Bien le bonsoir,
Je viens à vous j'essaye de me mettre au montage argentique, notament changer les ciels, et ça me parait pas vraiment évident, avez-vous une méthode pour réussir à le faire avec précision?
Puis l'autre jour je trainais un peu sur le net, pis je vois des photos de cette modome :
[www.tenneson.com]

j'aime beaucoup cette photographe, et je me demandais si il était possible avec un quelque éclairage d'avoir ce rendu extremement contrasté (peau quasiment blanche, et cheveux plongés dans le noir direct) ou alors s'il faut user des encres de retouches et autre combines genre ferry pour éclaircir le corps.
Qu'en pensez-vous?

Mathieu

Pas inspiré par la question non?

Si vous posez vos questions une par une vous aurez peut-être des réponses ...

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No Pasaran
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Bonjour absalone.

pour , par exemple, la photo 13 de joyce tenneson, un éclairage frontal qui "modèle peu", un arrière plan sombre (qui peut être un fond noir) éloigné de la source, et - pour autant que tout soit fait en argentique - un développement qui tasse les hautes lumières dans l'épaule de la courbe (surexposition, léger surdéveloppement) un tirage avec un prévoilage (je ne sais pas si le terme est exact) ou un spligrading me paraît être une solution.


Pour changer les ciels, outre le split grading qui ne convient pas à tout, vous pouvez vous pencher sur le travail de Jerry Uelsmann qui en avait fait son fond de commerce, bien avant que le mot "numérique" existe... Plusieurs agrandisseurs, un repérage plus que rigoureux et du Lexomil :-).

Pierre Corratgé
[www.pierrecorratge.com]
[pierrecorratgephoto.wordpress.com]

Regardez les modèles dans les yeux: vous saurez tout sur l'éclairage.
Ce genre d'image est très classique; tout est fait á la prise de vue. Selon la pellicule utilisée il peut ètre utile de filtrer jaune ou orange, sauf si vous faites équipe avec un maquilleur. Les traits du modéle seront également soulignés par le maquillage, ce qui permettra un contraste assez bas des zones claires comme l'a bien dit Pierre C que je salue au passage.
PS: le ferri n'est pas un bidouillage; il ne faut pas y compter pour éclaircir de grandes zones; on l'utiise par touches pour magnifier un reflet ou déboucher une nuance dans les ombres. C'est aussi subtil que spectaculaire pour faire exploser la gamme de gris.

Gabriel

Oh merci bien pour vos informations, je vais essayer dès la semaine prochaine ce "split grading" je viens d'en lire tout un rayon, sinon j'ai regardé le travail de Uelsmann, merci de m'avoir fait découvrir ça me fait un peu penser à du Dali en photo en fait, je cherche en ce moment un moyen de pouvoir faire des masques très précis pour les montages parceque les masques en cartons et la découpe manuelle me semble assez grossier pour ce qui est de faire un montage photo précis.. alors je cherche je cherche..

Ps : Ah beh tiens donc... une réponse de Henri Gaud.. quelle passion vous anime encore pour venir faire trainasser votre binocle sur ce forum? c'est qu'il ne faut pas lésiner quand il s'agit de ne pas contribuer..
Mais merci pour votre venue tout de même, derrière ce poscriptum se cache un minuscule amateur qui aurait aimé partager le savoir des grands..

<<je cherche en ce moment un moyen de pouvoir faire des masques très précis pour les montages

Ce type de travail vient du photomontage et de la photogravure.
Tout le travail se fait par contact ou à tel sur un banc de repro.
Pour le repérage précis on utilise des cranteuses au format Kodak (ou autre) et les barettes de repérage qui vont avec.
Il suffit de monter les originaux (au scotch) en repérage sur des supports de montage du format supérieur de les perforer et de travailler avec des films ou papier perforé également du même format supérieur.

On fabrique les masques, avec du film lith, à la gouache, par contretypage au moyen de film demi-teinte, tous les coups sont permis.

Les expositions se font par poses successives dans un chassis de copie, c'est un peu long, mais si l'on est méticuleux les résultats sont excellent et la sueur reste invisible.

Si l'on a pas de système de repérage, on peut presque faire la même chose en montage portefeuille (tout se fait avec un rouleau de scotch), mais il faut un chassis de copie qui fasse 9 fois le format pour exploiter le procédé jusqu'au bout.

