Je ne voudrais pas remettre sur la table des discussions sur le Zone System, mais...
La phrase de Bachelier, dans ce contexte, ne veut pas dire grand chose. La cellule du Bessa donnera "une bonne indication" de l'exposition dans des conditions "normales" c'est à dire sans prédominance de zones claires ou de zones foncées.
La sensibilité d'un film est définie dans des conditions ISO qui ne sont pas la vraie vie.
Si j'ai remarqué qu'avec mon posemètre /flashmètre (en lumière incidente) et mon Blad mes photos sont sous exposées (par exemple parce qu'il manque des détails dans les ombres) en ayant posé "sensibilité nominale" lorsque je fais MON développement normalisé, j'aurais probablement intérêt à surexposer un peu, càd afficher sur ma cellule une sensibilité inférieure.
C'est ainsi que je pose la TMax 100 (qui fait 100 ISO) comme si elle faisait 64, et je développe toujours pareil...
Si on fonctionne en lumière réfléchie (le cas du Bessa) il faut intégrer la nature (sujet foncé, clair, ou mélangé) du sujet.
Si vous photographiez une rose blanche posée sur un grand tas de charbon et que vous posez 200 de la TX400 en mesure lumière réfléchie, il n'y aura pas de détails sur les pétales. (d'où l'intérêt de la mesure lumière incidente, qui sera différente, ou de faire une mesure lumière réfléchie sur une charte gris neutre 18% Kodak)
Pour le coup Bachelier ré-invente le fil à couper le beurre. Sa phrase me parait effectivement "de portée générale" mais aurait nécessité un peu plus de détails.
Il y a quelque temps, j'avais écrit un petit texte de simplification de la détermination de la sensibilité optimale (alors que, je le répète, la sensibilité ISO est déterminée par le fabriquant dans les normes ISO), je peux vous l'envoyer.
Pierre Corratgé
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