Je suis allé voir ce que dit le Minnaert sur la vision du paysage à-travers le brouillard. Paragraphe 208, page 281 dans l'édition revue & augmentée citée plus haut.
Minnaert insiste sur le fait que les contours des objets restent parfaitement nets, ce qui veut dire que les rayons qui nous arrivent, et qui définissent ce que nous voyons de l'objet, ne sont pas altérés. Pas de perte de résolution en d'autres termes (ce qui est un peu difficile à admettre, mais laissons dire Minnaert).
Minnaert dit que presque toute la lumière incidente est diffusée par le brouillard sans être absorbée, il donne un chiffre de 99% de lumière incidente qui serait diffusée dans toutes les directions ; ce 99% est juste une figure de style, pas une mesure précise, mais cela veut dire que l'eau n'absorbe pas la lumière sur de si petites épaisseurs de gouttes, de quelques microns à quelques millimères selon les conditions météo.
Le modèle que Minnaert nous expose est donc très proche de celui dont nous avons parlé plus haut, c'est à dire qu'à l'image de l'objet se superpose un fond blanc continu, conduisant à une dimniution énorme du contraste des grandes plages, mais sans que la netteté des contours soit affectée.
Il y a dans ce paragraphe 208 une description très fine et assez difficile à comprendre de l'ombre portée par les objets dans le brouillard, voir les pages en question ; je me rends compte qu'il n'y a pas si souvent de brouillard que cela à B'zançon & environs, vu que je comprends à peine ce que Minnaert veut dire au sujet des ombres par temps de brouillard !!
E.B.