Je ne voudrais pas que ce titre passe pour de la provocation par rapport à ceux qui ont consacré de savants ouvrages ( livre de D. Burkholder, blog de Christian Nze, etc.) au négatif numérique, mais juste rapporter une expérience aussi récente que satisfaisante ...
Je me suis inspiré de
cet article dans lequel l'auteur explique comment il a réussi à obtenir des négatifs numériques satisfaisants à partir de films développés dans un révélateur colorant, du PMK en l'occurrence.
En fait, j'ai un peu modifié sa procédure :
- scan en mode RVB de négatifs 4x5 et 6x9 développés avec différents révélateurs colorants(Foma 200 dans Finol et Efke 100 dans PMK)
- inversion dans Photoshop : on obtient une image à dominante bleue.
- Ajout - au pifomètre - de contraste et de densité
- Inversion de nouveau pour obtenir une nouvelle image négative agrandie ansuite au format A4
- Impression sur un banal transparent pour rétroprojecteur (Impega) avec deux imprimantes, une Epson R800 et une Epson 1290, en mode transparent jet d'encre.
Résultat : des "négatifs" A4 colorés, qui m'ont donné des résultats très honorables, que ce soit en cyanotype ou en van Dyke, avec des durées d'exposition tout-à-fait comparables avec celles des négatifs d'origine. Bien sûr, cela n'a pas la finesse d'un négatif ULF, et ce n'est peut-être pas adapté à des procédés plus exigeants (platine-palladium ...) mais c'est particulièrement simple à mettre en oeuvre ... Il doit d'ailleurs être possible - mais je ne sais pas comment faire - d'utiliser Photoshop pour récupérer la teinte caractéristique d'un négatif au pyro. et l'appliquer sur un autre, développé avec un révélateur "classique".