Auteur: Jean-Claude Launey
Date: 01-05-2006 10:38
Si on a un objectif de focale f mm et un diamètre de l'objectif de d mm, alors le nombre d'ouverture n est égal à f divisé par d. On dit que le diaphragme est f/n
Par exemple pour un 50 mm de focale dont le diamètre est 50 mm le nombre d'ouverture est 50:50 = 1. On dira que le diaphragme est f/1.
Pour avoir deux fois moins de lumière il faut diviser la surface des lentilles par deux ( soit par construction de l'objectif, soit en introduisant dans l'objectif un disque perçé d'un trou; le diaphragme), donc diviser le diamètre par la racine carrée de 2. ( surface du cercle varie comme le carré du diamètre ). Ce qui donne 50: (racine carrée de 50) = 1,414. On dit que le nombre d'ouverture est n= 1,4. Le diaphragme est f/1,4.
Et maintenant c'est parti.
à chaque fois qu'on divise le diamètre de l'objectif par la racine carrée de 2, on a une multiplication du nombre d'ouverture par la racine carrée de 2, donc une variation de 1 diaphragme.
Diviser le diamètre par 2 donne une multiplication du nombre d'ouverture par 2, donc une variation de 2 diaphragmes. Par exemple f/1 ; f/2 ; f/4 ; f/8 ; f/ 16, etc.
De même que f/1,4 ; f/2,8 ; f/5,6 ; f/11, etc.
(ces chiffres sont arrondis )
L'ensemble de ces deux séries donne l'ensemble de la série des diaphragmes, tel que d'un diaphragme à l'autre il y a 2 fois moins ou 2 fois plus de lumière, le nombre d'ouverture étant divisé ou multiplié par la racine carrée de 2.
Séries faciles à construire puisque, lorsque l'on connaît les deux premiers termes, de 2 en 2 termes le nombre double ( avec arrondi : normalement le chiffre inscrit devrait être 11,3 au lieu de 11 et 22,5 au lieu de 22 )
f/1 ; f/1,4 ; f/2 ; f/2,8 ; f/4 .....
On peut créer d'autres séries de diaphragmes en décalant la série précédente de 1/3 ou de 2/3 de diaphragme, mais on préfère parler en 1/10 de diaphragme.
On dira par exemple un diaphragme de f/4 et 3/10.
L'ouverture peut-être plus grande que f/1. Par exemple avec un objectif de 50 mm de focale et de diamètre de 71 mm on a un diaphragme de f/0,7.
On pourrait imaginer un objectif de même focale de 50 mm et de diamètre 100 mm. On aurait un diaphragme de f/0,5. Mais c'est impossible d'avoir un trajet des rayons lumineux dans un tel objectif pour avoir une si grande ouverture.
l'ouverture maximum est limitée à f/0,55 de part la théorie même de l'optique.
A cette ouverture les rayons arriveraient sur le film de façon rasante.
Pour avoir les demi-diaphragmes il faut insérer 1,2 entre 1 et 1,4
Avec les demi-diaphragmes on aura la suite :
1 ; 1,2 ; 1,4 ; 1,7 ; 2 ; 2,4 ; 2,8 ; 3,5 ; 4 ; 4,8 ; 5,6 ; 7 ; 8 ; 9,5 ; 11 ; 14 ; 16 .....
Pas facile à retenir donc tout le monde parle en 1/10 e de diaphragme. ( si je n'ai pas fait d'erreur tous les 4 chiffres, cela double )
Attention : f/4 et 5/10e correspond à f/4 et 1/2 diaphragme
Rien à voir avec le nombre 4,5 !!!
Autre remarque : les impératifs techniques et économiques font que souvent l'ouverture maximum n'est pas dans la série normalisée.
Entre une ouverture de 1,8 et 2 on n'a même pas 1/2 diaphragme.
Cela c'est le système préconisé par le Congrès International de la Photographie en 1900.
mais personne ne vous oblige à partir de 1.
du moment que vous partez d'un diamètre de trou quelconque de rayon R et que vous multipliez les rayons suivants par la racine carrée de 2, vous obtenez votre suite de diaphragmes.
C'est le cas de la suite donnée par Lisonus qui part de 3,2
C'est le système dit de Stolze qui part comme origine de l'ouverture racine carrée de 10, soit approximativement 3,2
Pourquoi 3,2 ? A mon avis c'est parce qu'on était au début de l'aire industrielle dans la normalisation, entre autres pour les diamètres des cables et cordes qui suivaient des séries mathématiques de base 10 pour leurs dimensions.Une fois déterminé 3,2, c'est parti.
On passe d'un diaphragme à l'autre en multipliant par racine carrée de 2, et en multipliant par 2, de deux en deux diaphragmes.
2,3 ; 3,2 ; 4,5 ; 6,3 ; 9 ; 12,5 ; 18 ; 25 ; 36 ......
JCL
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