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Voila, un procédé bien préhistorique pour faire en un jour ce qu'on fait en une heure avec PS.
Et moi on m'accuse d'être un obscurantiste religieux contre le progrès.

barbilux écrivait:
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> Voila, un procédé bien préhistorique pour faire en
> un jour ce qu'on fait en une heure avec PS.
> Et moi on m'accuse d'être un obscurantiste
> religieux contre le progrès.

Un jour, tu plaisantes, c'est souvent plusieurs jours, et qq plan films grand format.
J'ai fait des montages qui demandaient une bonne semaine de boulot et 2-3 boites de films ;-)))

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Je n'ai pas voulu trop exagérer la comparaison mais c'est en effet sûrement pire.

barbilux écrivait:
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> Je n'ai pas voulu trop exagérer la comparaison
> mais c'est en effet sûrement pire.

Quand tu fais des montages en Ekta en 20x25 (plus petit ce n'est pas vraiment exploitable), tu dois tout faire en 24x30, les masques, les contretypes au format, les imbrications et la sortie finale. On explose vite les budgets ;-)))

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Rien que pour incruster un ciel çà coûtait 10 000 Francs HT chez Colortec vers 1988 mais c'était peut-être déjà à moitié numérique?

En 88 il n'y avait pas grand chose en table de montage numérique,
Je pense Colortec faisait cela en analogique comme au bon vieux temps.

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<<En 88 il n'y avait pas grand chose en table de montage numérique, >>
punaise, ce que c'est arrivé vite ce numérique, un vrai tsunami !

barbilux écrivait:
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> <>
> punaise, ce que c'est arrivé vite ce numérique, un
> vrai tsunami !

Le premier scanner numérique que j'ai vu c'était en 87-88 si mes souvenirs sont bons,
Avant les scanner étaient analogiques et travaillaient en gravure directe.

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Bonsoir,
Allez à l'école du KGB à Moscou. Ce sont les spécialiste des apparitions/disparitions de montres, dignitaires, ciels, et autres avatars.... Ils doivent toujours avoir une formation pointue au catalogue. Bon, elle risque d'être en Coréen ou en Cubain, mais....
Si vous ne supportez pas la vodka, vous pouvez utiliser al technique du pôvre consistant à faire un sandwich de votre image sans ciel et d'un film vierge mais traité sur lequel, à l'aide de crayon gras, vous avez masqué la zone à remplacer. Vous en faites une copie sur film et pareil avec la zone à rajouter.
C'est presque plus rapide à faire qu'à écrire. On faisait ça dans les années 75~ 78 dans mon photo-club de l'époque...

Hello, merci pour tous ces renseignement, je vais maintenant tester quelques méthodes que mon materiel ici me permet (je n'ai pas de cranteuse à proprement dit pour m'aider à aligner parfaitement les négatifs ) je me demande si Jan Saudek utilise une de ces méthodes ou simpement des masques découpés dans l'carton basiquement placés au niveau du papier.
Je me demandais également suite à tes bons conseils Henri Gaud, pourquoi utiliser particulièrement du film lith pour les masques? et d'ailleurs peut-on encore s'en procurer ( feuilles séparées ou rouleaux disponibles?)
Enfin merci bien à tous pour vos contributions.

absalone écrivait:
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> (je n'ai pas de cranteuse à
> proprement dit pour m'aider à aligner parfaitement
> les négatifs )

On peut utiliser une perforatrice de bureau, c'est moins précis mais c'est utilisable.

> Je me demandais également suite à tes bons
> conseils Henri Gaud, pourquoi utiliser
> particulièrement du film lith pour les masques?

Le lith c'est pour faire des réserves qui permettent de changer un ciel par exemple. Avec un masque et son ou ses contretype on peut ainsi exposer tour à tour des partie du montage avec une série de négatifs.
Mais on peut aussi faire des masque en demi-ton, ce qui permet de changer radicalement le contraste d'une partie ou de l'ensemble de l'image.

> et
> d'ailleurs peut-on encore s'en procurer ( feuilles
> séparées ou rouleaux disponibles?)

Des feuilles, voir auprès des fournisseurs habituels.

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