vers une personne qui a travaillé pour cette ligne de produits.

Amicalement

Alain

La meilleure façon de retarder la disparition de l'argentique c'est de consommer du film et des papiers, il vaut mieux employer son temps et son énergie à cela plutôt que de faire de la prospective fiction.
Et pendant ce temps là on se fait plaisir plutôt que se demander comment protéger son capteur 21mpx des poussières de la ville et de la campagne.
amicalement