Auteur: mougin
Date: 03-11-2007 19:05
Monsieur Colognoli
Vous ne devez pas vous sentir visé. Mon intervention sans doute excessive ne vise personne en particulier, surtout pas vous, mais un état d'esprit très répandu à notre époque où il est de bon ton de s'en prendre à toute forme d'intellectualisme. Mr Gallaz s'est donné la peine de nous parler à Montreux de la lenteur suisse, il en a fait une analyse subtile et instructive tout en dénonçant le populisme et la xénophobie montante dans son pays. Cela ne mérite pas qu'une de ses phrases extraite de tout contexte soit brocardée au nom d'un pédantisme qui est à mille lieues de ce journaliste passionnant et dont l'activité est plus qu'estimable.
Monsieur Gabriel.
Il n'y a aucune redondance entre l'instantanéité rétinienne qui est la perception physiologique d'une image avec un regard porté sur une image ou modifié par cette image, regard qui fait intervenir la dimension d'une profondeur, qui incite à la réflexion, et modifie notre sensiblité au popint de modofier notre être. Il est des images qui déclenchent des comportements de style stimulus réponse et qui concernent toutes les formes de conditonnement qui font de nous essentiellement des consommateurs. Ces images là sont déjà par ailleurs prédigérées ce qui favorise le transit instestinal. L'image qui passe dans notre regard, comme l'îcone pour Nicéphore est anagogique, elle nous élève et nous ouvre à un au delà de l'espace qui marque notre limite et qui s'ouvre au sacré.
Il y a 18 000 ans les premières images du sapiens sapiens, les grands taureaux de Lascaux, comme les chevaux chinois semblent sortir de la surface de calcite. Les regarder, ce n'est pas simplement les voir, mais déjà traverser la surface du miroir qui ouvre vers l'inconnu. Ces images là au sens propre passent dans notre regard, l'ouvre à une ex-stase, c'est à dire à une sortie de soi, phénomène universellement rencontré dans les religions primitives dites chamaniques, même si bien sûr on n'a aucune certitude sur les intentions effectives des peintres qui pendant plusieus milliers d'années se sont succédées à l'intérieur de la grotte.
Enfin Mr Gallaz est journaliste et n'a pas je pense la prétention d'être philosophe. Un philosophe, un vrai, quand tout va bien on en trouve un ou deux par siècle. Pour le XXI ème on ne voit encore rien venir. Il y en aurait pourtant grand besoin tant notre errance est grande.
Mougin
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