Auteur: Susanna
Date: 16-05-2008 09:41
J'ai connu le livre à sa sortie, il y a à peu près un an. Sur le coup, j'ai été séduit par les climats, certaines photos impressionnantes de maîtrise, et irritée par un certain manque de profondeur... Par exemple, cet angle sociologique qui décline une fois de plus la posture documentaire mais qui ne documente que le regard peu curieux d'un occidental. Combien de fois a-t-on déjà vu cette Russie de papiers peints hideux, de sous-marins pourrissants et de jolies filles? On attend un peu plus de complexité, parfois... Même la couverture, absolument pas pertinente dans son style constructiviste, finit par m'apparaître comme un indice de la vacuité du projet. Du joli et du creux.
Avec le recul, je me demande ce que ce livre un peu lourd et sérieux me raconte, la réponse étant : pas grand-chose.
Si j'argumente mon point de vue (je ne souhaite pas lancer de controverse. Ceci n'est que mon avis), c'est que je vois en ce moment beaucoup de travaux bien faits dans le genre de celui-là, qui ne dérangent pas, font bonne impression et se ressemblent tous.
Ce matin encore, j'ai lu en détail la présentation du New York Photo Festival, dont l'un des commissaires est Martin Parr. En regardant la liste des exposants - déjà vus partout, à Arles et sur le parcours habituel de la photo mondialisée -, il me semblait que tout ça était correct, bien peigné et jamais excitant, complexe, contradictoire - en un mot : vivant.
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