Auteur: Marc Nocart
Date: 04-09-2006 20:47
Dans l'hypothèse malheureuse où Atelier 102 serait en dépôt de bilan, il vaut mieux, croyez moi, que votre appareil soit chez Pentax : ainsi, il ne risque pas d'être revendu par l'administrateur pour payer quelques fournisseurs...
Je ne suis pas certain que tout le monde réalise les difficultés que rencontrent ces professionnels pour travailler correctement, entre les ruptures ou abandons de stocks, de modèles, les cessions de marque, ;;; sans compter que leurs interlocuteurs ont d'autres priorités que de savoir si, au comptoir de l'Atelier, tout un chacun sera servi à la hauteur de ses exigences.
Des exigences qui, manifestement, ne se sont pas assouplies d'un iota malgré le contexte..
Ce qui me frappe, c'est que nous sommes à l'heure du zéro défaut absolu: il faut que tout soit parfait, ad vitam aeternam. Qu'importe si pendant vingt ans les types ont bien travaillé, le seul truc important c'est qu'ils ont merdé ce jour, donc ils peuvent bien crever parce que justement, même au bord du dépôt de bilan, mon problème est prioritaire par rapport au reste..
Il y à une semaine, j'ai ramené à l'Atelier 102 mon Mamiya 7 déréglé. Je suis reçu par le technicien spécialiste de ce matériel, celui qui s'en était déjà occupé la dernière fois: 55ans, la pupille qui s'allume quand il empogne l'appareil, celui qui vous rappelle sur votre portable pour vous parler du travail qu'il y a à faire dessus, en fait plutôt un prétexte pour causer Mamiya7.
Il disparait avec mon boitier, puis revient au bout de 10 minutes, me le rend en me disant : "C'est fait".
"Combien vous dois-je?"
"Rien. Mais dorénavant, appelez Piktus, car nous ne pourrons plus prendre ce genre de travaux".
"Et pourquoi ça?"
"Ce n'est pas ma décision".
Alors pardonnez moi, c. martinet, mais au regard de cette anecdote, je trouve votre discours simplement injuste, et, quelque part, arrogant.
Finalement, ils ont envoyé votre matériel à Pentax en une semaine. Lesquels n'ont toujours pas réparé et si ça se trouve, la seule personne qui restait chez eux était en vacances au mois d'Août. Est-ce si dramatique pour justifier tant de fureur?
Désolé, je ne trouve rien qui justifie qu'on envoie ce bonhomme et ses compères aux enfers de la fermeture, alors que son talent pourrait préciseusement nous servir tranquillement pendant de bonnes années.
Cordialement,
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