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phorum - esthétique et autres discussions - Esclave du numérique

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 Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   08-02-2008 16:29

Un petit sondage d'opinion, pas un débat sur la necessité d'être du numérique.
Plutôt sur l'ergonomie, l'incidence sur vos moeurs et pratiques.
J'aimerais puisque je suis en pleine crise à ce sujet savoir si parmis vous il y'en à qui avec le recul de la pratique vivent mal comme une overdose, le numérique ( prise de vue ou traitement mixte argentonumerique).
Qui en tant que progrés technologique est censé alleger l'homme dans sa tâche. Alors que j'ai plutôt le sentiment d'être asservi globalement par un surcrois de travail qui était partiellement délegué aux labos avant, destabilisé par la perpetuelle remise en cause pour être à jour ( pas le temps de tout assimilé que déja on à un train de retard et il faut lire les nouveaux horaires) ainsi que l'obligation continue d'investit et reinvestir ( quelque fois avant même d'avoir rentabilisé )....etc bref une perte de repères.
J'en ai ras le bol et circonspet je suis de moins en moins convaincu que nous vivons un progrés pour l'homme.
D'autant plus incompréhensible qu'aprés avoir déraciné le vieux chène dont tout le monde pouvais admirer le feuillage, on tente de replanter le gland au même endroit en essayant de ressembler à ce qu'on à voulu détruire( je ne supporte vraiment pas cette idée que le numérique ait des plugs in pour immiter l'argentique ainsi que l'aparition de papiers qui immitent le baryté, absolument con il suffirait qu'il existe pour ce qu'il sait faire et ses qualités propres ) .
Que les marketeurs arrêtent de nous abuser en spoliant l'image de qualité d'un procedé qu'il contribuent à faire disparaître .
Enfin voilà je me sentirais un peu moins seul....
Ce que je retiens c'est qu'au début j'y ai crus aux sirènes et aujourd'hui je leur tourne le dos tant que je peux.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: jean d 
Date:   08-02-2008 17:17

Salut Raphaël,

Il me semble que tu prends le problème à l'envers.

Au lieu de considerer les matériels et les technologies comme le point de départ de ton raisonnement, essaie le contraire, à savoir tes besoins, les besoins de tes clients si tu es pro, et ton plaisir.

Partant des besoins et du plaisir, les réponses sont toutes faites.
Le numérique est incontournable, mais personne ne t'oblige à acheter le dernier APN le jour de sa sortie si ton matos actuel couvre tes besoins, ceux de tes clients, voire même ton plaisir.
L'argentique devient compliqué en pro, mais reste une source de perpétuel plaisir. Et personne n'oblige personne à suivre les modes imposées par le marketing.

Il faut les deux, pour reprendre le leitmotiv récurrent du forum.
En espérant t'avoir soulagé... :-)


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   08-02-2008 17:41

Merci Jean.
C'est sur pour le boulot on a pas le loisir sauf exeption rare de choisir ( quoique dans la presse l'avantage sur les transmissions à été une vrai revolution ).
Mais l'idée ce n'est pas de savoir si c'est necessaire, obligatoire ou pas. Pro ou amateur, mais vraiment de connaître le ressentit de chacun par rapport à ce que ça à changé fondamentalement dans son comportement et sa pratique. Si il le vit bien ou suit le mouvement contraint ? Aussi bien sur si certains se sentent liberé ou complètement aidé par le numérique.

Un progrés pour l'homme ou un asservissement ?


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   08-02-2008 18:05

Il faut avoir conscience que les technologies d'imagerie numérique demandent globalement plus d'énergie, à qualité égale, que l'argentique.

Ceux qui veulent réaliser des économies se sont juste un peu plantés, ceux qui veulent se donner les moyens de maîtriser un produit qu'ils peuvent alors vendre plus cher qu'auparavant ont tout compris.

Ceux qui se contentent de l'image brute en sortie de capteur ont droit à tout mon mépris. Magnanime, je les laisse encore vivre s'ils se contentent d'une diffusion privée.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Arne 
Date:   08-02-2008 18:06

Hej, hej

Mon premier digital -> Kodak dsc 100 pro, le prix d'une bagnole !

Divers appareils, divers dos digitaux -> balayages et autres.

Gros crash en informatique (2001) nous avons perdu 75% environ de la production (pourtant 3 serveurs de distribution +1 en miroir +1 délocalisé pour la restauration - tous en raid) ock retour à l'argentique (2003 -> autopans transfert c41 et E6 achetées un prix ridicule + scanners idoines) et pour les travaux de commande en digital -> locations du matériel adapté et sauvegardes par Image Graphics (digital -> silver-halide process).

Travaux personnels :
"Artistique" !!! -> argentique à façon, majoritairement "œuvre unique",
Illustration -> composites (gravures, peintures, dessins avec (pré)intégration d'images argentiques et/ou digitales),
Architecture, catalogues -> 6x6 à 6x9 et 4x5 livrés "secs" aux clients.

Voili, voilà (,OD))))))))) Raphaël, donc silver-halide&digital avec prépondérance d'environ 85 % pour l'argentique (je peux me le permettre ! )

Cordialement A.

Qualis artifex pereo


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: PdF 
Date:   08-02-2008 18:07

Je serais assez d'accord avec Raphaël pour certains aspects, mais pas pour tous.

L'utilisation de la photographie numérique permet de réaliser des tas de choses qui étaient autrefois impossibles. L'assurance de la réalité de la présence d'une image, plutôt que la crainte préalable à tout processus de développement est un argument particulièrement positif et tangible. La possibilité de juger au moment de la prise de vue de défauts à corriger immédiatement a a posteriori, mais en toute connaissance de cause est un autre atout déterminant.

Par contre, refrain classique, si la réalisation proprement dite d'une image (fabriquée) est plus rapide, la postproduction peut prendre des proportions démesurées et même parfois rédhibitoires. Vaut-il toujours la peine, en effet, de passer de si longs instants devant son écran à corriger des merdouilles qui n'en valent pas nécessairement la peine ?

La volonté d'aller toujours plus loin dans le domaine de la perfection de la retouche nous place parfois sur la pente savonneuse qui nous éloigne toujours plus de la réalité. Et notre culture s'y acclimatant, on en demande toujours plus. Et on en fait toujours plus.

Et pourtant, en ce qui me concerne, pour le boulot strictement professionnel, je ne voudrais aucunement revenir à la photographie classique. Il m'est en effet possible d'arriver de manière beaucoup plus sûre à un résultat final préalablement fixé. Et c'est le plus important.

Tout ce la n'a rien à voir avec le plaisir individuel que l'on peut prendre au bricolage photographique traditionnel, bricolage plus ou moins accentué selon son propre niveau de perversion. Qu'il s'agisse de tirages au charbon, de trichromie ou d'usage de chambres géantes, tant qu'il y a de la joie...

PdF


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   08-02-2008 18:10

Raphael,

Ce que tu dis n'a rien à voir avec ce que tu appelles le numérique,
La notion de progrès est discutable,
C'est juste que tu es en train de grandir et de commencer à perdre ta vision disneylandisée.

Mais ne mets pas cela sur cette histoire de 0 et 1.

Et essaye de définir ce que tu appelles qualité, c'est sans doute la seule chose à dire.

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Peyre 
Date:   08-02-2008 21:03

Pour moi argentique et numérique sont liés : si je fais de la prise de vue en argentique, cela termine forcément en numérique. Je n'ai pas de labo argentique et le numérique est si facile à traiter !

Pour les clients, le numérique permet de me garder une petite marge en limitant les frais, de bien dormir après la journée de prise de vue (je sais que c'est dans la boîte) et de rendre valables la plupart des images faites.

Pour le plaisir, pas d'argentique mais du ziatype sur négatif numérique. J'aime qu'avec une chaîne pauvre ont puisse arriver à un rendu luxueux.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: BrunoG 
Date:   09-02-2008 13:35

Je suis dans le numérique depuis 30 ans et cela me passionne , depuis 1982 j'ai toujours eu un ordinateur personnel. La photographie remonte à plus longtemps encore (1970) avec la kodachrome et dans les années 80 le tirage N&B et le labo.

Mon métier c'est l'informatique, le loisir c'est la photo. La photo demande du temps et mon métier et ma famille ont mis cette seconde passion en veille durant un certains temps

Lorsque les 2 mondes se sont mis à converger, j'ai acheté mon premier appareil numérique vidéo puis photo avec un powershot 1,4mpx et je me suis remis a faire de la photo sérieusement, faire du tirage sans labo avec le numérique c'est super, pouvoir améliorer sa technique rapidement, expérimenter les prise de vue sans le post -traitement du labo c'est génial, mais mais mais ........... tout dépend ou l'on s'arrete et ce que l'on veut produire.

La multiplication des images sur le disque dur n'est qu'un amoncellement de plus, si le numérique permet d'accumuler les expérience et les images ce n'est qu'un moyen, il ne
fixe pas d'objectif.

Pour ma part je suis revenu a mes amours de jeunesse, la diapo, un objet magique pour moi, mais avec 2 grosses amélioration :
- Je fais le traitement E6 à la maison je maitrise donc toute la chaine.
- Le passage au 4X5 permet d'avoir un objet lisible directement tout en étant compact.

J'ai donc une œuvre unique et originale : la saisie analogique d'un instant du monde.

et puis si je veux faire un tirage papier je peux toujours utiliser le numérique.

Bruno Généré

Photographies et petits mots sans importance


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: erick 
Date:   09-02-2008 13:53

ce qui es beau ou pas a la fin c'est l'objet
comment c'est fait , avec un téléphone ou un LouisDaguerreType, ca peut etre interressant bien sur d'en causer, mais devant le resultat final (la photo) , je m'en fout

j'utilise exclusivement du numérique, mais j'ai rien du tout contre la taille du silex et ses adeptes


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: paco03 
Date:   09-02-2008 14:09

Petit témoignage d'un fort modeste amateur très moyennement doué...

Je viens d'acquérir un K10 avec un zoom 12 24 en plus du zoom standard... Motif de l'achat : prix soldé chez Carouf et voyage au Népal pour paques...
Oui, je multiplie les prises de vue; c'est simple comme tout... On a même l'impression de faire des économies... Le DD dur externe est loin d'être gavé et les photos s'empilent; en effet...

Pour ce qui est du comparatif avec mon Mamiya 7...
J'ai pas tout à fait le même plaisir à la prise de vue, le K10 est plus bruyant et presque aussi lourd.
Ensuite travailler chaque raw même qq minutes seulement m'ennuie plus que de scanner une belle dia provia... De plus le travail sous CS3 des raw rend obsolète mon PC ( de course il y a 4 ans) Ce même PC est tout à fait suffisant pour driver le coolscan 8000 et faire quelques modif mineures de chromie sur les scan.
Premier accroc dans le bilan économique et non le dernier sans doute...

Le K10 devait remplacer un Mamiya 7 avec 3 optiques... Je n'arrive pas à me résoudre à vendre l'argentique...


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   09-02-2008 14:29

Les vendeurs de matériels numériques veulent nous faire croire que la photographie argentique a vécu.

Effectivement, quand on veut vendre c'est plus facile de faire passer le concurrent pour mort, et si en plus on peut crier fort le message passe d'autant mieux. Cela ne veut pas dire qu'on a raison.

La réalité est beaucoup plus subtile, dans un certain nombre de cas, l'innovation technologique présente de l'intérêt, dans d'autres cas, non.

De tous temps on a utilisé nombre de matériels et de technologies différents, pour autant, la couleur n'a pas tué le noir et blanc, la photographie n'a pas tué la peinture.

Objectivement, la photographie argentique a des avantages que le numérique n'a pas et réciproquement. Libre à chacun de se positionner selon ses aspirations, à condition toutefois que ce choix soit éclairé et c'est là que le bât blesse. Même des structures de plusieurs milliers de personnes on cédé au chant des sirènes numériques et s'en mordent aujourd'hui ce que je pense.

La presse -spécialisée ou pas-, sensible aux arguments sonnants et trébuchants des annonceurs n'a pas joué son rôle de modérateur et ne le joue pas plus aujourd'hui.

Nous sommes donc devant un beau gâchis avec certains acteurs argentiques qui passent à juste titre pour des ringards, et d'autres acteurs numériques moribonds du mauvais choix qu'ils ont fait.

Rester cohérent, telle est la question... Mais où est-elle donc aujourd'hui cette cohérence ? L'erreur est de croire que la société a toujours bénéficié des innovations. L'historique société romaine a été pionnière en irrigation et en hygienne, mais a bien été victime du saturnisme par le plomb et des épidémies véhiculées par l'eau. Il a fallu des siècles pour contourner ces fléaux et sortir du moyen-âge.

C'est bien dans le passé qu'on peut lire l'avenir, avenir qui n'est pas figé. Il ne devient que ce qu'on veut en faire...

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: erick 
Date:   09-02-2008 14:34

la cohérence (ou le calcul) est pourtant simple
pour bosser : combien ça coute et combien ça gagne
pour le plaisir sans se soucier du prix ou du rendement : question de gouts .. pour moi c'est tout vu


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   09-02-2008 15:40

Le raisonnement est effectivement simple sur le pap... euh sur l'écran, mais la difficulté est de se projeter sur 1 an, 2 ans, 5 ans et plus. Les choix trop catégoriques interdisent tout retour en arrière et peuvent s'avérer pour le moins maladroits.

Si on prend le cas de l'APS dans les années 90, il était destiné à stimuler le marché des appareils grand public, celui des matériels de laboratoire et doper le marché des services en augmentant le prix moyen des tirages par une tarification plus élevée des photos en mode panoramique.

La stimulation du marché des appareils a bien fonctionné, on a observé un regain d'intérêt pour ce nouveau format.

Les laboratoires qui se contentaient de tireuses largement amorties car vieilles de 10 ans ont effectivement été contraints de se mettre à la page en investissant alors qu'ils ne le souhaitaient pas forcément.

Mais paradoxalement, le marché des services n'en a pas bénéficié. Il a suffi que Photo Service entre autres ne joue pas le jeu de la facturation variable selon les formats pour que toute la profession soit obligée de suivre. Le secteur en a été fragilisé : frais en plus, bénéfices en moins.

Avec le numérique, c'est pire. Logiquement, les services numériques devraient être proposés 2 à 3 fois plus cher que l'argentique au regard de leurs contraintes financières, techniques et économiques. Dans les faits on constate le contraire car devant la faiblesse du marché tous ont cédé aux sirènes du "moins cher", sciant du même coup la branche sur laquelle ils étaient assis.

Voilà comment un secteur économique florissant en vient à se dynamiter lui-même. Mais avec la baisse de la concurrence et la pénurie qui arrive à grands pas, il faudra bien que les vrais prix du numérique finissent par émerger dans une flambée sans précédent, question de survie...


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   09-02-2008 17:10

Michel,

Tu es bien sûr que tu travailles encore dans la photo ?
Tes arguments ont dix ans de retard ;-)))

Pour la photo pro qui passe à 90% par l'offset, le jeu est vite vu et cela depuis des années.

Et les investissements sont beaucoup plus fable qu'en traditionnel, les consommable aussi et la qualité supérieure, alors ....................

Les archives on s'en fout sur du long terme, les entreprises ce n'est que du moyen terme, nous ne sommes pas bénédictins.

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 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   09-02-2008 17:44

Tu fais quoi de la chronophagie du numérique, que l'on passait en frais de labo auparavant et que l'on facture difficilement aujourd'hui alors que la perte de temps coûte bien plus cher que n'importe quel matériel ?

Travailler plus pour gagner moins, non merci !

Et tes argument : investissements, consommables, qualité... se discutent au moins en partie.

Mon sentiment est que la photographie professionnelle ne peut être ni toute numérique ni toute argentique mais doit savoir utiliser le meilleur des deux technologies à chaque fois que c'est justifié.

Amicalement,

Michel


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   09-02-2008 17:52

<<Mon sentiment est que la photographie professionnelle ne peut être ni toute numérique ni toute argentique mais doit savoir utiliser le meilleur des deux technologies à chaque fois que c'est justifié.<<

Tu rêves complètement, il n'y a plus de film, ni de labo, et ne reste QUE le numérique.

Pour ma part le numérique n'est pas chronophage, je ne pourrais pas faire la même chose avec du film, si par hasard cela existait encore.

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 Re: Esclave du numérique
Auteur: PdF 
Date:   09-02-2008 17:56

Pour ce qui concerne mes propres activités professionnlles (qui n'ont rien à voir avec du reportage) la pghotographie traditionnelle, c'est 100% depuis quelques années, et la photo argentique 0% . Mon frigo est plein de boîtes de films de tous formats, quasi tous périmés.

A part ceux que j'utilise "pour moi", c'est-à-dire de la Velvia en 4/5 et en 120.

PdF


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   09-02-2008 18:07

Bizarre, je connais des photographes de reportage qui travaillent toujours en argentique, n'ont pas encore envie de changer et ont toujours des clients.

