Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 29-05-2006 15:07
C'est top-secret, ou ça se sait?
C'est bien entendu top secret pour tout ce qui est mlitaire.
Pour ce qui est civil comme Spotimage il y a des specs publiées pour les images, mais pas forcément pour le matos lui-même. Il y a cependant quelques fiches techniques chez Spotimage.http://www.spotimage.fr
La seule légende que j'aie lue et que je trouve charmante c'est qu'avant l'avènement des capteurs silicium de haute performance, les images à usage militaire étaient enregistrées sur film et les films largués dans des capsules récupérables. Les satellites militaires sont à relativement basse altitude, je dirais 100-400 km (400 km c'est la'altitude de la navette de la Nasa), donc freinés par l'atmosphère résiduelle ils retombent assez rapidement.
Pour la cartographie depuis un satellite on procède par balayage, donc le champ de la caméra est restreint, la correction géométrique des images est le B-A-BA du métier ( la Terre est ronde, hélas, et non pas plate ;-)
Spotimage fournit des images dont la résolution descend à 2,5 mètres pour un champ total de 60 km. il y a d'autres images à plus haute résolution (61 cm en N&B) et plus faible champ (12,5km) Voir le site spotimage qui est très bien fait.
Il s'agit d'image reconstruites bien entendu à partir de projections partielles vues depuis une altitude de l'ordre de 800 km.
Si on compte deux pixels par point de résolution de 2,5m, cela donne la bagatelle de 48000 pixels de côté, pour un poids total maximal de l'ordre de 2 giga-octets.
mais cette image ne passe pas d'un coup à travers une seule et même optique, on raccorde des fichiers.
En se donnant une limite de résolution due à la diffraction qui est 2,5 mètres vus à 800 km soit un angle de 3x10-6 rad (de l'ordre de la seconde d'arc) cela nous donne une idée du diamètre de l'optique : résolution ~ lambda / diamètre ; on trouve entre 150 et 200 mm de diamètre en prenant 0,5 microns de longueur d'onde, plutôt 300 mm dans le proche infra-rouge (suppositions de ma part,mais les lois de la physique sont ce qu'elles sont !!)
Reste à connaître la focale, on sait faire des optiques de télescope à F/5 limitées par la difraction lorsqu'on ne leur demande que quelques degrés de champ. Donc une focale de l'ordre du mètre ou un peu plus long semble raisonnable.
L'optique n'a pas besoin d'avoir un grand champ, on balaye à la fois par le mouvement du satellite et (je suppose) par un miroir mobile (dans l'autre direction). On a donc des distorsions d'enfer au niveau des images à cause des différents facteurs d'obliquité, on s'en moque, on sait où est le satellite au mètre près par rapport au globe terrestre, tout cela se calcule aux petits oignons. Et pas besoin de profondeur de champ : 800 km plus ou moins la courbure de la Terre c'est l'infini ;-)
Ce n'est donc pas, même à 200 mm limité par la diffraction, une optique extravagante, c'est sans doute une optique de télescope de haut de gamme, qui doit marcher dans l'infra rouge, la clé du truc c'est qu'on procède par raccordement de champs.
La technique joufflue c'est l'acquisition et le traitement d'images.
Aucune idée du champ du capteur mails il n'est pas forcément nécessaire que le capteur soit bi-dimensionnel !!
Une espèce scanner spatial en quelque sorte pour scanner la Terre sans montage à l'huile nécessaire ;-)
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