Bonjour !
Cette démarche est effectivement
absolument nécessaire ... pour enlever des angoisses au propriétaire de la cellule en question ;-)
Les vendeurs du boulevard B...à Paris procédaient ainsi lorsque leurs flex-bi équipés de cellules restaient longtemps exposés à l'aveuglante lumière du quartier Bastille-République. Très riches en UV, les rayons tombant de la Bastille à la République ont une réputation délétère ; c'était peine que d'imaginer le supplice de ces pauvres rolleiflex menacés d'opthtalmie des neiges avant même d'avoir été vendus.
Pour ce qui est de l'élément sensible au sélénium et au galvanomètre des cellules des flex-bi, il faudrait tout de même leur demander leur avis ; les miens sont un peu sourds, je crois qu'ils n'ont pas encore compris ma question.
J'ai fabriqué en son temps un accessoire très simple à peu de frais : un peu d'élastique de couturière formé en un anneau longueur
ad hoc, sur lequel j'avais cousu du tissu noir replié plusieurs fois ; et j'habillais mes nids d'abeille de ce bandau frontal noir des plus élégants.
Avec le sac de cuir tout prêt, c'est vrai que ce genre d'accessoire ne me sert plus.
Mais si l'endroit où l'on garde ses appareils photo est humide, il faut mieux laisser les appareils à l'air libre, à cause d'éventuelles moisissures perverses qui raffolent des vieux tissus 'jersey' et des cuirs anciens dont sont faits les sacs « tout-prêts »pour appareils photo. Et inutile de dire qu'une fois qu'elles ont fait leur nid dans le sac de cuir, elles sautent joyeusement sur le planar ou le xenotar dont elles raffolent des lentilles, de préférence celles qui sont inaccessibles au nettoyage par l'amateur non équipé.
Donc le p'tit tour d'élastique et de tissu noir reprendra facilement du service sur les étagères du rolleiphile précautionneux.
Dans le même ordre d'idées, je laissais l'aiguille du galvanomètre de ma Weston libre et non verrouillé, pour ne pas fatiguer le système de blocage ; je ne re-bloquais que pour me servir du posemètre, dans la grande tradition des galvanomètres d'enseignement qui devaient toujours être soigneusement bloqués avant d'être déplacés. J'ai donc un petit carton glissé sous le volet de l'étui qui indique :
« Veuillez re-bloquer l'aiguille du galvanomètre avant le transport, SVP, merci ». Lorsque je prends la Weston, je laisse le carton sur l'étagère à l'endroit qui est assigné pour le rangement soigneux de l'instrument, et je remets la Weston au même endroit au retour en débloquant à nouveau l'aiguille, soulagée de vivre librement sa vie sur l'étagère hors de ce carcan effroyable, tel le baudrier de sécurité de l'alpiniste sur glacier ou de l'élagueur de sapins franc-comtois, carcan qui la paralyse pendant 99% de son temps de travail sur le terrain.
Donc on peut imaginer un protocole identique pour le bandeau noir de la cellule du flex-bi.
Pour ma Weston, comme elle est gardée en permanence dans son étui de cuir, elle n'a pas besoin de bouchon noir anti-lumière pour laisser reposer le sélénium lors des périodes de repos photoniques prolongées.
E.B.
Modifié 1 fois. Dernière modification le 26/04/2013, 12:36 par Emmanuel Bigler.