Ils n'ont pas ces problèmes infernaux de poussière sur les capteurs et s'il faut livrer un CD-Rom, les négatifs sont numérisés d'origine. En cas de crash informatique -qui n'en a pas eu ?- les négatifs peuvent se renumériser...


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   09-02-2008 18:18

Michel arrête de rêver ;-)))))

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 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   09-02-2008 18:42

Peut-être n'avons-nous pas les mêmes valeurs ?

En tout cas, mon beau-frère qui a cru pouvoir lancer une activité exclusivement photo numérique dans son patelin, s'est planté complètement.

Il me semble que s'il avait -comme je lui avais dit- pris en compte la clientèle argentique et travaillé dans le "haut de gamme cher" au lieu de s'intéresser au "pas cher" son projet aurait mieux survécu...


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: PdF 
Date:   09-02-2008 18:42

Tous mes collègues connus travaillant dans le reportage ne travaille plus qu'en numérique. Ils ont envoyé valdinguer leurs labos depuis belle lurette. Dans le reportage, les atouts du numérique sont encore plus déterminants qu'en photo de studio ou industrielle.

Ceux qui n'ont pas lâché la photo argentique ont lâché la photo tout court.

PdF


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   09-02-2008 18:54

<<Ceux qui n'ont pas lâché la photo argentique ont lâché la photo tout court.<<

Je viens d'avoir un contact avec "Un Editeur" pour un projet de projet,
Cette maison d'Edition m'a fait bosser sur 14 pays il y a 10 ans pour un livre parce que je travaillais en 8x10 (pas tout, mais quelques centaines de plan film sur ce projet, le reste 4x5 et 6x8).

Cet éditeur sur ce nouveau projet, comme je leur faisais remarquer (sur 5-6 pays + le moyen orient) que pour moi le 8x10 était fini, m'a concédé qu'un dos numérique donnait d'aussi bon, voir de meilleurs résultats que des Ektas 8x10, et était à réserver pour les pleines pages et les doubles.

Si nous signons, il va me falloir un Dos pour le coller sur l'Alpa 12, je serais obligé ;-)))
Mais cela me coûtera beaucoup moins cher que mes 8x10 développés chez Central Color ;-))

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 Re: Esclave du numérique
Auteur: jean d 
Date:   09-02-2008 18:58

Pour la millième fois (au moins), on met ici dans le même panier pros et amateurs, boulot et plaisir, rentabilité et loisirs, gagner du fric et en dépenser.

Moi non plus je ne connais aucun pro qui ne soit pas passé au numérique, et qui ne reviendra pas à l'argentique. Jamais. POUR LE TRAVAIL.

L'argentique, c'est du bonheur photographique à l'état pur au même titre que les (autres?) procédés dits alternatifs. Assimilable au pied de conduire une vieille Jag le week end à la place de la 307 diesel tip top de la semaine POUR LE TRAVAIL.

Le Week end, tu pose le DsIII et tu prends l'Alpa, la chambre, le Blad ou le Flex, et là, c'est le bonheur, un poil nostalgique peut-être, mais qu'importe. C'est le bonheur.

Le Lundi matin, tu reprends ton DsIII et ta 307. POUR LE TRAVAIL.

Pour gagner les thunes qui te paieront tes PF et tes 120.

Mais il n'est pas non plus interdit de prendre son pied en semaine avec son DsIII ou son dos capteur Leaf. Tant mieux pour toi si c'est le cas.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   09-02-2008 19:22

Merci à tous de vos contributions, mais le le questionnement est plus orienté sur les changements que l'acceptation de l'outil numérique induit.
Sur les revolutions de nos manières d'opperer et si vous avez le sentiment que le prix à payer soit plus une chienlit ou un bienfait pour le photographe.
Ce progrés est il benefique, vous pese t'il ?
Fait averé, sentiment, ressenti ou impression de...tel que le sentiment/fait de travailler plus pour gagner moins par ex.
Le débat du numérique oui / non, argentique / numerique n'est pas de mise puisque nous l'avons et il s'impose pour l'instant.
Mais comment nous influe t'il ?
Les arguments " pas le choix " , "c'est comme ça " , " on ne peut pas revenir en arrière" ne nous empêchent t'il pas d'avoir du recul et une reflexion sur ses bons et mauvais côtés.
Sans reflexion peut on amoindrir les carcans de cette nouvelle pratique ainsi qu'exacerber ses plus pour être gratifier du confort promis.
Est ce que l'effort a fournir pour assimiler n'est il pas fait au detriment d'autre chose pour de fausses raisons ( avant le numérique n'étions nous pas en mesure de satisfaire les clients et en qualité au moins égale) ?


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   09-02-2008 19:37

<<avant le numérique n'étions nous pas en mesure de satisfaire les clients et en qualité au moins égale<<

Bien sûr que non,
Le client n'avait la réponse qu'il attend aujourd'hui :

vous pouvez pas me le faire pour moins cher
vous pouvez pas faire meilleur pour moins cher
vous pouvez pas faire plus pour le même prix
vous pouvez pas faire ce boulot pour hier
vous pouvez pas m'éviter les frais de scan
vous pouvez pas gérer mes archives à ma place

etc
etc

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 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   09-02-2008 19:42

Ben voilà on y arrive !
Toutes ces derives de client par exemple que tu liste et que l'on peu faire avec du numérique. Tu vois plutôt ça comme un plus ou un moins ?
Quel est ton sentiment, est ce que ce ne sont pas des changement radicaux ?


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   09-02-2008 19:51

Avant le client étaient moins agressif, grâce au numérique je m'entends souvent dire que ça coute rien de produire ainsi et les frais techniques payés sans rechigner avant sont trés dificille à facturé à la valeur du temps qu'il nous prennent ( le client economise le laboratoire mais à du mal à accepter de payer la post prod sur écran, c'est trés courant ). Malgré mes tentatives d'eduquer certains supports avec qui je travaillait rien n'y à fait.
Ce problème est souvent éludé et on arrive à des cas ou on travaille plus pour ganer pareil si ce n'est moins puisque avec la vulgarisation et la concurence induite en pratique par la " facilité " globale à rendre une prestation potable par qui veut se lancer est une réalité. Et de fait les prix des prestations sont réelement tirés vers le bas ( en presse du moins ) pour vos secteurs je ne sait pas !


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: erick 
Date:   09-02-2008 20:06

c'est curieux que personne ne souligne le réel plaisir qu'il y a a faire du numérique, PDV et traitement
a vous lire c'est contraint et forcé, en rechignant car le monde moderne vous y oblige
... etrange !


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: jean d 
Date:   09-02-2008 20:36

Raphaël,

C'est ton savoir-faire, ton talent, ton savoir photographier qu'il faut vendre.
Si ton client croit que c'est facile en numérique, donne-lui ton boîtier et mets le au défi de faire aussi bien.
Il ya peut-être aussi une éducation du client à faire (en douceur).
En vidéo, ce problème est arrivé avec les premiers camescopes pas chers.
On nous a virés, on était devenus brutalement "trop chers" et que même avec le budget du film, ils pouvaient se payer un (voire plusieurs) camescopes!
La plaisanterie a duré 2 ou 3 ans.
Depuis, les camescopes sont rangés au placard, et nous avons recommencé nos prestations là où on les avait laissées 2 ans plus tôt.

En photo, le chemin semble un petit peu plus long, mais tout redeviendra "normal" dans quelques mois. Je ne vois pas comment les (vrais) clients pourraient se contenter de médiocrité bon marché encore longtemps. Il faut bien leur expliquer se qui se passe. S'ils sont pas trop cons, ils comprendront.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   09-02-2008 20:55

Oui Jean je l'ai vécu le " avec ce que vous demandez pour deux jours on va s'acheter un boitier et quelqu'un du bureau fera la photo ". Face à la tentation d'economiser ( en apparence ) beaucoup d'argent, le savoir faire et la qualité n'ont pas toujours été les premiers critères de choix.
Tenter d'expliquer et eduquer les clients bien sur des le début je l'ai fais, ç'est loin d'avoir toujours eu une portée. Il y'en à même qui brutalement ne m'on plus fait travailler avec des arguments on a plus d'argent et pourtant le mag continuait de sortir chaque semaine plein de photos.
Bien sur j'ai espoir que le contrecoup arrive et que les clients ( tous ne sont pas comme ça ) qui ont saisit l'aubaine, à force de ratés, reviennent à de meilleurs sentiments et réalisent que dans certains cas il vaut mieux laisser la main à un professionnel et acceptent qu'il gagne son pain.
Tous ça c'est tout frais finalement, c'est en train de se mettre en place...


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: PdF 
Date:   09-02-2008 21:18

Pour ma part, les clients ne sont généralement pas trop prêts à me dire qu'ils peuvent faire la même chose avec l'appareil qu'ils ont offert à leur femme pour leur voyage aux Maldives. Comme j'ai généralement le bon goût d'arriver sur une prise de vue avec une camionnette bourrée jusqu'à la gueule de matériel d'éclairage, ils ne s'imaginent pas prendre l'avion avec ce type de bagages.

Et ils mégotent moins sur les prix.

PdF


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Gabriel 
Date:   09-02-2008 21:25




<<Ceux qui n'ont pas lâché la photo argentique ont lâché la photo tout court.<<

Ben voyons! Je savais que notre profession n'étais pas un modèle d'intelligence, mais là....

Gabriel


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   09-02-2008 21:57

Pdf malheureusement en photojournalisme on s'est rarement déplacé avec une camionette d'éclairage.
Nos appareils ressemblent à ceux que beaucoup d'amateurs avertis ont et dans ce cas effectivement aucun signe d'esbrouffe ne joue en notre faveur pour témoigner de notre professionnalisme.
( j'ai un amis qui vien systématiquement avec un à deux assistants fournis par une école photo, même pas remunerés ils servent de faire valoir. Forcement avec deux assistant et toute une camionette de matériel c'est normal de payer. les apparences sont surement primordiales en marketing)
C'est un domaine qui à certainement plus souffert dans la mesure ou de plus en plus de média se contentent de documents par exemple issus de compact, télephones ou petit reflexe numérique et jouent le jeu contre les membres de la profession en appelant à candidature le quidam à se transformer en reporter à grand renforts d'iinvitations dans leur pages et leurs sites internet ( gracieusement bien sur, l'honneur d'être publié et de témoigner ), j'ai en souvenir les pleines pages de quotidiens durant les manifs anti cpe de Paris ainsi illustrées.
Quand on à voulu me mettre en concurence avec l'investissement dans un appareil photo, ce n'étais pas avec l'appareil de madame pour les vacances...un 5D.
Une salle de spectacle connue à Paris à cessé de colaborer, la famille du patron s'étant découvert une atirance pour la photo ont acheté des reflex numérique et ils font ça eux même maintenant, Pour affiche, programme, com presse, carte postale etc...quand ils auront finit de jouer peut être reviendront il ?


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Alain-Marc 
Date:   09-02-2008 22:16

"'ai plutôt le sentiment d'être asservi globalement par un surcroit de travail"

Tout a fait mon cas, comme beaucoup de mes connaissance

Travailler bien plus (je ne faisais que 12 heures environ par jour avant), ne pratiquement plus avoir de congés, pour gagner bien moins.
C'est ce que la photographie numérique a apporté aux photographes professionnels.

L'argument de la qualité des basses lumieres (dans les meilleurs cas) ou de la possibilité de shooter "plus" pour sélectionner moins ensuite, etc, n'est pas vraiment recevable dans ce cas.
Je ne parle même pas de tous les défauts et aberrations (en passe d'être progressivement résolus, mais ce n'est pas encore completement réglé)

Le photographe aujourd'hui a un investissement double ou triple, pour des tarifs tres inférieurs et des journées de travail à rallonges infinies...
le probleme est que la photographie numérique oblige a avoir une chaine informatique complete en sus des investissement photographiques, optiques et éclairages...

Bref, 3/4 fois plus d'investissement qu'un graphiste (par exemple) pour un résultat très inférieur au temps passé.
Pour ganer sa vie, il vaut mieux être coiffeur (pourtant profession en perte de vitesse) fleuriste ou autres...

Et passer plus de temps, par professionalisme, a traiter des images et fignoler les fichiers n'est pas perçu par les clients, alors qu'ils acceptaient avant de passer par un labo pro et un photograveur.

La médiocrité à toujours eu de l'avenir, et cela ne changera pas...
(surtout quand l'exemple vient d'en haut :-) )


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: PdF 
Date:   09-02-2008 22:22

Puisqu'on demande dans ce post quelle est notre "attirance" personnelle pour la photographie numérique, je me permet de donner un avis en rapport avec mes préoccupations et ma pratique personnelle.

L'observation de mes collègues et amis spécialisés dans le reportage est du même tonneau. Untel qui, voici quelques années, se démarquait encore par ses belles images carrées en noir-et-blanc (dans le monde entier: Palestine, tsunami, Afghanistan à l'époque où les Soviétiques y faisaient encore joujou, etc...) est passé depuis une année au Leica numérique après avoir essayé tous les autres types de quincailleries. Un autre (une autre) estime que la pratique de son métier, c'est avec son sujet, et pas dans les courses incessantes aux labos. Un troisième estime que la technique, moins elle vous emmerde, mieux on travaille... Tous les goûts sont dans la nature, mais TOUS, lorsqu'il s'agit de gagner sa vie dans l'activité qu'ils préfèrent, ont choisi (de gré ou de force) de passer au numérique.

Alors, après ça, l'imbécilité présumée des professionnels ayant abandonné l'argentique...

Lapidaire, mais réel. Heureusement ou malheureusement. Et comme il n'y aura bientôt plus de labos de qualité susceptibles de développer les films (faute de clientèle), même les amateurs avertis (et fortunés, car lesdits labos tentent de survivre en faisant grimper la note) se retrouveront dans la muise. Ce qui me fait poser des questions par rapport à ma production "personnelle".

Depuis l'arrivée des ordinateurs, la fabrication des machines à écrire est en baisse. Vous êtes-vous simplement demandé s'il y avait encore moyen d'en acheter ? Et autrement qu'en occase !

PdF


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   09-02-2008 23:05

Sauf qu'une secretaire qui tappe son courrier sur un ordinateur n'y passe pas plus de temps à la fermeture des bureaux elle rentre chez elle, dans ce cas le progrés et plutôt benefique ( moins de typex sur les ongles).
Pour nous un deuxième métier s'est greffé. Il y a la prise de vue ( le travail du photographe ) puis tout ce que l'on fait aprés avant la livraison au client. Pour ma part je le confiais à l'exterieur en argentique et c'était payé par les clients qui même souvent avaient eux même un compte dans les labos pro ( groupe de presse par ex ). Ce que je fais en plus aujourd'hui c'est quasiment impossible de se le faire payer.
Ce n'est pas vraiment " l'attirance " qui était en jeu dans ma question puisque de toutes façon c'est devenu la technique prédominante dans la production. Mais bien les contrecoups comme les avantages induits par son usage.
J'imagine que les avis diffèrent en fonction de l'experience propre à chaque parcours et cas particulier. La première année j'étais ravi, la deuxième annèe j'ai rien vu venir mais j'ai commençé à comprendre ( quand on emprunte une nouvelle voie on voit difficilement dés les premiers mètres le cahots du chemin, certains nid de poule doivent être passé pour avoir conscience de leur existence ).
La troisième trop tard pris dans l'engrenage et faire figure de laissé pour compte par refus de travailer comme ça pas de mise. La quatrième n'en parlons pas et la cinquième entamée comme vous le voyez je subit de trés forte interrogations.
Ceux qui sont dans leur première année de numerique sont encore dans la prairie fleurie, on verra ce qu'ils en pensent plus tard.
C'est une technologie fraiche et nous servons de laboratoire d'essai aux industriels.
L'argentique n'est pas completement abandonné en pro, pour exemple certain noms qui sont montés trés fort dans le reportage et membres de collectifs comme celui de l'est Parisien ou beaucoups travaillent en Mamiya télemetrique. Bon c'est sur des exeptions.
J'essaye de placer ce que je peux quand je peux. Comme un pola non recadré à la maquette ( grosse bataille ) fait à la Linhof dans une demi page de quotidien.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: colombe lévi 
Date:   09-02-2008 23:20

"Sauf qu'une secretaire qui tappe son courrier sur un ordinateur n'y passe pas plus de temps à la fermeture des bureaux elle rentre chez elle, dans ce cas le progrés et plutôt benefique ( moins de typex sur les ongles)."
C'est cullotté !!!! , qu'en savez-vous ?



Le numérique n'a rien changé, c'est le chemin qui est différent.
Ces 15 dernieres années La société à radicalement changé. le numérique en est juste une composante parmi d'autres.

Toujours plus vite ,plus loin, plus fort.

