Il s'agit d'une interrogation purement technique.
"Mais pour le moment ce fil est resté très zen, ne nous oblige pas à poser les vraies questions, à aller au fond du problème, je ne suis pas sûr que tu apprécie beaucoup".
Suite à un fil technique sur les scanner destinés au monde du livre.
J'ai avec moi les 3 livres dont nous avons parlé, 3 livres imprimés par l'Imprimerie Escourbiac.
Paysages d'ici et d'ailleurs de Claude Plessier
Noir Blanc Rouge de Caroline Michaud
Flaneries, Balades parisiennes de Daniel Bouzard
Ces trois auteurs sont des amis, ils m'ont offert leur livre, je les remercie bien sûr.
Mais j'ai une question.
Il y a dans ces livres deux trois trucs qui techniquement pourrait être amélioré assez facilement, il faut donc chercher le maillon faible et corriger.
Pour Claude, les PdV ont été faites avec 2 machines, Mamiya 645, 3 optiques, Chambre Arca 4x5 inch, 4 optiques, une voiture, beaucoup de kilomètres, du bon film, un bon révélateur, tirées sur un bon agran, avec une bonne optique. Claude a mis les moyens.
Mais quelle surprise de la voir utiliser un V750 sur un coin de table alors qu'il a les moyens de faire tout autrement. Ferait-il de l'hélio sur une presse bancale ?
Pour Caroline, les PdV sont faites, surement au Mamiya, et scannées avec un Epson, mais l'avantage avec Caroline, c'est si on lui fait la remarque du scan qui suit pas, elle répondra qu'elle s'en fout que ce n'est pas important pour elle, ce qui compte c'est le livre. Mais elle ne cherchera pas une sorte de label technique.
Pour Daniel, on a Mamiya 7, Alpa 12 SWA, Horseman SW 612 et Rolleiflex, plus une bagnole, des kilomètres, du film des heures de boulot. Et un V750.......
Mais pourquoi attacher tant d'importance à son équipement de prise de vue pour négliger la post production, ce n'est évidement pas une question d'argent, ni de temps de travail. Si on ne veut pas acheter un bon scan on peut en louer un, c'est pas cher au regard du reste.
Les raisons, j'en vois plusieurs, et ces trois auteurs ne sont pas un cas isolé, j'ai eu l'occasion d'en croiser un grand nombre, avec parfois des vrais conflits entre photographe et imprimeur. (J'ai l'impression que chez Escourbiac on est très patient et que l'on souhaite faire le meilleur boulot possible quoi qu'il arrive).
- le matériel photo on le montre, le scan reste au bureau
- la lecture analyse d'un fichier numérique reste un sujet inconnu ou presque, donc on ne sait pas ou chercher les défauts.
- La relation fichier pixels, vers fichiers tramés et ses conséquences sont une sorte de no man land plein de brouillard.
Voilà ce qui me pose question, cette disproportion des moyens, et quelque part, ce gâchis de potentiel, sans d'autres justifications que de la simple paresse.
Dommage ....
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No Pasaran
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