il y a dans l'article (que j'avais déjà mis dans un autre fil) des choses intéressantes
Bien d'accord avec Pierre ... je me permets donc, s'il m'autorise, à développer les points de sa pertinente .. « intervention » ;-)
autour de "l'intervention" en photographie,
... laquelle, née en même temps que la photographie pour en pallier les faiblesses, se trouve démultipliée, surmultipliée, par le calcul numérique ; on peut donc prédire que « l'intervention photographique » durera nettement plus longtemps que le mot « computationnel » ne durera dans les articles du « Monde ».
Plus robuste qu'on ne croit, le français a donc rejeté le
computer sans que le grand puiblic ne s'en aperçoive, mais également a fait passer à la trappe tout ce qui est
digital, à part bien sûr nos empreintes (lesquelles,
numérisées dans une vaste base de données gouvernemantale, n'ont pas fini de faire parler de nos doigts dans les ordinateurs qui nous surveillent).
que semblent découvrir certains.
Ce qui soulève une question intéressante de l'histoire des techniques d'imagerie. Je ferais remonter à plus de 30 ans l'ère de l'ordinateur triomphant dans l'imagerie médicale et scientifique. Dans le diagnostic médical, sauf de rares exceptions comme la cabine radiographique de la médecine du travail et son système de film enregistreur « analogique » , il n'y a plus depuis 30 ans d'images médicales qui ne soient pas reconstituées par un ordinateur. Scanner X (reconstruction d'images tomographiques à partir de projections), scintigraphie, imagerie doppler, IRM, échographie, sans ordinateur aucune image n'existerait par ces méthodes.
En ce qui concerne l'imagerie scientifique, j'ai un souvenir très vif d'une étude comparative préalable à l'achat au laboratoire d'un microscope électronique à balayage dans les années 1980 du siècle dernier. Le modèle dernier cri dans lequel l'image, au lieu d'être enregistrée en balayage lent sur un film à développement instantané visant l'écran cathodique, était bêtement stockée sous forme d'un jipègue via un détecteur d'électrons numérisé, m'avait semblé être un progrès décisif : fini les factures exorbitantes de pola, vive le p'tit jipègue qu'on sauvegarde « sur disquette » comme on disait alors.
On est donc sincèrement ému de voir les journalistes du « Monde », journal qui naguère proscrivait toute image d'actualité de ses colonnes, venir nous expliquer doctement que dans le photo-journalisme, l'ordinateur et ses calculs dominent l'image d'actualité ... au point que la notion d'image et d'authenticité de l'image d'actualité est remise en question.
Je pense que pour éviter ce cas de conscience, « le Monde » devrait en revenir au temps de Sirius, et supprimer les photos dans ses articles d'actualité, à l'exception du supplément « luxe et raffinement », dans lequel, tout au contraire, il n'y aurait sur papier glacé que des images effroyablement trichées, inauthentiques, foto-choppées à mort, nous vantant les mérites d'un parfum, d'un champagne, d'un manteau de fourrure ou d'une belle montre à complications.
Car il faut bien que les sous rentrent dans la caisse de notre quotidien de référence par des recettes publicitaires !!!
E.B.