Le photographe comme les autres éssaye de s'adapter avec pour chaque individu un bonheur différent.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   09-02-2008 23:20

Personnellement cela fait plus de 25 ans que je ne sais pas ce qu'est un professionnel, vu que le photographe le plus pourri de la terre a le droit de marquer "pro" sur sa carte de visite, en France tout au moins. Ce qui explique largement la cacaphonie actuelle.

Il me semble sauf erreur que Salgado -qui a fait dit-on un tabac au dernier congrès UPC du Sénat- http://www.sebastiensalgado.com travaille toujours en argentique, et que les photographes d'agences telles que Vu http://www.agencevu.com ou Tendance Floue http://www.tendancefloue.net sont loin d'avoir tous basculé en numérique.

Est-ce que mes informations dateraient ?

Je ne sais pas ce qu'il en est chez Magnum par exemple. Est-ce que Patrick Zachmann travaille en numérique ? Et les photos d'Harry Gruyaert que l'on voit actuellement dans les grands magasins, sont-elles issues de fichiers numériques ?

A vérifier !!!

En tout cas, les images primées au prix Kodak auquel j'ai pu assister il y a seulement 2 ans étaient toutes d'origine argentique sauf erreur de ma part et ce en dépit de la très forte mise en avant du numérique chez Kodak sur le même événement.

Si mes informations datent, ce qui est toujours possible, elles n'ont en tout cas pas dix ans, et on ne peut que constater que les émulsions argentique ont rarement autant progressé qu'à l'époque actuelle. Dernière en date : la nouvelle TMax 400 Kodak.

Il est plus que probable que de nouvelles émulsions couleur doivent voir le jour sous peu dans une optique de numérisation, et dans le milieu du cinéma les émulsions Kodak affichent désormais une conservation de 500 ans. Probablement abusif mais comme tout le monde abuse, allons-y gaiment ! Même ceux qui tournent en numérique de bout en bout sont donc invités à réaliser une copie sur film destinée à la conservation, ce que le numérique a bien du mal à faire -jusqu'à 12 fois plus onéreux, la conservation numérique par rapport à l'argentique-...


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   09-02-2008 23:20

Ah ! Un des point vraiment négatif c'est l'usure des yeux et les bonnes cephalées que je me suis payé à rester des heures et des heures sur un écran à finaliser ces putains de fichiers. Peut-être plus emmerdant dans le temps que la reduction de revenus.
C'est le comble de se niquer les yeux comme ça pour un photographe, le problème c'est que le rythme et le volume professionnel impose un usage intensif.
Heureusement les écrans plat ont réduit cette nuisance de santé, et avant pour ceux qui passaient à la chambre noire il y'avait les inhalations...je sais bien.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   09-02-2008 23:30

Pour les photographes,
Plutôt que de les classer :
Celui-la fait du numérique, celui-la fait de l'argentique,
Essayez plutôt,
Celui-la a des clients, celui-la n'en a pas,
Cela nous fera des vacances.

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   09-02-2008 23:52

"Sauf qu'une secretaire qui tappe son courrier sur un ordinateur n'y passe pas plus de temps à la fermeture des bureaux elle rentre chez elle, dans ce cas le progrés et plutôt benefique ( moins de typex sur les ongles)."
C'est cullotté !!!! , qu'en savez-vous ?"

J'en sais qu'on n'utilise pas de typex avec un ordinateur, donc les accidents avec le flacon n'ont plus lieu d'être"
Dans les entreprises ou j'ai été salarié il y avait des secretaires et quand l'heure de partir arrive elles partent sans emmener de travail à la maison.
Le traitement du courrier sur informatique et un bon exemple d'efficience réelle par rapport a la machine à ecrire et un exemple de progrés avec certainement des risques professionnels nouveaux comme ceux de tous les utilisateurs d'écrans: les yeux.
Les secretaires souvent sont salariées et les contrats sont geré par une durée hebdomadaire plutôt respecté là ou je suis passé. ( homme ou femme, n'imaginez pas qu'il yait du machisme la dedans )


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   09-02-2008 23:53

Côté dactylos ou assistantes de direction, on trouvait effectivement des batteries entières de dactylos là où désormais on en trouve une par ci par là qui accomplit le travail que toutes les autres abattaient auparavant. On aurait pu augmenter leurs émoluments en compensation mais je ne crois pas que cela ait été le cas.

La photographie numérique va-t-elle suivre le même chemin ? On peut en douter. D'abord, la photographie numérique est beaucoup moins intuitive et surtout plus complexe qu'il y parait. A tel point que des journées de formation à 300 euros le morceau commencent à se mettre en place pour enseigner à M. Michu le maniement de son Reflex. Et il s'en trouve pas mal des M. Michu à souscrire à ce type de formation. De mémoire on n'a jamais vu cela en argentique. Ensuite, des photographes compétents il y en a beaucoup moins que de dactylos, et ils ne sont même pas salariés pour la plupart : ils peuvent dire non.

Et le même M. Michu, qui comptait sur sa boutique de quartier pour rattraper la qualité des images numériques qu'il ne sait pas gérer, sera fort dépourvu quand il se cassera le nez sur un rideau fermé. Il lui faudra dans certains cas faire appel à un pro, enfin ceux qui oseront se présenter comme tels. Il pourrait tenter de rattraper lui-même sa qualité, 'faudrait déjà qu'il ait un écran calibrable M. Michu, et qu'il sache le calibrer, et qu'il sache calibrer toute sa chaîne graphique, 'va connaître l'enfer du numérique, M. Michu, surtout s'il ne fait pas de sauvegarde et qu'il rencontre un virus. Ou pire : un cambrioleur !

Cela va lui coûter un max à M. Michu entre les pas chers incompétents et les compétents très chers, 'va regretter le temps de l'image argentique à tous les coins de rues.

BIEN FAIT POUR LUI !!!

Hem, 'l'avait qu'à réfléchir avant, dirai-je.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   09-02-2008 23:57

Le cambriolage, j'avis oublié.....un ordi m'a déja quité comme ça et trop top ils ont pas touché aux caisses de négas. Sympa ces types ça devait être trop lourd à porter ;-)


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   10-02-2008 00:38

Pour répondre à Henri -que j'adore, en passant-,

Je connais des photographes argentiques avec peu de clients mais qui tiennent,

et des photographes numériques avec beaucoup de clients mais qui s'effondrent.

Bizarre, non ?

C'est tout le problème, sinon il n'y aurait pas de débat ni dans un sens ni dans l'autre.

Et comment se fait-il qu'un client puisse exiger d'un photographe qu'il travaille comme ceci ou comme cela ? Quand je vais au restaurant, je regarde si le rapport qualité-prix me convient mais je n'ai pas accès aux cuisines pour voir comment cela s'y passe, s'ils cuisent au gaz, à l'éclectique, au micro-ondes ou au charbon.

La rapidité, me dira-t-on. Mais quand je vais voir mon banquier, il me dit que si je suis pressé c'est que je me suis mal débrouillé. Que je revienne le voir quand je serai moins pressé.

Je dis qu'il a raison !!! Qu'il faille de l'efficacité : oui, mais pas nécessairement de la rapidité. Même la rapidité de la presse peut être remise en question puisque l'information brute est réputée sans grande valeur. On sait que certains lecteurs -en finance surtout- paient très cher une presse spécialisée qui ne propose que de l'information travaillée et mise en pespective.

Un photographe digne de ce nom peut et doit avoir le choix de ses outils, tout de même, qui ne soient pas dictés par ses clients mais proportionnels à des objectifs de qualité. Seul le résultat compte, qui se doit d'être gratifiant sans quoi le "métier" -l'activité actuelle n'est pas un métier, convenons-en- ne présente aucun intérêt.

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Bruno Mercier 
Date:   10-02-2008 02:16

Je travaille en numérique à 90%. J'aime le numérique, le rendu numérique, j'aime les tirages numériques. C'est au numérique que je dois mon retour à la photo après des années de vrai divorce... Je n'envisage pas aujourd'hui de revenir à l'argentique ou alors ce sera limité et dans un cadre artistique donné. Bien que professionnel (j'entends c'est la photo qui fait désormais bouillir la marmite) je n'ai pas vos contraintes de clientèle pourtant, donc personne ne m'oblige à quoi que ce soit et c'est un plaisir tout aussi intense de "développer" mes photos que de les prendre. Maintenant c'est un choix perso, juste un chemin parmi d'autres. Chacun son chemin comme chantait Tonton David.... ;)

Bruno
http://www.pixydream.com




 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: guillaume péronne 
Date:   10-02-2008 07:37

Oui, c'est assez hallucinant !
Et les arguments sont à la hauteur…


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   10-02-2008 09:26

Michel,

Je crois que tu ne parles par forcement de gens qui font des images mais de ceux qui travaillent autour de l'image.
Tout le monde connait les déconvenues des labo autour de la question numérique, mais pour ce qui est des photographes qui vendent des images destinées à être publiées, ceux qui ont du boulot travaillent tous en numérique, mais ce n'est pas par refus du film, mais plutôt par logique de travail.

La photographie c'est un boulot, il faut répondre à un besoin, le client n'impose pas des choix, mais il s'agit d'un dialogue, on travaille sur mesure, on essaye de faire au mieux, ce n'est pas un boulot d'artiste (certains aimeraient que que ce soit le cas), juste un travail d'artisan, avec des outils d'artisan, rien de plus.

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 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   10-02-2008 09:32

<<Auteur: guillaume péronne
Date: 10-02-2008 07:37

Oui, c'est assez hallucinant !
Et les arguments sont à la hauteur…<<

Bonjour Guillaume,
Heureux de te revoir,
Je croyais que tu étais parti,
Finalement non, ce forum est une drogue.

et toi dis nous donc comment tu réagis face à l'évolution du monde,
As-tu des clients ?
Vends-tu du numérique ou de l'argentique,
Ou plus simplement des images,
Mais vends-tu et à qui ?

Histoire d'avoir des arguments à la hauteur, et d'halluciner un peu moins.

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 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   10-02-2008 11:24

Je parle bien de photographes de prise de vues.

Combien existe-t-il de photographes numériques qui vivent au crochet de leur épouse ou d'une autre source de financement sans laquelle ils ne tiendraient pas ?

Il faut rappeler que l'on sait numériser 500 photos 135 à 2 millions de points en une heure si les négatifs ne sont pas coupés, pour peu que le matériel soit performant et l'opérateur compétent. Cela suffit pour une majorité de reportages et l'estimation du coût reportage + labo est alors facile à chiffrer. Il n'en va pas de même en numérique, il faut combien de temps pour traiter correcetment 500 visuels en numérique, hmmm?

En plus d'après négatifs il y a peu de défauts contrairement au numérique qui vit en permanence sous la menace d'une poussière mal placée qui se répète sur toutes les photos. A partir de négatifs, les anti-rayures et anti-poussières sont très efficaces. Ceux qui ont un tel matériel à leur disposition -il en existe quand-même- sont ravis de l'utiliser.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: fox 
Date:   10-02-2008 11:33

Bruno, moi c'est l'inverse, je hais le numérique et tout ce qui en découle!
Ton travail est impressionnant, et je comprends que tu sois fou du numérique. Je ne pense pas que tu aurais pu obtenir autant de rendu en argentique! Je comprends donc mieux ton choix.
Il y a quelques images qui m'aurait bien plus dans ton (énorme) choix, mais j'avoue que je ne suis pas sensible à autant de travail sur photoshop.
Bon, encore une fois mon travail de reporter m' a toujours poussé à être le plus neutre possible dans mes relations sur le terrain comme pour le rendu des prises de vues. Alors quand je vois ton travail , il est sur que ça me perturbe un peu.
Je regrette vraiment cette bonne vielle diapo, avec laquelle rien n'était pardonné. T'étais bon ou mauvais...
Je sais, j'ai une réaction de vieux qui refuse le progrès!
Bon dimanche ensoleillé à tous.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   10-02-2008 11:35

<<Combien existe-t-il de photographes numériques qui vivent au crochet de leur épouse ou d'une autre source de financement sans laquelle ils ne tiendraient pas ?<<

Tu peux mettre photographe tout court !!
Le niveau de vie des photographes a baissé, mais cela à commencé bien avant que le mot pixel existe.

Mais quel rapport veux-tu voir avec le numérique ?

La photographie dite sociale n'intéresse plus personne, c'est juste un glissement d'habitude, l'homme de la rue pratique le do-it-your-self, il faut peut-être se demander pourquoi, avant d'accuser une technologie.

Dans un autre domaine d'image, on ne vend plus de cartes postales (en tout cas je n'en vend plus et mes confrères ont qq problème), mais c'est un peu court d'accuser une technologie, le problème est vraiment ailleurs.

Mais aujourd'hui le monde de l'imprimé consomme une très grande quantité d'image, et à ton avis il s'agit de quoi, fait comment, pour qui etc etc.

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 Re: Esclave du numérique
Auteur: jean d 
Date:   10-02-2008 11:56

Nivellement par le bas.
Le mal voir (photos au camphone, internet, télé), le mal entendre (des chaînes "hifi" à 30 euros), la mal bouffe, le bien penser TF1, c'est ce que la société de consommation a apporté dans notre quotidien.
Tout le monde veut de tout et tout de suite.
Il n'y a plus ce goût de l'attente, du "sacrifice" d'il y a quelques décennies.
Aujourd'hui, c'est: Je veux du voyage pas cher, de la bouffe pas chère, des photos pas chères, des ordis pas chers, des bagnoles pas chères, des outils pas chers (ya une promo chez Casto: 325 outils pour 29,90 euros), rien que du pas cher.
Mais t'en as pour ton argent.

Le numérique a foutu la merde dans la profession parce qu'il s'est étendu brutalement au grand public, parce que le mec qui n'a jamais touché un appareil de sa vie s'est vu proposer une zouille à 100 euros qui fait des photos à sa place. Comme il n'a aucune éducation photographique, non seulement il ne voit aucune différence entre SA photo et la tienne, mais surtout la sienne est conforme à ce qu'il voit à la télé, sur internet, la nouvelle norme visuelle grand public.
Pourquoi voudrais-tu qu'il dépense 600 euros pour ses photos de mariage...Celles de son beau-frère sont très bien.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: guillaume péronne 
Date:   10-02-2008 12:09

Salut Henri,
Bonne question ! : )
Les dernières images que j'ai vendues étaient du noir et blanc, pour un livre, en 2007.
Depuis, j'ai pris une autre option : celle de ne vendre que de la prestation intellectuelle… je suis revenu à mes premières amours : l'architecture. Investissement bien moins lourd !

Pourquoi avoir laissé tomber la photo pro ? Simplement que je n'avais pas assez de boulot pour investir dans du numérique sérieux. Plus une certaine lassitude due au poids des habitudes en matière de photographie d'archi : je n'y trouve pas mon compte. Voilà !




 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   10-02-2008 12:22

Guillaume, Merci de ta réponse,

Le noir et blanc, je te rejoins, je ne conçois pas de N&B numérique, même si j'ai vu de très bonne choses avec du dos numérique, mais il me faut la matière, la structure de la matière.
Mais j'ai publié 6 images N&B en 2007 et une ou deux en 2005, cela ne compte pas.

Pour la photo pro, ce métier ne convient pas à tous les amoureux de la photographie, ce serait trop simple, avec en plus un contexte assez "défavorable" mais je ne crois pas que ce soit une spécialité réservée à la photographie.

Pour l'architecture, si tu résistes à la pression des clients, c'est un métier passionnant, tu feras de la photo dite "recherche personnelle".

A+

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 Re: Esclave du numérique
Auteur: Gabriel 
Date:   10-02-2008 12:56

J'interviens pour que Raphael se sente moins seul (d'accord á 100%) et préciser que je n'avais pas l'intention d'insulter PdF.
La photographie je la pratique profesionellement avec une attitude d'amateur (j'ai la grande chance de faire ce quil me plait, et si un boulot ne m'enballe pas, il est lá pour en financer un autre.) Ma vie c'est 50/50 entre argentique nb et numérique.
En argentique je me sens photographe, en numérique informaticien.
L'argentique a un tempo qui me convient, avec ses temps morts qui sont toutes la magie du système. Dans "temps morts " j'inclus aussi les changements de bobines en séances de studio, quand mon modèle se relàche soudain et esquisse ce qui sera peut être le point de départ de la bobine suivante, dans "temps morts" il y a les séances de labo à écouter de la musique, imiter acdc puisque je suis tout seul dans le noir. En numérique on "gagne du temps".
L'argentique est sensuel et noble par ses matériaux (je vends de l'argent, pas de l'encre!).

En argentique je suis respectueux de mon sujet, (je dois m'adapter á lui, pas lui à moi); en numérique je le plie à mes programmes, à mes claviers; le photographe numérique tombe dans le syndròme de la commande à distance, de la gachette du fusil, de l'accélérateur. On devient le maître, mais de quoi?

