L'article du Figaro n'est pas comparable à ce sujet de discussion, là il serait plutôt juste question de comparer un Stradivarius à un Guarneri, alors que les conditions du test sur les violons appliquées aux bi-objectifs seraient plutôt de comparer le Rolleiflex et l'Autocord à des numériques actuels.
Ce que j'aime bien sur l'article du Figaro, ce sont les commentateurs qui concluent qu'un Stradivarius ou un Guarneri sont du niveau d'un violon « standard » (à quelques milliers d'euros tout de même) et que le reste ne serait que snobisme ou crédulité.
Ce que je vois dans cette expérience, c'est la bonne nouvelle que des luthiers savent toujours faire d'excellents instruments.
Et quand bien même le son ne serait pas meilleur ou différent, le plaisir conscient de jouer d'un si vieil et si noble instrument toujours aussi excellent après trois siècles n'est pas à rejeter, ça peut même influer sur le jeu du musicien porté par sa joie, ce que ces peine-à-jouir sont incapables de comprendre et d'admettre.
Part de psychologie, effet placebo ? Oui, et alors ? Vive les endorphines !
Enfin les meilleurs violons actuels ne seront jamais des antiquités du XVIIIe siècle, ce qui fait qu'il est normal que ces instruments anciens aient une valeur supérieure à leur « valeur » d'usage. Qu'on aime ou qu'on n'aime pas, personne n'est surpris qu'un bureau Louis XV coûte plus cher qu'un bureau Ikea qui sera pourtant plus pratique (zut y a pas de trous passe-câbles informatiques sur le Louis XV, bouh !).
C'est finalement la même chose avec le fait de préférer un bi-objectif quinquagénaire sensuel et toujours alerte plutôt qu'un numerdique objectivement meilleur mais en plastoc jetable à court terme.
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