Auteur: Henri Peyre
Date: 28-05-2007 18:15
Comment comprendre des mots comme :
"La lumière du passé n’est pas celle qui éclaire le présent et le futur…"
C'est d'une bien grande bêtise.
On ne l'acceptera que si on veut bien lire le texte comme un nouvel appel à d'autres subventions, que l'aiguillage vers les monuments anciens rendraient plus modestes, concernant l'art contemporain.
Mais je pense que le jour où les artistes cessent d'être des laquais et des mendiants, il font un art simplement libre, qui me plaît plus que tous les arts officiels et les révolutions subventionnées.
Cela nous amène à la bonne question : chacun de nous, qui nous nourrit ? Et jusqu'où avons-nous la reconnaissance du ventre ? Cette situation de dépendance, elle existe plus ou moins pour chacun, du privé ou du public (me vient en mémoire les mots extrêmement durs que Nietzsche adressait aux professeurs de philosophie, les accusant d'accepter de légitimer l'Etat qui les nourrit au détriment de la liberté de penser - faudrait que je retrouve le texte, qui est assez drôle).
Bref, écrire au ministre pour réclamer une meilleure écuelle, ca ne me plaît pas. Qu'il fasse son art, celui qui se dit artiste, et reste libre !
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