(Je ne me relis pas, j'espère avoir été assez confus, autrement je ne sais pas.)

Gabriel


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: guillaume péronne 
Date:   10-02-2008 13:59

La pression des clients existe bien en archi, mais c'est un domaine où les choix peuvent se justifier objectivement. En photo, la subectivité du client (jusqu'au jugement de goût) est difficile à contrer.
D'autre part, il est plus facile de filtrer (de "choisir" ses clients) en tant qu'archi, en exposant clairement la manière dont on travaille et les objectifs que l'on se donne. Disons qu'il n'y a pas cette séparation entre un travail dit alimentaire et un travail "personnel" que les photographes revendiquent souvent (excepté Gabriel, je crois, qui se sent pleinement photographe). Ca ne signifie pas qu'on peut faire que ce qui nous plaît, loin de là, mais dans la mesure où l'on travaille sur un objet dont l'efficacité est mesurable (que ce soit la fonctionnalité, le confort, l'efficacité énergétique ou l'aspect écologique, sans même parler d'esthétique…), le dialogue se fait sur des bases concrètes… je reviens à ce que je dis au début ! ; )




 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   10-02-2008 14:06

Le concret échappe aux photographes,
On vend une sorte de vent, rien de plus,
Pas de fonction, pas de culture, pas de besoin,
Juste du vent,
Que nous vendons avec légèreté,
Peste soit des métiers sérieux.

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 Re: Esclave du numérique
Auteur: erick 
Date:   10-02-2008 15:10


ayant fait les beaux arts et pratique la peinture a l'huile (bien plus difficile mais bien plus beau que l'a peinture a l'eau) la photo m'apparaissait a ce moment la (l'argentique donc !) comme un art misérable a tous points de vue comparé a la peinture, qui avait son intérêt uniquement dans la pub ou l'info

le numérique et uniquement le numérique , permettant un travail de peintre a partir d'une image, m'a donne le gout de faire de la photo
j'appelle l'argentique scanné du numérique avec du temps a perdre

si je regarde les photos du grand journaliste Capa je m'ennuie ...


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   10-02-2008 15:17

On connait le refrain : les photographes sont des peintres ratés :-)))

Capa m'ennuie aussi,
Mais d'autres chemins sont possible.

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 Re: Esclave du numérique
Auteur: erick 
Date:   10-02-2008 15:20

mais j'ai jamais pleurniche en disant que la belle époque du portrait de famille a l'huile était terminée, que maintenant cette foutue photo argenteuse et sans âme prenait le dessus

sinon oui d'autres chemins sont possibles, mais sans cette rancoeur et ces pleurnichages


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Serge COSNIER 
Date:   10-02-2008 16:06

J'ai découvert le site de Galerie Photo tres récemment et c'est ma première intervention.
J'ai arreté mon activité il y a cinq ans et demi. je faisais de la gamellerie en 4x5 pour des clients en direct ou pour des agences de pub.
Du jour au lendemain,un client m'a demandé les prises de vues directement captées en numérique. (Pas dans la merde le mec)
Les gens de mon labo(Central Color) m'ont mis gentiment au parfum de ce qui se passait exactement et cela avec preuves à l'appui.C'était sans appel,le numérique était non seulement incontournable,mais fiable,rapide d'execution et surtout rentable économiquement parlant.
Oui mais voilà pour moi le numérique,c'était du chinois.Je ne pouvais pas non plus abordé le problème en amateur si j'ose dire ,les clients n'aiment pas trop ça.
Etant devant le fait accompli,il ne restait que deux solutions,arreter ou retourner à l'école
pour apprendre un nouveau métier pour moi : informaticien.
Voilà une histoire vécue en rapport avec le numérique.D'apres les réactions que je lis sur ce fil,je ne regrette pas ma décision d'avoir arreté.Il est tout à fait avéré que le numérique est
un outil fantastique et révolutionnaire,mais seulement pour celui qui sait le maitriser.
Certains pourront penser que je dis des banalités,mais c'est justement ces banalités là qu'il faut bien comprendre. C'est au photographe de comprendre,pas au client. D'ailleurs
le client se fout complètement des états d'ame du photographe.La vie est dure parfois,il faut la prendre comme elle vient (encore une belle banalité)
Mais pour moi il y a eu un bon coté à cette histoire de numérique,c'est que je suis revenu à mes amours de jeunesse et que j'ai redécouvert le noir et blanc,mais ça c'est une autre histoire.

Photographe amateur


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Bruno Mercier 
Date:   10-02-2008 17:14

Fox a dit :
Bruno, moi c'est l'inverse, je hais le numérique et tout ce qui en découle!
Ton travail est impressionnant, et je comprends que tu sois fou du numérique. Je ne pense pas que tu aurais pu obtenir autant de rendu en argentique! Je comprends donc mieux ton choix.
Il y a quelques images qui m'aurait bien plus dans ton (énorme) choix, mais j'avoue que je ne suis pas sensible à autant de travail sur photoshop.
Bon, encore une fois mon travail de reporter m' a toujours poussé à être le plus neutre possible dans mes relations sur le terrain comme pour le rendu des prises de vues. Alors quand je vois ton travail , il est sur que ça me perturbe un peu.
Je regrette vraiment cette bonne vielle diapo, avec laquelle rien n'était pardonné. T'étais bon ou mauvais...
Je sais, j'ai une réaction de vieux qui refuse le progrès!


Bonjour Eric.
Bien sûr que je comprends ton point de vue, et la neutralité est je pense indispensable dans le cadre de ton travail pour lequel j'ai beaucoup d'admiration. Je ne suis effectivement pas soumis à cette contrainte de "témoignage" sans prendre parti mais en laissant un sujet assez "ouvert" néanmoins pour que le lecteur/spectateur puisse se forger une opinion, si ton métier était facile, ça se saurait depuis longtemps..
Moi ma contrainte c'est celle que je m'impose, et elle est à l'opposé des tiennes.
Je ne témoigne que de mes propres émotions, mon ressenti à la prise de vue s'exprime dans le dev numérique (mais pas photoshop, juste capture one et lightroom).

Donc, bien sûr que mes photos sont travaillées, très travaillées (et mon travail est tout sauf express), je ne cherche pas à montrer, décrire mon environnement, faire réfléchir, ou témoigner mais plutôt à suggérer, raconter à partir de pistes que le traitement numérique appliqué induit, c'est donc tout sauf neutre je te le concède. C'est complètement une autre démarche, peut être plus illustrative, plus narrative. Je suis d'ailleurs à la base un illustrateur et je sais bien que ce n'est pas sans incidence dans mon travail. Maintenant ma démarche serait la même en argentique et ma recherche également. Je suis d'accord néanmoins pour penser avec toi que ce que je fais serait sans doute différent en argentique, cela me semble évident et après tout normal.
Mais note que je revendique mon côté numérique du début à la fin, je n'essaie pas de singer l'argentique, ni par le traitement ni par les artifices du type dxo. Si je refaisais de l'argentique sur un process complet, c'est à dire labo compris, je ferais autre chose pour faire passer d'autres émotions. Pourquoi chercherais je à singer le numérique en argentique?? Ce serait stérile et dénué de tout sens, de tout propos.

Maintenant je pense que ce que tu dis à la fin est une erreur d'appréciation du numérique en général. Une mauvaise photo en numérique est tout autant une bouse qu'en argentique, le numérique ne pardonne pas autant qu'on croit, ce qui est raté, demeurera raté quel que soit le niveau du graphiste qui traitera le fichier numérique sur Toshop derrière. Photoshop ne crée pas de talents, même s'il en faut pour en maîtriser les arcanes, je dirais même que c'est tout le contraire, Photoshop ne pardonne rien, et a tendance à enterrer définitivement l'à peu près.

Le discours qui tend à opposer les deux techniques est à mon sens inutile, ce n'est ni complémentaire, ni opposé, c'est juste autre chose. Mais c'est de la photo, ça participe de la création d'images et c'est la même passion que tous ici partagent. Moi comme je le disais c'est juste un choix, je n'oblige personne à faire le même, je comprends les réticences des uns et des autres, je milite juste pour que le numérique cesse d'être considéré comme un tueur de métier, un truc rapide et sans âme à l'opposé de l'artisanat noble, un binz fastoche à la portée du premier quidam venu sans métier, sans apprentissage et sans travail. Je me sens tout autant artisan que n'importe qui ici. La noblesse c'est dans la tête, ce qui est noble c'est l'image et ce qu'on transmet à travers elle, pas les moyens, pas les outils. Le numérique n'est pas plus lié au progrès (sinon par la technologie qui le rend possible) que la diapo ou le sténopé ou la peinture à l'huile. On choisit un medium pour créer des images... Pour moi le reste......

De quel nivellement par le bas parle t-on, je connais suffisamment de photographes dans le domaine du Fine Art numérique pour connaître leur haut niveau d'exigence, il ne me semble pas que cette exigence soit inférieure à celle de nos confrères bossant en tradi ??????

Quant au fait que le N&B ne saurait pas être de qualité en numérique, il va de soi que ne faisant exclusivement que du N&B je ne saurais abonder dans ce sens, le reste après c'est une question de capteurs, d'optiques et aussi de pixels... Mais c'est un autre débat déjà traité sur d'autres threads.

Bon dimanche à toutes et tous!

Bruno
http://www.pixydream.com




 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   10-02-2008 17:23

<<Quant au fait que le N&B ne saurait pas être de qualité en numérique<<

Il ne s'agit pas de parler de courbe et de paires de ligne, mais de structure de la matière, inexistante en numérique et bien réelle en N&B argentique, voilà tout.

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: fox 
Date:   10-02-2008 18:07

Pas de problèmes Bruno, continue à faire ce que tu aimes en faisant passer tes émotions, c'est le plus important après il y aura toujours des grincheux pour critiquer.
Effectivement cette gueguerre Numérique , Argentique est ridicule mais elle a quand même foutue un gros bordel dans les professions diverses de la photographie...


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: frederic roberjot 
Date:   10-02-2008 18:24

Et pour l'esthétique de l'image?
Pensez-vous que la technologie numérique soit une révolution?
Je veux bien croire que le numérique simplifie la vie des photographes (qui ont acquis leur culture de l'image en argentique)
Pour moi, bien souvent je trouve que les photographes se noyent dans la technologie et l'artifice.
On peux allez plus vite avec le numérique.Mais est-ce que l'on fait mieux qu'en argentique?
C'est justement ce que je préfère avec l'argentique, plus de temps pour faire, plus limité dans le potentiel technique...et qui oblige à faire mes choix dès le départ du projet...
Par contre le numérique pour faire de la recherche et des essais divers est un bon outil dans ma démarche.
Il faut les outils adaptés à son projet, mais bien souvent ce qui manque aujourd'hui, c'est la connaissance technique en profondeur de ces outils...
A vous lire, on peut penser que le tandem argentique / numérique n'a déjà plus d'avenir...


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Peyre 
Date:   10-02-2008 18:26

Erick,
Tu dis : "la peinture a l'huile (bien plus difficile mais bien plus beau que la peinture a l'eau)".
On peut en discuter comme du reste il me semble, et de la difficulté, et de la beauté, et de ce qu'est la peinture à l'huile, et de ce qu'est la peinture à l'eau. Bon. On ne va pas le faire ici, mais le seul problème est l'adéquation du moyen à ce qu'on veut dire, comme l'ont déjà souligné plusieurs autres intervenants. Cette approche est plus raisonnable et plus nuancée peut être, enfin j'ai cette impression !
Pour le reste, je vois bien ce que tu veux dire.




 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: erick 
Date:   10-02-2008 18:50

je plaisante Henri , faut pas tout prendre au mot, et en fait je préfère la matière vaporeuse des encres chinoises ou des aquarelles (voir les paysagistes anglais avant Turner)
mais c'était plutôt pour illustrer un genre de clou qui chasse l'autre ... si je regarde une vieille encre Chinoise de l'époque Song une photo d'Ansel Adams me parait terriblement numériqueuse en comparaison


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   10-02-2008 19:07

En ce beau dimanche ensoleillé, j'ai été faire une grande promenade d'oxygénation et même quelques photos pour me détendre.

Aujourd'hui logiquement il n'aurait du y avoir aucun message sur ce fil, libre à chacun d'en conclure ce qu'il veut !


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   10-02-2008 19:11

<<Aujourd'hui logiquement il n'aurait du y avoir aucun message sur ce fil, libre à chacun d'en conclure ce qu'il veut !<<

Drôle d'idée

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 Re: Esclave du numérique
Auteur: Xavier R 
Date:   10-02-2008 20:25

<< Mais l'homme?
Le seigneir de la création?
Il aime être esclave, il est fier de jouer au soldat et d'essuyer le feu, il adore le feu et la torture.
Pourquoi?
Parce qu'il espère que ça ira mieux. C'est là sa malédiction, jamais sa chance. Et il faudrait avoir pitié des esclaves? Des soldats et des invalides de guerre? Haïr les tyrans?
Non! D'abord il y a les esclaves, puis apparaît un dictateur. >>
B. Traven


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Si je photographie quelque chose, tant pis pour elle.
mon site



 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Bruno Mercier 
Date:   10-02-2008 23:59

Et les photos d'Harry Gruyaert que l'on voit actuellement dans les grands magasins, sont-elles issues de fichiers numériques ?

Oui Gruyaert est passé au numérique. Il s'en explique dans une interview dernièrement.

Bruno
http://www.pixydream.com




 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Bruno Mercier 
Date:   11-02-2008 00:02

Henri, je ne parle pas non plus contrastes, mais pouvez vous préciser votre phrase :"mais de structure de la matière, inexistante en numérique et bien réelle en N&B argentique", avant de vous répondre je voudrais être certain de vous avoir compris.

Bruno
http://www.pixydream.com




 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   11-02-2008 07:37

"mais de structure de la matière, inexistante en numérique et bien réelle en N&B argentique"

La partie de l'image qui est au dela de la résolution, ce que l'on appelle le grain, qui donne 2 niveaux de lecture de l'image. Que l'on voit aussi dans les Autochrome, et bien sûr dans la trichromie, et que le numérique ignore, lui qui reste au niveau de l'information sans avoir la matière.

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 Re: Esclave du numérique
Auteur: Serge COSNIER 
Date:   11-02-2008 09:51

Oui,et ce bon vieux Scoponet,il doit etre au musée de la photo maintenant.

Photographe amateur


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Bruno Mercier 
Date:   11-02-2008 10:05

Ok Henri, merci. Oui vous avez raison.
C'est bien pour ça que je disais que si je revenais au 100% argentique ma recherche de transmission d'émotions, ou de narration serait la même, mais qu'elle serait complètement différente dans son affirmation.

Je ne crois pas en revanche qu'une technique donne un résultat supérieur à l'autre en termes qualitatifs, c'est surtout une question de goût, de culture donc de référents qui appartiennent au subjectif.
C'est un peu comme l'usage de deux langues. Vous ne transmettez pas l'émotion de la même manière en français ou en anglais. Bien heureusement, car cet état de fait est ce qui fait la richesse de toute transmission. Si les émotions humaines ont un caractère universel, les moyens engagés pour "toucher" l'émotionnel humain sont pluriels. Il en va de même dans le cadre de notre passion.

Je ne crois définitivement pas que le N&B numérique soit dépourvu de toute qualité (je n'en ferai pas sinon...), sa réalisation est bien sûr différente, son rendu aussi et bien heureusement.
Concernant l'approche du travail et du rendu de la matière, des textures, il va de soi que l'accent sera plus mis en numérique sur la recherche de définition et le rendu le plus riche possible de l'information captée. Et ici peut être plus qu'en argentique encore, le tirage final nécessitera des choix particuliers. (choix d'encre pigmentaire, celle de Metairie offre d'excellents resultats; choix du papier le mat ici sublîme la matière, de même la texture du papier et sa composition a son importance. En fait pour bien faire on devrait changer de papier en fonction des sujets donnés, jouer avec les paramètres et caractéristiques et enfin ne pas s'occuper des profils généralistes communément admis.)

Bruno
http://www.pixydream.com




 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   11-02-2008 11:37

Bizarre bizarre cette tendance à la généralisation.

Moi très récemment -moins de 1 mois- j'ai pu voir effectuer des tirages agrandisseur couleur à destination de la mode -et des publications correspondantes-, et d'autres numérisations d'Ektas moyen format en labo par des photographes qui n'avaient pas eux-mêmes de matériels numériques. Dans un cas c'était pour un rendu que le numérique donne difficilement, dans l'autre c'était par souci d'économie car on oublie que le numérique de qualité est très très très onéreux quand en même temps les matériels argentiques sont amortis depuis longtemps.

L'an passé j'ai pu voir des tirages agrandisseur couleur au m2 d'après 135 à destination d'Arles, c'est tout ce que j'en dis.

Chez Fuji il y a 3 mois, la développeuse Hostert E6 que j'ai pu voir n'avait pas l'air à l'arrêt.

