Auteur: jean d
Date: 21-04-2009 14:03
Sûrement pas de son au labo.
Au labo, on est isolé, protégé de toutes agressions lumineuses et sonores.
Pas d'écran, pas de téléphone, pas d'emmerdeur. Le pied.
T'es seul face à tes négas, ton agran, ta chimie.
La laveuse glougloutte, le timer zonzonne, les cuvettes ficflaquent. Le pied.
Le bruissement de la feuille de papier sorti de sa pochette.
Le flap des réglettes de margeur. (je cause pas dans l'ordre hein...).
Pas de posemètre non plus. (En PdV de temps en temps :-), quand le néga est projeté sur le plateau, le point serré sur le grain au Scoponet, cadrage définitif, filtrage en magenta (entre 20 et 75 la plupart du temps), je me fais un temps moyen au pif et hop, un essai sur bout de papier (10X10 cm environ) sur une zone essentielle de l'image.
Développement, fixage rapide, examen à la lumière. Rectif temps et filtrage, re-essai même zone jusqu'à obtention d'un bon résultat apparent. Séchage du dernier essai au sèche cheveu (le baryté fonce en séchant).
Puis évaluation rapide des masquages si nécessaire, choix des formes, dimensions des masques ou des trous dans le plateau de masquage.
Premier tirage avec corrections de masques. Il se fait en plusieurs expositions mais là, ce serait long.
Dév, fixage.
La plupart du temps, il y a quelque chose qui cloche, un petit détail qui devient lentement insupportable. Une petite zone trop blanche, trop grise ou trop noire.
On va mettre tout en oeuvre pour y remédier. IL faut effectivement entre 3 et 5 tirages si on est exigeant.
Enfin la voilà. Elle est nickel.
Laveuse, puis petit traitement sélénium, puis relavage, puis essorage, puis séchage à plat, puis presse à chaud, puis passe-partout.
Rien qu'en relisant, ça fait du boulot!
Mais quel pied.
Alors pas de bruit hein.
Pour savourer.
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