Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 12-05-2006 11:10
Ce que je ne comprends tjrs pas, c'est que pour un même grandissement mesuré sur le dépoli avec divers focale, la perte de lumière à compenser soit la même ?
Hmmm... difficle de répondre en quelques mots.
Les différentes formules font intervenir la focale mais en fait c'est toujours le rapport de la distance objet-objectif ou objectif-film à la focale qui intervient, on peut montrer en fait que seul le grandissement intervient.
Au départ seul compte l'angle sous lequel on voit l'image du diaph depuis le film, cet angle ne dépend que du diamètre de cette image (pupille) qui ne bouge pas si on change le tirage, et de la distance objectif-film. En position infini-foyer on voit déjà que la focale n'intervient pas, seule l'ouverture relative intervient.
Ensuite on allonge le soufflet, c'est la question posée.
En résumé on pourrait dire : en infini-foyer seule l'ouverture relative et pas la focale a de l'importance, ensuite la correction à apporter ne dépend pas nom plus de la focale mais du rapport enrte l'allongement etla focale, c'est un peu similaire.
Si le facteur de soufflet ne dépend plus que du rapport entre le tirage total et la focale, c'est parce que ce facteur indique simplement la variation de l'angle sous lequel on voit la pupille depuis le film lorsqu'on allonge le soufflet.
Si on met de côté le cas un peu particulier des télé-objectifs et des rétro-focus, ce rapport c'est le fameux T/F, où T est le tirage total, qu'on peut écrire
Tirage = extension + f
en abrégé
T = ext + f
où "ext" est l'extension de soufflet supplémentaire par rapport à la position infini-foyer.
Or le petit miracle de l'optique géométrique c'est que
ext = G . f
où G est le grandissement pour tous les objectifs (même dissymétriques),
donc G = ext/f est finalement la seule grandeur qui intervienne, pour donner finalement G+1 qu'il faut élever au carré : (T/F) au carré = (G+1) au carré
D'où le fait que le quickdisc de M. Salzgeber se moque totalement de la focale !!
Pour les pinailleurs, en toute rigueur, le quick disc ne donne des résultats justes que pour des optiques quasi-symétriques.
La formule générale n'est pas beaucoup plus compliquée, elle s'écrit :
facteur de soufflet = (1 + G/g_p)^2
Au lieu de "G" il faut prendre "G/g_p" où g_p est le facteur de grandissement pupillaire, il vaut 1 (de fait, c'est dans le genre ou 0,95 ou 1,05) pour la plupart des objectifs de chambre quasi-symétriques, il ne se met à différer notablement de 1 que pour les rétro-focus et les télé-objectifs ; cependant on voit que la correction à appliquer ... à la correction initiale est faible dans la plupart des cas.
Donc comme il n'y a pas de rétrofocus (ou si peu ;-) dans les optiques de chambre, et que les utilisateurs de télé-objectifs de chambre ne s'en servent pas en proxiphoto... tout va bien, pour mettre en défaut le (T/f) au carré il faut se lever matin ;-)
La méthode du mètre ruban et du calcul mental est parfaite mais pour éviter tout calcul il faudrait un mètre gradué directement en nombre de focales, avec en regard le coef de soufflet correspondant ;-) donc autant de mètres spéciaux que de focales dans son assortiment.
Le quickdisc a l'avantage d'être plus universel... et en plus comme il est gradué en grandissement, il permet en toute rigueur de faire la correction de grandissement pupillaire !! Donc utilisateurs de rétrofocus petit et moyen format, si vous pouvez poser le quickdisc sur votre dépoli en démontant le capuchon ou le prisme, vous êtes parés pour calculer au quart de poil votre facteur de soufflet avec votre distagon de 40 mm (g_p = 2,7) ou votre TSE-24 mm (g_p de l'ordre de 2,5 à 2,8 d'après J.P. Planchon) en proxiphoto ;-);-) !!
Vive le grandissement ! à bas la focale ! ;-);-)
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