Que des fabricants disent que l'argentique est mort, c'est un argument commercial destiné à embobiner les gogos.

Mais que des photographes tous statuts confondus reprennent en coeur, n'est-ce pas surtout pour se convaincre eux-mêmes qu'ils ont fait le bon choix, plutôt que de jeter un regard objectif, dépassionné et ouvert ? Les photographes argentiques fréquentent sans doute peu l'Internet et encore moins ce forum, cela ne veut pas dire qu'ils n'existent pas. J'aimerais connaître la proportion argentique chez Négatif Plus -même si ce n'est pas une bonne référence chez les pros- qui réalisait plus de 3 millions de CAHT en 2006, toujours en croissance.

En attendant l'argentique représente encore 80% des profits de Kodak même si cela n'alimente que 15 % de l'activité, autant dire que cela reste carrément intéressant tant que les prix du numérique n'augmentent pas, et encore plus s'ils augmentent, ce qui ne saurait tarder d'une manière ou d'une. Bref ce n'est pas prêt de s'arrêter même et surtout si c'est une minorité qui s'y intéresse, c'est une minorité gagnante en l'état actuel des choses...

J'ai travaillé de nombreuses années pour des agences de publicité, parmi les réalisations de graphistes que j'ai vu passer, les images numériques n'étaient pas toujours majoritaires, loin de là. Il n'y a aucune raison pour qu'il n'en soit pas de même en photographie. Ce qui est intéressant, c'est l'image et le message qu'elle véhicule. Le support pour la réaliser n'est guère qu'un choix de l'auteur. Dans choix, il y a... choix. Pourquoi le nier ?

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: MAGNANI 
Date:   11-02-2008 14:44

Bonjour:

Henri

Tu rêves complètement, il n'y a plus de film, ni de labo, et ne reste QUE le numérique.


C'est marrant les boutiques sont pleines des films des toutes les marques, pour les labo pet etre ne reste quelques un, mais pour les films on à le choi pour le moment..........................


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   11-02-2008 15:29

Il reste très peu de boutiques qui ont des films,
Alors qu'il y en avait absolument partout.

Il ne reste que 3 labo pro (avec des effectifs divisés par 3 ou 4) qui passent plus de 150-200 films jours en E6 ce qui est le minimum pour une stabilité garantie, les scanner ne se vendent plus, il n'y a plus de nouveau modèles de scan depuis des années, mais vous croyez ce que vous voulez.

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   11-02-2008 15:40

Les boutiques qui restent ont des films, les autres ont disparu.

On peut faire du pro en E6 même avec 10 films/jour -mais pas avec les mêmes matériels-, c'est plus une question de compétence que de contrainte technique.

Nombre de labos pros de province ont même fonctionné à une époque en chaînes manuelles et personne ne s'en plaignait. Tant qu'il y aura une demande, il y aura des solutions...


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: PdF 
Date:   11-02-2008 15:44

<<Et les photos d'Harry Gruyaert que l'on voit actuellement dans les grands magasins, sont-elles issues de fichiers numériques ? >>

Harry Gruyaert est passé au numérique, n'ayant jamais retrouvé en ektas le rendu de la Kodachrome qu'il affectionnait tant.

Mais on est loin de la photographie "haute résolution"...

PdF


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   11-02-2008 15:46

<<On peut faire du pro en E6 même avec 10 films/jour -mais pas avec les mêmes matériels-, c'est plus une question de compétence que de contrainte technique.<<

Ben voyons !!!!

Pourquoi pas avec une machine à tambour.

On parle de Labo pro, pas de plouf plouf.

<<Les boutiques qui restent ont des films, les autres ont disparu.<<

A bon,
Les boutiques Shop Photo n'ont plus de film,
Les Labo n'ont quasiment plus de film
Et on ne peut plus acheter en direct, ni chez Kodak, ni chez Fuji.

C'est pas dramatique, il suffit de stocker, mais cela veut bien dire qu'il y a un changement.

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Serge COSNIER 
Date:   11-02-2008 16:00

Pour apporter un peu d'eau au moulin de Michel Prik,j'ai vu dernièrement un film américain Blood Diamant tres réaliste,gros budget et tout le toutim,dans lequel on voit opérer une journaliste photographe.J'ai bien regardé,elle a un boitier argentique,et à chaque cliché qu'elle prend on a une image arretée en noir et blanc;
Là le réalisateur conforte bien dans la tete du spectateur le mythe de la photo de presse en noir et blanc.La question est de savoir pourquoi il traite le sujet de cette manière là.
Pourquoi? Je pense qu'il s'est posé la question,parce que quand meme on ne voit plus beaucoup de noir et blanc dans la presse. Le mythe est bien ancré cependant.

Photographe amateur


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   11-02-2008 16:09

Faites plus attention en lisant les journaux.
Vous verrez 70 % des pages dans la presse quotidienne regionale sortent en noir et blancs.
Sont en couleur d'office la UNE la DER souvent les deux ou quatres premières pages et ensuite devinnez qui décide couleur ou NB.
Et bien la pub ! Si un annonceur à payé un encart couleur sur une des faces de la feuille tous sera quadri, si personne paye l'encre tu aura de l'info en NB.
Avant les fêtes de noël et durant l'été il y a plus de couleurs.
Quand on à un bon sujet qui mérite la couleur et bien on ne peut pas l'exiger, on patiente jusqu'à ce qu'il y ai la pub appropriée, pour les sujets tendance mag ou hors actualité.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   11-02-2008 16:52

Les studios photo parmi les plus réputés qui avaient un traitement E6 intégré tournaient souvent en manuel, et ils ne concédaient rien sur la qualité.

Sinon les développeuses E6 de type Autopan supportent les très petits volumes de production de par l'étroitesse de leurs cuves mais n'ont rien à envier aux grandes pour autant. Beaucoup de labos pros parmi les plus réputés ont fonctionné comme cela...

Et le fabricant Hostert, pour ne citer que lui, http://www.hostert.de ne semble pas moribond même si on en parle moins actuellement.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   11-02-2008 17:16

"Les boutiques Shop Photo n'ont plus de film"

Je ne les connais pas mais je vois plein de boutiques qui ne mettent que de l'argentique en avant.

"Les Labo n'ont quasiment plus de film"

Ils n'en ont jamais eu qu'en dépannage, ce n'était pas leur activité principale.

"Et on ne peut plus acheter en direct, ni chez Kodak, ni chez Fuji"

Il y a plus de dix ans -plutôt quinze-, bien avant l'arrivée du numérique, ils ont décidé d'arrêter l'épicerie -c'était le terme employé, les boutiques photo -trop petites- ne les intéressaient plus, les pros encore moins- et de ne plus vendre en direct qu'aux grossistes.

Henri, tu es bien négatif -si je peux dire-. L'E6, je connais bien. J'ai été responsable du suivi qualité chez Gamichon, Snap et Picto. J'ai également vu tourner pendant des mois les traitements chez Inter Color -quand on connait on n'en parle pas, je sais-, Publimod, Janjac. Cela sans parler de toutes les chaînes que j'ai pu voir occasionnellement et tous les échanges nombreux et variés.

Si je dis qu'une personne compétente peut assurer un traitement E6 correct avec 10 films/jour seulement, c'est qu'elle le peut.

A l'inverse, un incompétent peut flinguer un traitement de 250 films/jours en moins de 2.

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Xavier R 
Date:   11-02-2008 17:45

C'est sans fin cette discussion Argentique- Numérique.
Sans fin et lassant.
C'est une boucle comme on dit en MAO et elle casse les oreilles à la longue.


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Si je photographie quelque chose, tant pis pour elle.
mon site



 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   11-02-2008 17:48

Oui, 'vaudrait mieux réaliser des images à la place...

En argentique évidemment !


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Pierre Liberas 
Date:   11-02-2008 17:54

Oui Michel

Depuis l'invention du reblochon j'ai du mal avec le camembert

le bourgogne blanc c'est bien, mais c'est plus cher que le bordeaux rouge;

avant l'invention de l'électricité on faisait de meilleur pintade à la broche; l'électricité c'est la mort du goût;

le bic a tué l'orthographe et les caramels ont inventé les orthodontistes



j'utilise le numérique dans la baignoire et l'argentique sous la douche


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   11-02-2008 17:59

<<Henri, tu es bien négatif <<

Certe non,
Je fais la part des choses,
L'argentique est devenu un jeu contructif très passionnant,
Mais pour bosser le numérique me convient beaucoup mieux,
Moins cher, plus efficace,
Pas question de revenir en arrière.

Alors pour répondre à la question initiale,
Non pas esclave du numérique,
Mon ancienne "chaine" argentique était beaucoup plus esclavagiste,
Le numérique m'a libéré !!!

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 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   11-02-2008 18:18

Henri brisé ! Henri martyrisé ! mais Henri libéré ! libéré par lui-même, libéré par son APN avec le concours des technologies numériques libres !

Mais oui, Henri c'est tout le mal qu'on te souhaite !

Mais moi l'argentique ne m'a pas tuer. Le numérique non plus remarque, ce sont les contre-vérités qui sont lassantes.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: fabrice 
Date:   11-02-2008 18:18

Le problème de Michel Prik, c'est qu'il doit vivre (ou a vécu?) grace à l'argentique et qu'il voit le numérique comme le grand satan.
Je ne compte plus les sujets ou ce cher Michel tente de démontrer par A+B, que le numérique c'est pas aussi bien qu'on le croit, que c'est cher, que c'est très lent et bien moins rapide que l'argentique, que les méchants virus s'attaquent aux machines de développement via les cartes de stockages des affreux possesseurs de numérique....bref j'en passe.

ALORS je crois qu'il est grand temps de dire une chose à Michel:

Cher Michel,
tu auras beau de démener comme un dément contre l'imagerie numérique, tu ne changeras pas le fait que ce procédé va enterrer définitivement le procédé argentique. POINT BARRE.
L'argentique ne va pas disparaitre! Il va rester quelques utilisateurs, du genre de ceux qui fréquente le forum.
Mais le gros de la photo, qu'elle soit "pro" ou grand public, sera réalisée avec des capteurs électroniques....pour le grand public c'est déjà fait, tout les gens que je vois se balader, s'ils ont un appareil photo autour du coup, c'est un numérique!! Pour les professionnels, je n'affirmerais rien, je leur laisse la parole :-))) mais si ça n'a pas encore basculé, ça va venir, ce n'est qu'une question de temps!

fab


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   11-02-2008 18:21

Bien sur le débat argentique/numérique ressort puisque qu'il n'est pas si evident que ça de trancher la question et c'est loin d'être résolu.
Cela fait partit de véritable préocupations ou pas des uns des autres.
J'utilise les deux.
Mon interrogation portait plus sur le vécu et le ressentit que nous pouvons avoir avec les quelques années d'expérience et de pratique.
Que l"on ait voulu ou pas mais contraint d'y passer ( je parle d'obligations professionnelles ) quels sont les leviers de ce changement profonds sur notre quotidien.
Dans mon esprit le progrés soulage l'homme, je n'ai pas le sentiment d'en avoir beneficié dans ce cas et plutôt de devoir assumer de nouvelles charges sans cesse.
Au début s'était passionnant même stimulant ( comme toutes nouveautées ) mais à terme, l'impression d'être prit dans une spirale infernale est mon sentiment.
Sentiment personnel et lié peut être au volume d'images produites et traitées ces trois dernières années en presse ( surtout quotidienne ), c'est comme le chocolat j'en ai trop eu c'est peu être bon...mais buurpps.

Comment vous vivez cela dans votre cas ?

Il y a d'excellente pistes abordées dans cette discussion et je pense qu'elle est loin d'être sterile puisque j'ai dans l'espoir qu'elle revèle plutôt des états d'âme bon, négatifs, moderés peu importe mais le résultat d'une reflexion humaine hors des simple rivalités technique et technologique ...du retour d'experience pratique.

Il n'ya pas de fin mot à trouver evidemment. Oui ou Non c'est trop tranché mais la reflexion peut nous ammener à considerer différemment notre manière d'apréhender et de pratiquer, je n'aime pas l'emprise et ayant la sensation je me demande comment repprendre les commandes et dompter le dragon.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   11-02-2008 18:21

Merci Fabrice

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 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   11-02-2008 18:50

Michel,

On essaye de t'expliquer qu'en tant qu'usager professionnel de la chose numérique depuis des années (pour ma part depuis 1990), cela nous coute moins cher, pour une meilleure qualité.
Toi tu nous dis simplement : c'est pas vrai, on raconte des bétises, c'est pas vrai, on raconte des bétises, c'est pas vrai, on raconte des bétises, c'est pas vrai, on raconte des bétises, c'est pas vrai, on raconte des bétises.

Tu peux croire ce que tu veux, pour ma part, je regarde ce que je sors, et mon bilan, et c'est très vite vu.
Pour le test Ekta/numérique je fais le test avec tous mes stagiaires, vaugirard ou autre, et ....

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 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   11-02-2008 18:51

Totalitaire và !
Allez messieurs ( dames ) un petit effort pour passer le cap de 100 interventions ce soir.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: frederic roberjot 
Date:   11-02-2008 19:02

Moi, je connais plein de petits jeunes qui après quelques années de numérique se tournent vers le procédé argentique.
Mais pourquoi donc faire marche arrière?
Le tout numérique doit être une affaire de génération...


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   11-02-2008 19:06

<<Le tout numérique doit être une affaire de génération...<<

Je ne crois pas,
C'est plutôt une affaire de type d'activité.

Personne ne conteste l'intérêt de l'argentique, mais bien obligé de constaté son déclin technologique et éconnomique.

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 Re: Esclave du numérique
Auteur: Xavier R 
Date:   11-02-2008 19:09

<<On essaye de t'expliquer qu'en tant qu'usager professionnel de la chose numérique depuis des années (pour ma part depuis 1990), cela nous coute moins cher, pour une meilleure qualité.>>

Et la matière alors!!!!!
Le grain?


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Si je photographie quelque chose, tant pis pour elle.
mon site



 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   11-02-2008 19:10

Il y a ceux qui étaient blasés d'avoir fait trop d'argentique dans leur vie ( une saturation aussi ) et qui ont trouvé dans le numérique une belle oportunité de remettre en selle leur motivation ( tout à fait honorable comme demarche ).
De l'autre ceux qui ont comencé en numérique et curieux veulent connaître les origines ( complètement legitime ).

Peut-être ?

En tout cas promiscuité benefique pour la survie des deux et l'opportunité d'avoir toujours le choix des armes.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   11-02-2008 19:14

Je dis qu'enterrer l'argentique est une erreur MONUMENTALE et que cela coûtera cher à tout le monde dans le genre relation perdant-perdant. Mais cela disparaîtra certainement ici pour réapparaître là, rien n'indique que sa vraie disparition soit proche.

l'argentique,

l'argentique véritable,

est IRREMPLACABLE.

Du moins dans certains cas, je n'invente rien, je ne fais que constater. J'ai passé mes dernières années à sauver de petites entreprises de la catastrophe. La dernière en date est un labo numérique que j'ai remis sur des rails argentiques. Il va moyen aujourd'hui mais serait déjà mort s'il n'avait pas pris ce chemin. Le numérique sera intéressant pour tous quand les prix monteront -cela ne saurait tarder-, et l'argentique sera alors encore plus intéressant qu'aujourd'hui.

Posez-vous une question : le numérique aurait-il autant de succès si tous ses composants étaient fabriqués en Fance, comme l'était l'argentique encore très récemment ? Moi je réponds non. Le succès du numérique tient avant-tout au faible coût de la main d'oeuvre asiatique. Que les chinois montent leurs prix, que l'état décide que notre déficit commercial est insupportable, que l'on taxe enfin les importations pour favoriser l'emploi en France et réduire du même coup le déficit de l'état, et on en reparle.

Mais pour revenir au point soulevé par Raphaël, je le suis à 100%.
Pour simplifier le discours, on peut dire que le progrès c'est quand je gagne plus en travaillant moins. Le contraire du progrès -hors régression-, c'est quand je gagne moins en travaillant plus. Malheureusement on n'a pas constaté ce progrès en photographie avec l'arrivée du numérique et plus généralement dans la société informatique.
Dans nombre de cas -mais pas pas toujours-, la performance a bien été au rendez-vous, mais on cherche encore le bénéfice professionnel et humain, pour ceux qui travaillent encore.

Les montages d'Ektas, les transparents de projection, le banc-titre, tous ces procédés coûteux ont bel et bien disparu. Pour autant, ceux qui travaillent avec les nouvelles technologies de substitution n'en vivent pas mieux, ils en vivent plutôt moins bien.

Où est l'erreur ?

