Auteur: samuel gerard
Date: 21-08-2007 11:43
Alain Marc : voici déjà une bonne adresse de labo irreprochable : Labo1000, rue de la bonde à Schiltigheim ;-), pas encore mort que je sache.
Michel Prik : tout à fait d'accord. On peut même lire entre les lignes des différents commentaires que l’idéologie dominante s’est totalement infiltrée dans certains esprits : égoisme, "real attitude", commerce et échange marchant réduits à une simple recherche de « rapport qualité/prix » au détriment de du conseil, de l’échange humain, et in fine de la qualité dans l’absolu.
Par ailleurs, Gabriel parle de compassion. Le dico en donne la définition suivante : « sentiment qui porte à plaindre et à partager les maux d’autrui ». Le rapport avec le sujet qui nous occupe me paraît bien lointain, pour ne pas dire inexistant. Labo 1000 ne se plaint pas, et ne cherche pas à être plaint. Nous somme ici dans le domaine de la recherche d’action, il sera toujours temps de verser une larme plus tard. Curieux cette tendance qu’on certains à accuser d’aucuns de pleurer alors qu’il y a simplement tirage de sonnette d’alarme.
Il ne s’agit donc pas de compassion. Il ne s’agit même pas, au fond, de solidarité. Comme le dit Michel, l’échange nous implique tous à terme. On ne va donc pas dans un labo par « compassion », mais par simple responsabilité collective (le collectif étant ici peuplé de photographe et d’amateurs de photographies J). Laissons la compassion à ceux qui n’ont manifestement pas compris certains enjeux dont le cadre déborde largement de la thématique abordée ici.
Enfin, rappelons à sumicron2 que Labo 1000 n’est pas mort (pourquoi parler au passé ? Je fais un appel et vous tapez sur le malade avant de le laisser pour mort : il sera content de vous avoir eu à son chevet, soyez en sûr…) que son site répond parfaitement (votre tendance à la désinformation la plus ridicule offre quelque chose de suspect), qu’il est présent et soutient de nombreux événements photographiques régionaux, communique régulièrement à l’échelle locale, via les journaux généralistes ou spécialisés. Vous ignoriez son existence, et partant l’accusiez de mal communiquer, je vous soupçonne en retour, et d’aussi mauvaise foi, de ne lire que chasseur d’image et de ne fréquenter que la Fnac… Et puis, réduire un artisan, son savoir faire et son utilité sociale à un « entrepreneur qui doit s’adapter » me semble franchement inepte. Chacun peut constater ce que cette idéologie à courte vue donne à grande échelle, et j’aimerais par moment que les partisans d’une « realist-cuisine », d’une « realist-éducation », d’une « realistagriculture » ou encore d’une « réalist-culture », bref, d’une «realist économie » dont vous semblez faire partie, s’étouffent avec leur sirop de glucose-fructose, leurs contrats de partenariat collège/entreprise, leurs porcs élevés hors sol, leur secret story et leurs gadgets inutiles, toutes choses pourtant totalement « adaptées » à la fièvre consommatrice ambiante. Pour finir, sur d’autres forums, je vous aurais assimilé un troll (personne de mauvaise compagnie et visiblement frustrée s’immisçant dans un fil pour y étaler son inculture manifeste, son ignorance crasse et sa méchanceté débile).
Cela étant, la disparition et la naissance des métiers est un fait incontestable. Mais il ne procède pas d’une réalité physique inéluctable, mais d’une histoire, donc d’une réalité culturelle, que chacun d’entre nous contribue à écrire. Sous l’apparente sagesse de la soumission à « la réalité » se cache en fait l’aveux inavouable de notre lâcheté et notre impuissance.
Pour finir, il est regrettable que certains lobo dit « pro » fasse du travail de sagouin. Mais ce n’est pas une raison suffisante, me semble-il, pour oublier que certains bossent remarquablement bien. Ne condamnons pas ceux-ci en évinçant ceux-là. Sachons choisir, tant qu’il en est encore temps.
Photographe de paysages
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