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   11-02-2008 19:18

<<<<On essaye de t'expliquer qu'en tant qu'usager professionnel de la chose numérique depuis des années (pour ma part depuis 1990), cela nous coute moins cher, pour une meilleure qualité.>>

Et la matière alors!!!!!
Le grain?<<

Excellent question Xavier,

Professionnellement je ne fais que de la couleur, en couleur il n'y a pas de grain, mais des gros patés. Comme je travaillais en 4x5 pour faire des A4 en quadri, la structure de l'image est invisible, et mon soucis premier serait une sorte de moirages toujours possible entre fréquence de trame et fréquence de grain, donc je bénis le numérique qui supprime cette problématique.

La matière je garde cela pour des tirages, mais je n'en vends pas, c'est juste des travaux personnels, fait en argentique, plein de matière, je ne suis pas le seul dans ce cas.

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   11-02-2008 19:23

Henri, ce que tu dis concerne ton cas précis, tu ne peux pas généraliser.

Question possibilité, pour un jeune aujourd'hui -et pas que pour lui-, il est plus facile d'investir dans un Boîtier argentique que dans une chaîne graphique.

Et comme de toutes manières il n'y a quasiment plus d'emploi salarié dans ces métiers, il fait comment pour accéder à la profession ? Le numérique lui barre le chemin, financièrement parlant, ni plus ni moins.

Reste l'argentique.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: PdF 
Date:   11-02-2008 19:23

Puisqu'on parle d'approche professionnelle, je puis vous dire qu'en ce qui me concerne (et au risque de me répéter), le numérique me permet d'obtenir des images plus proches de ce que je recherche, plus fidèles par rapport à ce qu'un imprimeur me demande, tout en me fatigant moins, en ne passant pas la moitié de ma journée à courir au labo ou à en revenir, en ayant la possibilité de travailler "en direct" avec certains clients (ce qui n'est pas une contrainte, mais un plaisir).

En outre, les possibilités de retouches infinies, préconçues à la prise de vue, sont un élément de confort qui n'a pas de prix.

Je n'ai pas envie de retourner à l'argentique autrement que par plaisir.

Le numérique n'est pas une question de génération. Parmi mes joyeux camarades, certains ont plus de 60 ans, voire même 70 ans, et continuent à bosser avec joie grâce aux possibilités nouvelles qui étaient inaccessibles pendant les 3/4 de leur vie de photographe.

PdF


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   11-02-2008 19:25

Henri, côté moirage avec le grain, arrête de dire des bêtises plus grosses que moi.

Tu es de parti pris, avoue-le.

Tu as des actions chez qui ?


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   11-02-2008 19:26

Comment imaginer que kodak ressorte de nouveaux produits si nous n'avions pas déjà touché le fond, peut être que les consomations de film remontent suffisament ( elle ne reviendront jamais à l'état anterieur, d'accord ! ) pour provoquer ce renouveau industriel.
Rappelons qu'il y a deux ans Kodak annocait l'arrêt total d'investissements sur la recherche de nouveaux films....et qui dit ne boira jamais.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   11-02-2008 19:32

Tout le monde sait bien que le numérique ne produit pas de moirage lui non plus, ni d'artefacts.
En studio j'ai du jetter toute une journée de prise de vue numérique, parceque le clown avait un costume en pied de poule ( vous pouvez essayer le numérique perd le nord sur ce genre de motif ).
Le plus beau moirage de ma vie.
On à rpris toute la séance en 6*7, dans ce cas c'était trés bien.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Xavier R 
Date:   11-02-2008 19:35

C'est quand même étonnant tous les pros disent qu'ils travaillent en numérique parce que le métier l'exige ect.....
Ils parlent tous de plaisir pour l'argentique.
Faut-il en conclure que vous faîtes un boulot qui ne vous procure aucun plaisir?
Et nous? ceux qui font de la photographie par plaisir et uniquement par plaisir et comme une activité artistique. C'est à dire une nécessité existencielle.
Qu'est-ce qu'on devient?


---------------------------------------------------------------------

Si je photographie quelque chose, tant pis pour elle.
mon site



 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   11-02-2008 19:37

<<Rappelons qu'il y a deux ans Kodak annocait l'arrêt total d'investissements sur la recherche de nouveaux films....et qui dit ne boira jamais.<<

C'est fait me semble-t-il
Il ressorte un truc qui trainent.

<<Henri, côté moirage avec le grain, arrête de dire des bêtises plus grosses que moi.<<

J'ai dis une sorte de moirage, nuance

Quand le porteur de l'information, le point de trame, a la même fréquence que la structure de la matière (le grain de l'image) ou une fréquence proche, il y a confusion des niveau d'informations et cela donne quelques problèmes.

Cela fait 30 ans que je travaille en Offset, et j'ai du publier environ 50 000 photographies, et bien le numérique c'est des vacances à côté du traditionnel, un flux numérique c'est aussi des vacances à côté de la cuisine traditionnelle, personne ne la regrette cette cuisine.

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   11-02-2008 19:49

Henri tu ne peux pas dire "personne", moi je regrette les changements que cela à induit pour moi, nous ne travaillons pas exactement sur le même segment de la photographie.
L'ouverture d'esprit c'est de ne pas se mandater au nom de tous pour dire " personne ne la regrette ".
Tu ne peux parler qu'en ton nom et justement c'est là qu'est l'interêt, fais états de tes sentiments tu as de la joie et dans ton cas tu n'as que des benefices d'avoir adopté le numérique. Tant mieux, mon idée n'est pas de confronter les deux techniques, je l'ai dit plusieur fois. Alors pour toi c'est tout blanc ou tout noir.
Que chacun face part de son sentiment, mais pas qu'il prenne son cas pour une generalité. Nous sommes tous des cas particuliers et aucune generalité ne saurait s'appliquer à tous.
Les dogmes c'est penible aussi.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   11-02-2008 19:55

Raphael,

J'ai parlé de la cuisine traditionnelle qui permet de passer de l'Ekta à l'offset,
Je doute que tu ai un avis sur cette question, pour avoir un avis il faut avoir pratiqué, ce qui ne semble pas être ton cas.

Je parle des gens qui travaillent dans ce monde très gros consommateur d'image qu'est l'imprimerie, et l'imprimé, les regards dans le rétroviseur dans ce milieu sont ailleurs.

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   11-02-2008 20:08

Tré juste Henri, j'ai relu et voilà...je me suis trompé effectivement tu parlais bien du domaine de ofset et l'imprimerie.
J'avais compris: " personne ne regrette " en genéral !
Donc evidemment ma remarque est inapropriée, excuse moi.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   11-02-2008 20:10

Raphael,

N'oublie pas que j'ai un congèle plein de film,
Et que je bouffe une quantité de film fort respectable chaque année,
Mais pas pour le boulot.

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   11-02-2008 20:12

Le fait est que Kodak a été -et est encore- leader -le troisième mondial- en vente de matériels numériques, poussés par les marketeurs.

Les actionnaires aujourd'hui réclament une marche -che, pas ge- arrière toute.

Le numérique pour beaucoup de professionnels -pas tous-, c'est le mur. Pour les clients -entreprises ou particuliers- aussi, par contrecoup.

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   11-02-2008 20:18

Je sais bien, il y à une heure j'ai failli en parler de ton congèle plein de trix ( j'en avais souvenir d'une discussion sur le forum ), me disant que c'était paradoxal tant d'engouement pixelien avec un tel stock de PF.
Puis je me suis ravisé car la discussion est surtout orientée aplications professionnelles et là on était dans le domaine trichromique bien personnel.
J'en profite pour préciser même si les avis de tout le monde sont les bienvenus, que dans mon cas c'est bien dans la pratique professionnelle que j'ai le bourdon autour du pixel.
Mes projets de fond à long terme n'ont jamais été remis en cause et comme ils ne subissent aucune contrainte de marché sont toujours réalisés en argentique.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   11-02-2008 20:20

<<Mes projets de fond à long terme n'ont jamais été remis en cause et comme ils ne subissent aucune contrainte de marché sont toujours réalisés en argentique.<<

on est bien d'accord

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: PdF 
Date:   11-02-2008 20:46

<<C'est quand même étonnant tous les pros disent qu'ils travaillent en numérique parce que le métier l'exige ect.....
Ils parlent tous de plaisir pour l'argentique.
Faut-il en conclure que vous faîtes un boulot qui ne vous procure aucun plaisir?
Et nous? ceux qui font de la photographie par plaisir et uniquement par plaisir et comme une activité artistique. C'est à dire une nécessité existencielle.>>

Tout cela n'a évidemment RIEN à voir.

Un chef d'orchestre qui dirige une grosse formation et qui se dépense à l'ouvrage peut prendre beaucoup de plaisir à jouer du piano, même en accompagnant un chanteur pour quelques lieder. On n'est pas au même niveau de contraintes, on n'a pas les mêmes obligations de résultat.

Je suis actuellement en train de bosser sur un catalogue d'antiquités qui sera chez l'imprimeur en fin de semaine et, croyez-moi, ce serait tout simplement irréalisable en photo tradi. Les objets que je photographie (objets et mobilier Wiener Werkstätte) méritent un peu plus que du boulot vite fait mal fait. Le plaisir que je prends à résoudre les divers problèmes de production (à ma manière) me conviennent parfaitement.

Rien à voir avec la moindre démarche artistique. Il y a des contraintes, et des voies pour les résoudre.

Lorsque je pense "démarche artistique", en général, je ne confond pas avec le plaisir. Il s'agit alors de sortir de ses propres tripes des objets qui ne conviennent certainement pas à tous les spectateurs, et qui sont nettement plus difficiles à accoucher.

A chacun de choisir son plaisir là où il peut. Ou là où il veut.

PdF


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: PdF 
Date:   11-02-2008 20:48

<<Mes projets de fond à long terme n'ont jamais été remis en cause et comme ils ne subissent aucune contrainte de marché sont toujours réalisés en argentique.<<

100% d'accord aussi !

PdF


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: erick 
Date:   11-02-2008 20:55

ca paye :-)


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Pierre Liberas 
Date:   11-02-2008 21:13

Je viens de faire de grosses, trés grosses et demain encore plus grosses folies en numérique (objectifs adaptés)

P.......... que c'est beau ! P.... de P.......

Merci Henri, Merci Philippe de votre expertise

et en plus celà me donne envie d'essayer la nouvelle Tmax 400 vs Tri X

Il n'y a pas de limite au bonheur sauf celles du déraisonable que l'on se fixe


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Alain-Marc 
Date:   11-02-2008 21:36

Ne nous fais pas languir !
Des noms !


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: frederic roberjot 
Date:   11-02-2008 21:44

Le point de vue d'un esclave sur le numérique...
Même si on fabrique une image avec un capteur, je ne vois rien de commun avec la photographie.
Pour moi une image photographique est issue d'une longue réflexion, d'un processus technique lent...et surtout qui ne reproduit en rien la réalité...mais plutôt une interprétation de la réalité.(pas un hazard si j'affectionne tout particulièrement le n&b).
Mon constat après une dizaine d'années de pratique du tandem numérique/argentique...
Le numérique doit son succès à...
1)il reproduit plus fidèlement le réel que l'argentique..."""regarde pour une fois le coucher de soleil que j'ai vu, je l'ai sur ma photo""" (pour l'amateur) mais aussi pour le pro et son commanditaire (regarde le plat de choucroutte est presque plus vrai qu'en vrai)
2)le numérique a bien pris aussi comme dit Henri pour des raisons économiques... l'amateur comme le pro..se dit plus de pelloches , plus de labo...que d'économie..la création d'une image "psychologiquement ne coute plus rien",ça compte...dans un monde ou tout est calcul ou l'on parle que de prix pas de qualité du produit...
3) le numérique rassure aussi et décongestionne...mon image, je la voie,elle est là je peux dormir tranquille...mon image, je l'ai pas rattée

4)le numérique a un fort potentiel de retouche...(même si tu l'as rattée, tu vas bien m'effacé mon beauf et sa tronche de cake avec ton totoshop)
je maitrise mon image...sur toute la chaine

Volià toutes les bonnes raisons qui me poussent à aimer encore l'argentique...

1)J'aime pas reproduire la réalité, mais en donné ma propre et singulière interprétation
2) Quand le processus d'accouchement d'une image est lent et labourieux (achat du film, développement) je réfléchis avant d'agir...
3) j'aime bien avoir une part de rique et ne pas tout maitriser, faire avec une part de "rattage"
4) là je dois dire que le numérique me rend de bon service.. à petite dose...

bon, j'arrête là...je dirais pas comme Fox...j'ai la haine du numérique..Mais je pense sincèrement que bon nombres de photographes qui nous bassinnent avec ça devraient se tourner vers la video...
Une si longue histoire (et culture) de la photographie ne s'efface pas si facilement...pourtant à vous lire régulièrement sur Galerie photo..on dirait bien que la page est déjà tournée...
évolution diront certains, révolution pour d'autres...
pour moi il y a régression.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: erick 
Date:   11-02-2008 21:45

oui c'est quoi ??? :-)


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Pierre Liberas 
Date:   11-02-2008 22:54

"Pour moi une image photographique est issue d'une longue réflexion, d'un processus technique lent...et surtout qui ne reproduit en rien la réalité...mais plutôt une interprétation de la réalité"

frederic tu réfléchis aussi bien devant un ordi, une plume d'oie, une remington;

dans un autre monde et avec une autre sensibilité; un colt , un lugger, un whalter, un cobra un python

question de délicatesse ou d'émotion artistique (pour le choix des colts)

tu choisis l'outil en fonction de tout un tas de paramètre du moment


"Mais je pense sincèrement que bon nombres de photographes qui nous bassinnent avec ça devraient se tourner vers la video"

en HD c'est encore l'ouverture d'une autre boîte de pandore mais pourquoi pas

un ami peintre veut passer à la sculpture ............ tout celà est en fait très logique

Il y a des moments où tu vois ce que tu peux faire avec un outil et à d'autre tu ne comprends plus cet outil ................

mon dernier contrat avec un colt python c'était pas propre (lol)


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: frederic roberjot 
Date:   11-02-2008 23:08

Désolé Pierre
les seuls pistolets que je connais sont à amorces (rouleaux rouges et boites en cartons)...mais dans le coin, il y a bien longtemps que je n'ai vu passé un indien...
Peut-être à cause des pesticides que l'on balance dans le vignoble...
Hic...


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Pierre Liberas 
Date:   11-02-2008 23:12

salut Frédéric

Amitiés


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: frederic roberjot 
Date:   11-02-2008 23:24

A vrai dire, je n'ai rien contre le numérique...
Je voudrais simplement que l'on efface pas (comme on efface une image virtuelle) la culture qui est lié à ce procédé...
L'important est de pouvoir s'exprimer...


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Pierre Liberas 
Date:   11-02-2008 23:35

Or de question de l'effacer; personne n'y songe ici;

c'est une autre ouverture tout simplement; une couleur de plus à ton piano ...........


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: ARGENTIC 
Date:   09-03-2008 09:12

Bonjour à tous, j'ajoute mon caillou à la pyramide...

Celui d'un collectionneur habitué aux galeries, expos, salles de ventes, sites...

Le numérique ne réussit pas à entrer sur le marché des photographies de collection. Plus les fabricants et les utilisateurs mettent en avant ses qualités (réelles) de rapidité, de facilité, de coût, de reproductibilité; plus les amateurs de belles images s'en détournent et plus les prix de l'argentique flambent...

RDV dans 20 ans...

Et n'oubliez pas de voter...

www.argentic.fr


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: PdF 
Date:   09-03-2008 09:24

<<Le numérique ne réussit pas à entrer sur le marché des photographies de collection.>>

Pas d'accord. Il existe aujourd'hui un secteur entier de l'art contemporain réalisé avec les moyens d'aujourd'hui, dans lequel l'argentique n'a plus rien à voir. De la prise de vue à la postproduction et au tirage géant monté sur plexi, tout le processus s'est adapté, et les prix se sont envolés.

S'il existe un marché de la photographie "classique", c'est un domaine relativement marginal où - en dehors de quelques grands noms qui font l'objet de spéculations importantes et parfois injustifiées - la plus grande partie de la production passée est relativement oubliée.

PdF


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: ARGENTIC 
Date:   09-03-2008 10:31

Tant mieux, il y aurait donc de la plaçe pour tout le monde.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: amansjeanphilippe 
Date:   14-03-2008 16:04

hello
numérique + art = espérons que cela ne finira pas comme l'acrylique, ceux qui ont des originaux d'Andy Warhol ne sont pas très heureux des nouvelles technologies....
Le gros inconvénient du numérique est que l'on doit tout dépenser à l'achat. Certes si on divise le prix d'un dos pro 26000€ par celui d'une dia en 4x5 12€ on obtient environ 2200 images, après c'est tout bénef. Mais il faut pouvoir les sortir, les 26000.....
Ce qui est important, c'est l'image finale. Peu importe comment on l'a obtenue si elle convient au client.
Autre soucis du numérique, cela fait travailler peu de gens en france (photographe, vendeurs, sav) contre l'argentique (fabricant, grossistes, labo, coursier.....et photographe) Au globale, le passage au numérique diminue le nombre d'intervenants, d'employer salarier qui cotisent, de rentrées fiscales et augmentent le nombre de chômeurs, de rmistes..... bref la pauvreté de la france et donc la richesse des clients qui font tourner la boutique.
Pas sûr que cela soit un progrès en final. Sans compté que maintenant, c'est une semaine de délai pour un E6 chez fuji, c'est n'importe quoi.
Du numérique, j'en fais pour "ce qui n'est pas important" (sorties le WE par exemple), mais pour tout ce qui a une autre finalité, je persiste à la diapo tant que cela sera possible....
Voilà, c'était mon avis
J.Ph.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: toai 
Date:   14-03-2008 16:19

Je ne comprends rien à ce fil.
S'adresse-t-il à des amateurs ou bien à des professionnels?
En tant que amateur, je n'ai aucune contrainte
Si un truc me gonfle, je le vire.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: amansjeanphilippe 
Date:   14-03-2008 17:19

+1
J.Ph.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Elyan Vadel-Costa 
Date:   15-03-2008 13:52

Bonsoir

Quelques petits gravillon à cette pyramide qui, aussi redondante et infinie qu'elle puisse être, m'a appris beaucoup en quelques heures. Merci à vous.

J'ai commencé la photo en argentique, mais à un niveau purement intuitif. Le numérique m'a permis d'expérimenter, d'expérimenter beaucoup, et n'importe comment. Puis, à force de faire n'importe quoi, l'appel du comment s'est fait sentir, et là encore mon apprentissage théorique de la technique à pu se concrétiser par des TP en numérique. Parallèlement j'ai découvert qu'il existait des mondes passionnants au delà du réflex 24x36 ce qui ma conduit à un "retour aux source" en argentique pour expérimenter le Mf et le GF. D'une certaine façon un retour forcé, dans la mesure où le coût des équivalents numériques ne peut s'envisager que dans le cadre de (grosses) commandes professionnelles où de gros gros gros moyens.

De ma petite expérience il ressort que l'argentique (couleur comme noir et blanc) offre un "toucher" qu'on ne trouve pas en numérique, un écart que je puis comparer à la différence de matière entre un ampli à lampe et la hi fi numérique. Cela se comprend, nous même être humain sommes codé en analogique... mais nous désirons la pureté parfaite et froide du numérique... Il sera donc bien difficile de lutter contre la rotation de la planète, l'argentique est bien évidemment commercialement enterré. On peut cependant espérer une survivance de niche, un peu de comme vinyle face au cd, un peu comme le cd face à l'immatériel...


Questions :

- en dehors de l'art contemporain, une telle niche est est possible pour les photographes encore vivants?

- avec le tout numérique, peut on encore faire confiance à la véracité d'une image dite de reportage?

- le métier de photographe n'est il pas condamné à évoluer vers celui d'infographiste?

- que penser de ce nouveau service qui consiste à tirer chimiquement un fichier numérique? J'ai essayer, ça rend pas mal et en plus, si je prend par exemple un tirage 20x30, ça revient moins cher que le jet d'encre (3,50€ contre 5€) avec une garantie de longévité et me semble t il un rendu plus naturel et une plage dynamique plus grande


- pourquoi dites vous que les prix des tirages numériques vont (et doivent) augmenter? Si je prend comme exemple ma borne automatique de grande surface qui déconne plein pot sur le orange, pour mes tirages de lecture, ça me revient à 25cts le 10x15. Il est évident que si son prix monte je resterai à imprimer chez moi en sublimation thermique (qui tire sur le rouge mais au moins je peux le corriger) qui me revient à 40cts... autrement dit si les professionnels augmentent le prix des tirage numériques, il deviendra de plus en plus rentable d'acheter une imprimante.

- que penser des microstocks, ces nouvelles sociétés de distribution de l'image (et de racket du photographe?) née du numérique?



A côté de ça j'ai un ami photographe qui tien une boutique qui me disais que les personnes agées sont très ennuyées avec le numérique.
Dans le meme ordre idée, mon père qui s'est récemment acheter un compact numérique à fort zoom stabilisé très pratique pour faire des photos de tourisme, n'a absolument pas intégré la notion de post traitement et envisage, en prévoyance de quand la carte mémoire sd sera pleine d'en acheter une autre, un peu comme un achète des pellicules... J'ai tenté de lui expliquer l'espace de stockage infini (pour des jpeg à 2Mp) que représente le disque dur de l'ordinateur, mais non ça ne passe pas... cela dit je vais peut etre réussir à le convaincre de graver les photos sur CD (comme ça tu pourra aussi les regarder sur la télé (la télé qui désormais remplace l'écran de projection des diapos d'antant...).


question bonus :

- pourquoi le négatif a t il tué le dagguéréotype?

____________________

L'oeil voit, l'image renvoie


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: ARGENTIC 
Date:   15-03-2008 14:03

Un ami musicien me faisait la comparaison suivante :

le digital c'est regarder un paysage à travers un grillage, l'analogique c'est le regarder à travers une vitre...

Pour le reste, l'essentiel est de participer...
Bon WE à tous


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   15-03-2008 14:10

<<- pourquoi le négatif a t il tué le dagguéréotype?<<

Le Daguerréotype est mort sans l'aide de personne ;-)))
Beaucoup plus vite en Europe qu'aux US,
Allez savoir ;-)))

Questions :

- en dehors de l'art contemporain, une telle niche est est possible pour les photographes encore vivants?

Tout dépend ce que l'on met derrière le mot niche

- avec le tout numérique, peut on encore faire confiance à la véracité d'une image dite de reportage?

Pourquoi faites vous confiance à l'argentique ? la vérité est un concept bien fugitif

- le métier de photographe n'est il pas condamné à évoluer vers celui d'infographiste?

Rien de nouveau, le photographe a toujours été entouré de retoucheur, tireur, graveur, chromiste, etc etc.

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   15-03-2008 16:23

Que les prix montent dans leur globalité à brève échéance me semble être une évidence et une opération salutaire. Les désastres actuels montrent moins la disparition de l'argentique (plus d'un utilisateur sur deux a encore fait de l'argentique en 2007) que l'échec du modèle économique numérique. Trop d'investissements, pas assez de profits.

Le choix de redémarrage en Scop du laboratoire Publimod par une douzaine d'employés me semble emblématique, leur choix s'est bel et bien porté sur l'argentique et non sur le numérique, ce qui montre que les nouvelles données sont tout sauf stabilisées et absolues.

Jusqu'à une période récente marquée par une concurrence plus vive que jamais et par une forte croissance en volume, on pouvait se dire "je divise mes marges par deux, si j'ai trois fois plus de clients, je gagne". La période actuelle montre que celui qui divise ses marges par deux gagne trois fois moins, baisse de volume oblige. D'où les désastres évoqués plus haut, surtout quand le numérique est à l'origine d'endettements lourds.

La nouvelle donne est donc "je double ma marge, et si je ne perds que 30% de clients je gagne encore".

Il y a toujours eu des amateurs qui traitent leurs photos eux-mêmes. Voici 30 ans, je payais mon papier nxb quelques 20 francs les 100 feuilles quand mon photographe facturait 1F50 des tirages qui ne me convenaient pas. Pour autant, il me fallait bien plus d'une feuille pour réaliser mes propres tirages, sans compter le temps que je ne passais pas avec mes amis. Quoi qu'on en dise, c'est très comparable en numérique. L'impression sur borne ou par Internet n'est généralement pas satisfaisante en termes de qualité, et ne pourra pas l'être car il est beaucoup plus ardu de gérer automatiquement un fichier numérique dont on ne connait pas l'historique, que de gérer un négatif dont les caractéristiques globales sont bien cadrées sur les émulsions les plus courantes.

Il est donc tentant de réaliser ses impressions soi-même. Qu'en est-il ? Pour qui n'est pas exigeant, l'impression sur borne ou l'impression personnelle peuvent suffire. Mais dès que l'on en veut un peu plus -juste un peu- les ennuis commencent, c'est immédiatement chronophage et onéreux en logiciels, en matériels, en formation et même en consommables car avant que tous les tirages soient bons du premier coup, c'est la Seine entière qui peut passer sous le pont Mirabeau. A ce stade, ni l'imprimante thermique, ni la borne en magasin ne peuvent être jugées satisfaisantes, et l'alternative est :

- soit investir en logiciels (Lightroom par exemple), matériels onéreux (écran calibrable avec sonde, imprimante calibrable), formation (des formations commencent à être proposées en option d'achat avec un appareil photo numérique) et en temps,

- soit confier le travail -numérique ou argentique- à un spécialiste qui fera tous ces investissements pour vous mais demandera en échange une juste rétribution.

La période actuelle se caractérise aussi par ses contradictions. Le numérique propose la convergence des médias, il me semble que notre avenir est au contraire pluriel comme jamais.

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Benrouf 
Date:   20-03-2008 14:34

le métier de photographe n'est il pas condamné à évoluer vers celui d'infographiste?

Certainement pas !
Mais vers celui d'info-photographe sans aucun doute.

Benoit


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   20-03-2008 16:53

En photo il y en a encore qui se déborouillent bien,

voir
http://www.citenum.com
http://www.collet.fr
http://www.preview.fr
entre autres,

et ceux qui tournent beaucoup ne touchent même pas à leur écran, ils ont un opérateur numérique pour cela, sorte de laboratoire photo numérique très proche de l'esprit argentique. Il y a même des prestataires genre Dtouch spécialisés dans l'optimisation d'images numériques, tellement il y a d'images à traiter et retravailler.

C'est l'artisan photographe qui a des problèmes de modèle économique. Il ne faut pas s'inquiéter, quand 80% d'entre eux auront quitté le métier, les 20% qui resteront seront les rois du pétrole.

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Emmanuel Bigler 
Date:   20-03-2008 17:18

Eric Boudry alias « argentic » nous suggère :
Un ami musicien me faisait la comparaison suivante :
le digital c'est regarder un paysage à travers un grillage, l'analogique c'est le regarder à travers une vitre...


Cet ami musicien a, certes, le sens des formules poétiques, mais il n'a sans doute pas suivi les progrès du traitement numérique des images et des méthodes d'impression à partir de fichiers numériques.
Il faut l'inviter à une rencontre amicale galerie-photo et il verra ce qu'est une image numérique aussi claire que s'il n'y avait pas de vitre du tout, parce qu'en analogique, certes c'est comme regarder à travers une vitre, mais sur une vitre il y a souvent des poussières et des rayures.
L'image numérique haut de gamme de l'an 2008 n'a plus ni grille visible ni poussières visibles. Après tout, en regardant de très près la vitre jusqu'à l'échelle atomique, on verrait une belle grille aléatoire, très fine certes mais grille tout de même.
Invisible, l'oeil ne la voit pas, donc la devise du numérique c'est : pas vu, pas pris.
Si on voit une grille, c'est que le photographe numérique bosse comme il y a 20 ans !

Mais la belle image numérique coûte cher en heures de travail.

Lors d'une démo de tirages N&B faits par l'un des tireurs de chez Imaginoir, la différence sur un 50x50 cm d'après un 6x6 était quasi invisible entre un agrandissement classique direct et un flashage d'après scan sur ce fameux papier Agfa qui n'existe plus, conduisant la fameuse machine à l'iinaction. Le tireur, M. Stéphane Cormier, me disait qu'il y avait bien plus de boulot à faire l'image en numérique qu'il n'en mettait à faire le tirage à la main à l'agrandisseur.

Et sur ce point je rejoins assez bien Michel Prik sur l'illusion que le numérique pas cher pour la photo d'amateur en couleurs fait beaucoup mieux que l'analogique pas cher.

Au passage, le fait que l'on ne peut pas obtenir de belles couleurs fidèles sans des heures de boulot à bien corriger les filtrages, que ce soit en tirage à l'agrandisseur sur papier couleur ou en tirage à partir de fichiers numériques rend plus philosophes ceux qui s'essaient à la trichromie directe façon Moisenay & assimilés : comme on sait que les couleurs seront fantaisistes, on peut y aller franco sans trop se soucier du résultat ;-)
Mais on peut aussi faire une séparation trichrome super top calibrée. c'est pas le même tarif en heures de travail...




 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: PdF 
Date:   20-03-2008 18:09

Ayant récemment fait tirer en format A0 sur papier une série de photos industrielles destinées à un salon international, je n'ai pu que constater la vérité: les fichiers numériques (lourds) liés à une qualité d'impression de grande classe sur un support carton que la photo argentique n'a jamais connu atteignent un niveau de qualité jusqu'à présent inconnu. Mon labo favori, équipé de toutes nouvelles imprimantes Epson (1m40 de large) dépasse tous les espoirs que je pouvais avoir jusqu'à présent.

Dans ce domaine de l'impression de haute qualité, comme dans d'autre, la réponse est nette: on accède aujourd'hui à des sommets.

PdF


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Xavier R 
Date:   20-03-2008 18:23

<<Dans ce domaine de l'impression de haute qualité, comme dans d'autre, la réponse est nette: on accède aujourd'hui à des sommets.>>
c'est clair sommet de lobying ici.
et sommet des prix chez les marchands, fabriquants.


---------------------------------------------------------------------

Si je photographie quelque chose, tant pis pour elle.
mon site



 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: PdF 
Date:   21-03-2008 08:50

<<c'est clair sommet de lobying ici.
et sommet des prix chez les marchands, fabriquants.>>

Je suis démasqué ! Il est clair qu'Epson m'avait envoyé un chèque avant que je rédige mon post précédent.

Il est clair que les aveugles les plus efficaces sont ceux qui se sont cousu les yeux !

PdF


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: erick 
Date:   21-03-2008 09:57

qu'est ce que vous pouvez dire comme conneries les argentiqueux :-)


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Emmanuel Bigler 
Date:   21-03-2008 10:03

Une discussion comme on les aime avec des rebondissements, du suspense, tout ce qu'il faut dans un film à succès.

Il y avait un fameux western de John Ford : « La prisonnière du désert »
Personnellement, je verrais bien « L'esclave du numérique » comme un grand succès de Bollywood, avec une princesse persécutée par un maharadjah-photographe qui a renié l'argentique !
Et il y aurait un beau prince trichrome qui arriverait à la fin pour la happy-end !




 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: jean d 
Date:   21-03-2008 11:29

Marchera pas.
Le baiser avec les 3 langues en trichrome, je le sens pas.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Henri Gaud 
Date:   21-03-2008 11:34

Avec un one shoot trichrome aucun problème,
J'en ai encore acheté un cette nuit sur la toile,
Un format exotique du 3 1/4 x 4 1/4 soit en gros 8,25 x 10,80 on en coupe 6 dans un 8x10 c'est pas trop mal.

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Emmanuel Bigler 
Date:   21-03-2008 11:51

Un autre film, plus intellectuel, celui que Satyajit Ray aurait aimé faire : « Le Salon de Photographie »
C'est l'histoire d'un Maharadjah qui persiste à vouloir faire de la photo haute résolution à la chambre et sur film alors qu'il est ruiné.
Il se paye à grand frais des stages en faisant venir les plus grands photographes dans son palais, avec lui seul comme stagiaire, un peu comme ces stages de luxe en Islande par exemple mais 100% film en 20x25 et chez lui au Bengale au lieu d'être entre deux volcans et deux geysers.

Les scènes se passeraient dans son palais qui tomberait en ruines.
À la fin, au moment où réaliserait sa première trichromie, un coup de vent soufflerait la flamme de bougie qu'il serait en train de tri-photographier.
Le film s'arrêterait là.




 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Benrouf 
Date:   21-03-2008 12:30

En HDV ou Technicolor ?

D'ailleurs est-ce que les cinéastes sont en proie à ce genre de questionnement ?

Benoit


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   21-03-2008 12:39

Emmanuel bonne idée.
Mais dans le scénario je refuse que ce soit un trichromiste qui harcèle la princesse, j'étais le premier sur la liste...de plus avantage pour la prod, peu importe la scène j'accepte de tourner sans doublure ;-)


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   21-03-2008 14:29

Une info qui devrait intéresser les trichromistes distingués :

www.cinematheque.fr

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Gabriel 
Date:   21-03-2008 14:56

Notre héros rentre dans une salle assez sombre; sur une scène un groupe de photographes chevelus qui manipulent des 20x25; l'obturateur de l'une d'elle refuse de fonctionner; l'opérateur s'énerve, l'écrase sur le sol, l'achève à coup de pompes et lance les débris sur les spectateurs jusque là apathiques; bagarre générale; notre héros réussit à sortir avec les précieux débris.
Après avoir fait quelques pas sur le trottoir il jette le tout; un passant curieux ramasse l'objet puis le laisse tomber à son tour....
Et le mythe repart pour un tour!
(Au son des obturateurs vous aurez reconnu bien sûr les Yardbirds avec J.Page.)

Gabriel


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Xavier R 
Date:   21-03-2008 17:49

<<Je suis démasqué ! Il est clair qu'Epson m'avait envoyé un chèque avant que je rédige mon post précédent.

Il est clair que les aveugles les plus efficaces sont ceux qui se sont cousu les yeux !

PdF>>

Je ne parle pas de cette intervention mais de toutes les autres plus ou moins (plutôt plus) appuyées en faveur du matos Sinar numérique. Hors de prix, comme les dos numériques en général.


---------------------------------------------------------------------

Si je photographie quelque chose, tant pis pour elle.
mon site



 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Nito3 
Date:   22-03-2008 00:14

(Au son des obturateurs vous aurez reconnu bien sûr les Yardbirds avec J.Page.)

Cher Gabriel vous avez bon gout en matiere de cinema !


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: luxi 
Date:   06-04-2008 19:36

La cuisine au micro-ondes c'est bien aussi :)


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: PdF 
Date:   06-04-2008 21:20

<<Je ne parle pas de cette intervention mais de toutes les autres plus ou moins (plutôt plus) appuyées en faveur du matos Sinar numérique. Hors de prix, comme les dos numériques en général.>>

Étant passé à côté de cette remontrance ad hominem, j'envoie ma petite réponse.

Utilisateur de matériel Sinar depuis plus de trente années de bons et loyaux services, il me semblait naturel de m'équiper en numérique dans cette marque plutôt que dans une autre. Bénéficiant en outre - près de chez moi - de l'excellent service après-vente de l'importateur, je n'avais pas la moindre raison d'investir dans du matériel d'autre marque, bien que je me sois à l'époque abondamment renseigné sur les matériels équivalents (et pas franchement meilleur marché !).

Équipé depuis sept ans en numérique Sinar sans pépins, sans pannes, je n'ai qu'à me féliciter de ce choix. Tout fonctionne impeccablement, que ce soit sur une chambre 4/5 aménagée, ou sur un boîtier MF. Et si j'envisage d'acheter prochainement (vers la fin de l'année) un nouveau dos pour remplacer le 43HR qui est toujours impeccable, ce n'est que pour avoir un surcroît de performances pures (fichiers plus lourds indispensables à certains types de travaux). Le fait de m'être équipé en Sinar a permis à mon matériel d'évoluer petit à petit, et non pas en étant amené à changer toute la plateforme en même temps que le dos. Une manière de travailler à l'économie, en quelque sorte. D'autant que mes derniers achats dans ce domaine l'auront été grâce à eBay, nettement moins dispendieux !

Ceci dit, au cours de mes interventions sur Galerie-Photo, il ne semble pas que je pratique de la réclame pour la firme ex-suisse. Conscient, plus que ceux qui ne pratiquent pas la chose, des lacunes et imperfections du système, je ne manque pas, au contraire, de tenter de remonter les bretelles de ladite marque, dont je ne suis pas actionnaire. Certaines interventions spécifiques plusieurs fois renouvelées m'ont même permis d'obtenir des améliorations réelles (au niveau des programmes de prises de vues).

Lorsque l'on me demande d'en parler, j'essaye - dans la maigre mesure de mes moyens - de partager mon expérience et mes goûts. Mais cela semble plus aisé sur un site nord-américain où, malgré ma pratique trop peu assidue de la langue anglaise, l'idée de partage est plus facilement acquise !

Si les dos numériques vous semblent trop chers, vous m'en voyez désolé, mais en ce qui me concerne, c'est le moyen le plus efficace que j'ai pu trouver pour gagner ma vie en réalisant des travaux photographiques professionnels d'un niveau technique satisfaisant. Que ce matériel ne soit pas accessible aux amateurs, chez qui la notion de rentabilité brute n'intervient pas, c'est peut-être dommage, mais c'est ainsi. Voici dix ou quinze ans de ça, une chambre 4/5 de première qualité leur était inaccessible. Les choses ont bien changé: le mois passé, je me suis offert une F2 complète et impeccable à 300 euros, pour ce que je considère aujourd'hui comme mon travail "personnel". Quand mon boulot de photographe m'en laisse le temps.

PdF


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Pierre Liberas 
Date:   08-04-2008 03:57

Bonjour Philippe,

A mes yeux, la sinar a un inconvénient, son poids lorsqu'on veut lui faire prendre l'air.

Si l'on repense le concept de la chambre en numérique, il y a des exigences nouvelles et des anciennes qui ont moins d'intérêt

exigences nouvelles: pour les grands angles

une map micrométrique très fine

un tirage très court mieux étudié pour se passer de la planchette rentrante


exigences anciennes: avec un live view le dépoli, la lunette de visée, les accessoires pour le film etc... sont aux oubliettes

c'est pourquoi je me pose la question: soit je fais réviser ma p2 soit pour le double du prix je regarde du coté d'arca avec un système orbix, compatible avec son boîtier alpa like

Si la map est plus précise, je suis preneur.

attention je ne dis pas que la map en sinar n'est pas précise, mais je l'aimerais plus fine et avec moins la sensation d'être à la limite du déréglage quand on relâche la molette.

si le système est plus "light", mais celà vient en second plan ,aussi, car cela ouvre la porte à d'autres travaux plus facilement, notamment en extérieur.

Cordialement


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: PdF 
Date:   08-04-2008 08:40

Bonjour Pierre,

Le problème de la mise au point est important en prise de vue numérique. Le fait de travailler avec une chambre de plus petite taille (Arca, Sinar P3 ou Linhof 679) ne change pas fondamentalement les choses, puisque ce n'est, en finale, que la taille des cadres qui est différente de celle des chambres 4/5. La mise au point est tout simplement plus fine avec une couronne hélicoïdale (comme sur un MF). Il faut également voir quelle est la friction de tel ou tel système sur les chambres.

Ceci dit, l'usage du live view résoud bien des problèmes. La possibilité de zoomer à 100% sur n'importe quelle zone de l'image rend la chose plus confortable. Et ensuite, après la première prise de vue (ou le premier preview), un petit coup de zoom, et on se balade dans l'image finale pour vérifier que tout est OK.

J'ai personnellement choisi de rester (et pour un moment encore) avec ma plateforme P2 (avec obturateur Sinarcam 2), sur laquelle je peux monter une foule d'objectifs divers. Même si, à l'usage, les Sinaron Digital (tous achetés au fur et à mesure sur eBay) s'avèrent les plus pointus et les plus confortables.

Pas de problème de planchette rentrante: les objectifs sont placés derrière l'obturateur, à l'intérieur de la chambre, en position inversée.

Mais tout cela reste bien entendu assez lourd, et ne convient pas à des prises de vues "rapides". Pour cela, il existe des options plus confortables. Par contre, l'option "lourde" autorise des subtilités appréciables: stitching pour agrandir l'image, multi-shoot pour l'alourdir, live view sur écran du Mac. Et cela convient parfaitement au type de photos que je réalise professionnellement.

On en reparle plus tard car, précisément, j'ai beaucoup de boulot aujourd'hui...

PdF


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: PdF 
Date:   08-04-2008 10:12

<<A mes yeux, la sinar a un inconvénient, son poids lorsqu'on veut lui faire prendre l'air.>>

Effectivement, si c'est pour faire de l'archi, une monorail ne convient pas du tout. Pour cela, tous les constructeurs développent aujourd'hui des plateformes légères et parfois décentrables. Certaines permettent même le shifting du corps arrière. Voir chez Alpa et Cambo. Même Sinar annonce un nouveau produit destiné à recevoir un Rodenstock 28mm sur l'obturateur électronique Sinar m. Voir à cet égard le fil que j'avais lancé sur Luminous Landscape: http://luminous-landscape.com/forum/index.php?showtopic=24281. Le jour où ce dispositif permettra le décentrement, il pourra rivaliser avec le tout nouveau Cambo http://luminous-landscape.com/forum/index.php?showtopic=24271, voire les Alpa 12 MAX ou XY http://www.alpa.ch/index.php, ou encore les Arca, etc...

Ce qui manque toujours à ces chambres "plates" décentrables, et que seul Sinar semble capable de fournir, c'est une totale intégration optique-obturateur-dos numérique autorisant la prise de vue à la volée.

Bien entendu, les Mamiya-PhaseOne ou les Hasselblad H vont aujourd'hui jusqu'à 28mm également, mais c'est "autre chose", et on ne parlera sans doute jamais de décentrement-shifting avec ces machines-là, puisqu'il ne pourrait s'opérer que sur l'objectif placé à l'avant...

PdF


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Pierre Liberas 
Date:   08-04-2008 22:29


Je vais aller faire un tour chez Arca et j'essaierais de faire le point

Cordialement


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Cantal 
Date:   09-04-2008 10:08

Pour répondre à "

Un ami musicien me faisait la comparaison suivante :

le digital c'est regarder un paysage à travers un grillage, l'analogique c'est le regarder à travers une vitre...",

Le grillage fin ne se voit plus; on ne voit pas à travers une vitre enfumée.

La vérité est - puisque nous sommes entre audiophiles et mélomanes - que le numérique a gagné dans la reproduction du son. Pour le moment, seul le maillon final reste analogique ( le haut-parleur). Mais pour combien de temps?

Les adeptes du vinyl, du 33 tours et du tube électronique analogique ont perdu leur pari quant à la précision, la qualité du son, le coût et la fiabilité. Comme les adeptes de la photographie argentique.

" Mais le grain, la matière, la chaleur, la structure analogique de l'univers et de la perception humaine..?." clament-ils.



"Photography is a tale told by an idiot, full of sound and fury, signifying nothing".


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: jean d 
Date:   09-04-2008 10:40

On a rien parié, mais c'est vrai qu'on a beaucoup perdu :-)


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: frederic roberjot 
Date:   09-04-2008 11:16

Pour le moment, seul le maillon final reste analogique ( le haut-parleur). Mais pour combien de temps?
je ne comprends pas cette phrase...


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: PdF 
Date:   09-04-2008 11:22

<<le digital c'est regarder un paysage à travers un grillage, l'analogique c'est le regarder à travers une vitre...",>>

Si ce type de comparaison assez bateau peut fonctionner pour la photo noir-et-blanc, il n'en va pas de même pour la couleur, où les progrès réels ont permis de sortir des carcans et des limites du genre. Il suffit de voir la variété des supports (papiers) pour s'en rendre compte.

Quant à l'idée du grillage (entendu plus de 500 fois), elle n'a pas vraiment beaucoup de sens à mes yeux.

Mais on ne va pas s'étriper pour un nième querelle...

PdF


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: jean d 
Date:   09-04-2008 11:23

C'est surtout faux :-)
Dans une chaîne, tout est analogique sauf la lecture du CD.
Le lecteur CD est composé d'un drive et d'un convertisseur N/A. C'est ce signal (analogique donc) qui est pré-amplifié, puis amplifié, puis envoyé aux enceintes en mono ou multicâblage.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   09-04-2008 11:56

En son, il y a numérique et numérique.

Le haut de gamme peut être intéressant mais ce qui en fait le succès populaire -comme en photographie- c'est le bas de gamme et c'est le même problème partout en numérique.

Ceux qui ont le sens de l'observation noteront que les jeunes -ou moins jeunes- qui écoutent beaucoup de mp3 s'expriment avec un "accent" mp3 qui peut ressembler à un accent linguistique à cela près qu'il s'agit tout de même de pertes d'information, qui ne peuvent donc pas être assimilées à une culture qui, elle, véhicule des informations périphériques du langage.

La synthèse finale du son -ou même des images- est forcément analogique puisque c'est la seule chose que la nature humaine sait interpréter. Il faudra me dire comment on fait vibrer l'air ou l'ondre électromagnétique autrement qu'en analogique.

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: jean d 
Date:   09-04-2008 13:43

Pour écouter la soupe Star'Ac, point besoin de beaucoup "d'informations" :-)

Mais pour entendre sonner un bas de caisse de piano ou chanter une anche de saxophone, c'est une autre paire de manches.

On appelle ça: La Haute Fidélité.
Fidélité aux sons d'instruments acoustiques.

Pour la musique de synthés, on s'en fout. On connait pas le son initial :-)
Et pour la bouffe c'est pareil. Voir ou revoir "Ratatouille".


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: DG 
Date:   09-04-2008 13:58

Bien entendu, les Mamiya-PhaseOne ou les Hasselblad H vont aujourd'hui jusqu'à 28mm également, mais c'est "autre chose", et on ne parlera sans doute jamais de décentrement-shifting avec ces machines-là, puisqu'il ne pourrait s'opérer que sur l'objectif placé à l'avant...


et si ils utilisaient un boîtier 6x6 (rollei...) et que ce soit le capteur qui soit décentrable...
capteur 35x50... soit 10mm de décentrement... un peu juste, mais ce serait déjà ça !


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: PdF 
Date:   09-04-2008 15:25

<<Voir ou revoir "Ratatouille".>>

Dessins animé 100% images de synthèse. Pas le moindre petit bout de crayonné !

<<et si ils utilisaient un boîtier 6x6 (rollei...) et que ce soit le capteur qui soit décentrable... >>

Aucun espoir de voir Mamiya-PhaseOne ou Hasselblad avec un boîtier 6/6 au corps arrière décentrable. C'est tout à l'opposé de leurs choix techniques. Par contre, la chose pourrait peut-être s'imaginer sur un F&H-Sinar-Leaf. Il existe maintenant une fixation arrière rotative pour le dos. Pourquoi ne pas envisager une version coulissante ?

Certains bruits parlent de l'étude d'optiques à décentrement-bascule de la part d'Hasselblad. Il est vrai qu'il faut contrer Nikon qui attaque en force dans ce domaine, d'autant qu'ils auront prochainement un D3 doté d'un chip numérique 24Mpix (Sony) ! Mais dans un cas comme dans l'autre, une optique à décentrement est une solution batarde, puisque l'opération s'effectue sur le corps avant.

PdF


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: jean d 
Date:   09-04-2008 15:47

Pas le moindre petit bout de crayonné !

Et l'histoire, alors, qu'est-ce t'en fais...
Et puis la 3D, c'est un crayon numérique, avec un (que dis-je, 800) bon(s)homme(s) derrière.




 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   09-04-2008 16:19

Le court métrage "Destino" a été réalisé en numérique par Dominique MONFERY, un français de Bry/Marne pour les studios Disney, mais les documents initiaux ont été réalisés par Dali, sans ordinateur, dans les années 40.

Voir http://www.dailymotion.com/relevance/search/destino%2Bdisney/video/x13f0q_destino-dali-disney_family par exemple.

La technologie numérique n'est qu'un outil parmi d'autres mais ce n'est pas un progrès en tant que tel. Pour savoir si on a progressé sur nos ancêtres, il faut se remettre dans les mêmes conditions qu'eux et voir comment on s'en sort. En général il y a des surprises.

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: jean d 
Date:   09-04-2008 17:26

L'intérêt de la 3D, c'est justement la 3D: Blanche Neige et les autres étaient en 2D.
Cela dit, est-ce important pour le public, je ne sais pas. Mais pour moi, oui.

"Ratatouille" est une réussite technologique, mais surtout une réussite d'écriture, qui est partie d'une aberration: Un rat dans la cuisine!

Fallait oser. Ils l'ont fait. Grand bravo à Disney et Pixar.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: PdF 
Date:   09-04-2008 18:17

<<Et puis la 3D, c'est un crayon numérique, avec un (que dis-je, 800) bon(s)homme(s) derrière.>>

En photographie numérique, il y a aussi un photographe. Certains ont parfois tendance à l'oublier.

PdF


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   09-04-2008 18:43

Oui c'est très grave d'ailleurs de l'oublier.

Une connaissance à été débouté dans un tribunal des alpes maritimes en 2006 dans une affaire ou il défendait ses droits d'auteurs sur l'usage de ses photos.

Le jugement disait " que les photographies de cette affaire n'étaient pas le fruit du photographe mais de la technologie puisqu'elles étaient faites en numérique "

Voilà dans quelle dérive on peu tomber.

Il etait assez écœuré....


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: DG 
Date:   09-04-2008 18:47

Il etait assez écœuré....
appel !


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   09-04-2008 19:00

Tout le monde n'est pas procédurier jusqu'au bout des ongles, il en avait marre ça lui avait déjà couté pas mal et il à gagné à tourner la page puis il est passé à autre chose.
Ses choix sont personnels, je lui avait conseillé également mais bon chacun porte sa croix.


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: Michel Prik 
Date:   09-04-2008 19:37

C'est encore dans ce cas précis qu'il est intéressant de se faire appuyer par une structure plus lourde que les petites épaules d'un photographe indépendant. L'UPC par exemple y aurait toute sa place.

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Esclave du numérique
Auteur: SCHOTT Raphaël 
Date:   09-04-2008 19:48

Je lui avais conseillé L'UPC aussi !

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